mardi 23 septembre 2025
CLUBBING TV.
Il y a la musique classique : immense continent. Il y a la musique de variétés, assez souvent méprisée par les amateurs de musique classique. Et il y a la musique...électronique. A la télé, plusieurs chaînes diffusent de la musique de variétés . Ma préférée est RFM TV. En zappant, on tombe parfois sur la chaîne consacrée à... la musique électronique (CLUBBING TV ,155, chez Orange). C'est une chaîne déconcertante : pas de mélodies, pas de paroles : un public qui bouge de gauche à droite, qui remue les bras de gauche à droite, en buvant parfois de l'alcool et en fumant, un millier de spectateurs, et des heures durant, en salle ou en plein air.
Qu'est ce qui peut bien plaire là-dedans à ces gens ?
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au début des années 80, on reprenait les tubes des années 60 et "Radio bleue" existait pour les gens qui avaient besoin de se référer à des chansons plus rétro. J'essayais de m'imaginer ce que deviendrait la musique de variété à l'orée des années 2000. Et j'imaginais qu'elle deviendrait ce qu'au début, on a appelé la Techno, c'est-à-dire du rythme sans accord, avec un redoublement de la fondamentale au synthétiseur. Après, la Techno s'est transformée en Danse Music, comme le RAP est devenu de la Raga, c'est-à-dire qu'on a rajouté un peu de mélodie et de semple sur cet amalgame indigent de rythme et de son.
RépondreSupprimerCe qui plaît là-dedans, c'est que, de même que la techno représente à mes yeux le degré zéro de la musique, la danse qu'on peut pratiquer tout autour est la transe du tournis à l'état pur.
Mais ce que je n'imaginais pas quand je tramais dans ma tête mon roman d'anticipation musicale, c'est qu'à ce désert mélodique, rien ne serait opposé, car rien n'était opposable, et il valait mieux abandonner toute idée de création musicale et perpétuer les "chefs-t'oeuvres" des années 80 qu'imaginer la moindre création artistique susceptible de dépasser ces platitudes. Il valait mieux abandonner.
Telle fut la paresse des majors qui consacrèrent "Radio nostalgie" à ce sommet de l'art industriel de la musique commerciale en faisant tomber dans l'oubli les mélodies des chanteurs français interprètes de bluettes à qui se consacrait d'abord la station, désormais dédiée aux débilités des années 80 toujours construites sur le même moule: deux couplets, un refrain plusieurs fois répété après un pont, le plus souvent en mineur pour l'un et pour l'autre, ce qui donnait des chansons tristes et dépourvues d'intrigues amoureuses. Quant aux chansons rétro de "Radio bleue", on les laissa disparaître avec la dernière génération qui les aimait et on transforma "Radio bleu" renommée en "France bleue" et désormais "Ici" en "Radio nostalgie" du service public. Bref, la nostalgie n'est plus ce qu'elle était.