vendredi 28 mars 2025
LE SUCCESSEUR D'ALEXIS KOHLER.
Emmanuel Moulin, né le 22 octobre 1968 à Versailles (Yvelines), est un haut fonctionnaire français. Il a été directeur de cabinet du Premier ministre Gabriel Attal pendant 8 mois. Le 27 mars 2025, il est nommé par Emmanuel Macron, secrétaire général de la présidence de la République française, en remplacement de Alexis Kohler.
Biographie
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Emmanuel Pierre René Moulin naît à Versailles, dans une famille bourgeoise non politisée mais où l’on vote François Mitterrand en 1981. Dans son enfance, il réside à Bougival dans les Yvelines. Il suit ses études au sein du lycée Corneille de La Celle-Saint-Cloud. Au contact de son professeur d’histoire, Marc Heurgon, militant du Parti socialiste unifié, Emmanuel Moulin s'imprègne des idéaux de gauche[1],[2].
Il est diplômé de Sciences Po, de l’ESSEC et de l'ENA. Au sein de Sciences Po, il présidait le club Opinions, qui rassemblait des jeunes rocardiens, dont Édouard Philippe et Alexis Kohler[3].
De 2000 à 2003, il est administrateur suppléant à la Banque mondiale à Washington. Il est secrétaire général du Club de Paris, avant de rejoindre le privé au sein de Citigroup. Puis en 2007, il intègre le ministère de l'Économie et des Finances dans le cabinet de Christine Lagarde, à Bercy. Puis c'est le palais de l'Élysée, en 2009, comme conseiller du président, Nicolas Sarkozy. En 2012, il revient dans le privé, successivement chez Eurotunnel et comme directeur général France et Benelux de la banque italienne Mediobanca[4].
En 2017, Emmanuel Moulin devient directeur de cabinet de Bruno Le Maire, et en novembre 2020, il est nommé directeur du Trésor[3].
Le 9 janvier 2024[5], Emmanuel Moulin est nommé directeur de cabinet du Premier ministre, Gabriel Attal, à l'hôtel de Matignon[4]. Il doit former un « binôme » avec Fanny Anor, directrice de cabinet de Gabriel Attal au ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Il succède à Jean-Denis Combrexelle, qui occupait cette fonction auprès d’Élisabeth Borne.
Le 21 septembre 2024, il est nommé inspecteur général des finances[6].
Vie privée
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Emmanuel Moulin, père de quatre enfants[1], est marié à Laurence Nardon, docteur en science politique de l’université Paris-1 et qui travaille à l’Institut français des relations internationales en tant que responsable du programme Amérique du Nord[3].
Langue française
Il y a peu, j'avais scribouillé, en différents endroits, quelques mots rappelant qu'il ne faut pas confondre « mettre à jour », qui signifie « actualiser » et « mettre au jour » qui signifie «dévoiler ».
Ceux qui m'ont lu, et qui ne le savaient pas, en ont peut-etre tiré profit.
Nicolas Sarkozy , qui avait d'autres soucis, ne m'a pas lu.
Hier matin, ayant appris les réquisitions du Parquet le concernant, il a diffusé un texte. Il ne m'appartient pas de commenter ces réquisitions. Très intéressé par la (bonne) langue française, j'ai noté que dans ce texte NS avait écrit « les faits mis à jour » au lieu d'écrire « le faits mis au jour ».
Or, hier soir à la télé, on nous donne à lire une partie de ce texte et je lis « les faits mis au jour ».
J'en conclus que la rédaction de cette chaîne a, très gentiment, corrigé cette ...faute de français.
jeudi 27 mars 2025
Langue française;
Sur un excellent blog, la modératrice a eu la gentillesse de publier mon commentaire...digressif. Elle aurait pu le refuser. Cette modératrice est aussi une (excellente) correctrice (ce qui ne court pas les rues ) qui sauve souvent du ridicule bien des commentateurs.
J'avais notamment écrit « Pour quoi faire? » .Elle s'est dit : « Ce commentateur a eu une inadvertance : « Pourquoi » s'écrit en un seul mot. » Elle a donc substitué « pourquoi » à « pour quoi ». Hélas, on doit parfois écrire « pourquoi » et, parfois « pour quoi ». Ici, il fallait employer deux mots. La preuve, la voici :Au lieu d'écrire « Pour quoi faire », j'aurais pu écrire « Pour faire quoi? »
mardi 25 mars 2025
1500 euros.
A Dieppe, depuis des années, une brocante, bénéficiant d'un large trottoir, offrait gentiment dehors, à côté de la porte d'entrée, une chaise. Pour quoi faire ? Pour permettre, si deux ou trois personnes qui arrivaient, à qui ne voulait pas entrer d'attendre assis. Il y a quelque temps le brocanteur avait écrit un texte collé sur la vitrine expliquant que la mairie l'avait prié de rentrer cette chaise et demandait à ses clients de bien vouloir l'excuser de cette absence de chaise.
D'un naturel curieux, j'entre dans cette brocante. Je demande au brocanteur s'il a la gentillesse de me dire les raisons qui ont été avancées par la mairie. Réponse : ou la chaise n'était plus sur le trottoir
ou elle y restait et, en ce cas, le commerçant devrait verser à la mairie 15OO euros par an. Tout devient clair.
lundi 24 mars 2025
Téléphone perdu;
Qui n'a jamais perdu son téléphone ?Ce matin, la chose m'est arrivée.
Je remplis mes paniers une fois par semaine dans mon supermarché. Comme d'habitude, j'y suis allé et suis revenu au logis, où j'ai déjéuné. Après le repas, je cherche mon téléphone et ne le trouve pas. Je fouille toutes mes poches et toute ma maison. En vain. Je vais à mon garage et j'inspecte ma voiture. En vain. Je me souviens d'avoir pris un café à 8 h où je le prends. J'y vais à pied et je demande s'i l'on n'a rien trouvé. On n'a rien trouvé. Je téléphone à l'accueil du supermarché. On n'a reçu aucun téléphone. Ma conclusion est que je ne retrouverai pas mon téléphone. Je vais en voiture dans la galerie marchande dudit supermarché où se trouve mon marchand de téléphones. On me reçoit aimablement. Je pose des questions. Puis-je avoir le même téléphone ? Oui. Puis-je garder mon numéro actuel ? Oui. On me demande mon numéro pour trouver mon dossier de client. Ma carte bancaire était prête, j'allais acheter, quand on me pose une question : Avez-vous appelé en faisant ce numéro ? Je ne comprends pourquoi on me pose la question. La vendeuse compose le numéro. Quelqu'un répond : la dame qui tenait une boutique de vêtements où j'avais fait un achat ce matin et que j'avais oubliée. J'ai fait trente mètres et j'ai retrouvé, ravi, mon téléphone.
Moralité : Si vous perdez votre téléphone, commencez par faire votre numéro de portable sur un fixe ou demandez à un ami de le faire. Vous aurez peut-être la même chance que moi.
samedi 22 mars 2025
Langue française.
Sur une chaîne d'information, une très célèbre journaliste interroge un invité très connu. Elle ne veut pas employer l'indicatif présent mais le conditionnel présent. Elle ne dit pas « Comment définissez-vous... » mais « Comment le définireriez-vous, ce nouveau monde ? » Las, «définireriez » n'existe pas. Le conditionnel présent du verbe « définir » est « Je définirais, tu définirais, il définirait, nous définirions, vous définiriez, ils définiraient ». La journaliste très célèbre ( que je ne veux ni nommer ni accabler) aurait dû dire « Comment définiriez vous... »
mardi 18 mars 2025
lundi 17 mars 2025
Principaux auteurs cités dans le Littré
d'Alembert, Beaumarchais, Berrnardin de Saint-Pierre, Boileau, Bossuet, Bouhours, Bourdaloue,
Buffon, Chateaubriand, André Chénier, Condillac, Condorcet, Corneille, Crébillon, Cuvier,
Delavigne, Delille, Descartes, Diderot, Ducis, Fénelon, Fléchier, Fleury, Florian, Fontenelle,
Gresset, Victor Hugo, La Bruyère, La Fontaine, La Harpe, Lamartine, La Rochefoucauld, Le Sage,
Malebanche, Malherbe, Marivaux, Marmontel, Mascaron, Massillon, Molière, Montesquieu,
Nicole, Pascal, Patru, Pellisson, Quinault, Racan, Racine, Regnard, Régnier, Retz, Rollin, Rotrou,
Rousseau, Saint-Evremond, Saint-Simon, Mme de Sévigné, Mme de Staël, Vaugelas, Vauvenargues,
Voiture, Voltaire.
On comprend pourquoi quelques très grands auteurs français du XXe vénèrent le Littré.
dimanche 16 mars 2025
ENTENDU DANS LA RUE.
Au cours de ma promenade, je croise un homme très vieux ( nonagénaire?) et une dame (octogénaire ?). L'homme très vieux marche à tous petits pas : on ne peut guère marcher moins vite.
La dame est à un mètre du monsieur un peu avant lui. L'homme : « Ne cours pas ! ». La dame :
« Je ne cours pas : c'est ma vitesse. »
LE MOINS SUPPORTE(U)R DE FRANCE.
Vive le sport ! Le mien est la marche à pied. C'est tout. Je n'y passe pas toutes mes journées. Libre à vous de courir, de sauter, de remuer, de faire du vélo, de nager, tout seul ou en groupe.
Pourquoi ai-je dit que je suis le moins supporte(u)r de France? Parce que de ma vie je n'ai jamais soutenu une seule équipe sportive , localement ou nationalement.
Ce matin, à la radio, on n'entend parler que de la victoire de l'équipe de France de rugby qui aurait battu je ne sais quelle équipe de rugby de je ne sais quel pays et on nous fait entendre les cris dre joie de supporte(u)rs de ladite équipe.
Leur joie est, pour moi, énigmatique. Des sportifs ont battu des sportifs. Et alors? Que des sportifs aient la même nationalité ou qu'ils habitent la même ville, en quoi cela devrait-il réjouir ou désoler qui que ce soit? Ces gens me surprennent.
mercredi 12 mars 2025
mardi 11 mars 2025
dimanche 9 mars 2025
TRUMP (suite)
Hier, un de mes amis me dit que la scène Trump-Zelensky, dans le Bureau ovale le fait penser à la fable "Le loup et l'agneau". Pour qui l'aurait oubliée, la voici :
LE LOUP ET L'AGNEAU (*)
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure (1).
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi (2) de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas (3) désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
Comment l'aurais-je fait si (4) je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
Je n'en ai point. C'est donc quelqu'un des tiens:
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos Bergers et vos Chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge."
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l'emporte et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
samedi 8 mars 2025
TRUMP (encore).
TRUMP (suite)
Hier, un de mes amis me dit que la scène Trump-Zelensky, dans le Bureau ovale le fait penser à la fable "Le loup et l'agneau". Pour qui l'aurait oubliée, la voici :
LE LOUP ET L'AGNEAU (*)
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure (1).
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi (2) de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas (3) désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
Comment l'aurais-je fait si (4) je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
Je n'en ai point. C'est donc quelqu'un des tiens:
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos Bergers et vos Chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge."
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l'emporte et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Je n'ai aucun avis sur les femmes en général, les magistrats en général, les avocats en général, les professeurs en général, les journalistes en général ,les élites (=les meilleurs) en général, les étrangers en général...
On ne peut avoir d'avis que sur une personne à la fois, quand on la connaît bien et depuis longtemps. Il arrive même, au fil du temps, qu'on puisse changer d'avis : on croyait bien connaître quelqu'un , mais non...
vendredi 7 mars 2025
Il y a pire que les sondages.
Bien des gens se plaignent des sondages. Je ne suis pas du nombre. Ils nous fournissent grosso modo une information surt ce que pensent les gens. Il y a bien pire qu'un sondage : c'est un micro-trottoir. Pourquoi ? Parce que celui qui fait un micro-trottoir peut procéder ainsi : interroger trente personnes puis faire entendre deux personnes qui sont pour, alors que 28 étaient contre. Ou faire entre entendre un pour et un contre, alors que 98% étaient pour ou contre.
Un micro-trottoir a TOUJOURS une intention .
TRUMP-POUTINE (suite).
Le même commentateur du blog de Philippe Bilger écrit aussi ceci: :
Je viens de prendre connaissance de l'article que Françoise Thom a consacré, sur Desk Russie, à l'entreprise d'humiliation de Zelensky par les chefs mafieux de Washington. C'est à lire, plus que jamais. Nous avons écrit le même jour, et nos analyses se rejoignent.
Elle aussi pense qu'il s'agissait d'un traquenard prémédité :
"La plupart des observateurs s’accordent pour estimer que la séance de flagellation du président Zelensky dans le Bureau ovale le 28 février ne fut pas le résultat d’un clash impromptu entre l’Américain caractériel et l’indomptable Zelensky, mais qu’un traquenard avait été tendu au président ukrainien, probablement par le vice-président américain J. D. Vance, davantage capable de mettre en œuvre un plan élaboré que l’imprévisible Donald Trump. Cependant, ce lynchage public a toutes les marques d’une opération spéciale élaborée dans les murs du Kremlin."
Elle aussi souligne le caractère mafieux de l'opération :
"On distingue sans peine à travers l’acharnement des sous-traitants américains du président russe la volonté de Poutine d’écraser son adversaire comme un truand noie dans le béton celui qui lui a fait perdre la face."
Elle note elle aussi "la présence d’un journaliste russe" dans le Bureau ovale, souligne "le désarmement unilatéral des États-Unis, qui démantèlent allègrement tous les organismes chargés de les protéger des ingérences extérieures – CIA, FBI – et qui secouent le Pentagone par des purges".
Les parallèles historiques sautent aux yeux : "On a beaucoup évoqué Munich 1938 ces derniers temps. L’analogie avec le pacte Ribbentrop-Molotov d’août 1939 est plus juste."
Son analyse du rôle du mensonge dans le verbe trumpiste est magistrale :
"Comme le régime communiste, le pouvoir trumpien s’est créé une mythologie fondatrice mensongère à laquelle tout fonctionnaire est forcé d’adhérer. Le mensonge n’a pas pour fonction de convaincre. Il est là pour signifier la toute-puissance du régime, qui peut se permettre impunément de braver la vérité, qui peut contraindre le citoyen à dire le faux en violant sa conscience."
Le mensonge est un rite de passage, un signe d'allégeance. De même que dans la mafia, il faut prouver sa loyauté en commettant un assassinat sur commande, de même, participer à la diffusion du mensonge officiel vaut admission dans la secte trumpiste :
"Le mensonge est une souillure de l’âme. Celui qui a participé au mensonge ressemble à celui qui a été mordu par un vampire : il n’a plus qu’un désir, en contaminer d’autres avec son mal, entraîner d’autres dans sa chute, de manière à ne pas demeurer seul en tête à tête avec son avilissement. L’administration Trump est pleine de ces demi-zombies que le sentiment de leur déchéance rend surnaturellement agressifs."
La passion du mensonge trahit la préférence pour le mal :
"Comme les hommes du Kremlin, le président Trump et ses acolytes ne craignent pas d’étaler leur ignominie au grand jour. L’affichage décomplexé de leur turpitude est à leurs yeux l’indice de leur toute-puissance."
Comme en Russie, le culte de la personnalité s'organise :
"Le régime en train de se mettre en place aux États-Unis présente beaucoup de similarités avec un régime communiste. On a déjà un culte de la personnalité. « Un homme comme Trump n’apparaît qu’une ou deux fois dans l’histoire d’un pays. Nous voulons Trump ! » s’exclame Steve Bannon, l’idéologue du mouvement MAGA."
"Le secrétaire d’État Marc Rubio n’ose pas ouvrir la bouche sans se référer aux sages instructions de son président, un peu comme un garde rouge maoïste citait les Pensées du Grand Timonier. On a déjà un crime de lèse-majesté : c’est précisément de cela que l’infortuné Zelensky a été accusé par l’apparatchik jdanovien J. D. Vance, accusations reprises en choeur par les sénateurs serviles."
C'est en effet frappant. Quiconque écoute hommes politiques et journalistes inféodés au pouvoir, à Washington comme à Moscou, entend les mêmes formules : "Comme l'a dit le président Trump"... "Ce n'est pas moi qui décide, je ne suis qu'un humble vermisseau, c'est le président Trump qui mène les négociations"... "Le président Trump a bien dit que s'il avait été au pouvoir, l'invasion de l'Ukraine n'aurait jamais eu lieu"... (ceci est censé être un argument ; un fait imaginaire a la même valeur probante qu'un fait réel).
"Comme le dit Vladimir Vladimirovitch"... "C'est le président Poutine qui mène les opérations militaires"... "Sans Poutine, la Russie n'existerait pas" (authentique).
On a entendu la même servilité envers Staline, envers Hitler, envers Franco...
"Le Congrès [américain] ressemble à la Douma poutinienne", fait remarquer Françoise Thom, "c’est devenu une chambre d’enregistrement où chacun rivalise d’obséquiosité en présence du chef."
"Le député républicain Andy Ogles vient de déposer au Congrès une résolution autorisant de prolonger la durée du mandat présidentiel de huit à douze ans, ce qui signifie que, si la résolution était adoptée, Trump pourrait rester en fonction jusqu’en janvier 2033, date à laquelle il aurait 86 ans."
Poutine a fait la même chose.
L'abruti Donald Trump croit que Poutine l'honore de son admiration, mais il est en réalité son jouet :
"Ivres de leur sentiment d’impunité, Trump et Vance ne comprennent pas qu’eux-mêmes sont tombés dans un piège tendu par Poutine. Car le but de ce dernier est de faire la démonstration que la Russie a soumis les États-Unis, puisque les dirigeants américains ont adopté son langage et ses manières. Trump et Vance croyaient arracher une capitulation à Zelensky. En réalité, ils signaient publiquement celle des États-Unis devant la Russie."
Autre signe stupéfiant de la poutinisation de l'Amérique, qui n'est pas mentionné dans cet article : la bigoterie théocratique des nouveaux dirigeants, leur exploitation à des fins politiciennes d'une version hérétique, dévoyée et superstitieuse du christianisme.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères des États-Unis, Marco Rubio, se donne en spectacle de façon grotesque, lors d'une interview sur Fox News, en arborant une croix dessinée sur le front. Les gazettes nous apprennent, avec leur cuistrerie habituelle, que "les catholiques se font marquer une croix de cendres sur le front le mercredi des Cendres", mais je n'ai jamais vu un catholique s'exhiber en public de la sorte - ne parlons pas d'un ministre de la première puissance mondiale passant à la télévision.
Il y a une indécence, une inculture, une arrogance dans ce geste qui coupe le souffle. En Russie, les popes orthodoxes inféodés au KGB bénissent les missiles, et Poutine se prévaut d'un confesseur personnel, comme les rois. Aux États-Unis, Trump s'adresse aux participants d'une réunion politique en disant : "Mes beaux chrétiens" ("My beautiful Christians"). Quel authentique chrétien, s'adressant à une congrégation, s'exprimerait ainsi ?
Ne parlons pas du "christianisme" de Donald Trump, qui se vante d'attraper les femmes par leur anatomie, et entretient une longue amitié avec l'esclavagiste sexuel Jeffrey Epstein ; ni de celui de Vladimir Poutine, qui fait exploser des centaines de ses compatriotes dans leur sommeil en attribuant les attentats aux Tchétchènes, dans le seul but de se faire élire.
jeudi 6 mars 2025
UN AVIS SUR TRUMP
Un commentateur, dont je ne connais pas le vrai nom, du blog de Philippe Bilger écrit ceci :
Comment appelle-t-on un homme qui tient entre ses mains la destinée d'un peuple martyr, soumis à l'invasion brutale d'un tyran résolu à l'effacer de la surface de la terre, et qui traite son président démocratiquement élu de "dictateur non élu" ? Sous prétexte que ce dernier respecte la constitution de son pays qui interdit, très judicieusement, les élections en temps de guerre ? Alors que la population comme les chefs de l'opposition sont fermement hostiles à de telles élections ? Et que c'est l'envahisseur qui a lancé cette opération de propagande du "dictateur non élu" ?
Comment appelle-t-on un homme qui accuse ce dirigeant d'avoir déclenché la guerre alors que c'est lui l'agressé, qui l'accuse de ne pas avoir ouvert de pourparlers tout de suite (ce qu'il a fait, quatre jours seulement après l'invasion, à Gomel, en Biélorussie, alors que 400 soldats des forces spéciales russes étaient à ses trousses avec pour mission exclusive de l'assassiner, lui et tout son gouvernement) ?
Comment appelle-t-on un homme qui, dans ces circonstances, accuse ce dirigeant de n'être "qu'un comédien de second rang" ?
Comment appelle-t-on un homme qui, quelques jours après ces déclarations, répond à la presse : "Dictateur ? J'ai dit dictateur, moi ? Je ne peux pas le croire. Question suivante." ?
Comment appelle-t-on un homme qui, non content des précédentes ignominies, convoque le dirigeant en question dans son palais présidentiel, sous les caméras du monde entier, pour l'humilier comme jamais aucun chef d'État en visite officielle n'a été humilié, sous prétexte qu'il essayait d'expliquer que Poutine ne tient jamais ses promesses ?
Une ordure. Donald Trump est une ordure. Ce n'est pas une insulte, c'est un constat objectif basé sur des faits vérifiables et connus de tous.
D'ailleurs, sans perdre une seconde après le guet-apens dans lequel le président ukrainien a été attiré le 28 février au Bureau ovale, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe a traité Zelensky d'ordure (que Trump et Vance auraient dû "gifler"). La règle de la projection se vérifie à tous les coups : si vous voulez connaître la vérité, écoutez ce que dit le gouvernement russe ; elle est à l'opposé.
Si vous voulez, je peux vous mettre des guirlandes autour du mot "ordure" : Donald Trump a une moralité profondément, radicalement défaillante, il s'emploie à faire le mal autour de lui.
La remarque a son importance. Les poutino-lécheurs, en France, et plus largement les poutino-excusistes, ceux qui ne sont pas-du-tout-pour-Poutine, mais qui passent leur temps à répercuter sa propagande dans leurs commentaires, nous disent qu'il faut être "réaliste", que "les nations n'ont pas d'amis, seulement des intérêts", bref que ce n'est pas la morale qui mène le monde, et qu'en dernier ressort seule la force brute importe.
C'est oublier que le but même de la politique est l'intérêt général, et que de quelque façon qu'on le définisse, il se fonde par hypothèse sur le respect de la morale. Parler d'intérêt général, c'est parler de morale. Sinon le concept n'a pas de sens.
Il est maintenant manifeste que Donald Trump, de par son caractère, est profondément inapte à exercer des responsabilités politiques, à défendre l'intérêt général des Américains comme à occuper un poste aussi influent sur les relations entre les nations du monde entier.
Il faut bien comprendre qu'il y a là deux conceptions incompatibles qui s'opposent. Soit on défend l'intérêt général, et alors le respect de la morale est fondamental ; soit on récuse cette dernière, et alors c'est une lutte à mort de tous contre tous, où tous les coups sont permis.
Je ne suis pas sûr que les poutino-excusistes et autres admirateurs de Trump soient enchantés des conséquences si cette situation venait effectivement à se réaliser. Ce qui est, désormais, une possibilité tout à fait réelle.
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