mercredi 24 septembre 2025
Le parti présidentiel.
Le chef de l'Etat a d'innombrables adversaires. Vous êtes peut-être du nombre. Libre à vous.
Un fait devrait retenir l'attention de tous ceux qui observent la politique intérieure française. Le parti présidentiel que lon pourrait aussi appeler le parti macroniste a eu plusieurs présidents. Le but de ce parti, on le devine, était de réunir tous ceux qui admiraient ou soutenaient le président Macron. Le président actuel de ce parti est M. Attal, ancien ministre.
Or, dans un récent meeting de ce parti, à Arras, M. Attal a organisé les choses de telle façon qu'une centaine de ses supporters scandent « Attal président ! » Il a bien le droit d'avoir cette ambition . Mais est-ce bien la fonction d'un parti présidentiel ? On peut en douter. S'il est sûr et certain que le RN sera au second tour de la prochaine présidentielle . Si l'on n'est ni d'extrême gauche, ni de gauche, la question importante est de savoir qui entre la gauche et l'extrême droite peut espérer battre au second tour le RN. Plusieurs y songent. On connaît leurs noms. Ils sont peut-être trop et s'ils se présentent à deux ou trois aucun ne sera en finale. Il ne semble pas que M. Attal soit le mieux placé pour espérer l'emporter dans ce combat difficile. Il devrait se borner à présider le parti macroniste en appuyant l'action du chef du gouvernement qui a été choisi, sans mélanger les genres ni brûler les étapes.
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Attal est un ambitieux qui ne peut faire autrement que brûler les étapes. Macron l'a fait monter, puis traité comme un intérimaire. Il l'a à peine averti de la dissolution. Attal en conçoit du ressentiment. De tout autre on le comprendrait, pourquoi pas de lui, même si son parcours ne me fait pas vibrer, résumé entre sept ou huit rues de Paris?
RépondreSupprimerAttal a pris un appareil, celui du parti présidentiel. Il estime que le président a failli et s'organise pour prendre sa place. On ne peut pas lui en tenir rigueur ni instruire contre lui un procès en haute trahison.
Atal est le genre de personnage que j'aimerais voir retourner d'où il vient, car la France en a soupé de tous ces Rastignac, revenus en vogue depuis Macron, qui est l'incarnation de la bourgeoisie décadente. J'aimerais le voir retourner d'où il vient, mais je lui reconnais une place centrale si l'on veut, ce qui n'est pas mon cas, que le bloc central se maintienne à la place que Macron a usurpée: la France se gouvernait au centre, Macron a fait du centre un harem de mignons et de parvenus bling bling qui n'ont plus rien à voir avec la démocratie chrétienne.
Mais dans cette configuration, Attal occupe le milieu entre une gauche socialiste qu'il a draguée sans que le parti socialiste ait jamais été son parti de coeur et des idées d'une droite très cynique qui se retrouve dans ce champion du: "Tu casses, tu répares. Tu salis, tu nettoies. Tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter." Donc je pense au contraire de toi qu'Attal a toutes ses chances même si je le regrette.