vendredi 30 juin 2023

Langue française. Exaction L'Académie française, dans un communiqué publié le 18 novembre 1965 , rappelle que « exaction » signifie « Action d'exiger ce qui n'est pas dû. L'emploi de ce mot pour désigner, par exemple, des attentats terroristes, constitue une extension de sens inadmissible. » La cause est entendue et pourtant, les médias continuent à galvauder ce mot. Des crimes et des délits ne sont pas des exactions. O « exaction » que de crimes on commet en ton nom ! Risquer A la télé, je lis cette publicité : « L'assurance que vous risquez d'aimer ». C'est mal dire, car « risquer », c'est courir un risque, s'exposer à un certain danger On ne peut pas appliquer «  risquer » à un événement qu'on désire. Clôturer / clore « Clôturer » n'a pas d'emploi figuré. Dans le sens de « terminer », on ne doit pas employer « clôturer », mais « clore » ou des périphrases telles que « mettre fin à », « mettre un terme à ». Exemples : « clore un débat, une séance, un congrès ».

mardi 27 juin 2023

ENTRETIEN BILGER-FAUVERGUE. Je recommande l'entretien que vient d'avoir Philippe Bilger, ancien magistrat, avec Jean-Michel Fauvergue , ancien patron du RAID . L'entretien est passionnant et dure une heure. Taper « Entretien Bilger-Fauvergue » .

vendredi 23 juin 2023

HOROSCOPE. Les radios et les journaux qui accueillent une rubrique « Horoscope » sont déshonorés.
« Au lieu de vouloir que les événements soient comme tu veux, il faut vouloir qu'ils soient comme ils sont. » (Epictète)
« LES OEUVRES QUI ONT FAIT CE LIVRE ». Un ami ayant beaucoup aimé le petit livre de Charles Pépin, « La rencontre, une philosophie », m'incite à l'acquérir et à le lire. Je viens de le recevoir. L'auteur écrit « Les livres qui ont fait ce livre » et il indique tous les livres dont il s'est nourri. Belle franchise et belle modestie !
TROIS REMARQUES. Exécuter C'est par une extension abusive qu'on emploie « exécuter » dans le sens de « mettre à mort en dehors de toute procédure légale ». On « n'exécute » pas des otages, on les assassine. * * * Occasion ou opportunité ? On préfère souvent « opportunité », pris à l'anglais « opportunity , au mot « occasion ». Le mot « occasion » vaut mieux. On dira plutôt « saisir l'occasion » que « saisir l'opportunité ». * * * Maint(s) « Maint(e) », comme adjectif indéfini peut être suivi d'un nom masculin ou d'un nom plurieL Dans le premier cas « maint(e) » s'écrit sans « s » (Ex. « En maint endroit »). Dans le second cas « maint(e) » se termine par un « s ». (Ex. « Maintes fois »)

jeudi 22 juin 2023

En lisant l'entretien avec Richard Ferrand J'ai beaucoup entendu parler à la radio d'un entretien qu'avait accordé Richard Ferrand au Figaro du 19 juin Je rappelle à qui l'aurait oublié que Richard Ferrand fut président de l'Assemblée nationale. Je n'achète pas « Le Figaro » : cela coûte trop cher. Je suis donc allé lire cet entretien hier à la médiathèque de ma ville. Dans cet entretien, je rélève plusieurs choses : « Quand on n'a rien à dire, il n'est pas nécessaire de le faire savoir. » (Pierre Dac) « On fait campagne en vers et on gouverne en prose. » « Toutes les forces politiques qui se définissent comme républicaines sont des partenaires du président de la République. » « Vivre en France est un sort enviable. » On lui demande s'il aspire à Matignon. Réponse : « Je suis plutôt un vétéran qu'un aspirant. » Bien dit.

mercredi 21 juin 2023

Le chat écrasé et l'agresseur noir. Il se trouve que je n'aime pas du tout les chiens et que j'aime un peu plus les chats, mais pas au point d'en avoir un chez moi. Dans les trains, dans le métro, dans les bus...chacun sait qu'un chat doit être enfermé. Cela s'appelle un sac de transport ou une cage de transport. La propriétaire de l'animal de compagnie dont on nous a parlé a tous les torts. On n'ouvre le sac ou la cage qu'une fois rentré chez soi. Qu'un chat soit mort est un non-événement. Aucun média n'aurait dû en parler. L'autre événement que nous connaissons bien car il a été filmé et montré à la télé est très pénible à voir.Ce qui serait très pénible à voir aussi, ce sont tous les meurtres qui ont lieu sur Terre chaque jour, soit en pleine guerre, soit en pleine paix.On aurait du mal à tous les filmer et on ne nous les montre guère à la télé. Le délinquant étant noir , ce fut pain bénit pour CNews (dont Pascal Praud) et quelques autres. Précipitamment quelques politiques dont Zemmour , Le Pen , etc. avaient d'abord enfourché leur dada anti-immigrationniste. Quand on apprit qu'il s'agissait d'un homme né en France, on s'est rabattu sur la couleur de sa peau et son casier judiciaire, faute de mieux. Et quand il fut avéré que l'individu avait de longs antécédents psychiatriques, on fut un peu gêné aux entournures et on trouva quand même moyen de déclarer responsable ce « gouvernement bon à rien ». Si Zemmour ou Le Pen fille étaient au pouvoir, ce ne serait évidemment pas arrivé, fut l'idée de plusieurs penseurs télévisuels. Ce sera sans moi.

mardi 20 juin 2023

L'art d'être heureux. On devrait enseigner aux enfants l'art d'être heureux. Non pas l'art d'être heureux quand le malheur nous tombe sur la tête ; je laisse cela aux stoïciens ; mais l'art d'être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l'amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et à de petits malaises. La première règle serait de ne jamais parler aux autres de ses propres malheurs, présents ou passés. On devrait tenir pour une impolitesse de décrire aux autres un mal de tête, une nausée, une aigreur, une colique, quand même ce serait en termes choisis. De même pour les injustices et pour les mécomptes. Il faudrait expliquer aux enfants et aux jeunes gens, aux hommes aussi, quelque chose qu'ils oublient trop, il me semble, c'est que les plaintes sur soi ne peuvent qu'attrister les autres, c'est-à-dire en fin de compte leur déplaire . Car la tristesse est comme un poison ; on peut l'aimer, mais non s'en trouver bien. Chacun cherche à vivre, et non à mourir ; et cherche ceux qui vivent, j'entends ceux qui se disent contents, qui se montrent contents. Quelle chose merveilleuse serait la société des hommes, si chacun mettait de son bois au feu, au lieu de pleurnicher sur des cendres ! Remarquez que ces règles furent celles de la société polie ; et il est vrai qu'on s'y ennuyait, faute de parler librement. Notre bourgeoisie a su rendre aux propos de société  tout le franc-parler qu'il faut ;et c'est très bien. Ce n'est pas une raison pour que chacun apporte ses misères au tas ; ce ne serait qu'un ennui plus noir. Et c'est une raison pour élargir la société au delà de la famille ; car, dans le cercle de famille v souvent, par trop d'abandon, par trop de confiance, on vient à se plaindre de petites choses auxquelles on ne penserait même pas si l'on avait un peu le souci de plaire. Le plaisir d'intriguer autour des puissances vient sans doute de ce que l'on oublie alors , par nécessité, mille petits malheurs dont le récit serait ennuyeux. L'intrigant se donne , comme on dit, de la peine, et cette peine tourne à plaisir, comme celle du musicien, comme celle du peintre ; mais l'intrigant est premièrement délivré de toutes les petites peines qu'il n'a point l'occasion ni le temps de raconter. Le principe est celui-ci : si tu ne parles pas de tes peines, tu n'y penseras pas longtemps. Dans cet art d'être heureux, auquel je pense, je mettrais aussi d'utiles conseils sur le bon usage du mauvais temps. Au moment où j'écris, la pluie tombe ; les tuiles sonnent ; mille petites rigoles bavardent ; l'air est lavé et comme filtré ; les nuées ressemblent à des haillons magnifiques. Il faut apprendre à saisir ces beautés-là. Mais, dit l'un, la pluie gâte les moissons. Et l'autre : la boue salit tout. Et un troisième : il est bon de s'asseoir dans l'herbe. C'est entendu ; on le sait ; vos plaintes n'y retranchent rien, et je reçois une pluie de plaintes qui me poursuit dans la maison. Eh bien, c'est surtout en temps de pluie que l'on veut des visages gais. Donc, bonne figure à mauvais temps. Alain, 1910
Constitution française. J'apprends que ces jours-ci Richard Ferrand, qui fut président de l'Assemblée nationale, souhaiterait un troisième mandat pour le président Macron. Sa proposition suscite les moqueries ou l'indignation. Je l'approuve. Le 27 mars, totalement inconnu, et je vais le rester, j'ai lancé la pétition suivante, qu'on trouvera sur le site des pétitions : Rappels préalables : Article 6 de la Constitution de la Cinquième République française. "Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Les modalités d'application du présent article sont fixées par une loi organique." On notera que le deuxième alinéa qui limite le nombre de mandats successifs a été introduit par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008. Or, aucune autre fonction électorale française n'est concernée par cette mesure. Un maire, un député, un sénateur...peuvent être élus plus de deux fois de suite. Pourquoi diable le président de la République ferait-il exception? En démocratie, c'est aux seuls électeurs de décider. En conséquence, nous demandons la suppression de l'alinéa 2 de l'article 6 de la Constitution.  

lundi 19 juin 2023

« Une plainte déchaîne mille plaintes ; une peur déchaîne mille peurs. Tout le troupeau court dans chaque mouton. » (Alain, « Propos », 1910)

mercredi 14 juin 2023

Langue française. Trois remarques A nouveau / De nouveau En parlant ou en écrivant, bien des gens confondent « à nouveau » et « de nouveau ». « à nouveau » veut dire «  pour la seconde fois et de façon complètement différente ». Exemple : « Ce travail est manqué, il faut le faire à nouveau. » « de nouveau » signifie «  encore une fois, mais de la même façon ». Exemple : « Il a été incarcéré de nouveau ». * * * Soi-disant Cette forme archaïque du participe présent du verbe « se dire » signifie « qui se prétend, qui se dit tel », et par le fait même ne doit logiquement se rapporter qu'à des personnes ( il est évident qu'une chose ne peut « se dire ») . Exemple :«  un soi-disant philosophe ». Devant un nom de chose, on peut mettre non pas « soi-disant », mais « prétendu ». Exemple : "un prétendu chef-d'oeuvre ». Certains objectent à cela que de grands écrivains français ont utilisé « soi-disant » pour une chose. J'objecte à cette objection que des écrivains peuvent être grands et faire, de temps en temps, une faute de français. * * * Taxer de... « Taxer de... », accuser de , qualifier de..., se construit toujours avec un un nom, mais jamais avec un adjectif. Exemple : « Taxer quelqu'un de sottise » et non pas « de sot ». Anecdote. Il y a trente-huit ans, l'écrivain et penseur Cioran avait une résidence secondaire dans ma ville natale. J'ai fait sa connaissance. Et nous avons conversé une centaine de fois en nous promenant. Il m'offrit un de ses livres, que je lus. Je lui ai adressé une lettre pour le remercier et louer son livre. J'ai eu le toupet de lui signaler qu'il ignorait la bonne construction de « taxer de ». Dans une autre promenade, il me dit, qu'après vérification, il m'accordait que j''avais eu raison, mais que cette ignorance venait de ce que le français n'était pas sa langue maternelle, mais le roumain. Cela ne l'a pas empêché d'être publié en Pléiade .
PIERRE ASSOULINE SUR HOUELLEBECQ; Michel Houellebecq piégé par lui-même LE 11 JUIN 2023 Le plus pathétique dans la déchéance d’un écrivain français mondialement célébré, c’est sa capacité d’autodestruction. Et comme son ascension relevait déjà du spectacle, sa chute se devait d’être publique. Michel Houellebecq nous y convie ces jours-ci en publiant Quelques mois dans ma vie. Octobre 2022-Mars 2023 (102 pages, 12,80 euros, Flammarion). Un texte de circonstance lié à l’actualité qui ne relève d’aucun genre littéraire à supposer qu’il entretienne un quelconque rapport avec la littérature, dépourvu du moindre esprit d’analyse. Ou plutôt deux textes bien distincts qui manifestement ne concernent que lui. Que leur écriture obéisse à une nécessité intérieure, cela parait évident ; mais pourquoi a-t-il cru bon pour nous en faire part, cela demeure un mystère ; au moins n’a-t-il pas imposé à son éditeur de les mettre sur le marché, comme ce fut le cas pour le précédent Anéantir, dans une édition reliée façon Pléiade-du-pauvre. Le premier est relatif à son vieux contentieux avec les musulmans. Ce qui nous vaut un rappel historique de son entretien dans Lire dans lequel il dénonçait dans l’islam « la religion la plus con au monde » (et au passage, il m’égratigne à nouveau à plusieurs reprises, cela en devient répétitif et lassant, on devrait lui fournir de nouveaux boucs-émissaires, ou tout au moins lui assurer que non, décidément, je ne le « hais » pas, ni lui ni personne). Il qualifie cela de « querelles » et de « chamailleries » qui ont partie liée avec la « bêtise », la sienne ainsi qu’il le reconnait. Car longtemps après l’entretien accordé à Lire, pour lequel il s’en veut de ne pas l’avoir relu, il y a eu celui beaucoup plus long et approfondi avec Michel Onfray pour le hors-série de la revue Front Populaire. Une récidive appuyée. Le contenu déplut fortement, une action en justice fut lancée par les mosquées et une fois de plus, Houellebecq se dégonfla, ce dont Onfray fit les frais. Dans le livre, l’écrivain y revient, cite les passages incriminés, les reprend en les amendant afin de proposer une version remasterisée de sa pensée sur la question qui ne vexe personne. Il présente platement ses excuses et assure que lorsqu’il amalgamait l’ensemble des Français musulmans à des voleurs, des délinquants et des criminels étrangers, en fait il pensait exactement le contraire. Un entretien qu’il avait pourtant relu et validé avant publication. Ce qui ne l’a pas empêché une fois de plus de se défausser avant de se renier. Comment peut-on à ce point se payer la tête de ses lecteurs ? Quant au second texte, il retrace les aventures de Michel et de madame chez les pornocrates bataves. Il avait accepté la proposition d’un cinéaste d’y aller troncher (c’est bien de cela qu’il s’agit pour reprendre ses figures de style ) et de s’y faire sucer (idem) par des groupies de son œuvre et de sa personne, avec la participation de son épouse. Au passage, Picasso est traité de « crétin ithyphallique », ce qui ne manque pas de sel sous la plume d’un écrivain qui ne cesse de nous entretenir, et une fois de plus dans ces pages, de l’état de sa bite face à un clitoris solliciteur, le tout avec la grâce d’un apprenti-boucher décrivant le moelleux de sa langue de bœuf. Il a même signé un contrat avec le réalisateur l’autorisant à exploiter l’amplitude de ses érections. Jusqu’à ce qu’il se rende compte du pétrin dans lequel il s’était fourré en acceptant le rôle principal de Kirac 27. Il tenta de le faire interdire par voie de justice, en vain. Bien sûr, Sade est cité ainsi que Philippe Muray, Maurice Dantec, Valérie Solanas, David Pujadas, Agrippa d’Aubigné, Rimbaud, Lamartine, Raphaël Enthoven, Kafka, Thomas Mann, Theodor Fontane, Balzac, Lermontov (ne manque Bruno Le Maire), quelques mots chacun on se demande bien pourquoi. Les seuls intellectuels dont la présence se justifie dans cette rafle sont Gérard Depardieu et BHL. Normal : ce sont, si l’on comprend bien, les deux seuls amis qui lui restent. Il est inutile d’aller y chercher le souci de provoquer : il y est on ne peut plus sérieux, s’exprimant continûment au premier degré, l’ennui succédant à sa verve comique, toujours aussi ambigu et double jeu, païen et catholique à la fois. « Pour la première fois dans ma vie je me sentis traité, absolument, comme l’objet d’un documentaire animalier ; il m’est difficile d’oublier ce moment » lit-on en tout et pour tout sur la quatrième de couverture. Il animalise ses ennemis suivant les pires traditions de certains polémistes de l’entre-deux-guerres (en 1939, suite au décret-loi Marchandeau, Robert Brasillach remplaça « juifs » par « singes » dans ses articles etc) ; sous la plume de Houellebecq, l’équipe de cinéastes hollandais n’est plus que le Cafard, la Vachasse, la Truie, la Vipère, la Dinde. Et dire que, récemment dans une émission de France-Culture consacré à son livre, il s’est trouvé deux critiques et écrivains pour y déceler l’un une œuvre pétrie de transcendance et l’autre l’héritage satiriste d’Esope ! (sic) alors que son intention, au-delà du comique, est avant tout de dégrader et d’avilir les personnages visés. Cela dit, ce même tandem a réussi à dresser une analogie avec Dante au motif que Houellebecq, lui aussi, erra dans ses ténèbres intérieurs… Il se croit cerné par des ennemis là où il n’y a que des critiques, trahi par ses amis et traqué par les biographes, ces hyènes dactylographes qui lui veulent tant de mal. La réalité est plus triste : les états d’âme de Michel Houellebecq et sa vision du monde, aujourd’hui, laissent indifférents. Son système a fait long feu. Le personnage qu’il s’est fabriqué ne trompe plus grand monde. A force de tirer sur le masque, il l’a fait tomber. Son livre, survendu comme de juste à sa sortie, galopera un peu en tête des listes mais ne fera pas scandale. Avec les musulmans comme avec les pornocrates, il s’est piégé sans l’aide de personne. Alors, tout ça pour ça ?
JUS POLITICUM. Je signale à qui l'ignorerait le blog « Jus politicum ».
COMMMUNISME DANS LA FRANCE DE 2023 On entend parfois parler d'élus communistes en France.On invite parfois à la tlé comme à la radio Monsieur Roussel, numéro un du PCF; La question est : comment en 2023, en France, peut-on encore se dire communiste ? Je me pose sans cesse la question puisque, par malchance, mon maire est du... PCF. On se dit que ces communistes français n'ont rien lu, rien compris, tout oublié. On peut présumer qu'il doit exister aussi de jeunes néo-nazis, même si peu d'entre eux doivent parvenir à être maires. Laissez-moi digresser. Dans une foule de débats, à la radio comme à la télé, il arrive toujours un moment où un intervenant trotskiste, communiste, melénchoniste, socialiste, use du mot « néo-libéral » comme accusation suprême et censée féroce. Cela m'étonne, car « libéral », en économie, est tout simplement un synonyme de « capitaliste ». Et se plaindre de vivre dans une société capitaliste (et nous y vivons, par bonheur), c'est regretter le contraire du capitalisme, qui est, très exactement, le communisme. Qui dénonce une société néo-libérale devrait traduire clairement « J'aime le communisme et j'espère que la France sera dirigée par un gouvernement communiste ». Or, la traduction que je viens de dire n'est jamais donnée ; on en reste au (vilain) « régime néo-libéral ». Votre jeune (ignorant et inculte) invité, j'imagine, doit gémir sur le prétendu gouvernement « néo-libéral ». Il a bien tort. Vive le capitalisme ! Vive la France ! À bas le communisme !

mercredi 7 juin 2023

Langue française. Ignorance et inadvertance Tous ceux qui utilisent un ordinateur et qui écrivent des textes le savent. Il est très rare d'écrire un texte un peu long sans inadvertance. Le remède est connu , mais on l'oublie souvent et moi tout le premier : Il est bon de se relire trois fois. Mais il n'y a pas que les inadvertances, il y aussi l'ignorance. Comment les distinguer ? C'est très clair, quand la même faute est répétée trois ou quatre fois de suite. Ce malheur est arrivé à un auteur français devenu homme politique. Il avait intenté un procès à l'éditeur qui n'avait plus voulu l'éditer quand il s'est lancé dans la politique. L'avocat qui vient de plaider pour notre auteur devenu homme politique nous révèle ceci : l'auteur s'est auto-édité et , dit l'avocat, une faute d'orthographe dépare la première page. Des correcteurs professionnels dans presque toutes les bonnes maisons d'édition, on le sait, sont payés pour réparer les inadvertances. Quand on s'édite, on le devine, point de correcteur professionnel.L'avocat n'a pas précisé la faute d'orthographe qu'il a voulu faire passer pour une inadvertance devant le tribunal. Or, il ne s'agissait pas d'une inadvertance,mais d'une ignorance. La preuve, la voici : l'écrivain devenu homme politique qui s'est auto-édité a écrit : «J'ai pêché , je le confesse. Pêché d'orgueil, pêché de vanité, pêché d'arrogance. » Il a mis quatre fois de suite un accent cIrconflexe là où il fallait un accent aigu. Quand on fait quatre fois de suite la même faute, ce ne sont pas des inadvertances. P.-S. Il est vrai que j'avais aussi entendu cet écrivain devenu homme politique dire trois fois de suite dans sa campagne électorale : « Ils zurlaient, ils zurlaient, ils zurlaient. » H aspiré : pas de liaison, Monsieur !Autre ignorance.

mardi 6 juin 2023

« Un homme raisonnable doit aimer la loi, le gendarme, et même le percepteur." (Alain, Propos, 19O8)

dimanche 4 juin 2023

PHOTOS. Je suis plus qu'agacé de voir les gens prendre des photos de tout et n'importe quoi avec leur portable. Et je me demande ce que les gens font avec ces milliards de photos. Je ne prends jamais de photos ni avec un appareil photo ni avec mon portable. Et pourtant d'autres que moi dans ma famille avaient pris des photos. Je leur en suis reconnaissant. Grâce à ces photographes familiaux, je peux avoir devant moi, dans des cadres, de belles photos de ma chère femme, de mes enfants, de ma mère, de mon père...Merci, chers photographes.
SOPHIE BINET SUR BFM TV. Mon habitude ,le dimanche, n'est pas d'aller à la messe, mais d'écouter l'émission « L'esprit public », sur France Culture, de 11h à midi, et l'invité politique sur CNews, quand il m'ntéresse, de 10 à 11h, puis de choisir ,de midi à 13h, entre LCI , franceinfo et BFM TV , qui tous les trois invitent une personnalité politique. Il est arrivé, certaines semaines que je n'ai écouté aucun invité, car aucun ne m'intéressait. Ce dimanche, tous les invités étaient d'extrême gauche. Sur CNews à 10h, l'invité était Manuel Bompard, fidèle bras droit de Mélenchon. Je n'ai pas écouté et j'ai lu un livre. A midi, le choix était entre Clémentine Autain(LFI) sur LCI, Eric Coquerel (LFI) sur franceinfo et Sophie Binet (CGT), sur BFM TV. N'étant ni d'extrême gauche , ni même de gauche, j'aurais pu n'écouter personne à midi , mais j'ai voulu connaître Sophie Binet, que je ne connaissais pas. C'est la dame qui succède à Philippe Martinez. Si je ne suis ni d'extrême gauche, ni de gauche, on devinera que je n'ai aucune sympathie pour la CGT. J'ai donc écouté et regardé Sophie Binet. Quel contraste avec son prédécesseur ! Elle est nette, claire, sobre, vêtue d'un tee-shirt blanc, montre à bracelet blanc, longue jupe jaune pâle. Elle ne grimace pas, elle écoute attentivement, elle répond avec pertinence , Elle n'a été embarrassée par aucune question. J'apprécie qu'elle dit à plusieurs reprises que l'adversaire politique principal est le parti lepéniste, qu' elle est prête à rencontrer tous les dirigeants politiques français, sauf Mme Le Pen. J'apprends qu'elle a été CPE, ce qui est assez surprenant quand on devient numéro un de la CGT . Ce n'était pas la candidate de Martinez. Il va sans dire que ,sauf pour son opposition absolue à Mme Le Pen, je ne suis d'accord avec elle sur rien. Mais , quelle aubaine pour la CGT d'avoir à sa tête Sophie Binet.La CGT a gagné au change.

samedi 3 juin 2023

Trois dépenses. J'apprends qu'une personne dont on me parle et qui est au SMIC fume deux paquets de cigarettes par jour. Dépense : 600 euros par moi . C'est beaucoup. Et je crois que ce n'est pas bon du tout pour la santé. Je ne suis pas jeune. Mon fils habite à 200 km et craignant que mon logement soit mal entretenu,il m'a vivement incité à employer une femme de ménage une heure par semaine. Ce que j'ai fait. En arrivant nous échangeons quelques paroles. Elle vient de me dire que son fils, qui n'a ni femme ni enfants, et dont le salaire est très modeste, vient de s'acheter une grosse voiture fort chère. Il a versé, me dit-elle, 8000 euros , qu'il avait économisés, et le reste est réglé à crédit. Je lui dis : « Payable en cinq ans? »Réponse : « Non en sept ans. » Versement mensuel : 300 euros. Cela me paraît beaucoup. C'est aussi le sentiment de sa mère ; Réponse du fils : « Je fais ce que je veux avec mon argent. » Autre précision : Il travaille à un kilomètre de son logement. Enfin, ce matin, je rencontre devant chez moi un voisin, qui ne me parle presque jamais. Il est en verve : Le soleil brille , cela doit le mettre de bonne humeur. Il tient à me dire qu'avec sa femme , il va aller, comme chaque année aux 24heures du Mans. Même si j'habitais dans cette ville, jen'irais pas voir des voitures faire la course . Je fais comme si les voitures m'intéressaient. Son salaire est comme le précédent des plus modestes et sa femme ne travaille pas. Je lui demande s'il faut payer pour voir ces voitures faire la course. Réponse : 300 euros par personne. Cela me semble cher pour voir passer des voitures. Trois dépenses étranges, à mes yeux. J'entends beaucoup parler d'inflation, mais....

jeudi 1 juin 2023

Le président Macron Je ne sais pas mentir, je vais donc dire la vérité. Depuis les années 80,j'ai toujours voté à droite : à la présidentielle, aux législatives, aux municipales, aux européennes...Jamais je n'aurais eu l'idée de voter communiste, socialiste ou pour l'extrême droite. Venons à M. Macron. Brillant étudiant et brillant diplômé, il se trouva un jour devant un « chasseur de têtes » bien connu, Alain Minc, qui le sonda, lui posa notamment cette question ,assez classique : « Dans vingt ans, où vous voyez-vous , jeune homme? » Le jeune homme répondit : « Président de la République. » Alain Minc, trouvant la chose hautememt invraisemblable, répondit : « Vous commencez mal, jeune homme ! »Il ne pouvait pas imaginer que le brillant diplômé deviendrait un jour chef de l'Etat. On pourtant connaît la suite. Avant la présidentielle qui vit la victoire de M. Macron, ayant toujours les mêmes réflexes, j'ai espéré la victoire de celui qui avait gagné la primaire de la droite, même si j'espérais un autre candidat de mon parti. On se souvient des divers accidents qu'il dut subir et il fut doublé par M. Macron. Au second tout, abominant le nom Le Pen, j'ai voté pour M. Macron., comme beaucoup. Fidèle électeur de droite, ; je lui en ai longtemps voulu. Je me disais : Comment un homme qui fut ministre de Hollande, qui n'a jamais été élu, a pu faire pour vaincre tout le monde ? Je n'ai pas craint de prononcer, ce qui était un peu excessif, le mot « hold-up »Je plaisantais sur ses candidats aux législatives. Et il n'est pas faux de dire que ses panneaux électoraux (suivant l' exemple de M . Le Pen , puis de Mme Le Pen ) pouvaient aisément être raillés : On mettait sur chaque panneau la photo du président Macron et à côté, dans des centaines de circonscriptions, la photo de Tartempion, illustre inconnu. Cela fut merveilleusement efficace. Le président eut une majorité législative confortable...pendant cinq ans. J'en voulais à l'homme venu de nulle part. J'en ai voulu à Edouard Philippe (proche de Juppé), à MM. Le Maire, Darmanin et à de moindres sires de venir aider le vainqueur, en abandonnant leur parti. Le temps a passé. Le nouveau pouvoir a dû subir charque samedi , des mois durant, des Gilets jaunes, qui, parfois, caillassaient les fonctionnaires de police, qui, parfois, incendiaient des choses, cassaient des vitrines. Il a fallu faire face à une longue pandémie. Il a fallu faire face à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La deuxième présidentielle fut encore remportée par M. Macron. La candidate socialiste, Anne Hidalgo, n'a pas atteint 3%, la candidate, qui avait gagné la primaire de la droite, Valérie Pécrsse, n'a pas atteint 5% . Deux désastres. Et l'on eut encore un second tour Macron-Le Pen. Qui étonnerai-je en disanrt que je n'ai pas voté Le Pen, mais Macron ? Plus les mois ont passé, moins j'en ai voulu au président Macron et aux LR qui étaient devenus ses ministres. Ces ministres ont compris, bien avant moi, la situation politique française. Les deux menaces principales, à mes yeux, sont un pouvoir Mélenchon ou un pouvoir Le Pen. Le président Macron incarne tout simplement la force de centre-droit qui s'oppose aux deux menaces qui nous guettent. L'ont compris aussi tous les partis du centre, à commencer par le MoDem, la droite du socialisme (des ministres en viennent) et des modérés de LR Réticent au début, j'ai dû me rendre à l'évidence, je suis devenu...macroniste. Et, comme j'aime bien la clarté, je n'ai plus repris ma carte LR, mais, il y a deux mois, j'ai adhéré à Renaissance, nom du parti macroniste. Montant de l'adhésion : 30 euros.J'en suis là.