lundi 28 février 2022

GUERRE Quelques avis sur la guerre, notés au cours de mes lectures : La guerre est un mal qui déshonore le genre humain (Fénelon) *. Tous les maux et tous les crimes du monde ne sont rien en comparaison de la guerre. (Voltaire) * La guerre est un meurtre de masse. (Lamartine, 1851) * Le meurtre par milliers s' appelle une victoire : C'est en lettres de sang que l'on écrit la gloire. (Lamartine) * La guerre totalise toutes les formes du banditisme. (Hugo) * Dans ces choses appelées guerres, on a toujours moins à se plaindre de ceux qu on tue que de celui pour lequel on se fait tuer. (Karr) * La guerre doit être supprimée. (Sand, 1870) * La guerre est l'art de tuer en grand et de faire avec gloire ce qui, fait en petit, conduit à la potence. (Jean Henri Fabre) * La guerre sera toujours une boucherie. (Jules Renard, 1909) * Le rossignol du carnage... (Romain Rolland, parlant de Maurice Barrès, 1914 * A la guerre, rien de ce qui est dit ou écrit n est vrai. (Alain) * L'état de guerre porte l amour de la patrie jusqu au délire. (Alain) * La guerre est : laissez aller les choses, répétez ce qu on a toujours dit, faites ce qu on a toujours fait, la guerre sera. (Alain) * Il ne faut jamais laisser entendre, ni se permettre de croire que la guerre soit compatible, en un sens quelconque, avec la justice et l humanité. (Alain) * Je voudrais entendre les morts parler de la guerre. (Alain) * Je trouve la guerre haïssable, mais bien plus ceux qui la chantent sans la faire. (Romain Rolland) * La guerre arrive comme la pluie. (Alain, 1922) * Une guerre est toujours la dernière des guerres. (Giraudoux) Le premier venu aujourd hui, du haut des airs, peut liquider en vingt minutes des milliers de petits enfants, avec le maximum de confort, et il n éprouve de nausées qu' en cas de mauvais temps. (Bernanos) * La guerre réveille la sottise. (Chardonne, 1962) * La première victime d une guerre est la faculté de raisonner. (Régis Debray, 1991) * La guerre n est pas le bon moyen pour résoudre les conflits. (Jean-Marie Lustiger) * La guerre, c'est toujours des vieux qui envoient des jeunes à la mort. (Emmanuel Tood, 2008) * En guerre, on tue. (Max Gallo, 2011)

dimanche 27 février 2022

vendredi 25 février 2022

L'actuel dictionnaire de l'Académie française Certains sachant tout à ce sujet, je ne m'adresse qu'à ceux qui ne seraient pas au courant. Si chaque année, un nouveau petit Larousse et un nouveau petit Robert sont édités, avec à chaque fois, des mots nouveaux, il n'en va pas de même avec le dictionnaire de l'Académie française. Pour plusieurs raisons. Si les académiciens ne sont jamais plus de quarante, tous les académiciens ne participent pas aux réunions où l'on s'occupe seulement de quelques mots du futur dictionnaire. L'actuel dictionnaire n'a que trois tomes. Le dernier tome, de la lettre R à la lettre Z sera édité un jour, on ne sait pas quand. Entre le tome 1 et le tome 2, entre le tome 2 et le tome 3, il peut y avoir une dizaine d'années. Autre singularité  : aucun des trois premiers tomes n'a le même aspect. L'éditeur peut même changer : le tome 1 était édité par Julliard, les tomes 2 et 3 ont été édités par Fayard. Contrairement au petit Robert, il n'y a pas dans le dictionnaire de l'Académie française de citations d'auteurs français, mais les exemples sont créés par les lexicographes eux-mêmes. Enfin, contrairement au petit Larousse, on n'y trouvera ni photographies, ni articles relatifs aux noms propres. Tout cela étant dit, le dictionnaire de l'Académie française est un excellent dictionnaire. J'en utilise un très grand nombre, en lisant des livres. En cas de besoin, je consulte d'abord ce dictionnaire-là.

mercredi 23 février 2022

POUTINE Un commentateur du blog de Philippe Bilger écrit ceci :  Pour comprendre Poutine, il faut adopter la méthode psychologique. Moyennant quoi, contrairement à ce que prétend une sous-littérature ("Qui est donc le mystérieux Monsieur Poutine ?"), il est très facile à comprendre. Premièrement : c'est un espion du KGB. C'était son rêve d'enfant, il l'a réalisé, et il n'a jamais cessé de l'être. Autrement dit, ce n'est pas un espion ordinaire : c'est le représentant d'une police politique ayant procédé à des massacres innombrables au service d'une idéologie totalitaire. Il a entièrement embrassé la mentalité correspondante, et il ne l'a jamais abandonnée. Deuxièmement : c'est un bandit. Au sens le plus littéral du terme. C'est un voyou, un délinquant, un professionnel du crime organisé. Il l'était déjà dans sa mentalité, du temps de son enfance (bagarreur, etc.) ; il l'est devenu concrètement dès qu'il a accédé aux responsabilités. Bien avant de devenir président. Lorsqu'il était maire adjoint de Saint-Pétersbourg, ses administrés n'avaient rien à manger du fait de l'effondrement économique. Un représentant de la municipalité a été envoyé en Allemagne, pour négocier l'échange de denrées alimentaires contre du pétrole. Poutine est parti sur ses traces, l'a court-circuité, a obtenu le ravitaillement demandé... et les Pétersbourgeois n'en ont jamais vu la couleur. Ce fut le premier pas du pillage systématique de la Russie qui lui a permis de devenir l'un des hommes les plus riches du monde. Comment croire qu'il soit possible de négocier avec un homme capable d'affamer son propre peuple pour s'enrichir ? Ce profil psychologique terrifiant coïncide exactement avec la mission qui lui a été confiée par l'histoire. Quand le KGB a compris que l'URSS allait s'effondrer, il fut chargé de mettre à l'abri les richesses du pays. Les chefs de la police politique sont donc devenus, en secret, propriétaires de fait de la Russie : usines, pétrole... Petit détail : ils étaient certes des assassins professionnels, mais ils étaient aux ordres du Parti communiste. Qui devait, dictature ou pas, composer avec les réalités de la politique. Intérieure et internationale. Une fois l'URSS disparue, le Parti a été interdit. Le KGB, lui, est resté. Et il a pris le pouvoir. Pour être certain de le conserver, il l'a délégué à l'un des siens : Vladimir Poutine. Une bande de voleurs et d'assassins professionnels, dépourvus de tout frein moral et de tout obstacle institutionnel, a donc pris les pleins pouvoirs à la tête de la première puissance nucléaire du monde. Forcément, ça allait bien se passer... Troisième trait de caractère de Poutine, qui découle des deux autres : c'est un menteur professionnel. Un as de la dissimulation. Un homme qui ne tient jamais sa parole. Cette qualité essentielle de l'espion et du bandit, Poutine la maîtrise à la perfection. On l'a vue à l'œuvre ces jours derniers : un jour il utilise l'expression la plus obscène qui soit pour dire que l'Ukraine sera bien obligée d'appliquer les accords de Minsk, quelques jours plus tard il reconnaît l'indépendance des enclaves séparatistes, ce qui aboutit à renier les accords de Minsk. Un jour il promet qu'il n'a nullement l'intention d'envahir l'Ukraine, quelques jours plus tard il donne l'ordre à l'armée russe d'envahir l'Ukraine. Et qu'on ne me dise pas que le mensonge et le revirement sont l'ordinaire des hommes politiques. Nous sommes bien au-delà, dans un monde parallèle fait d'une histoire inventée et de menaces imaginaires, où aucune parole ne tient, aucun traité n'est crédible. Dans ces conditions, qu'est-il possible de faire ? Pas grand'chose, sinon ce qu'avait préconisé l'ambassadeur américain George Kennan au début de la guerre froide : le containment. Application simultanée de la force, toujours, et de la diplomatie, quand c'est possible. Ne pas se faire d'illusions. Attendre que ça se passe. Il ne faut, bien sûr, pas céder à la tentation de la repentance. Ni celle, sincère et bien intentionnée, des authentiques russologues qui assurent que l'Occident a trop forcé sa main après la chute de l'URSS (dont George Kennan, curieusement). Ni celle, de mauvaise foi et masochiste, des poutino-lécheurs qui se frottent les mains au vu des revers américains. Croit-on sérieusement que, si l'OTAN n'avait pas émis, en 2008, une vague promesse d'admission de l'Ukraine dans un futur non précisé, les couinements poutiniens auraient été moins stridents ? Croit-on sérieusement que si la Pologne n'avait pas été admise dans l'OTAN, Poutine n'aurait pas cultivé son obsession d'asservissement de l'Ukraine ? S'il n'y avait pas eu l'OTAN, il aurait trouvé autre chose. Seul l'art consommé de la dissimulation pratiqué par Poutine permet à d'insondables naïfs (dans le meilleur des cas) de s'imaginer que si seulement l'Occident "lui tendait la main", alors il "fendrait l'armure" et nous embrasserait sur la bouche / bouterait les Sarrasins hors du 93 / donnerait la fessée aux communistes chinois. La main, nous l'avons tendue cent fois. Nous n'avons reçu que des claques en retour. Ajoutons à cela que sur le tard, Vladimir Poutine manifeste les symptômes du vieux fou qui délire. Il s'enferme dans un autoritarisme croissant. Il n'écoute plus personne, hormis quelques très proches qui lui disent ce qu'il a envie d'entendre. Ses propos font sérieusement douter de sa santé mentale. Même physiquement, la dégradation est patente: l'immense chef d'État "qui chasse l'ours torse nu" est avachi sur son fauteuil, son visage est grimaçant, il s'abîme dans le sarcasme et dans l'insulte.
POUTINE Qui défend depuis toujours et jusqu'à l'invasion de l'Ukraine l'abominable Poutine ? Zemmour. Raison de plus pour ne surtout pas voter pour lui à la prochaine présidentielle.

mardi 22 février 2022

Depuis un demi-siècle, je n'aurais pas eu l'idée saugrenue de payer un centime pour aller voir dans une tribune un match de foot. Jean-Marie Brohm, est un des seuls à critiquer avec justesse le sport-spectacle. Lire un de ces livres suffira, pour se dépayser un peu : Les meutes sportives : Critique de la domination, Paris, L'Harmattan, 1993. La machinerie sportive, essai d'analyse institutionnelle, Paris, Anthropos/Economica, 2002. Le football, une peste émotionnelle : La barbarie des stades, avec Marc Perelman, Paris, Éditions Gallimard, 2006. La tyrannie sportive. Théorie critique d’un opium du peuple, Paris, Beauchesne, 2006. Vous ne risquez pas d'entendre une seule de ses idées à la radio ou à la télé.

dimanche 20 février 2022

BAGUES Dans l'émission « En aparté », je vois Fanny Ardant. Elle a dix bagues, une bague par doigt, y compris aux pouces. N'est-ce pas trop ?
LOI Dans nos tribunaux, en 2022, on se fonde toujours sur l’article 24 alinéa 5 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881 qui précise : « Seront punis de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article précédent, auront directement provoqué, dans le cas où cette provocation n’aurait pas été suivie d’effet […]. Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement. » Quatre mots me semblent de trop : « ou une religion déterminée ». Il y a une foule de religions sur Terre. Comme nul n’est obligé d’appartenir à une religion, on peut même être agnostique ou athée, nul n’est obligé d’aimer telle ou telle religion. Or, quand on n’aime pas quelque chose, on a parfaitement le droit , à mon modeste avis, de dire qu’on ne l’aime pas, ce qui pourrait être considéré, d’après cette loi, comme « provocation à la haine » pour telle ou telle religion. Je propose donc aux législateurs futurs de supprimer « ou à une religion déterminée ». Rien d'autre dans le reste de cet article de loi ne me semble devoir être supprimé.

samedi 19 février 2022

CONJECTURES POLITIQUES Qui a le plus de parrainages, pour la prochaine présidentielle ? Valérie Pécresse, et de très loin. Si Mme Le Pen et M. Zemmour n'obtiennent pas leurs 500 parrainages, Valérie Pécresse est sûre et certaine d'aller au second tour. Si Mme Le Pen obtient 500 parrainages et si M. Zemmour ne les obtient pas, une grande part de l'électorat Zemmour se reportant sur la candidate Le Pen, Mme Le Pen est sûre d'être au second tour. Pour que Valérie Pécresse aille au second tour, il est indispensable que LR demande à certains de ses élus de parrainer, la mort dans l'âme, Zemmour. Mais Zemmour étant candidat, il n'est pas sûr et certain que Valérie Pécrsse obtiennent plus de voix que lui au premier tour. Le problème politique pour LR et Valérie Pécresse n'est pas simple.

vendredi 18 février 2022

LELANDAIS Hier, tout le monde, y compris la famille de la victime, a exprimé sa satisfaction en entendant "perpétuité" puis "peine incompressible de 22 ans". Remarques. 1. Il est en prison depuis quatre ans, et sera dans la rue dans 18 ans. 2. La peine incompressible aurait pu être de 30 ans, si l'on avait pu prouver qu'il y avait eu viol, avant le meurtre. 3. L'avocat général a requis, nous dit-on, le maximum possible. 4. Le meurtrier n'a pas tué cette petite fille parce qu'elle pleurair dans sa voiture.Il l'a violée, puis tuée. 5. Il fallait requérir une peine incompressible de trente ans.
« famille moderne » J'entends ce vendredi sur France Culture «  une famille recomposée, une famille moderne en quelque sorte... ». Une famille pas recomposée n'est pas moderne ? Elle mérite une amélioration en se recomposant ?

jeudi 17 février 2022

« Godelureau » En lisant Jouhandeau, je tombe sur «godelureau ». Qui a jamais entendu ce mot-là ? Dans le dictionnaire de Richelet (1680), on lit : « Jeune homme qui fait le damoiseau, et qui est propret, qui songe à plaire et principalement aux dames. Le mot de « godelureau » n'entre que dans le burlesque et le plus bas style, comme il paraît par les poésies de Scarron et d'autres poètes comiques. » Dans le Littré, on lit : « Familièrement et par dénigrement, jeune homme d'une conduite étourdie, qui fait le joli cœur auprès des dames. » Suivent des citations de Scarron, Molière et Regnard. Dans le Dictionnaire général de la langue franççaise, on lit : « Jeune galantin. » Citations de Sarron et de Molière. Dans le petit Larousse, on lit : « ( Fam. Et vieilli) Jeune homme empressé auprès des dames. » Dans le petit Robert, on lit : « Jeune élégant prétentieux. » Dans le dictionnaire de l'Académie française (2005) , on lit : « (Fam.) Jeune homme l'éger qui fait le galant et l'agréable. » On y voit plus clair. Reste que personne n'emploie plus ce mot. Mais je n'ai pas entendu parler tous les Français. Qui l'a déjà entendu ?

mercredi 16 février 2022

« Quel génie !" Je suis probablement un des Français qui s'intéresse le moins au foot. Hier, il y a eu un match dont on nous a parlé toute la journée., Evidemment, je ne l'ai pas regardé. Ce matin, on en parle à la radio. J'apprends qu'une équipe aurait gagné un à zéro et que le but aurait été marqué une minute avant la fin. On entend le commentateur sportif s'exclamant à priopos du but marqué par un footballeur : «  Quel génie ! ». Ce commentateur mérite un commentaire. Le mot « génie » est-il le mot qui convenait ? La réponse est « Non ». Un footballeur qui marque un but n'est pas un génie.
Haïm Korsia Je suis inconnu, je n'ai aucun titre, mais je suis heureux d'avoir d'aussi bons yeux, d'aussi bonnes oreilles, et un aussi bon jugement que Haïm Korsia, Grand Rabbin de France, au sujet du candidat à la présidentielle (!) Zemmour.

dimanche 13 février 2022

LEIBNIZ : UN FAIT INCROYABLE Qui n'a jamais lu une seule ligne du philosophe Leibniz mais qui connaît un peu la littérature française croit savoir au moins une seule chose, comme on le voit en lisant « Candide » de Voltaire, c'est que Leibniz soutiendrait que « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Tout « Candide » ridiculise une telle assertion. Cela dissuade beaucoup d'ouvrir un livre de Leibniz. Or, Leibniz est sans doute un des penseurs les plus étonnants qui soient. Parmi les mille choses qui m'ont surpris chez Leibniz, voici le fait qui me surprend le plus. On le sait, Leibniz, philosophe allemand qui connaissait plusieurs langues étrangères, a écrit certains de ses livres en français. Et quand il écrivait à des auteurs français, il écrivait ses lettres en français. Bon. Voici le fait qui me paraît le plus incroyable. En signant ces lettres-là, il signait bien « Leibniz », mais ne mettait pas devant son nom ses deux prénoms allemands , à savoir «Gottfried Wilhelm » mais les remplaçait par deux prénoms français équivalents ! Qui dit mieux ?
Télé Zemmour Il faut être franc. CNews doit changer de nom et s'appeler Télé Zemmour.

samedi 12 février 2022

Nordhal Lelandais On nous parle beaucoup ces temps-ci du procès de ce criminel. Au tout début de cette affaire, quand son avocat criait à l'erreur judiciaire, on avait trouvé une vidéo où cet individu lavait sa voiture pendant...une heure et demie ! Indice assez parlant. Moi, dans une laverie automatique, je lave ma voiture entre cinq et dix minutes. Que celui d'entre vous qui a déjà sa voiture en une heure et demie lève le doigt ?

jeudi 10 février 2022

Spécialistes Il y a des spécialistes de tout . Si vous voulez entendre des choses inhabituelles, écoutez France Culture. Selon les jours, selon les heures, vous pourrez entendre des spécialistes qui savent tout sur l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan. Cela vous changera du match de foot Nice-OM, des phrases de Zemmour sur Le Pen ou de Le Pen sur Zemmour, et de la finale de curling aux Jeux olympiques d'hiver.

mercredi 9 février 2022

« CYRANO DE BERGERAC » Je jette un coup d'oeil sur le programme d'agrégation de lettres modernes. On le sait, en littérature française, on propose un livre du Moyen Age, un livre du XVIe siècle, un livre du XVII e siècle, un livre du XIXe siècle, un livre du XXe siècle. Du Bellay est un bon choix, Perrault aussi, La nouvelle Héloïse, de Rousseau, bon,, et pour le XIXe siècle..."Cyrano de Bergerac", d'Edmond Rostand. Bonne idée ! J'ai choisi d'étudier tout un trimestre ce texte avec des élèves réunionnais de 4e pendant mes dix dernière années d'enseignement . Cela se terminait par le film tiré de ce livre avec Depardieu dans le rôle de Cyrano. Quel plaisir !

dimanche 6 février 2022

« les principaux protagonistes » Dans l'excellente émission « L'esprit public » diffusée chaque dimanche de 11h à midi, un immense et admirable connaisseur des relations internationales, professeur en Sorbonne émérite, Bertrand Badie, a dit trois fois en une heure « les principaux protagonistes ». Il se trouve que pendant quarante ans, en collège comme en lycée, j'ai donné « principaux protagonistes » comme premier exemple de pléonasme à fuir, puisqu'un protagoniste, on le sait , est un acteur principal. J'avais alors certes l'embarras du choix. La gamme est assez large :  « sortir dehors », « monter en haut », « descendre en bas », « reculer en arrière », « collaborer ensemble », « petit nain », « panacée universelle », « prévoir d'avance », « secousse sismique »... Mais j'ai choisi « principaux protagonistes ». Je reconnais qu'en matière de relations internationales, j'en sais mille fois moins que Bertrand Badie, que je l'ai écouté avec intérêt...malgré son fâcheux pléonasme.

samedi 5 février 2022

LA BLAGUE DE COLLARD On le sait, Gilbert Collard, ancien député frontiste, et ex-grand ami de Mme Le Pen, a rejoint le candidat Zemmour. Apprenant les propos de Mme Le Pen, critiquant les excès de Zemmour, Gilbert Collard a fait une petite blague, qui a fait beaucoup rire, sur plusieurs chaînes de télé. Voici la blague : « Elle va finir à SOS Racisme ! » SOS Racisme, pour qui ne le saurait pas, est une association qui tâche de lutter contre le racisme. La blague de Collard, qui espérait faire bien rire les rieurs, mérite une réflexion. Si l'on dit que Mme Le Pen va finir dans une association luttant contre le racisme, c'est avouer ENFIN que ce qui caractérise , pour l'essentiel, l'action politique de cette dame et de son parti, c'est précisément le racisme. Je n'en avais jamais douté. Qui est le pire à cet égard ? J'en laisse juger. La peste ou le choléra ? Voilà deux candidats à fuir sans hésiter.

vendredi 4 février 2022

ENSEIGNEMENT Jean Paulhan, excellent juge, qui dirigea plusieurs décennies durant, la plus importante revue littéraire d'Europe, écrit en 1945 : « Marcel Jouhandeau est un des deux ou trois plus grands écrivains. » C'est aussi mon humble avis . Si vous lisez l'article « Jouhandeau » de Wikipédia, vous y trouverez une abondante bibliographie. Je n'y vois pas le livre qu'il a intitulé « Ma classe de sixième ». Jouhandeau a , on le sait, été aussi de nombreuses années durant, professeur de lettres classiques dans un établissement privé de Passy. Alors que tant de professeurs de lettres essaient d'enseigner en prépa ou, à tout le moins, en Première, Jouhandeau a dit qu'enseigner à des enfants de sixième était pour lui, je le cite, « une fête ». Ce livre est une curiosité. J'en recommande la lecture à tous les professeurs de lettres . C'est très dépaysant ! Il seront à des années-lumière de ce qu'ils vivent en 2022.

jeudi 3 février 2022

« Mettre à jour «  et « mettre au jour » A la radio comme à la télé, bien des gens confondent les deux. « Mettre à jour » veut dire « actualiser ». « Mettre au jour » veut dire « révéler, mettre en lumière » .
Il y a juste un an, ma chère femme a cessé de vivre. Depuis, chaque jour, je pense à elle et demeure inconsolable.

mercredi 2 février 2022

Lu dans le « Canard enchaîné » de ce mercredi 2 février 2022 : « Un fidèle de Marine Le Pen souligne (« Le Parisien » , 31/01) : « Zemmour, c'est Le Pen des années 80. Il essaie aussi de rassembler toutes les chapelles de la droite nationale : les cathos, les païens... » Sans oublier les racistes. »

mardi 1 février 2022

BIBLE L'Ancien testament a été écrit en hébreu. Parfait. Zéro problème pour la religion juive. Le premier Nouveau testament qu'on a retrouvé est écrit...en grec. Immense problème. Luc, Marc et les autres étaient-ils des Grecs et écrivaient-ils en grec ? Non. Ce qu'ils ont écrit dans leur langue n'a pas survécu !Très fâcheux pour les gens qui sont chrétiens de ne pouvoir se fonder que sur une traduction. Or, comme on le sait, «  Traduttore, traditore ». Pour une religion, tout ça fait un peu désordre ; manque de sérieux.
VOITURE ET PORTABLE Michaël Foessel, normalien , fut reçu en 1997 premier à l'agrégation de philosophie. En 2013, il fut élu professeur de philosophie à Polytechnique, où il succède à Alain Finkielkraut. Ce mardi 1er février à 13, sur France Culture, dans l'émission « La Grande table » il est invité pour parler de son dernier livre. Au cours de cet entretien, on entend tout à coup ceci : « Je n'ai pas de voiture et je n'ai pas de permis de conduire. » Etrange. Finkielkraut, son prédecesseut, a déclaré plusieurs fois, n'avoir ni ordinateur, ni téléphone portable. Pas moins étrange.