lundi 9 septembre 2024

Barrage Un commentateur du blog de Philippe Bilger écrit ceci, auquel je souscris : "Je ne vois pas ce qu’il y aurait de scandaleux et d’illégitime à ce que des électeurs considèrent qu’un parti ne doit pas arriver au pouvoir compte tenu des valeurs qu’il véhicule et que dans ces conditions il préfère voter pour n’importe quel autre parti en position de le battre, voire qu’il demande à son candidat préféré de se retirer si son maintien assurerait la victoire dudit parti. Le FN largement fondé par des collaborateurs et des membres de l’OAS, dont le leader était coutumier de saillies racistes et antisémites sans soulever beaucoup d’indignation parmi ses troupes, a suscité la création d’un « front républicain » contre lui qui s’est pleinement déployé lors de la présidentielle de 2002. La question qui est posée est de savoir s’il est aussi légitime de s’opposer aujourd’hui de la même façon au RN héritier en droite ligne du FN compte tenu de la politique de dédiabolisation menée par la fille de Jean-Marie Le Pen. Celle-ci on a pu le constater entre les deux tours des législatives n’est pas achevée au vu des dérapages de nombreux candidats du RN. Mais une autre question se pose à l’égard de LFI. N’est-il pas bientôt temps d’envisager un front républicain à son égard ? Ce parti qui « bordélise » les institutions de la République, qui a pour stratégie avouée de tout conflictualiser, qui flirte avec l’antisémitisme, dont le leader a déclaré qu’il n’avait plus le temps d’attendre les élections pour prendre le pouvoir, est-il encore républicain ? Certes s’opposer et s’unir systématiquement pour empêcher un parti d’accéder au pouvoir ne constitue pas à soi seul une politique. Pour autant, on peut regretter que dans les années trente du siècle dernier, le concept de front républicain n’est pas été davantage activé."

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