jeudi 9 août 2018


Le 10 août 2018


PATRONYME ET DISSIMULATION

Scribouillant des pauvretés sur un certain blog, j'ai parfois demandé à la modératrice de ce blog le courriel d'un certain nombre de commentateurs. Pas pour fouiller indiscrètement dans la la vie intime de ces personnes. Pour échanger avec ces gens en abordant des sujets qui auraient fatigué les lecteurs du blog parleur caractère trop spécial. Exemple que l'on comprendra, je pense. Quelqu'un ayant cité un livre raririsime que j'avais lu, je souhaitais dialoguer ailleurs que sur l'espace lu par plusieurs milliers de personnes. A chaque fois, c'est le désir de ne pas ennuyer les autres, qui m'a fait souhaiter échanger avec tel ou tel, en duo.
Une douzaine de personnes ont bien voulu me communiquer leur courriel. Je considère plusieurs comme des amis...qui m'ont donnné des preuves incontestables d'amitié.
Un correspondant, qui loue mes pauvretés, me donne un conseil : abandonner un commentateur, qui a subi des attaques. Ce dernier n'a pas un nom « gaulois » mais, semble-t-il, un patronyme et un prénom d'outre-Méditerranée.Mon correspondant conseilleur pense que ce monsieur pratique la dissimulation. Il emploie un mot étranger correspondant à cette dissimulation.
Or, je connais mille choses de ce soi-disant « dissimulateur ». Son nom est son nom. Sa culture littéraire française et anglais est immense. Non seulement, il n'est pas DU TOUT musulman, mais il est athée, et athée déterminé.Il ne travaille pas en France. Or, la notion de dissimulation alléguée pourrait, à la rigueur, être examinée, parfois, si un musulman voulait tromper, duper des Français chez eux (dans le domaine professionnel, dans la vie de quartier...). Quel serait l'intérêt d'une stratégie de dissimulation religieuse, sur le sol français, pour une personne qui travaille ailleurs ?

Ce soupçon, résumons-nous, ne se fonde que sur un prénom et un nom qui donnent à beaucoup des idées ou des réflexes hostiles, voire de répulsion.

J'ai dit ailleurs les raisons pour lesquelles les racismes ( il y en beaucoup) sont des ERREURS.
C'est d'abord l'erreur d'une généralisation aussi rapide qu'injuste ;
Dans le cas présent, à mon humble avis, on est présence d'un processus voisin. Le nom prouverait des choses. Eh bien non. Le nom dont on a hérité dès le berceau ne prouve rien du tout. Et l'on ne peut juger les gens qu 'un à un, après les avoir connus et bien connus. Les prétoires sont un bon exemple de la façon dont on peut juger les gens. On ne juge pas d'un coup mille personnes à la fois, encore moins un million ou un milliard de personnes. Mais tel prévenu, puis tel autre. Quel que soit son nom. Porter un nom ne peut être ni un crime, ni un délit. A mon humble avis.
L'ancien magistrat qui m'accorde son hospitalité  sur ledit blog ne me démentira pas.

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