mardi 29 décembre 2020

SARAH HALIMI Voici ce qu'en pense Nathanaël Majster : -Nous allons évoquer l'affaire Sarah Halimi avec vous, Nathanaël Majster. Je rappelle que vous avez été magistrat et qu’à présent vous êtes avocat à Paris. Pourquoi avez-vous pris l’initiative de cette émission ? La Cour de cassation doit rendre une décision très attendue dans le dossier de Sarah Halimi au cours du premier trimestre 2021. Et donc il est temps de rappeler les enjeux de cette émission qui sont très importants pour la communauté nationale française, qui peuvent se résumer en une seule phrase : la vie d'un juif a-t-elle encore de l'importance en France ? C'est ainsi que se résume cette affaire que je me propose de reprendre avec vous aujourd’hui. L'affaire Sarah Halimi, c'est d'abord une scène qu'il faut s'imaginer. A 4h20 du matin , toute la résidence du 11e arrondissement est à sa fenêtre, entend les hurlements d'une dame, absolument charmante, de 66 ans, que tout le monde connaît, et que tout le monde apprécie dans cette résidence. Elle a été pédiatre. Elle s'est occupée d'une crèche comme directrice. Tout le monde l’apprécie et voilà que tous les voisins sont à leur fenêtre en train d'assister à son massacre, à des actes de torture épouvantables qui vont durer de 15 à 20 minutes , alors qu'elle pousse des cris effrayants avant d'être jetée du balcon par un homme qui l’insulte, qui crie « Allalh Akbar »,, qui cherche à désorienter l'intervention des policiers après avoir essayé de désorienter Sarah Halimi en lui faisant croire qu’elle était cambriolée. Cet homme s'est introduit chez elle en pleine nuit venant du balcon des voisins et va tranquillement, après avoir commis ces actes barbares, retourner chez ses voisins , attendre 50 minutes que les policiers se décident enfin à enfoncer la porte pour venir le chercher alors qu'il se laisse calmement interpeller. Immédiatement se met en place un consensus chez les acteurs de ce dossier et ce consensus, c'est le suivant : Kobili Traoré serait irresponsable et il va s'agir de le démontrer. Il va s'agir de le démontrer à toute force, et ce scénario se met en place pour une raison simple, c'est que, s'il est irresponsable, eh bien il n'y a pas eu de crime,et s’il n' y a pas de crime, cette scène d crime épouvantable, qui souligne une lâcheté générale, lâcheté du voisinage qui assiste impuissant à ce crime, lâcheté de la police qui est déjà sur place et qui n'est pas intervenue, eh bien tout ça n'est pas arrivé.Autrement dit il va s'agir rétroactivement d’effacer son supplice, d’effacer cette scène de crime et ce qui s'est passé cette nuit-là, en déclarant  que ce monsieur est irresponsable, pour le faire échapper aux poursuites. Voilà l'enjeu de cette affaire. -Selon vous en tant qu'avocat même si vous n'êtes pas dans le dossier : Est-ce que Traoré était fou ou pas ? Qu’en disent les experts ? Il y a deux expertises sur le cas de Traoré. La deuxième dit qu'il est schizophrène et c'est celle qui a été retenue par la chambre de l’instruction. Malheureusement on ne trouve aucune trace de schizophrénie dans son passé, aucune trace de schizophrénie pendant la commission de l’acte. Depuis qu'il est hospitalisé il n'a développé aucun des symptômes de schizophrénie. Donc de ce point de vue- là il n'est pas schizophrène. Le plus intéressant c'est la première expertise qui conclut simplement à l'altération de sa personnalité. Comme je vous le disais, dès que l’acte est commis, l'ensemble de la famille et des amis de Kabili Traoré, et c’est relayé complaisamment par les policiers il faut bien le dire, entretiennent une thèse assez spectrale. Depuis plusieurs jours il n'est plus le même, il ne cligne plus des paupières, il est comme possédé, il est marabouté, nous dit la famille, un esprit extérieur a pris possession de lui. Voilà la thèse qui va être servie avec des éléments de langage extrêmement précis et concordants entre tous les intervenants du dossier famille, amis, certains voisins, et que la justice va acheter, valider et que surtout le premier expert psychiatre va reprendre complètement à son compte. En effet, ce que nous explique le premier expert psychiatre, c'est que Kabili Traoré est dans un état d’emprise, qu'il est comme possédé, qu'il agit sous l'emprise d'une force extérieure, qu'il fuit un ennemi imaginaire et qu'il se retrouve chez Sarah Halimi par hasard, qu'il aurait pu tuer n'importe qui, et que c'est parce qu'ils voient des objets de culte juif, une Torah, dit l’expert, et des chandeliers juifs, que ces objets en quelque sorte potentialisent et déclenchent le délire, pour l'amener au passage à l’acte. Autrement dit ce sont les objets de culte qui rend se fou encore plus fou, au point de l'amener à tuer. Et reprenant de vieilles thèses psychiatriques du début du siècle cet expert conclut à un délire (démonologie, , mystique, manichéen...) ,ce sont des mots liés au délire des mystiques chrétiens du début du siècle qui sont transposés à ce type de personne. Et bien sûr quand on demande à l'expert : Etait-il antisémite ? Non pas du tout, là non plus ce sont les éléments d'ambiance sociaux qui infilntent son délire, autrement dit il n'est responsable ni de son passage à l'acte déclenché par des objets de culte juif, ni de son antisémitisme qui a diffusé dans son délire par l'ambiance sociale. Voilà comment la disculpation se met en place - disculpation qui profite à tous les éléments de la chaîne qui étaient présents ce soir-là. Le problème c'est que cette thèse ne tient pas. Elle ne tient pas pour plusieurs raisons. Alors pourquoi justement ? Pour plusieurs raisons. La première c'est que, quand on regarde attentivement le dossier, ces objets de culte, une Thora, des chandeliers n'existent pas. Elle n'avait aucune Torah, elle avait des livres écrits en hébreu. On n’a pas de Tora à la maison. Et je ne pense pas que Kabili Traoré se soit approché de la bibliothèque, se soit emparé d'un ouvrage pour le feuilleter. Et il y a simplement un bougeoir ou deux qui permettent de poser une bougie de shabbat et je ne crois pas la culture religieuse de Kabili Traoré suffisante pour estimer que ce sont des objets de culte juif. Donc cette thèse ne tient pas du tout. Et par ailleurs, il s'avère qu'il arrive chez les voisins avec une paire de chaussures à la main, et pieds nus, et il se change sur place, il se change complètement, sous-vêtements inclus, pour se trouver dans une tenue de Shahid, de Saint, et puis, chez ses voisins, il calme la famille, il leur dit : :Non, non, non , je ne suis pas là pour vous, il dit aux au jeune Soumpo présent sur place : « Calme ton père, il n’y a rien », qu'il se rassure, il va dans le salon ? puis fait sa prière, se change intégralement. -Ce que vous nous dites , c'est qu'il y aurait eu préméditation ? Écoutez, il y a préméditation puisque , si je fais un saut, quand il est arrêté il a une paire de chaussures aux pieds, il n'est pas pieds nus, et pourtant on retrouve dans l'appartement des voisins, une paire de chaussures qu’il aurait laissée et ses vêtements de rechange, mais quand il arrive chez ses voisins, il n'a pas un sac avec lui, les vêtements sont déjà là et la veille, il a fait une sorte de mise en scène, il a emmené les enfants de sa sœur chez les voisins, alors qu'il ne le fait jamais, à garder. Je pense, c'est ma thèse, qu’en faisant ça il a apporté des affaires qui devaient lui servir la nuit d’après, et ce sont ses affaires qu'on a retrouvées sur place, autrement dit, c'est un acte très réfléchi. Il faut rappeler que Sarah Halimi est sa voisine du dessus, il la connaît, il sait parfaitement comment passer dans son appartement, il sait parfaitement qui elle est, il a préparé son acte, à mon sens, en apportant des affaires chez les voisins, il va aller les récupérer la nuit. Et puis ,ensuite, l'exécution des faits est absolument froide et déterminée. Il arrive, il rassure la famille, il fait sa prière, il se change dans sa tenue de Shahid. Il fait certainement des ablutions, il passe le balcon dans des conditions très dangereuses, il y a au moins 90 % du corps qui est dans le vide au moment où il passe le balcon qui est séparé par une très fine barrière de verre. Il est chez Sarah Halimi, il lui dit : « Madame je suis là, parce qu'il y a un cambriolage chez vous rassurez-vous » et il commence à la frapper. Et il la martyrise pendant 15 minutes. Et quand les policiers sont en bas, il dit : «  Une femme tente de se suicider ; »Sous-entendu::  « Pas de risque, je suis là pour la sauver. Autrement dit, il a la lucidité de désorienter la victime, puis de désorienter les secours. Et il insulte au cri de « Allah Akbar », il la massacre, il la torture. Il retourne tranquillement en franchissant le balcon chez les voisins, et il attend de se faire arrêter en faisant ses prières. L'exécution est froide, l'exécution est préparée, l'exécution est maîtrisée, et donc il y a un discord entre le séquençage du crime et la thèse de quelqu'un qui serait habité par une puissance qui le torture et qui irait au hasard errer dans un appartement voisin et qui iserait déclenchée par des objets de culte et parce qu’il avait fumé un petit peu trop de haschisch. Autrement dit une thèse complaisante vis-à-vis de son envoûtement et de sa possession présumée, une thèse complaisante vis-à-vis de son absorption de toxique, et une complaisance qui s'étend à la fois aux voisins, dont l'attitude est critiquable, à la fois aux policiers. Autrement dit une complaisance générale qui s'opère au détriment de Madame Halimi. - De quoi cette affaire est-elle le symbole en France aujourd'hui pour vous Nathanaël Majster et a-t-il bénéficié de complicité ? Vous posez deux questions différentes. Une question très liée au dossier. A-t-il bénéficié de complicité ? C’est une question très difficile et très dangereuse à traiter je ne m'y risquerai pas. Ce que je peux vous dire , Lise , simplement là-dessus, c'est que le témoignage des voisins démarre sur une base de séquestration. Lorsqu'ils appellent la police ils disent : « Un homme est entré chez nous que nous ne connaissons pas et nous a enfermés, nous ne pouvons pas sortir. » Autrement dit la police croit qu'une famille est enfermée dans sa chambre et perd de nombreuses minutes à comprendre qu'en fait il n'est pas là pour séquestrer cette famille, mais qu'Il est passé dans un appartement voisin et que c'est là qu'il a commis son forfait. Autrement dit, la police elle-même est désorientée par cet appel au secours des voisins. Mais la difficulté ,c'est que , dès que Kobili Traoré est interpellé, il n'est plus question de «Il nous a enfermés », il est question de « Nous nous sommes réfugiés dans la chambre » et puis « On a mis un buffet devant la porte » et puis « Il a essayé d'entrer en donnant des coups d'épaule ». Mais il y a une deuxième version « On a mis quelques meubles devant la porte mais non il n'a pas essayé d'entrer» Et puis il y a une troisième version d'un autre enfant « Nous nous sommes nous-mêmes enfermés à clef ». Autrement dit , ils ne sont pas d'accord. Et puis ensuite ils prétendent qu'ils n'ont rien entendu, qu'ils n'ont entendu aucun cri, alors que tout le monde est à la fenêtre ; Ce sont des résidences qui sont construites dans les années 60 et malheureusement l’isolation phonique n'est pas terrible. Et puis même ils prétendent qu'ils n'ont pas entendu la police défoncer la porte. Le petit problème de leur version , ce n'est pas seulement leurs contradictions, c'est qu’il y a une voisine dont le témoignage n'a pas du tout été exploité et qui assiste tétanisée à la mort de Sarah Halimi, à son balcon, et qui dit : «  Je vois ce voisin à sa fenêtre – celui qui est censé être séquestré dans une chambre - et qui dit à Kobili « arrête ». : : Autrement dit ce voisin qui prétende être séquestrés dans la chambre, une voisine l’à vu sur son balcon en train de parler à Kabili Traoré. Ce témoignage n'a pas jamais été exploité. : Et puis ensuite l’incohérence de ce que racontent ces voisins sur leurs relations avec Traoré. Ils prétendent ne pas le connaître, ils prétendent avoir des relations distantes avec cette famille. Or , il n'en est rien : ce sont des familles qui étaient très proches. Ils viennent du même village au Mali. Y a-t-il une complicité ? Je n'en sais rien. Y a-t-il une comédie ? Je n'en sais rien . En tout cas il y a une piste qui aurait pu être un peu plus creusée et on aurait pu être un petit peu moins complaisant avec cette thèse d'une séquestration ,parce que, je le répète, ce dossier est le dossier de la complaisance. Maintenant deuxième question. Quel symbole , pour terminer l'émission là-dessus. Je crois que d'abord il y a une question de justice, il faut rendre justice à cette dame et il faut rendre justice au fait que aujourd'hui lorsque un juif meurt, ça ne doit plus être considéré comme un non-événement, ça n'est pas un fait divers, on doit saisir des services de police compétents, on doit saisir l'inspection générale de la Police Nationale pour savoir si la police a agi correctement, on doit cesser d'expliquer que c’est parce qu’elle avait des objets de culte que le type est devenu fou, il faut rendre justice à cette dame et cesser de considérer que les victimes juives subissent des faits qui ne sont pas criminels qui sont des non-événement. Je crois que l'enjeu il est là. C'est un enjeu de conscience nationale. C'est un enjeu français, ce n'est pas du tout un enjeu communautaire. Il ne s'agit pas d'une victime qui appartient à une communauté , c'est une victime juive et française. Il n'y a pas, pour paraphraser Monsieur Raymond Barre, d’un coté des victimes innocentes et de l’autre coté des victimes juives. Autrement dit, les victimes juives ne sont pas coupables de ce qui leur arrive. Et dans ce dossier, on a véritablement le sentiment que Sarah Halimi est tuée deux fois. Elle est tué par Kobili Traoré, elle est tué ensuite pas le système judiciaire qui l’enterre une deuxième fois. Les réactions qu'on attendrait, c'est justement, que se manifestent des voix françaises et politiques de tous bords, pour dire que c'est une cause qui mérite d’être soutenue.

vendredi 25 décembre 2020

Liberté d'expression ? Voulant m'informer sur l'homme , survivaliste et surarmé, qui a tué trois gendarmes , je navigue sur Internet, en mettant le nom de ce monsieur. Je tombe sur un site qui se présente ainsi : « Propriété de David Johnson Jr, citoyen américain, Démocratie Participative est un site US d’expression française placé sous la protection du Premier Amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique. » Le tueur de gendarmes y est célébré comme un « rebelle blanc » et un « héros » face à un « Etat juif ». Sa femme est qualifiée de « traînée ». Et l'on nous dit que ce tueur a bien fait de tuer ces gendarmes. Dans la marge d'un texte assez long et délirant, on peut lire « Commander le livre du mois « guerre aux juifs ». Et, au passage, on publie un « chant SS ». Voilà un exemple de « la liberté d'expression » sur Internet. Notre gouvernement ne peut-il vraiment rien faire contre la publication de ces abominations ?

lundi 21 décembre 2020

MARCHANDS Je peux estimer des écrivains, des philosophes,des médecins, des professeurs, des avocats, des magistrats,d es ingénieurs, des architectes, des journalistes, des musiciens et quelques autres encore, mais j'ai beaucoup de mal à estimer des...marchands, même s'ils ont leur utilité (merci aux boulangers pour ma baguette du matin !). En simplifiant beaucoup, on pourrait résumer l'activité du marchand à ceci : J'achète un truc dix euros à un grossiste et je revends vingt euros à mon client. Pas de quoi se rengorger !
RACISME ET ANONYMAT Je n'ai évidemment pas regardé l'élection de Miss France hier soir à la télé. Habitant en Normandie, le fait que Miss France soit d'abord Miss Normandie m'indiffère au souverain degré. La radio et la télé m'ont appris que celle qui est arrivée deuxième aurait reçu une foule d'insultes et de menaces au motif qu'elle serait juive. Ce n'est pas nouveau, mais le problème n'est toujours pas réglé. Pour la raison que l'anonymat est toujours toléré sur Internet. Cela n'est pas possible dans la presse écrite française, car le journal qui publierait ce genre de propos serait convoqué devant un tribunal. Il faut sérieusement s'occuper de l'anonymat... en le bannissant de tous les blogs, de Facebook, de Twitter , etc. Quand cela sera fait, on ne lira plus de telles choses. Le plus tôt sera le mieux.

samedi 19 décembre 2020

TOUS LES SINGES Nous avons tous vu des chimpanzés, des gorilles, des babouins, des gibbons, ... voire des bonobos. En bibliothèque, je tombe sur un livre plein de photos intitulé « Tous les singes », Milan éd. Je découvre une foule de singes, jamais vus, jamais montrés, jamais filmés. Dans l'ordre d'apparition : Le tamarin-lion, le sapajou, le lagotriche, le douroucouli, le ouistiti à toupet blanc, le ouistiti argenté, le ouistiti de Geoffroy,le ouistiti à tête jaune, le ouistiti pygmée, le tamarin mains rouges, le tamarin à tête brune, le tamarin pinché, le tamarin labié, le tamarin bicolore, le tamarin empereur (qui a une moustache majestueuse), le tamarin-lion doré, le sapajou brun, le sapajou à front blanc, le sapajou capucin, le saïmiri écureuil, le saïmiri à tête noire, le callicèbe gris, le callicèbe brun, l'atèle noir, l'atèle à tête brune, l'atèle belzébuth, le lagotriche laineux, le murique, le hurleur brun, le hurleur à manteau, le hurleur noir, le ouakiri à tête noire, le ouakiri chauve, le saki moine, le saki à tête pâle, le saki noir, le cercopithèque queue de soleil , le vervet, le cercopithèque diane, le talapoin, le hocheur blanc-nez du Bénin, le moustac, le drill, le mandrill (à nez rouge vif), le gélada, le patas, le magot, le macaque nègre, le macaque ours, le macaque crabier (il mange parfois des crabes!), le macaque à queue de lion, le macaque du Tibet, le cercopithèque à tête de hibou, le cercopithèque noir et vert, le mangabey à collier blanc, le colobe de l'Angola, le colobe de Zanzibar, le semnopithèque obscur, le semnopithèque noir, le semnopithèque à crête, l'entelle, le rhinopithèque de Roxellane. Quelle inventivité de la Nature (ou de Dieu - il y a deux façons de voir)! Les documentaires animaliers devraient un peu élargir leurs sujets : les chimpanzés, les gorilles, les babouins...on connaît ! 

dimanche 13 décembre 2020

RACISME (suite) Je viens de gribouiller ici quelques mots intitulés « Racisme ». Cela fait, j'ai continué à lire les Mémoires de Catherine Clément, mariée à 20 ans, mère à 21 ans, Normalienne, reçue première à l'agreg de philo à 22 ans. Je tombe à l'instant, page 170, sur ces faits : On la nomme, pour son premier poste au lycée de Beauvais. On lui confie notamment une mathélem. Le premier jour, à son entrée dans cette classe, elle voit au tableau, écrit à la craie : « Rallumez les fours !». Aux cours suivants, elle n'enseigna pas de philosophie ; elle lut à ses élèves en entier« Le Dernier des Justes » d'André Schwarz-Bart à ses élèves. Ensuite, elle donna ses cours de philo.
RACISME (publié sur le blog de Philippe Bilger) Sur le terrain de foot dont il a été parlé il n'y a pas eu de racisme. Si dans une langue étrangère qui n'est pas la nôtre un mot veut dire « Noir » et nous fait penser à un mot français qu'il ne faut pas utiliser car il a une connotation dépréciative, il n'y avait pas de quoi, en effet, en faire des tonnes. Quelle aubaine ce fut pour les vrais racistes de langue française ! On pouvait s'en donner à cœur joie. En réalité, le racisme est partout, sur notre globe, sauf sur ce terrain de foot. Il n'y a sans doute pas plus de racisme (avoué ou proclamé ou honteux) ici que sur d'autre blogs. On répondra simplement à qui soutiendrait que « le racisme ne veut rien dire » que le racisme peut aisément se définir. Est in-dé-nia-ble-ment raciste qui porte un jugement sur un être humain dès sont berceau au motif qu'il serait Juif, Noir, Jaune...ou Blanc. Et qui , dans la foulée, a des conduites injustes, agressives ( parfois criminelles) à l'encontre de cette personne. Il y a trente six façons de contourner, de gommer, de nier cette évidence. J'ai connu une époque où quantité de gens disaient : « Je ne suis pas raciste, mais... ». Nous avons à présent en France (et donc ici) pour nous dire : « Je suis raciste et je suis bien content de l'être ». Une autre catégorie nous dit : « Le racisme ne veut rien dire. » Un troisième groupe nous dit : « Nous sommes des Blancs, des Français, des catholiques, et nous avons bien raison de nous méfier des Noirs, des étrangers, des gens qui ont d'autres croyances religieuses les nôtres... De nous méfier, d'éviter, de ne pas louer notre logement, de ne pas embaucher, de souhaiter l'expulsion, l'arrestation... mais ne venez pas nous reprocher d'être racistes … » Je suis extrêmement minoritaire (mais pas seul dans mon cas). Je pense n'être pas raciste. C'est comme ça. Je l'ai dit, je le redis. Je ne porte de jugement (comme on doit le faire dans les prétoires) que sur une personne à la fois. Noir, Jaune, Blanc, Homme, Femme, professeur, juge, avocat, journaliste, homme politique...Je n'ai pas d'avis général. J'attends de connaître, j'attends les paroles , j attends les conduites. Si un Noir est une ordure, je le penserais, en me moquant bien de sa couleur . Je pense le plus grand mal d'Amin Dada et de Bokassa. Je pense aussi le plus grand mal du Blanc Hitler et du Blanc Staline. La couleur de la peau est vraiment de peu d'importance. Le groupe raciste de ce blog aura beau me vouer aux gémonies, me haïr, tenter de me tourner en dérision. On ne les changera pas. Et ils ne me changeront pas.

jeudi 10 décembre 2020

MADAME COUILLARD COUILLARD I. Adj., pop. Qui a de gros testicules. Bélier couillard. Regardez-les! Non! Son Excellence le Suprême-Préfet! Sérieux comme un âne couillard! (CLAUDEL, Tête d'or, 1901, p. 231). (Extrait du TLF) Or, une dame, députée macroniste, je le vois dans un débat TV, a ce patronyme. C'est Madame Couillard. Elle aurait pu changer de nom. Mais non. Je rappelle qu'aux dernières législatives, sur les panneaux électoraux, il y avait la tête du nouveau président et à côté la tête d'une inconnue ou d'un inconnu soutenant le programme du nouveau président. Ce fut un torrent, un triomphe, une avalanche qui écrasa la concurrence. Même une Madame Couillard l'emporta dans sa circonscription. C'est dire !

mardi 8 décembre 2020

PHILIPPE BESSON Julian Bugier, sur Europe 1, à l'heure du dîner, invite qui il veut pour le débat qu'il anime. Juste avant, il offre une tribune à une personne différente chaque jour. L'invité peut louer ou décrier à sa guise. Chaque lundi, la parole est donnée à ...Philippe Besson. Pourquoi pas ? Il s'agit d'un écrivain qui sait parler clairement et agréablement. Peu d'auditeurs le savent, et Julian Bugier ne l'a jamais dit. Je me dévouerai donc.Philippe Besson est certes un écrivain, mais c'est aussi un des meilleurs amis d'Emmanuel Macron, et pas depuis son élection, mais bien avant la campagne présidentielle. Une fois élu, le nouveau président a voulu faire un joli cadeau à son ami : le nommer Consul général de France à Los Angeles. Cela déclencha un tollé. Après bien des péripéties, cela ne se fit pas. A la bonne heure ! Ces quelques rappels éclaireront l'auditeur sur les interventions radiophoniques de Philippe Besson. Tout ce qu'il dit vise à célébrer le président Macron ou à discréditer ses adversaires.

lundi 7 décembre 2020

« FAIRE DU SAUTE-DESSUS » Au cours d'un débat TV, ce lundi matin, j'entends un responsable d'un syndicat de police dire à ceux qui l'ignoraient ceci : la plupart des forces de l'ordre que nous avons pu voir samedi dernier, avec boucliers, casques , ont diverses missions mais pas celle de « faire du saute-dessus ». Cette expression, bien connue dans la police et la gendarmerie, veut dire « arrêter un délinquant en flagrant délit ». Le ministère de l'Intérieur actuel devrait réfléchir sérieusement et efficacement à renforcer considérablement « le saute-dessus », par exemple contre les jeunes gens habillés de noir qui font tout ce qu'on leur a vu faire samedi dernier et quelques autres samedis.
MASQUES , CAPUCHES , CAGOULES … Les casseurs des manifs qui incendient, qui jettent des marteaux, des boules de pétanques, des engins incendiaires, des pavés, qui pillent, qui dévastent des commerces...ont sur la tête des masques, des capuches, des cagoules. C'est un problème. Toute personne qui ne commet aucun de ces délits a le visage découvert et ne craint aucune vidéo. Un article du Code pénal devrait donc dire qu'aucun visage ne doit être masqué...sauf le jour du Carnaval.

dimanche 6 décembre 2020

INDISPONIBLE Je viens de tenter d'écrire au ministre de l'Intérieur sur Internet pour formuler des suggestions. Quand j'ai fini, je veux envoyer mon message et je lis : « Le site du ministère de l'Intérieur est actuellement indisponible. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée. »
MANIFS Rappel : J'ai demandé et j'espère la révocation des policiers qui ont tabassé un quart d'heure un producteur de musique innocent à l'entrée de son studio d'enregistrement. Je passe à la manif hier samedi à Paris. Questions : Est-il impossible d'arrêter en flagrant délit celui qui met le feu à une voiture ? Est-il impossible d'arrêter en flagrant celui qui défonce une agence immobilière ? Est-il impossible d'arrêter en flagrant délit celui qui défonce une agence BRED et disperse pendant de longues minutes les dossiers de clients sur le trottoir ? Il suffirait de trois cents policiers en civil prévus pour ça, en plus des policiers casqués, à boucliers, et groupés. Enfin, sur le parcours Bastille-République, des caméras vidéos devraient permettre, même si les casseurs sont masqués et parfois cagoulés , de trouver des visages et retrouver les participants de scènes récurrentes et désolantes. Et de les sanctionner.

samedi 5 décembre 2020

Entretien avec Arnaud Montebourg

30 PERSONNES OU 30 % ? Tout le monde avait compris que le gouvernement exigeait 30 personnes au plus par église. Finalement, il y aurait eu une erreur de transmission entre le Président et le Premier ministre. Le chef de l'Etat aurait dit « 30 % » (autrement dit une chaise sur trois) et Matignon aurait compris «30 personnes» ! 30 personnes, tout le monde en convient, même les non-chrétiens, était une étrangeté: le même chiffre pour la cathédrale de Rouen ou de Reims et la chapelle de Trifouillis-les-oies !

⚽ L'heure des pronos avec Lionel Messiha et Michel Saindoux

30 PERSONNES OU 30 % ? Tout le monde avait compris que le gouvernement exigeait 30 personnes au plus par église. Finalement, il y aurait eu une erreur de transmission entre le Président et le Premier ministre. Le chef de l'Etat aurait dit « 30 % » (autrement dit une chaise sur trois) et Matignon aurait compris «30 personnes» ! 30 personnes, tout le monde en convient, même les non-chrétiens, était une étrangeté: le même chiffre pour la cathédrale de Rouen ou de Reims et la chapelle de Trifouillis-les-oies !

vendredi 4 décembre 2020

30 PERSONNES OU 30 % ? Tout le monde avait compris que le gouvernement exigeait 30 personnes au plus par église. Finalement, il y aurait eu une erreur de transmission entre le Président et le Premier ministre. Le chef de l'Etat aurait dit « 30 % » (autrement dit une chaise sur trois) et Matignon aurait compris «30 personnes» ! 30 personnes, tout le monde en convient, même les non-chrétiens, était une étrangeté: le même chiffre pour la cathédrale de Rouen et la chapelle de Trifouillis-les-oies !

mardi 1 décembre 2020

GORILLE ET GUENON Sur un blog où, parmi d'autres, je scribouille , un commentateur parle de « gorille black ». De qui s'agit-il, à l'en croire ? Du malheureux producteur de musique qui ne portait pas de masque, et, qui, pour cette raison, a été interpellé par trois policiers français dans l'entrée de son lieu de travail, puis tabassé pendant de longues minutes. Sûrs d'agir dans l'impunité, ils n'imaginaient pas être filmés , et avaient rédigé un texte, dans un cadre professionnel, qui visait à transformer un innocent en coupable. On connaît la suite. Le « gorille » de ce commentateur me rappelle le terme « guenon » employé, il y a quelques années, par une élue lepeniste pour désigner une ministre de la Justice. A mon humble avis, ces mots-là ne devraient être acceptés sur aucun blog, même si l'on dit être favorable à la liberté d'expression. Ces choses-là se font, hélas, aux Etats-Unis. Mais nous sommes en France.