vendredi 31 août 2018

Le 1er septembre 2018


ISLAMISME = ISLAM

La plupart des journalistes, des politiques et des experts  actuels distinguent "islamisme" (très vilain) et "islam" (honorable religion).
Or, au moins trois écrivains français du XIXe s., Lamartine, Louis Veuillot et Renan, utilisent le mot "islamisme" au sens d'  "islam".
Avaient-ils tort ?



Le 31 août 2018

Réponse à Julien W.


Cher Julien,

Ce matin, à 10h08 ,chez Bilger, dans l'espace commentaires suivant ses réflexions sur la dame aux seins nus, j'ai d'abors scibouillé des pauvretés intitulées « A propos des courriels »
A l'instant, ouvrant ma boîte mail, je découvre votre aimable réponse.
Je m'empresse de vous répondre.
Il y a des nouveaux riches. Moi, je suis un ancien riche. Mon salaire, vingt ans, en Afrique noire, était multiplié par deux ou trois, avec logement de fonction, vacances en France l'été, Je lisais Le Figaro, le Fig Mag, Valeurs actuelles. Dans le Figaro, on m'a publié 200 billets, et, en 95, une demi-page chez Max Clos. Je suis de la droite conservatrice. L'un de vos orateurs de Vendée est Patrick Buisson. Je l'approuve, j'ai lu son livre et je l'ai recommandé ici plusieurs fois chez Bilger.
Je n'achète plus aucun hebdo ( je n'ai plus de sous), je les parcours dans ma bibliothèque minicipale.
J'ai parcouru les titres d'articles du dernier Canard enchaîné et le titre de l'articulet relatant vos journées de Vendée a retenu mon attention. N'en concluez pas que je sois gauchiste, anarchiste, socialiste ou anticlérical.C'est tout le contraire. Très conservateur, vous ai-je dit. J'ai même présidé, il y a longtemps, le Mouvement conservateur français, qui était dans le Quid.
J'ai lu plus de Bossuet, de Bourdaloue, de Massillon, de Lacordaire, de Veuillot, de Bloy que tous mes confrères d'ici, vous y compris. Douze ans durant, après mes vingt ans d'Afrique noire, professeur à Saint-Denis de La Réunion, j'ai passé toutes mes après-midi dans la bibliothèque (très riches en trésors) de l'évêché.
Autre sujet : Interrogé à la télé cette année, l'académicien Michel Serres, sur un sujet que vous effleurez, a répondu : « Je suis un hétérosexuel militant ». Je vous réponds la même chose, très paisiblement. Votre conjecture me concernant est des plus gratuites.

Pour Marchenoir, le pire démolisseur et très acharné et cruel, du pauvre Aliocha, mon ami, (Je ne comprends rien à vos longs développements sont à tous deux ces temps-ci, qui sont pour moi du chinois), laissez-moi vous rappeler (c'est un florilège) 4 phrases de ce monsieur :
« Je suis à droite de l'extrême droite », « Les Noirs sont en moyenne 30% moins intelligents que les Blancs », « Vous êtes une pîonnière du métissage avec les races colonisées », « Les membres du KKK son probablement de braves gens ». Les aviez-vous lues (moi j'ai tout lu en an et demi)?Si oui, votre mansuétude est grande et vous êtes d'une immense tolérance !
Moi, je les désapprouve. Mais, j'ai loué maintes fois son talent d'écriture, indéniable. Il est du bâtiment.
Mais moi aussi! A vingt ans, un prof de fac m'avait fait remplir une fiche en demandant ma profession souhaitée. J'avais écrit : « Ecrivain vivant de sa plume » Plus tard,.peu friand de romans, j'aurais bien voulu être polémiste politique. Mon rêve : avoir un billet en première page du Figaro.J'ajoute que je n'en serais pas incapable. Un billettiste du Monde a d'abord commencé à envoyer un billet gratuitement un an durant pour faire ses preuves et a été recruté et rétribué . J'ai songé plusieurs fois à faire ça au Figaro. C'est mon grand regret. Mais croyez bien que l'envie est toujours là.
Mes scribouillages et mes pauvretés d'ici (chez Bilger) sont une manière de me consoler.

Tout à vous.

Patrice Charoulet

Le 31 août 2018

A PROPOS DES COURRIELS

Répondant à un reproche qui m'a été fait, je scribouille ce qui suit, sur le blog de Philippe Bilger :


                                               A PROPOS DES COURRIELS

A plus de soixante-dix ans (toujours en retard dans tous les domaines), j'ai découvert que je pouvais scribouiller dans l'espace commentaires d'un blog, en l'occurrence celui-ci. Longtemps j'ai cru que cet espace était uniquement destiné à commenter les réflexions du maître du lieu. J'ai vu que plusieurs dialoguaient entre eux.
D'abord très surpris, j'ai fini par faire comme tout le monde.Parfois, ces dialogues m'ont semblé avoir un intérêt général. Parfois, j'ai eu le sentiment que ces dialogues n'intéressaient que les deux parleurs et qu'il aurait été préférable qu'ils dialoguent ailleurs vraiment entre eux, pour ne pas embêter les autres. D'où l'utilité, m'a-t-il semblé, d'un échange de courriels entre eux.J'ai appris que notre chère modératrice avait la gentillesse de bien vouloir prier un commentateur de l'autoriser à dire l'adresse mail de celui avec lequel on souhaitait dialoguer loin des radars.Le sollicité peut répondre oui ou non.Chacun voit midi à sa porte. Je comprends les accords et les refus.Je le redis : l'avantage du dialogue par courriel est de ne pas em...bêter les autres avec des considérations qui n'ont pas d'intérêt général. Certainement pas de publier à son de trompe ici ce que l'on aurait pu savoir dans un échange de courriels. Plusieurs d'entre vous peuvent témoigner que je n'ai rien révélé de ce qu'ils m'avaient dit au cours de nos dialogues. Pourquoi diable le voudrais-je ?
J'ajoute que les échanges de fantômes ont certes leur intérêt, mais que la connaissance des personnes, par téléphone, par lettre, en chair et en os, est plus satisfaisante. Certains veulent éviter à tout prix cette connaissance-là. Grand bien leur fasse. Méfiance, prudence, angoisse... ?Toutes les natures sont dans la nature..
Enfin, chacun me l'accordera, il y a une foule de gens, ici comme partout, avec lesquels on n'a aucune envie de dialoguer. Pour dialoguer il faut être deux à le vouloir. Et tout dialogue peut toujours s'interrompre . C'est la moindre des choses.

jeudi 30 août 2018


Le 30 août 2018

Je commente ainsi des réflexions que Philippe Bilger fait sur son blog :

SEINS

Vous commentez le fait qu'une salariée de France Inter a tenu à se dévêtir partiellement, de la taille au jusqu'au cou, pendant un sketch à visée comique (?), que je n'ai nulle envie d'écouter ni de voir.

Il y a d'autres circonstances.

Des dames ne dissimulent pas leurs seins, considérés comme un charme, à leur mari ou à leur amant ,quand elles allaitent leur bébé ou dans un cabinet médical.Cela se conçoit.

D'autres ne dissimulent pas leurs seins sur certaines plages . Quand elles exercent (Vu à la télé) certaines activités peu recommmandables au bois de Boulogne par exemple. Quand elles dansent -comme Mme BHL- dans certains établissements de nuit (où je ne suis pas allé et où je n'irai pas).Quand elle font partie de la secte de folles hystériques « Femen » et font cela dans des églises ou des meetings politiques pour des raisons que je ne saisis pas bien .Quand elles veulent abandonner tout habit ,en compagnie de messieurs ayant le même projet de nudité qu'elles, sur des terrains spéciaux prévus à cet effet . Dans certaines zones d'Afrique où la coutume est de laisser le buste à l'air. Enfin, il y a quelques millions d'année, en Afrique de l'Est, où nous dit-on, notre espèce est apparue, en concurrence avec des espèces cousines, et où les usages des dames de ce temps n'étaient pas encore tout à fait les nôtres.

mercredi 29 août 2018

Le 29 août 2018

HULOT/COHN-BENDIT

Qui pour remplacer Hulot ?

On a demandé à plusieurs moulins à paroles et experts toutologues à qui l'on pouvait penser pour succéder à Hulot. Christophe Barbier (toutologue en chef) a donné une quinzaine de noms, inventif en diable. Un autre a dit que Ségolène était impossible : Quid de la rupture et du monde nouveau ?

Hier soir, chez Pujadas, à LCI, l'oracle Cohn-Bendit est consulté. Il délivre sa pensée. Question de Pujadas : Et si l'on vous demandait de remplacer Hulot. Réponse : Je viens de signer avec LCI !

Barbier avait oublié ce lascar dans sa liste !Dany le Rouge, le gauchiste de Nanterre , le roi des barricades s'est notabilisé, député écolo en Allemagne, payé par Europe 1 , européiste à tout crin, qui a dit soutenir Macron, libéraux-libertaires tous les deux...Il a (presque ) tout pour plaire à Jupiter. On oubliera (?) ses déclarations sur « l'intéressante sexualité des petites filles qui déshabillent les messieurs »...Comme on oubliera certaines singularités de M. Macron.
Tandem ?

mardi 28 août 2018

Le 29 août 2018





UN OCEAN DE LIVRES

J'ai lu des livres toute ma vie.Dès mes premiers (et petits) salaires, j'ai acheté tous les livres dont j'avais envie. Ma bibliothèque a compté jusqu'à dix mille livres. En outre, j'ai toujours été un rat de bibliothèque.
Ayant vécu dans cinq pays étrangers, ayant déménagé vingt fois, j'ai allégé ma bibilothèque, qui a fondu comme neige au soleil et n'ai plus voulu garder que deux cents dictionnaires (à mes yeux indispensables) et deux cents Pléiade.
Mais j'ai découvert Gallica (la bibliothèque numérisée de la Bibliothèque nationale). Un million de livres ? Je suis submergé de solliciations de lecture. Que de livres oubliés, méconnus, qui ne sont plus édités !
Et la presse, la radio, la télé, Internet... et la vie frappent aussi à ma porte.
Comment s'ennuyer ?

Le 28 août 2018

HULOT S'EN VA

Dès que j'ai lu le nom de Hulot quand le gouvernement a été formé, je me suis dit : "Il partira bientôt.
La seule question est : Quand ?"
J'ai la réponse à ma question : le 28 août 2018.
Un an de couleuvres : très bon estomac !
La "prise de guerre" s'évade.

lundi 27 août 2018

Le 27 août 2018

ALCOOL , REPAS, "TARTUFFERIE" ETC.

Je réponds à une commentatrice du blog Philippe Bilger ce qui suit


"J'invite instamment les autres à zapper ce qui suit.

Chère Mary,


Pour ne pas ennuyer les lecteurs d'ici -il est encore temps de zapper!-j'aurais aimé pouvoir vous répondre par courriel. Vous ne l'avez pas souhaité, je le regrette. Mais c'est comme il vous plaira.
Forcé, donc, de répondre ici.
N'aimant pas le goût du vin, de la bière, du cognac, du whisky..., je n'en bois pas. Quand j'ai soif, je bois de l'eau de source de montagne. C'est très agréable.
N'ayant pas besoin d'excitant pour me mettre en train, je ne bois pas de café.
M'endormant en cinq minutes, dormant huit heures par nuit sans insomnie, je ne prends aucun cachet pour m'endormir.
Supportant parfaitement ma vie, je ne fume pas.
Revenons à l'alcool. C'est, me dit-on, un euphorisant. D'un naturel joyeux, je n'ai nul besoin d'euphorisant dans mon verre.
Quand j'ai des invités , du vin se trouve évidemment sur la table. Les repas ne tournent pas, j'en conviens, à la beuverie , et ne se finissent jamais en danse des canards.
Vous supposez que ces repas doivent être lugubres. Pas le moins du monde.Les vôtres le seraient, sans alcool ? Vraiment ?
Vous aventurez l'hypothèse de « soirées dictionnaires ». Mes dictionnaires sont dans mon bureau et la porte est fermée. d'employer à mon propos ou s'il a dépassé votre pensée.
Vous appréhendez que je défende ici dans peu la « chasteté ».Ne craignez rien : je ne suis pas moine ou prêtre. Mes principes n'ont rien à voir avec la morale religieuse.
En revanche-sujet voisin-, à mon humble avis, un mari n'a pas à rougir d'être fidèle à sa demme.
Me reprocherez-vous cet avis ?
Votre mot le plus fort est « tartufferie ». D'après tout ce que je viens de vous dire et ce que j'ai dit ici auparavant, ce mot serait approprié si j'étais un ivrogne, un fumeur, un chauffard, un délinquant, un client de prostituées, un mauvais citoyen, un insulteur de policiers, et si mon casier judiciaire était long comme le bras. Le pensez-vous, en toute sincérité ?Je vous laisse donc voir si votre terme est vraiment celui qu'il sied d'employer à mon propos ou s'il a dépassé votre pensée."

dimanche 26 août 2018


Le 26 août 2018

Un peu gros !

Sur mon canapé, lisant sur mon ordi, je passe de LCI à BFM, un invité politique : Richard Ferrand, proche de M. Macron. Comme ce qu'il dit ne m'enchante guère et n'a guère d'intérêt, je baisse le son en allant presque jusqu'au silence complet. C'est très bien, parfois, de couper le son : on voit mieux certaines choses. C'est le cas, cette fois-ci. Et que vois-je, dès que je quitte mon ordi des yeux pour jeter un œil sur la télé ? Derrière l'invité , comme souvent, a eu le droit de faire asseoir des partisans. La plupart du temps, on donne à ses partisans des consignes : paraître intéressé, paraître légèrement favorable, être plutôt souriant...Pour M. Ferrand, on a oublié de donner la consigne essentielle : Ne pas en faire trop dans l'approbation. Pendant toute l'émission, que voit-on, à gauche et à droite de l'invité ? Une dame à droite, un homme à gauche, qui ne cessent pas de hocher la tête de haut en bas en signe d'approbation. Une centaine de hochements de tête, une centaine d'approbations.Le son coupé, on ne voit que ça.
Insupportable !

samedi 25 août 2018

Le 25 août 2018

FASCINATION POUR LES EXCES ?

Philippe Bilger, sur son Blog, avoue qu'il a été fasciné au cours de sa vie par des gens qui tombaient dans un certain nombre d'excès.
Pas moi. Je lui réponds ainsi :



Contrairement à vous, je n'ai aucune fascination pour les gens qui vivent dans les excès, alccol, dro-gue et le reste. Il s'agit de pathologies qui relèvent de l'addictologie ou de la psychiatrie. Les prisons sont pleines d'alcooliques et de drogués. Ne parlons pas de Saine-Anne. Mais on y manque de lits !
Quelques personnes ont déjà dit des choses là-dessus. Je ne prétends pas pas à l'originalité.
*

*
La plus dangereuse gourmandise est l' ivrognerie qui nous fait perdre la raison, et nous change en bête furieuse. (Bossuet, 1687)
*
Je ne croirai qu un buveur d eau. (Céline, 1957)
*
L' empoisonnement alcoolique est devenu l' empoisonnement le plus menaçant, le plus dangereux pour l' avenir du monde civilisé. (Péguy)
*
L' ivresse abrutit. (Henri de Régnier, 1888)
*
Le record de l' alcoolisme, c' est aussi ,le record de l' immoralité. (Jules
Lemaitre, 1901)
*
Mener contre l' alcool une lutte sans merci . (Mauriac, 1945)
*
L' alcool et la poudre à canon ont été les deux malédictions du genre humain. (Théodore Monod, 1997)

50 000 morts par an en France : ce n'est pas fascinant, c'est affligeant. Combien d'enfants martyrs, combien de femmes battues, combien de drames, combien de crimes ?
La morphine, la cocaïne et le reste, n'ont rien de fascinant non plus, même quand on chante du rock et que des foules idiotes vous adorent. Je n'étais pas du nombre des adorateurs.

vendredi 24 août 2018

Le 24 août 2018

EUROPE ?

Hier, de passage à Rouen, un nouveau magasin attire l'attention. Dans l'enseigne, il y a le mot Copenhague. Bizarre, bizarre. A l'intérieur, une foule d'articles à des prix défiant toute concurrence.
Beaucoup jamais vus ni en boutiques ni en supermarchés. Quelques achats. Je me la question suivante ; Pourquoi la France est-elle incapable de fabriquer ces objets et pourquoi le Danemark en est capable et vient jusqu'en France pour les vendre ?A la caissière, avant de sortir, je dis : "Tous vos articles viennent du Danemark ?" Réponse de la dame : "Ils sont pensés au Danemark mais fabriqués en Chine." Je n'avais pas pensé à ça.

Belle Europe !

jeudi 23 août 2018

Le 23 août 2018


ORIANE

Au CHU de Rouen, ce jour. Une jeune interne signe une ordonnance. Son nom apparaît en haut de la feuille :

Oriane X.

Je dis : " Comme Oriane de Guermantes".

L'interne ouvre de grands yeux. Elle ne comprend pas.

Je précise : "Oriane de Guermantes, le personnage de Proust".

Elle n'en a jamais entendu parler. Pas un confrère ne lui a dit. Ses parents non plus.
Ils auraient pu choisir Shirley, Samanta ou Kevina.

Quelle époque !

mercredi 22 août 2018

Le 22 août 2018

JUSTICE (suite)- Jurés ou pas de jurés ?

Sur le blog de Philippe Bilger, je réponds à un commentateur ce qui suit

Je vous accorde volontiers que j'ai peu de sympathie, pas seulement quand il s'agit de rendre la justice, pour le plébéianisme calibanesque. Songez à 1793 ! Et que- mon prénom n'y est vraiment pour rien- les patriciens ont toujours eu pour moi, ne serait-ce qu'en littérature, plus d'attraits que Germaine Brougnard, charcutière, et Roger Dugland, éboueur-analphabète-inscrit-sur-la-liste-électorale.
Quant à votre souhait, fort gentil, de bien "saisir les nuances psychologiques d'un criminel", trois magistrats chevronnés, ayant des points de comparaison nombreux, connaissant la jurisprudence, comprenant les dossiers, ayant saisi, eux, ce qu'a dit l'avocat général, n'ont pas de raison de plus mal juger (c'est-à-dire de choisir la peine qui convient) que des gens qui n'ont jamais mis les pieds dans un prétoire, ne comprennent pas, loin de là, tout ce que disent les acteurs du procès et qui risquent fort de se laisser duper par un avocat de la défense démagogue, grande gueule et parfois proche dans son langage d'un VRP en cravates ou petit éléctroménager. Des noms, des noms ? - Non.

mardi 21 août 2018


Le 22 août 2018

« ECRIVAIN VIVANT DE SA PLUME »

A vingt ans, un prof de fac, fit remplir une fiche à chaque élève : Nom, prénom, date de naissance, adresse, etc. Et «  profession que je vous envisagez d'exercer ».
Sans hésiter, j'écrivis : « Ecrivain vivant de sa plume ».
Pour vivre, j'ai dû être pion, puis professeur de lettres.Aucun livre de moi n'a jamais été édité. Et j'ai 73 ans.
Tout ce que j'ai réussi à faire est un dictionnaire de citations littéraires, qui dort dans mes tiroirs. Et la concurrence est rude. Non seulement dans l'édition proprement dite, mais aussi sur le Net.
Et je n'ai pas la moindre intention d'écrire un roman.

Le 21 août 2018

JUSTICE

Philippe Bilger, sur son blog, nous livre ses réflexions du jour sur la justice. Je les commente ainsi :

Je viens de lire vos réflexions sur la justice.
Je suis de votre avis touchant la prison.Immense chantier.Tout reste à faire.On n'y réfléchira jamais trop et on ne peut que progresser.
Je ne partage pas du tout votre sentiment touchant les jurys de cour d'assises.
Je l'ai déjà dit ici et je le redis.Je vois mal comment un charcutier, un coiffeur, un employé de bureau, un cantonnier, un marin-pêcheur, un technicien de surface, une caissière de Carrefour,une personne à la recherche d'un emploi
seraient préférables à plusieurs magistrats chevronnés pour juger comme il sied un criminel.
Sans oublier qu'il faut se réjouir de l'existence d'avocats généraux (1) dont l'avis motivé peut jouer un rôle non négligeable dans le procès criminel.

(1) Avant d'être le maître des lieux sur son blog, Philippe Bilger fut avocat général à la Cour d'appel.Je le dis à qui ne le saurait pas.

lundi 20 août 2018

Le 20 août 2018


ROMANS, OU PAS.

Philippe Bilger, sur son blog, ayant consacré des lignes aux oeuvres de fiction, je commente ainsi :

Vos réflexions sur les oeuvres littéraires de fiction m'ont intéressé. Elles me font penser à ce qui me semble une bizarrerie :L'émission "Le Masque et la Plume", que j'écoute depuis...cinquante ans, on le sait, est consacrée soit au cinéma, soit au théâtre, soit à la littérature. Or pour ce dernier secteur, il n'est parlé que des romans! Pourquoi diable?J'ai évidemment lu et aimé des romans du XVII e au XXe s.(les plus renommés de l'histoire littéraire, comme par hasard), mais plus ça va, moins je lis de romans (ne parlons pas des auteurs actuels). J'ai un faible pour les essais, les correspondances,les journaux intimes (ex. "Journal inutile", de Morand), les mémoires,les maximes...
Jérôme Garcin, si tu m'entends...

dimanche 19 août 2018

Le 19 août 2018

MES CITATIONS SUR LE RACISME

En cinquante ans de lecture, j'ai noté quelques avis sur le racisme :



RACE / RACISME



Nègres. S' étonner de ce qu'ils parlent français. (Flaubert) (Dic. des idées reçues)
*
Il n' y a sur la terre ni Blancs, ni Noirs , il y a des esprits. (Hugo, 1860)
*
Si les nègres font partie de l' humanité, ils sont nos égaux. (Victor Schoelcher)
*
Nous ne sommes pas une race, mais une nation. (Barrès, 1902)
*
Il n y a qu' une seule race : l' humanité. (Jaurès)
*
Les braillards d'antisémitisme se sont déchaînés dans la rue sous les yeux d'une police amie. (Clemenceau)
*
Nos races ? Nous sommes toutes les races. (Henri Barbusse, 1916)
*
C'est précisément parce que la France n'est pas une race qu'elle est si humaine.(André Suarès, 1917)
*
Ces questions de suprématie de races sont niaises et dégoûtantes. (Romain Rolland)
*
Moins le Blanc est intelligent, plus le Noir lui paraît bête. (Gide, 1926)
*
(Les Etats-Unis) En cette terre d égalité et de liberté vivent treize millions d' intouchables. Ils se nomment eux-mêmes des « citoyens de troisième classe ». Ce sont les Noirs. (Sartre, 1945)
*
L' antisémitisme ne rentre pas dans la catégorie des pensées que protège le droit de libre opinion. (Sartre)
*
La peau blanche n'est pas un certificat de bonne vie et moeurs, mais qu'on m'en excuse, la peau noire ou brune, non plus. (Jacques Soustelle, 1957)
*
Le racisme n'est rien d autre qu'une généralisation hâtive et haineuse. (Claude Roy, 1960)
*
Le racisme, c'est le refus de connaître. (Michel Jobert)
*
Les racistes sont des gens qui se trompent de colère. (Senghor)
*
J'adhérerai à l association SOS-Racisme, le jour où ils mettront un « s » à « racisme ». (Pierre Desproges)
*
Le racisme est une lèpre. (Mitterrand, 1984)
*
Les races humaines n'existent pas. (Maurice Auroux, 1984)
*
Il faut distinguer le racisme de supériorité, de domination, de conquête, d'extermination, d une part, et la xénophobie d'autodéfense, de rejet, de protection, d'autre part. (Jean Daniel, 1985)
*
L'antisémitisme modéré fait le lit de l'antisémitisme extrême. (Ormesson)
*
Le postulat d'inassimilabilité est au coeur de la pensée raciste. (Taguieff, 1991)
*
L'antisémitisme dure depuis trois millénaires. (Léon Poliakov, 1992)

(Aujourd hui) « Solution finale » se prononce « Purification ethnique ».(Claude Roy, 1994)
*
Klu Klux Klan.- Klub de Kons à Kagoules. (Calaferte)
*
Il n'est pas besoin de faire appel à la théorie des races pour être raciste. (Dominique
Schnapper, 1997)
*
La lutte, ignoble, des races... (Régis Debray, 1998)
*
Le raciste est mal dans sa peau. C'est pourquoi il en veut à la peau de l'autre (quand il ne veut pas, tout simplement, lui faire la peau). (Sollers, 1998)
*
Chaque antisémite a son bon Juif. (Patrick Modiano)
*
La préférence nationale est un des noms du racisme. (Michel Soudais)
*
Je suis sans doute le goy de France qui reçoit le plus de courrier antisémite. (Guy Bedos)
*
Ce que Maxime Rodinson appelle le « racisme de guerre »... (Rony Brauman)
*
En étant anti-israélien, on peut être élégamment antisémite. (Roger Cukierman, 2002)
*
(Au Rwanda) L un des plus grands crimes de notre temps, cet immonde racisme entre populations noires, fut perpétré dans l'indifférence générale. (Jacques Julliard, 2002)
*
Ceux qui n'aiment pas les Juifs ressemblent comme des frères à ceux qui n'aiment pas les Arabes . Ils ont le même visage, celui de la bêtise. (Sarkozy, 2003)
*
Le racisme est la forme la plus aiguë de la haine sociale. (Dominique Lecourt, 2004)
*
Le Code noir, c'était la barbarie codifiée. (Jacques Vergès, 2006)
*
Les races n'existent pas, mais le racisme existe. (Robert Badinter, 2008)
*
Le racisme affirme deux choses : 1. Les races existent. 2. Les races ont une hiérarchie. (X, 2009)
*
Je ne connais pas d'islamisme modéré. Il n'y a pas de charia light. (Jeannette Bougrab, 2011)
*
L' Occident n'a pas le monopole du racisme. (Finkielkraut, 2012)
*
Le racisme est un danger qui existe en chacun d' entre nous. (Henri Guaino, 2015)
*
Les Arabes et les Berbères sont de race blanche. (Jean-Louis Bourlanges, 2015)
*
La critique d'une religion n'est pas du racisme. (Eric Zemmour, 2017)
*
Le mot "racisme" est atteint d'obésité galopante.(Pascal Bruckner, 2017)
*
Le racisme est une plaie. (Nonna Mayer, 2018)

samedi 18 août 2018

Le 19 août 2018

RACISME (suite)

Je réponds à un commentateur du blog de Philippe Bilger ce qui suit :


Je suis prié de dire ce que j'entends par le mot « racisme ». N'étant ni une autorité, , ni une référence, je ne puis qu'inviter à lire des livres sur ce sujet. Si l'on n'a pas le temps , on peut au moins lire l'article d'Albert Memmi, dans « L'Encyclopaedia Universalis ». On peut ouvrir le "Dictiuonnaire d'éthique et de morale", de Monique Canto- Sperber, PUF, 1720 p. On y lira avec profit l'article « Racisme » de Dominique Schnapper, pp.1247-1252 . Cette dame, à la bibliographie impressionnante (vous la trouverez sur Wikipédia), est la fille de Raymond Aron.
Depuis février 2016, elle est présidente du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme(DILCRA).
En décembre 2017, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer la désigne pour devenir la présidente du futur Conseil des sages de la laïcité.
Cette double lecture vous donnera, je l'espère, les éclaircissements que vous souhaitez sur une notion
qui mérite que l'on y songe un peu et sur un comportement , ce semble, qui n'est pas recommandable.

vendredi 17 août 2018

Le 18 août 2018

" JE DEFENDS LA POLICE."

J'ai publié ce qui suit sur le blog de Philippe Bilger :

Cher Philippe,
Toutes vos idées sur la police et la gendarmerie françaises sont les miennes.Chaque jour de me vie, et pas seulement quand il y a eu des attentats, je les respecte, je les honore et je les soutiens.
Pour compléter vos réflexions de ce jour sur nos forces de l'ordre, j'invite tous les lecteurs de votre blog à écouter deux courtes vidéos où vous formulez vos idées à cet égard : Votre vidéo du 17 juin 2O16 intitulée "La haine envers la police". En attendant un peu, quand on a entendu cela, une deuxième vidéo est présentée, du 18 mai (de je en sais quelle année) , dans la foulée,intitulée "Je défends la police".Chaque mot de cette seconde vidéo est admirable. J'ys souscris entièrement.
P.-S. Mon casier judiciaire est vierge. Je n'ai jamais eu une seule amende de ma vie, même pour une infraction routière.Je ne suis jamais ivre.Je n'ai jamais insulté un fonctionnaire de police. Je ne participe à aucune manifestation.Je ne crache pas sur les policiers et ne leur lance ni cailloux, ni bouteilles, ni cocktails molotov. Et je pense qu'ils ne sont pas assez payés pour les services qu'ils  rendent. Je respecte toutes les lois que je connais.

On trouvera les réflexions dont je parle sur le blog de Philippe Bilger , "Justice au singulier"

Le 17 août 2018


RACISME ET INDUCTION

Jules Lachelier, reçu premier à l'agrégation, fut président du jury de l'agrégation de philosophie de 1900 à 1910.C'est un très grand philosophe.
Sa thèse présentée en 1871 s'intitule « Du fondement de l'induction ». On peut la lire gratuitement sur Gallica. Bonne lecture ! Lecture estivale qui peut être préférée à quelques livres à gros
tirages.
On connaît la première phrase de « La Recherche ». Voici la première phrase de la thèse de Lachelier : « L'induction est l'opération par laquelle nous passons de la connaissance des faits à celle des lois qui les régissent. » 
Ma thèse (!) est que le racisme est une induction bâclée, expéditive, boiteuse, bancale et injuste.
Que la victime de ce racisme soit un Blanc, un Noir ou un Juif...
C'est aussi, parfois, hélas, une induction qui tue.

jeudi 16 août 2018

Le 17 août 2018



Je réponds ce qui suit à Philippe Bilger, sur son blog :

L'AMOUR DE JULIE GAYET POUR M. HOLLANDE

J'ai dit ici que vos intéressantes réflexions sur MM. Hollande et Macron me laissaient « muet ».
J'ai lu tous les merveilleux avis de vos commentateurs , très variés. Tout a été dit.Je suis toujours aussi muet et sans aucune inspiration. Il y a des jours comme ça.
Ne me retient qu'un sujet minuscule, fort loin des grands problèmes de fond que vous et vos commentateurs évoquez : l'amour qu'aurait cette dame pour ce monsieur.
Votre conjecture est pleine de bienveillance.Mais qu'en savons-nous ?
On peut déjà s'interroger sur l'amour que peuvent avoir des dames pour un grand PDG, un ministre, un député...Mme Trump aime-t-elle M. Trump ? La dame qui aimait Hitler l'aimait-elle vraiment?Ces choses-là sont elles croyables ?
Moi qui suis d'un naturel circonspect et sceptique, j'ai du mal à imaginer qu'une seule femme puisse être amoureuse de l'homme Hollande. Même le pire laideron.
"Amoureuse" d'un chef de l'Etat , en Corée du Nord, aux Etats-Unis ou en France? Mille fois oui, hélas.
Et l'on comprend aisément pourquoi.


Le 16 août 2018

Dictionnaires de la langue philosophique

Il est utile de lire Platon, Aristote,Augustin, Descartes, Pascal, Leibniz, Hobbes Spinoza, Hume , Locke,Rousseau, Kant, Fichte, Kierkegaard,Hegel, Schopenhauer , Nietzsche , Bergson, Alain...et quelques autres.
Il n'est pas moins utile de savoir le sens des mots philosophiques , quand on lit, quand on pense et quand on écrit en ce domaine.
Quel dictionnaire de la langue philosophique utiliser ?
A mon humble avis,
Le dictionnaire de la langue philosophique, de Paul Foulquié, PUF , est recommandable. Sa particularité : il contient une foule de citations référencées de nombreux auteurs du XXe siècle.
Le vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines, de Louis-Marie Morfaux, ancien prof de prépa,Armand Colin, est sobre et précis.
Le dictionnaire de philosophie, de N. Baraquin, Anne Baudart, Jean Dugué, Jacqueline Laffite,
François Ribes, J. Wilfert (souvent profs de prépa à Louis-le-Grand ou Henri-IV), publié chez Armand Colin. Il est rigoureux et incite le lecteur, pour chaque sens d'un mot, à lire tel ou tel passage de telle ou telle œuvre de philosophie .
La merveille des merveilles me semble être :
André Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, revu par MM. Les membres et
correspondants de la Société française de philosophie et publié avec leurs corrections et observa-
tions, publié aux PUF, 1325 p ,relié.
Les indications données en sous-titre ne sont pas vaines. Les bas de page fourmillent d'apports ra-rissimes dans le domaine des dictionnaires:précisions, contestations, références, citations éclairantes.
On y rencontre certes, parfois, Emile Chartier (= Alain!), mais beaucoup plus souvent une vingtaine de gloires philosophiques du début du XXe siècle, Jules Lachelier (longtemps président du jury d'
agreg), Edmond Goblot, Maurice Blondel, Louis Couturat, Alfred Fouillée, Mentré, Boisse, Bernès, Egger, Dunan, Halévy, Ranzoli, Pécaut, Bréhier, Ravaisson, Lagache, Berthelot, Marsal...
Un seul exemple : Victor Egger suggère de ne plus utiliser le mot « introspection » et de le remplacer par le mot « réflexion »
« J. Lachelier, Ogereau, Bernès, Brunschvicg, Boisse, Drouin, protestent contre la substitution du mot « réflexion », qui a déjà reçu dans l'usage philosophique les sens le plus divers, au mot introspection », qui est technique, clair, et sans équivoques. »

Il doit coûter assez cher ; je ne pourrais plus l'acheter aujourd'hui. Est-il sur Amazon ou la FNAC ?
Je ne vérifie pas.
En tout cas, j'ai le plaisir de l'utiliser fort souvent...pour y voir clair dans ce que je lis, en philosophie.




mercredi 15 août 2018

Le 15 août 2018

PRISONS (suite)


Petit complément à ce que j'ai écrit ici le 11 août sur les prisons françaises..

J'entends à la radio, ce 15 août, un bref témoignage. A la prison de Tours, la promenade des détenus dure une heure. Durant cette promenade, 8 colis en moyenne sont lancés par-dessus les murs dans la cour pour ces détenus. Les colis contiennent diverses choses (couteaux, drogue, portables..). Le témoin, gardien de prison, donne une précision importante : le personnel pénitentiaire n'intervient pas et laisse les détenus prendre ces colis..."de peur de représailles" !
J'imagine que cela se pratique dans d'autres prisons françaises.
J'espère que ce reportage radiophonique sera communiqué au ministre de la Justice et que les mesures qui s'imposent seront prises.

mardi 14 août 2018


Le 14 août 2018


OSER LE FIGARO

Travaillant à Djibouti, j'envoyais une foule de lettres, par fax, au « Courrier des lecteurs » du Figaro, dirigé alors par Max Clos. On m'en publia une foule, jusqu'à quatre un certain mois !
J'eus l'audace et l'inconscience, de lui envoyer, un jour, en 95,un long texte, qui faisait à peu près une demi-page du journal. Qui fut publié ! Je n'en suis toujours pas revenu. Le texte n'était pas signé d'un pseudo (ça ne se faisait pas), mais de mon nom, puis de « Professeur à Djibouti ». Maigre titre,
on me l'accordera, surtout au Figaro !
Je n'ai jamais recommencé, Max Clos n'est plus là. Je n'ai plus de souffle, d'insipration et mon petit talent d'alors s'est rabougri.
Or, ce jour, je m'aperçois que Maxime Tandonnet, qui a un blog que je parcours parfois, a envoyé copie par courriel de ses réflexions du jour au Figaro,et, bingo !, Le Figaro les a publiées !
Ne me sentant plus les reins assez solides, je suggère à l'instant, en aparté, à la femme de Philippe Bilger, modératrice et correctrice de son blog, de souffler à son mari...d'envoyer copie de certaines de ses réflexions au Figaro, à l'instar de Tandonnet.
Le talent, le souffle et l'inspiration ne lui manquent pas.
Et son nom et ses titres plaident pour lui, sensiblement plus que... les pauvres miens.

Le 14 août 2018

Je publie sur le blog de Philippe Bilger, ceci :


VOUS ET VOS COMMENTATEURS
Cher Philippe,
Sur certains blogs, vous le savez, le maître des lieux répond parfois ou souvent. C'est possible quand le nombre des commentateurs est très petit...voire proche de zéro. Quand le nombre d'intervenants est ce qu'il est sur votre blog, c'est impossible. Vous n'intervenez que de manière rarissime dans l'espace que vous réservez aux commentateurs.
En conséquence, il serait mal venu de vous posez ici ce matin des questions, Je ne vous poserai donc pas de questions, mais je me poserai des questions .
Avant de commencer, (« D'où parles-tu, camarade? »), pour la énième fois, je rappellerai, au risque de lasser ,ceci :
Dans l'enseignement, entouré de gens de gauche ou d'extrême gauche, j'ai toujours été considéré comme de droite ou d'un peu que de droite. Moi-même, je me suis toujours considéré comme de droite. Je n'ai jamais fait grève (parfois seul dans mon établissement). J'ai toujours défendu, avec beaucoup de sincérité, les forces de l'ordre. J'ai toujours abominé les manifs. J'ai toujours préféré le général de Gaulle, Pompidou, Chirac, Sarkozy aux candidats de gauche. Dans le domaine culturel, de la langue française, de la littérature, tous mes goûts me classent très manifestement à droite.
N'ayant jamais été raciste, et ne l'étant toujours,pas, il a fallu que je scribouille ici pour apprendre, par plusieurs, que je n'étais pas assez à droite, et, même, m'a-t-on dit, que je ne n'étais pas de droite du tout !
Cela étant rappelé, je me pose la question suivante : Comment se fait-il que presque tous vos commentateurs réguliers soient plus à droite ou nettement plus à droite que vous ?
Comme vous ne me répondrez pas- voir plus haut-il serait assez cavalier et désinvolte à moi de vous situer politiquement. Après tout, je ne sais pas ce que vous pensiez il y a dix ou vingt ans. Je ne sais de vous que ce que j'ai pu lire ici en quelques trimestres. Vous avez été pour Sarkozy, puis déçu par lui, vous avez choisi Hollande, puis, déçu par Hollande, vous avez choisi Juppé, puis, Juppé ayant disparu, vous avez choisi Macron avec enthousiasme.
Certes, il ne m'échappe pas que vous n'avez pas craint de vous dire plusieurs fois réactionnaire. Certes, votre défense ardente des forces de l'ordre, votre attitude à l'égard de la délinquance, de l'incarcération, de l'immigration pourraient vous classer à droite.
Reste que vos choix politiques additionnés et mentionnés plus haut conduisent à vous situer comme un modéré, un centriste, osons le mot. Vous n'avez jamais dissimulé votre estime pour M. Bayrou (on peut toujours réécouter votre dialogue avec lui). Bayrou et Macron ne sont guère éloignés sur l'échiquier politique.
Question : Pourquoi la plupart de vos commentateurs semblent-ils plus à droite que vous? Parce qu'ils le sont, certes. Mais aussi parce que l'on n'a guère envie de prendre la plume quand on est centriste ou modéré. La plupart des gens écrivent sous le coup de la colère, de l'indignation, de la peur, de l'angoisse. Dire : "Je suis modéré, je suis paisible, je vous invite à ne pas tomber dans les excès" n'est pas très affriolant, pas très motivant, pas très sexy, pas très entraînant.
Beaucoup de lecteurs ont d'ailleurs tendance à se dire ou à dire à ce modéré-là : Si rien n'est grave, si tout va à peu près bien, tais-toi donc, va te recoucher et ne nous dérange plus !
Les furieux, les violents, les déchaînés, les impitoyables, les insulteurs, les ricaneurs (qui sont censés incarner , ce faisant, l'humour à eux tout seuls) étonnent moins. Rien de plus naturel, rien de plus conforme à la nature humaine . Rien de plus répandu. Ici, comme partout.

lundi 13 août 2018


Le j 14 août 2018

SMARTPHONE ET CONVERSATION

Chaque dimanche matin je parle à un ami avocat dans un café environ une heure. Tout y passe : la politique, l'actualité nationale et locale, la littérature...En général nous sommes deux, parfois trois.
Je ne sais pourquoi, j'ai voulu faire l'éloge d'un auteur du XVII e siècle sur lequel j'ai travaillé au-trefois, dans un cadre universitaire. Ni Molière, ni Racine, ni Corneille...Auteur complètement tombé dans l'oubli, mais qui m'avait beaucoup intéressé et de grande valeur. J'en parlais depuis un moment à mon ami et une troisième personne écoutait sans parler. Tout à coup, le troisième intervient pour me donner une précision sur l'auteur dont je faisais l'éloge . Surpris, je lui demandai comment il savait ça. Il avait ouvert son smartphone, avait mis le nom de l'écrivain et avait lu ce qu'il venait de dire !

Il y a quelques années, un repas de Noêl avait eu lieu chez un de mes deux frères. Tout le monde a joueusement parlé. Un de mes charmants neveux , vraiment très sympathique par ailleurs, a passe presque tout le repas au bas bout de la table à suivre des choses sur...smartphone.

Partout, dans les rues, dans les cafés, dans les reztaurants, on voit des gens profondément absorbés par leur smartphone.

C'est sans doute le fait principal de notre époque.

Le 13 août 2018

PHOTOS

Je commente, ce jour, sur le blog de Philippe Bilger, ses réflexions agrémentées d'une photo de Proust et d'une photo de chanteur de variétés, en ces termes :


Cher Philippe,

Vous écrivez. Madame votre femme est correctrice et modératrice. Ce qui lui demande plusieurs heures de travail, parfois fastidieux, chaque jour, même pendant les vacances. Je suppose qu'elle se charge aussi de l'iconographie. Elle cherche et trouve pour chacun de vos textes une ou deux photos,
Ce jour, nous voyons le visage d'un chanteur et d'un écrivain.
On sait que la collection de la Pléiade offre depuis des lustres à tout acheteur de trois « Pléiade » un
album. L'album contient une foule de photos en lien avec un écrivain.
Il est étrange que nous croyions mieux connaître les écrivains après avoir vu une foule de photos.
C'est évidemment une illusion. Proust en est la preuve la plus parfaite. Sa tête ne nous dit pas grand chose. « La Recherche » et sa correspondance nous en disent mille fois plus sur lui que sa tête, qui n'a d'ailleurs rien d'enthousiasmant. Je cite, ici, le succulent Céline : « Notre figure n'est qu'une erreur ». Autre exemple : Stendhal.Maître écrivain, esprit pénétrant, intelligence aiguë...avait une tête d'abruti.
Beaucoup d'entre nous*, au fond, sont tellement persuadés que le visage n'apprend rien d'essentiel sur les gens,contrairement à leurs paroles,à leurs écrits et à leurs actes, qu'ils ne veulent non seulement pas dire leur nom, leur profession, leur ville, leur adresse, leur téléphone...(ne rouvrons pas le débat : il est clos et archiclos), mais qu'ils ne veulent pas non plus que l'on puisse voir leur photo (donc leur visage).
 Sans oublier aussi que beaucoup ne sont pas très contents d'avoir la tête qu'ils ont.

*"nous" : commentateurs du blog de Philippe Bilger.

Le 13 août 2018


Ecrivains de café

Un auteur mineur, et dont je ne raffole guère, Courteline, a écrit,curieusement, qu'il y a deux sortes de gens : ceux qui vont au café et ceux qui n'y vont jamais.
Parmi les écrivains célèbres du XX e siècle, au moins trois ont passeé une grande partie de leur vie à lire et à écrire au café : Sartre, Bernanos et Marcel Aymé.

D'autres, plus nombreux, ont besoin de silence et de solitude pour lire et écrire.
Ces habitudes, bien différentes, ont des effets sur les œuvres littéraires qui en résultent.
Marcel Aymé n'aurait pas écrit ce qu'il a écrit s'il était resté confiné dans son bureau devant son en-crier et son cahier. Il lui aurait manqué toute l'humanité qu'il a vue, entendue, dans ces endroits ouverts à (presque) toute la gamme humaine
Je conviens néanmoins qu'il ne suffit pas d'aller au café pour devenir le merveilleux Bernanos ou le merveilleux Marcel Aymé.

samedi 11 août 2018



Le 11 août 2018

PRISONS DE FRANCE


J'ai commenté en ces termes un texte de Philippe Bilger consacré aux prisons françaises :
Trois affirmations.
La magistrature française mérite notre respect et notre soutien.
La police et la gendarmerie méritent notre respect et notre soutien.
Le personnel pénitentiaire mérite notre respect et notre soutien.
Quelques souhaits.
N'étant ni chef de l'Etat, ni ministre de l'Intérieur, ni ministre de la Justice, ni parlementaire, les souhaits qui vont suivre auront probablement le même effet que la pluie sur les plumes du canard.
A mon humble avis.
Les magistrats français ne devraient pas avoir le droit de se syndiquer.
Ils devraient être beaucoup plus nombreux.
Les policiers et les gendarmes devraient être beaucoup plus nombreux.
Les gardiens de prison devraient être beaucoup plus nombreux.
Les prisons devraient être plus nombreuses.
Toutes les prisons françaises devraient avoir un filet protecteur empêchant la survenue d'un hélicoptère.
Les fouilles de cellules devraient être multipliées par cent.
Aucun détenu ne devrait posséder de drogue, une arme, un portable.
Aucun détenu ne devrait pouvoir être violé par un autre.
Aucun phénomène de caïdat ne devrait être toléré dans une prison française.

vendredi 10 août 2018


Le 10 août 2018


TRES BONNE QUESTION DE VOLTAIRE

J'ai loué ailleurs « Le Siècle de Louis XIV » de Voltaire. Je rappelle que dans ce livre il fait un éloge détaillé de tous les grands écrivains du siècle essentiel.
On sait aussi qu'il a écrit un livre commentant de manière détaillée la langue des pièces de Corneille. Lecture instructive.

Commentant la pièce « Rodogune », bien oubliée de nos jours, Voltaire fait l 'éloge du mot
« fallacieux » et pose une très bonne question, à laquelle je souscris à plein :

« Un mot consacré par Corneille et Bossuet peut-il être abandonné? »

Ancien professeur de lettres, j'aurais volontiers mis cette phrase sur le mur de ma salle de classe.Mais on pourrait remplacer Corneille et Bossuet par La Fontaine, La Bruyère, Racine , Molière ou Retz.
Quels maîtres !

P.-S. Parmi tous les écrivains français les plus célèbres du XVII e et du XVIII e siècle, sait-on les deux qui ont eu le plus grand nombre de pages imprimées ?

Réponse : Bossuet et Voltaire.

jeudi 9 août 2018


Le 10 août 2018


PATRONYME ET DISSIMULATION

Scribouillant des pauvretés sur un certain blog, j'ai parfois demandé à la modératrice de ce blog le courriel d'un certain nombre de commentateurs. Pas pour fouiller indiscrètement dans la la vie intime de ces personnes. Pour échanger avec ces gens en abordant des sujets qui auraient fatigué les lecteurs du blog parleur caractère trop spécial. Exemple que l'on comprendra, je pense. Quelqu'un ayant cité un livre raririsime que j'avais lu, je souhaitais dialoguer ailleurs que sur l'espace lu par plusieurs milliers de personnes. A chaque fois, c'est le désir de ne pas ennuyer les autres, qui m'a fait souhaiter échanger avec tel ou tel, en duo.
Une douzaine de personnes ont bien voulu me communiquer leur courriel. Je considère plusieurs comme des amis...qui m'ont donnné des preuves incontestables d'amitié.
Un correspondant, qui loue mes pauvretés, me donne un conseil : abandonner un commentateur, qui a subi des attaques. Ce dernier n'a pas un nom « gaulois » mais, semble-t-il, un patronyme et un prénom d'outre-Méditerranée.Mon correspondant conseilleur pense que ce monsieur pratique la dissimulation. Il emploie un mot étranger correspondant à cette dissimulation.
Or, je connais mille choses de ce soi-disant « dissimulateur ». Son nom est son nom. Sa culture littéraire française et anglais est immense. Non seulement, il n'est pas DU TOUT musulman, mais il est athée, et athée déterminé.Il ne travaille pas en France. Or, la notion de dissimulation alléguée pourrait, à la rigueur, être examinée, parfois, si un musulman voulait tromper, duper des Français chez eux (dans le domaine professionnel, dans la vie de quartier...). Quel serait l'intérêt d'une stratégie de dissimulation religieuse, sur le sol français, pour une personne qui travaille ailleurs ?

Ce soupçon, résumons-nous, ne se fonde que sur un prénom et un nom qui donnent à beaucoup des idées ou des réflexes hostiles, voire de répulsion.

J'ai dit ailleurs les raisons pour lesquelles les racismes ( il y en beaucoup) sont des ERREURS.
C'est d'abord l'erreur d'une généralisation aussi rapide qu'injuste ;
Dans le cas présent, à mon humble avis, on est présence d'un processus voisin. Le nom prouverait des choses. Eh bien non. Le nom dont on a hérité dès le berceau ne prouve rien du tout. Et l'on ne peut juger les gens qu 'un à un, après les avoir connus et bien connus. Les prétoires sont un bon exemple de la façon dont on peut juger les gens. On ne juge pas d'un coup mille personnes à la fois, encore moins un million ou un milliard de personnes. Mais tel prévenu, puis tel autre. Quel que soit son nom. Porter un nom ne peut être ni un crime, ni un délit. A mon humble avis.
L'ancien magistrat qui m'accorde son hospitalité  sur ledit blog ne me démentira pas.

mercredi 8 août 2018

Le 9  août 2018

MES CITATIONS SUR DIEU






Le plaisir de Dieu soit fait. (Jeanne d Arc)
*
Dieu premier servi. (Jeanne d Arc)
*
Je le soignai. Dieu le guérit. (Ambroise Paré)
*
Dieu ne peut faire que deux fois dix ne soient vingt. (Montaigne)
*
Notre outrecuidance veut faire passer la divinité par notre étamine. (Montaigne)
*
La visite d'un dieu me désobligerait. (Théophile de Viau,, 1623)
*
On ne peut rien contre un Dieu qui peut tout. (Jean de Mairet, 1631)
*
Dieu le voulait, il faut le vouloir. (Pierre de Bérulle, âgé de sept ans, quand on lui annonça la mort de son père)
*
Dieu seul est, et tout est un pur néant en sa sainte présence. (Pierre de Bérulle)
*
(L' homme) , un néant capable de Dieu. (Pierre de Bérulle)
*
J' abhorre les faux dieux. (Corneille)
*
Dieu n est point sujet à changer. (Descartes)
*
(Dieu) Pour se donner à Lui faut-il n aimer personne? (Corneille)
*
J' ai en quelque façon premièrement en moi la notion de l' infini, c' est-à-dire de Dieu, que de moi-même. (Descartes, 1641)
*
C'est le cœur qui sent Dieu et non pas la raison. (Pascal)
*
Dieu conduit l' Eglise. (Pascal)
*
Vous êtes embarqué, il ne dépend pas de vous de ne point parier, ne pas parier, c' est parier contre. (Pascal)
*
Oubli du monde et de tout, hormis Dieu. (Pascal, 1654)
*
Disons : « Dieu est, ou il n est pas. » (Pascal)
*
Dieu est caché. Mais il se laisse trouver à ceux qui le cherchent. (Pascal)
*
Dieu a tout fait avec mesure, avec nombre et avec poids ; rien n' excède, rien ne manque. (Bossuet)
*
A la munificence divine, il ne faut point de raison, si l' on peut parler de la sorte ; c est le propre de la nature de Dieu. (Bossuet)
*
Dieu tient les rênes de tous les royaumes. (Bossuet)
*
Dieu règle tous les événements de notre vie. (Bossuet)
*
Tout ploie et tout est souple quand Dieu le commande. (Bossuet, 1669)
*
Dieu foudroie toutes nos grandeurs. (Bossuet, 1670)
*
Dieu est d' ordinaire pour les gros bataillons contre les petits. (Bussy-Rabutin)
*
Dieu tient sans cesse la balance en main pour peser ce qui appartient à chacun. (Bourdaloue)
*
Dieu ne s'arrête point aux dehors. (Bourdaloue)
*
L' erreur la plus pernicieuse est de nous attendre que Dieu nous attendra.
(Bourdaloue)
*
Dieu est de toute éternité. (Richelet, 1680)
*
Il faut tout recommander au Dieu des batailles, qui sera le Dieu de la paix quand il lui plaira. (Mme de Sévigné, 1690)
*
Comment peut-on aimer Dieu, quand on n'en entend jamais bien parler ?
(Mme de Sévigné, qui allait notamment écouter le P. Bourdaloue, qu'elle admirait fort)
*
Oui je viens dans son temple adorer l' Eternel. (Racine)
*
Dieu commande au soleil d'animer la nature. (Racine)
*
Par des voeux importuns nous fatiguons les dieux. (La Fontaine)
*
Petit poisson deviendra grand, pourvu que Dieu lui prête vie. (La Fontaine)
*
Dieu s'en est mêlé jusques ici : il achèvera. (Abbé de Choisy, 1685)
*
(Les dieux) Chaque pays prétend mettre les siens en honneur. (Fénelon,1713)
*
Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il vive et se convertisse. (Fénelon)
*
Quiconque veut chercher Dieu doit fuir le monde, autant que son état lui permet de le fuir. (Fénelon)
*
Je préfère, sans hésiter, la raison de Dieu à la mienne. (Fénelon, 1713)
*
Dieu a fait tout pour lui. (Fénelon, 1713)
*
L' homme s'agite, mais Dieu le mène. (Fénelon)
*
Dieu n 'avait que faire du monde entier, mais il l 'a voulu sans aucune raison de le vouloir que sa volonté même. (Fénelon, 1713)
*
Je parle devant Dieu. (Fénelon)
*
Dieu ne se paie ni de paroles ni de cérémonies ni de tous les dehors les plus édifiants. (Fénelon)
*
Dieu est l'auteur de la religion. (Jacques Abadie, 1692)
*
L' on ne jouit véritablement de Dieu que dans une entière désoccupation de toutes les créatures. (Rancé)
*
L'impossibilité où je suis de prouver que Dieu n' est pas me découvre son existence. (La Bruyère)
*
(Dieu) Nous sommes comme un rien par rapport à lui. (Leibniz, 1710)
*
On ne saurait aimer Dieu sans en connaître les perfections. (Leibniz, 1710)
*
Dieu est sans pair. (Leibniz, 1710)
*
Dieu est un océan dont nous n' avons reçu que des gouttes. (Leibniz, 1710)
*
Ce qui est arrivé depuis dans cette famille n' a pas donné lieu de croire que Dieu ait béni ces arrangements. (Saint-Simon)
*
Si les triangles faisaient un dieu, ils lui donneraient trois côtés. (Montesquieu)
*
La crédulité du peuple romain réparait tour chez les Romains : plus une chose était contraire à la raison humaine, plus elle leur paraissait divine. (Montesquieu)
*
On parlait de l'existence de Dieu. Je dis : «  En voilà une preuve en deux paroles : il y a un effet, donc il y a une cause ». (Montesquieu)
*
Quand il n' y aurait pas de Dieu, nous devrions toujours aimer la justice, c est-à-dire faire nos efforts pour ressembler à cet Être dont nous avons une si belle idée , et qui, s' il existait, serait nécessairement juste. (Montesquieu)
*
Il n'y a point de Dieu. (Jean Meslier, 1729)
*
Je serai toujours persuadé qu' une horloge prouve un horloger et que l'univers prouve un dieu. (Voltaire, 1744)
*
Malheur à un peuple assez imbécile et assez barbare pour penser qu' il y a un Dieu pour sa seule province ! C est un blasphème. (Voltaire)
*
Un sage, quand il dit que Dieu est son père, entend sans doute que Dieu est le père de tous les hommes. (Voltaire, 1763)
*
L' homme fit toujours les dieux à son image. (Voltaire, 1764)
*
Si Dieu n existait pas , il faudrait l' inventer. (Voltaire)
*
Il faut n'adorer que Dieu. (Voltaire)
*
Si Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu. (Voltaire)
*
Tout est bien, sortant des mains de l' Auteur des choses. Tout dégénère entre les mains de l homme. (Rousseau)
*
On aime tant Dieu, quand on a besoin de lui ! (Marivaux)
*
L' homme est le disciple des dieux quand il est raisonnable ; c' est le compagnon des bêtes quand il ne l' est point. (Marivaux)
*
On voit bien à la façon dont il nous a traitées que Dieu est un homme. (Marquise de Tencin)
*
Il n y a pas eu un seul peuple, où l ordre de Dieu n'ait consacré quelque crime. (Diderot)
*
Que ceux qui prient Dieu en latin, ne damnent pas ceux qui le prient en anglais ou en arabe. (Diderot)

Quelles idées abjectes et ridicules doivent avoir de leur Dieu des insensés qui croient qu' il s'irrite de la qualité des mets qui entrent dans l' estomac de ses créatures. (Baron d' Holbach)
*
Il n y a point de Dieu ; et les peines et les récompenses basées sur cet odieux fantôme sont aussi méprisables que lui. (Sade)
*
Non seulement le Dieu des hommes est un homme, mais le Dieu des Juifs était Juif, celui du Japon est Japonais, etc. (Rivarol)
*
Dieu et moi, nous nous parlons, mais nous ne nous saluons pas. (Talleyrand)
*
J'ai lu quelque part qu' il n y avait rien de si malheureux pour les peuples que les règnes trop longs. J entends dire que Dieu est éternel ; tout est dit. (Chamfort)
*
Il est égal pour notre repos que la matière soit éternelle ou qu' elle ait été créée, qu' il y ait un Dieu ou qu il n' y en ait point. (La Mettrie)
*
Si Dieu existe, il est féminin. (Casanova, 1789)
*
Si Dieu était féminin, il aurait moins de succès auprès des femmes. (Casanova, 1789)
*
Dieu ? Je n ai pas eu besoin de cette hypothèse. (Pierre-Simon Laplace, répondant à Bonaparte)
*
Dieu est tellement grand que , pour le comprendre, il faut le diviser. (Joubert)
*
Les hommes, égaux entre eux, sont nés pour Dieu seul, et quiconque dit une chose contraire dit un blasphème. (Lamennais, 1834)
*
Dieu n' est qu' un mot rêvé pour expliquer le monde. (Lamartine)
*
Qui peut sonder de Dieu l insondable pensée? (Lamartine)
*
Pour apprendre Dieu même, apprenez l'univers ! (Lamartine)
*
Je suis plus sûr de l existence de Dieu que de la mienne propre. (Hugo)
*
Pauvre catholicisme qui croit qu'il faut dorer le pape afin de prouver Dieu. (Hugo)
*
L'on ne voit bien Dieu qu' à travers les larmes. (Hugo)
*
La meilleure des religions ne parvient qu' à diminuer Dieu. (Hugo, 1861)
*
A voir tant de misère partout, je soupçonne que Dieu n'est pas riche. (Hugo, 1862)
*
Je ne veux être assisté à mon chevet par aucun prêtre d'aucun culte ; je crois en Dieu !
(Hugo)
*
Ne parle jamais et n'écris jamais sur Dieu. Rends-lui silence pour silence. (Vigny, 1863)
*
Dieu est le seul être qui pour régner n'ait pas besoin d exister.(Baudelaire)
*
Quant à Dieu, impossible de savoir comment il est, si même il est ! Autrefois, il causait le vent, la foudre, les révolutions. A présent, il diminue. (Flaubert)
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Il y a des gens qui admirent Dieu en tout : s' il fait des champignons vénéneux, c est pour être le providence des faits divers. ( Goncourt, 1865)
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Seul Dieu a le droit de tuer son semblable. (Labiche)
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(Dieu), le céleste bandit. (Lautréamont)
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Dieu- Ni vu, ni connu. (Pierre Véron, 1874)
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L' homme a besoin de Dieu, comme il a besoin d' oxygène. (Alexis Carrel)
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M... à Dieu ! (Rimbaud)
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Le nommé Dieu... (X, libre-penseur, 1881)
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Les dieux s'en vont. (Jules Laforgue)
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Nous entrons bien mieux par la résignation joyeuse dans les intentions suprêmes que par la morne raideur du sectaire et l''éternelle jérémiade du croyant. (Renan)
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Ni Dieu, ni maître . (Jean Grave, 1895)
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Dieu, ce merveilleux romancier, n'a jamais dit son dernier mot. (Renan)
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Il y a un Dieu, puisque j'y crois. (Tout le monde)
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Dieu taciturne, dis-nous des choses. (Jules Renard)
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Dieu, celui que tout le monde connaît, de nom. (Jules Renard)
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Dieu n' est pas une solution. (Jules Renard)
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Dieu est très attaqué. Il se défend par le mépris. (Jules Renard)
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Je ne vois pas du tout la nécessité que « quelqu'un » ait créé le monde. (Félix Le Dantec,
1906)
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Qui a créé Dieu ? (Félix Le Dantec, 1906)
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Dieu se cache terriblement depuis deux ans. (Bloy, 1916)
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Il est contradictoire que Dieu puisse exister. (Jules Lagneau)
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Les faux dieux se cachent. (Claudel)
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Mais que foutait Dieu avant la création? (Beckett)
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Dieu s'aime. (Simone Weil, 1942)
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Dieu est en réparation. (Céline)
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Dieu n est pas à la hauteur : il n'est même pas dans le Bottin. (Tzara)
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Nos dieux sont morts et nos démons bien vivants. (Malraux, 1967)
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Tout homme rêve d' être Dieu. (Malraux)
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L' Eternel est le seul dont on puisse raisonnablement penser qu' il existe. Tout le reste se mêle et s' embrouille dans l' impermanence générale. (Julien Green, 1939)
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Dieu est le commencement métempirique des existences. (Jankélévitch)
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Je ne sais pas ce qu'est Dieu. Je pourrais vous dire ce qu'il n'est pas. (Jankélévitch)
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En mettant Dieu à toutes les sauces, on finit par des dire des sottises. (Alexis Philonenko, 1992)
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Dieu lui-même est l actualité totale. (Jean Guitton, 1993)
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Dieu ne peut pas tout. (Maurice Clavel)
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Dieu a dû chier le monde un jour pour se guérir d une colique. (Octave Mannoni, 1978)
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- Dieu est bon.- Qu'il le prouve ! (Cocteau)
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Il a fallu des siècles pour que le Dieu des armées devienne le Dieu désarmé. (François Varillon)
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Dieu, ce dépotoir de nos rêves. (Jean Rostand)
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Dieu n'est qu'un pseudonyme. (Henri Guillemin)
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J'ai décidé à douze ans que Dieu n existait pas, et je n' ai jamais changé. (Sartre, 1974)
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Dieu, s il existe, il exagère. (Brassens)
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Dieu contre Dieu, nous voilà bien ! (Bertand Poirot-Delpech, le 19 septembre 2001)
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Quand Dieu a pétri la terre, il a fait une belle boulette! (Alexandre Breffort)
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Laissons à Dieu le soin d' assurer son propre salut. (Achille Chavée, 1974)
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Dieu me traite en enfant gâté. (Claudel, 1933)
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Dieu, c est celui qui peut tout donner, tant qu' il ne le donne pas. (Arland, 1944)
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Tant qu'il y aura encore un seul dieu debout, la tâche de l'homme ne sera pas finie. (Cioran, 1987)
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Mon Dieu, que votre volonté soit fête! (Frédéric Dard)
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Jusqu à l' époque hébraïque, un dieu était un lieu. (Régis Debray, 2001)
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Le monde est un crime parfait, sans mobile et sans auteur. (Jean Baudrillard, 1987)
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Dieu est laïc, l'homme, hélas ! est religieux. (Jean Cardonnel, 1997)
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Seigneur, si vous êtes dans le quartier, jetez un coup par ici ! (Jean Poiret)
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Dieu ne s'est pas créé lui-même. Il est le fils de l orgueil humain. (Brice Parain)
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Je ne vois dans la divinité que la société transfigurée et pensée symboliquement. (Durkheim)
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Nous croyons trop souvent que Dieu n'écoute pas nos questions, c' est nous qui n' écoutons pas ses réponses. (Mauriac)

Dieu s est fait homme parce qu'il était fou d amour pour les hommes. (Matzneff, 1993)
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Dieu excelle dans l'imbroglio. (Anatole France)
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Dieu est ce qui en nous aime. (Bourbon-Busset)
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Et Dieu dit : « Je partage en deux . Les riches auront de la nourriture et les pauvres auront de l appétit; » (Coluche)
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(Parlant de César et de Dieu) César n' est que César ; ça n' est qu' un bonhomme. (Jean-Marie Lustiger, 2003)
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Il y a un étrange enivrement dans la destruction de tout dieu au fond de nous. (Georges Duhamel, 1938)
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Les dieux sont nos métaphores. (Alain)
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Le bon Dieu est un être économe qui se sert de tout. (Claudel, propos oral, 1951)
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Dieu est mort. Presque tout le monde a reçu le faire-part. (François Bott, 1978)
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Dieu, c est un massacreur. Il lui faut tous les jours des morts. Et il se paie des guerres de temps en temps. (Maupassant)
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Plus on déteste les hommes, plus on est mûr pour Dieu, pour un dialogue avec personne. (Cioran)
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Dieu n est pas mort, il change. Le Fils a supplanté le Père. (Christian de Bartillat, 1979)
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J' entends toujours dire que Dieu est juste. Je me demande ce qui permet d' appuyer cette asssertion. (Mitterrand)
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Les particules élémentaires ne sont pas des fragments de matière, mais simplement les dés de Dieu. (Jean Guitton)
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Je doute en Dieu. (Sacha Guitry)
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La création fut le premier acte de sabotage. (Cioran)
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Ce monde absurde et sans dieu se peuple alors d' hommes qui pensent clair et n espèrent plus. (Camus)
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Aucun Dieu n a jamais répondu aux appels, aux interrogations de l' homme. Ce qu' il prend pour des réponses, c' est seulement l' écho de sa voix. (Roger Martin du Gard)
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Dieu n a pas fait le monde : il l' a fait se faire. (Claudel, 1943)
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Le bon Dieu est trop versaillais. (Louise Michel)
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(Dieu), l' absent incognito, dont nul ne sait le nom... (Jankélévitch, 1957)
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Dieu m' aurait tiré de peine : j aurais été chef-d oeuvre signé, assuré de tenir ma partie dans le concert universel. (Sartre, 1964)
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Dieu, ce dépotoir de nos rêves. (Jean Rostand)
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On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d' hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est un dieu. (Jean Rostand)
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Dieu, l' inoculée conception. (Prévert)
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J' ai toujours été intact de Dieu. (Prévert, 1972)

Il me semble que, dans quelques pays, Dieu, par protestation, serait athée.
(André Siegfried, 1946)
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L' homme a créé des dieux, l' inverse reste à prouver. (Gainsbourg)
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Dieu a dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » D' abord, Dieu ou pas, j ai horreur qu on me tutoie. (Desproges)
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Dieu est grand, et moi aussi. (Jouhandeau)
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Quels sont, en effet, les premiers besoins de l homme ? Dieu et un appartement libre. (Vialatte, 1967)
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Si Dieu a fait l' homme a son image, il est moche. (Jean Yanne, 2001)
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Qu' est-ce que Dieu ? C est une diphtongue. (Henri Michaux)
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C' est de la que vient tout le mal : Dieu est un homme. (Giraudoux)
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C' est surtout après avoir détruit les dieux qu' on en découvre l utilité. (Gustave Le Bon, 1913)
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Dieu est mort, les grandes finalités s' éteignent, mais tout lemonde s' en fout, voilà la joyeuse nouvelle. (Lipovetsky, 1983)
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Au XVII e siècle, un jésuite recensa les preuves de l'existence de Dieu : il en trouva 6500. (Alexis Philonenko, 1995)
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Dieu ne progresse pas. (Jean-Marie Beyssade, 1998)
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Si Dieu était une femme, il aurait moins de succès auprès des femmes. (Sollers, 1998)
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Après tout, personne, avant le christianisme, n' avait dit que Dieu est amour. (Paul Valéry)
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Qui dit Dieu ne dit rien. (Eugène Pelletan)
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Dieu et le Diable sont nés jumeaux. Ils ont grandi et pourri ensemble. L' histoire est dite, qu on n en parle plus. (Raoul Vaneigem, 1997)
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L'esprit a besoin d'absolu. Il est prêt à absolutiser n'importe quoi pour échapper au vertige du ciel vide. (Marcel Neusch, 1999)
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Ce n est pas Dieu qui tue, mais partout, à travers le monde, ses partisans, ou plutôt ses imposteurs. (Jacques Julliard, 2001)
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Peu à peu, les dieux s'en vont. (Ormesson, 2003)
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Dieu ne parle pas, et pour cause. (Onfray, 2005)
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Je n'imagine pas un dieu qui me ressemble. (Jacques Vergès, 2007)
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Dieu n' a pas de sexe. (Odon Vallet, 2012)
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Il a bon dos, le bon Dieu ! (Patrice Charoulet, 2013)
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Dieu est de droite. Jésus est de gauche. (Marc Bonnant, 2014)
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Dieu est ce dont on ne peut pas faire l'expérience. (Jean-Luc Marion, 2014)
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Laurent (Voulzy) est bien avec le bon Dieu. (Alain Souchon, 2014)
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Dieu est parti. (Houellebecq, 2015)
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Dieu . Créateur de tout, responsable de rien. (Laurent Baffie)
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J'ai cessé de croire en Dieu quand j'ai cessé de croire au Père Noël. (Onfray, 2017)