mardi 31 décembre 2024

HOMO FESTIVUS. On connaît le livre savoureux de Philippe Muray « Homo festivus ». Je suis le moins concerné par ce livre pour les raisons que voici. Je suis très heureux chaque jour. Ma vie me plaît. Chaque matin, au réveil, je suis heureux de me re- trouver. Ma ville me plaît : Je n'ai pas éprouvé une seule fois en quinze ans l'envie de voyager. Je n'ai pas d'insomnies. Je dors huit heures par nuit. Ma santé est excellente. Mes analyses de sang annuelles sont parfaites. Je ne suis pas en surpoids. Mon armoire à pharmacie est vide. Je n'ai de ma vie jamais eu mal à la tête. Je n 'ai ni cancer, ni AVC, ni infarctus. Je ne me drogue pas. Je ne fume jamais. N'en aimant aucun, je ne bois aucun alcool. Content de chacune de mes journées, je n'aspire à participer aucune fête. Quel que soit le jour de l'année 14 juillet, Pâques, Noël, 1er janvier. Ces jours -là ni mon déjeuner, ni mon dîner ne changent. Exemple, ce mardi mardi 31 décembre, je vais dîner comme d'habitude, je vais boire de l'eau de source de montagne comme d'habitude, je vais me coucher à 22 heures comme d'habitude , je vais me réveiller le 1er janvier à 6 h comme d'habitude et je vais me lever très heureux de l'excellente nuit que j'aurai passée. On me dit que plein de gens se suicident cette nuit -là . Quelle drôle d'idée ! Je crois savoir aussi que , la nuit prochaine , les urgences vont déborder pour cause d'ivresse au volant. Cela va de soi. Mauvaise façon de commencer l'année.
MUSK. Je ne suis ni socialiste, ni communiste. Je ne suis donc pas étonné qu'il y ait des milliardaires un peu partout sur notre planète. Musk serait , me dit-on, l'Américain le plus riche. Bon. Mérite-t-il d'être admiré ? A mon avis, non. Or beaucoup, même en France, semblent avoir pour lui toutes les indulgences. Il a soutenu Trump très activement. Détestant Trump, pour de très bonnes raisons, mon admiration pour Musk n'en a pas été augmentée. Voilà maintenant qu'il publie dans un grand journal allemand un éloge de l'AFD, parti néo-nazi ! Outre-Rhin, c'est une déflagration. On les comprend un peu. Va-t-il nous gratifier à la prochaine présidentielle française d'une tribune en faveur de Le Pen fille dans « Le Figaro » ou le « JDD » (où il serait accueilli à bras ouverts par Bolloré) ? C'est à craindre.

lundi 30 décembre 2024

à Madame Marie-Pierre de Bailliencourt, directrice de l’institut Montaigne Madame la Directrice, L’un de vos conseillers spéciaux, Monsieur Michel Duclos, a déclaré dans une émission de télévision : « Les Israéliens sont encore dans leur trip du 7 octobre. » Ne pensez-vous pas que de tels propos , qui portent un grave préjudice à l’Institut Montaigne, ne permettent plus à ce monsieur de demeurer conseiller spécial de votre Institut ? (Courriel)

dimanche 29 décembre 2024

Le vrai visage de Marine Le Pen

Jordan Bardella l’a répété sur tous les tons, avant et après les élections législatives. Pour le président du Rassemblement national (RN), les dizaines de candidat·es ayant tenu des propos racistes ou homophobes sur les réseaux sociaux n’étaient que des « cas isolés », des « brebis galeuses » fort peu représentatives d’un parti qui souhaite se normaliser. « La poignée de candidats que vous mentionnez a été exclue du RN, évidemment », assurait-il sur BFMTV le 18 novembre, après la révélation, dans la presse, des mots haineux et complotistes de plusieurs député·es du groupe RN à l’Assemblée nationale. Au mois de juillet, après l’entrée de 125 élu·es au Palais-Bourbon, le parti d’extrême droite s’est retrouvé face à un autre problème : où trouver les quelques centaines de collaborateurs et collaboratrices nécessaires pour épauler les troupes renforcées de Marine Le Pen ? Une équation d’autant plus complexe que le RN a jusqu’alors toujours échoué à mettre en place une réelle formation de ses cadres intermédiaires. Disposant désormais de ressources financières inédites, le parti de Jordan Bardella a multiplié les embauches à l’Assemblée. Pour ce faire, il a cherché un équilibre entre sa volonté de professionnaliser les équipes avec le recrutement de nombreux jeunes diplômé·es issu·es du syndicat étudiant la Cocarde et le besoin de récompenser des militant·es locaux impliqués dans la campagne. « C’est assez nouveau pour le RN d’avoir cette manne financière, explique Safia Dahani, docteure en science politique et spécialiste du RN. C’est une manière de fidéliser par la rétribution matérielle, ça permet de récompenser des anciens membres du parti, des gens qui ont longtemps milité bénévolement ou qui ont été candidats à plusieurs reprises sans succès. » Illustration 1Agrandir l’image : Illustration 1 © Illustration Justine Vernier / Mediapart Afin d’éviter de répéter le fiasco de l’été, avec l’exhumation en série de comptes douteux sur les réseaux sociaux, la direction du groupe RN a, selon La Lettre, fait passer aux assistant·es parlementaires la consigne de signaler à leur hiérarchie « leurs éventuels anciens tweets problématiques, photos compromettantes sur les réseaux sociaux ou engagements trop radicaux ». Comme l’a constaté Mediapart en se penchant sur le profil des collaborateurs et collaboratrices des député·es RN, beaucoup ont d’ailleurs nettoyé leurs comptes sur les réseaux sociaux, voire les ont tout bonnement supprimés pour en recréer d’autres, vierges de tout historique. Mais tous et toutes n’ont pas eu cette prudence. De multiples profils problématiques encore en poste Le site Les Jours a ainsi exhumé des dizaines de publications haineuses publiées sur le réseau social X par Nicolas Koutseff, qui travaille aux côtés de la députée RN et porte-parole du groupe Laure Lavalette depuis 2023. Pendant des années, ce conseiller municipal de Toulon (Var) a déversé sur son compte un torrent d’injures, traitant ses interlocuteurs de « pute », de « fils de pute » ou d’« enculé ». L’élu a aussi multiplié les propos xénophobes, antisémites, sexistes ou homophobes, comparant le Val-de-Marne à l’Afrique ou s’indignant du renforcement de l’enseignement de la Shoah au détriment du « génocide » vendéen. Interrogée par Les Jours, Laure Lavalette a condamné les propos de son collaborateur – qu’elle a affirmé découvrir – avant de licencier l’intéressé le lendemain. « Outre la vulgarité, ses propos sont indéfendables », a-t-elle ajouté dans les colonnes de Var-Matin, tandis que Nicolas Koutseff expliquait être « un mec bipolaire » qui ne se rendait pas compte de la violence de ses propos. Ce limogeage médiatisé n’a rien réglé au fond du problème. Plusieurs assistant·es aux déclarations problématiques sont en effet toujours en poste. C’est le cas d’Angelo Heilig qui travaille encore pour le député RN Alexandre Loubet et reste conseiller spécial de Jordan Bardella, malgré la révélation de dizaines de publications injurieuses ou racistes sur son compte X. Le jeune homme y évoquait notamment la « civilisation de race blanche », plaisantait sur les chambres à gaz, multipliait les saillies sexistes et comparait Emmanuel Macron à un « vrai chien » qu’il invitait à « se faire enculer ». Interrogé sur le sujet, Alexandre Loubet s’est contenté de balayer des « erreurs de jeunesse », ajoutant qu’il ne voyait « pas vraiment le problème » des propos de son collaborateur puisqu’« il n’y a rien qui relève du pénal ». Angelo Heilig a quant à lui simplement passé son compte X en privé, après avoir évoqué de simples blagues de « mauvais goût et maladroit[e]s » et assuré « regretter » certains de ses posts. Un royaliste opposé au blasphème Catholique traditionaliste, royaliste et animateur d’une émission sur Radio Courtoisie, Luc Le Garsmeur a quant à lui été embauché en 2022 par le député Christophe Bentz. Farouche opposant au blasphème, il avait publié ce texte sur Facebook, après la tentative d’assassinat de l’écrivain Salman Rushdie : « Soit Dieu existe et Il est craint, voire aimable. Soit Dieu n’existe pas et il est inattaquable. Les blasphémateurs sont évidemment croyants (comme l’est aussi Satan) et leurs actes sont contraires à la laïcité qu’ils disent appeler de leurs vœux. » Après l’assassinat de Samuel Paty, il avait aussi jugé qu’« il n’est pas convenable de montrer des dessins orduriers à des mineurs, en particulier en détournant par là une mission d’enseignement ». Pour Luc Le Garsmeur, partisan du retour de Louis de Bourbon sur le trône français, la République n’est qu’« un régime restauré sans vote en 1944 ». « Le blasphème a été légalisé, comme l’ont été l’adultère et l’homosexualité, comme le sera la toxicomanie cannabique, regrettait-il encore sur X. Une chose légale n’est pas nécessairement morale. » Ses comptes sur les réseaux sociaux ont tous été supprimés après la révélation de ces propos par L’Express et Les Jours. Contacté par Mediapart, Luc Le Garsmeur n’a pas donné suite. Le député Christophe Bentz a quant à lui affirmé que le départ de son collaborateur était déjà « acté il y a plusieurs semaines », quand bien même son nom apparaît toujours sur le site de l’Assemblée nationale. En revanche, l’élu RN n’a pas souhaité préciser si ce départ était lié aux prises de position de son assistant sur les réseaux sociaux. Anne Biscos était, elle, responsable du RN dans le Puy-de-Dôme, avant de devenir l’assistante parlementaire de Bénédicte Auzanot. Sur ses comptes, elle jouait à plein son rôle pour tenter de recruter de nouvelles et nouveaux adhérents : « Rejoignez-nous, et agissons ensemble contre l’invasion », écrivait-elle par exemple en 2019. En 2018, l’ancienne candidate aux municipales de Clermont-Ferrand y assumait aussi son soutien « de tout cœur », au nom des militant·es du RN de son département, au Bastion social, groupe néofasciste qui s’était installé dans le coin. Accusée d’appeler à la haine, aux discriminations et aux actions violentes, l’association a finalement était dissoute en 2019. Ce qui n’a pas empêché Anne Biscos d’en remettre une couche un an plus tard, dans les colonnes du journal La Montagne : « L’animosité contre cette association a été provoquée et je proscris toutes les violences qui ont eu lieu. Mais la violence appelle la violence », affirmait-elle alors. La collaboratrice de Bénédicte Auzanot s’est également réjouie du massacre de Sétif par l’armée française en Algérie en 1945, réagissant à la demande du père de l’auteur de l’attentat de Noël à Strasbourg en 2019 de rapatrier le corps de son fils : « Nous les monstres, on les élimine #setifalgérie », tweetait-elle, après un premier message on ne peut plus raciste : « Rapatriement : coût 2 500 €, collecte assurée par les imams, ça tombe bien, les primes de Noël de la CAF viennent d’être versées. » Pour Andréa Orabona, le suppléant et assistant parlementaire du député RN Lionel Tivoli, c’est son activité sur Facebook qui interroge. Cet ancien militant du syndicat étudiant UNI a par exemple « liké » un « hommage au maréchal Pétain » ou encore la page du « Front des patriotes », qui célèbre le suprémacisme blanc, avant d’effacer ses pouces en l’air. « Je connais très bien mon attaché parlementaire et son combat contre l’antisémitisme », se contente de répondre Lionel Tivoli aux questions de Mediapart. Peu étonnée par cette accumulation d’activités et de propos problématiques sur les réseaux, la chercheuse Safia Dahani rappelle une évidence : aucun fait étayé ne permet d’affirmer que le parti d’extrême droite se serait « dédiabolisé » au fil des années. « Il faut questionner qui a décrété qu’il y avait un processus de normalisation. C’est le parti lui-même, rappelle-t-elle. Il n’y a jamais eu de données empiriques pour montrer que tout ce qui était constitutif de l’ancien FN se serait évaporé avec la présidence de Marine Le Pen ou le changement de nom. » Des propos homophobes… contre des élus RN Dans des échanges privés révélés en 2023 par Marianne, Rania Elias, une membre du RN, se plaignait du « racisme » des dirigeant·es de son parti. Mais ses propres SMS regorgeaient aussi d’homophobie, comme lorsqu’elle qualifiait le député Sébastien Chenu de « PD de merde », parlait de « tarlouzes » ou écrivait encore : « C’est des enculés, tous, je ne fais aucune confiance à des gens comme ça. » Marine Le Pen en prenait également pour son grade : « Elle est conne et nulle à chier, manipulée par des PD de merde. » Et pourtant, Rania Elias continue de travailler pour le RN, en qualité d’assistante parlementaire de la députée Anaïs Sabatini. Son collègue Thomas Ménagé, élu à l’Assemblée depuis 2022, sait lui aussi bien s’entourer. Son collaborateur Anthony Zeller, épinglé par Libération pour avoir écrit en 2022 « C’est où ? En Afrique ? » sous une photo de Mathilde Panot entourée de personnes racisé·es (aujourd’hui supprimé), est toujours en poste. Interrogé par Mediapart, le député dit avoir découvert ces propos a posteriori, mais plaide le « droit à l’erreur » : « C’était un tweet antérieur à toute prise de fonction au sein du Rassemblement national pour lequel il s’était excusé. Je considère que c’est un peu le droit à l’erreur et le droit à une seconde chance, comme tout Français, et comme toute personne qui fait une bêtise. » Questionné par Mediapart, Anthony Zeller « regrette » lui-même « une plaisanterie de très mauvais goût ». Mais il rappelle l’ancienneté de son adhésion au RN : « Je suis encarté depuis 2012 », bien avant donc la publication du post précédemment cité. Thomas Pamart, lui, a bien tenté de dissimuler son identité, sans grand succès. L’assistant parlementaire du député Antoine Golliot s’était nommé « Schwarze Sonne » (« soleil noir » en allemand) sur les réseaux sociaux, un symbole de la mythologie nordique, utilisé par les nazis. « C’est une référence à un groupe de metal allemand, E Nominé, dont une de leurs chansons s’appelle Schwarze Sonne. Pour moi, il n’y a rien de raciste », s’était défendu l’intéressé au mois de juin, pendant un conseil municipal de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) raconté par La Voix du Nord.

samedi 28 décembre 2024

Académie française. ACADEMIE Ils sont quarante , qui ont de l'esprit comme quatre. (Alexis Piron) * Ci git Piron, qui ne fut rien, Pas même académicien. (Alexis Piron) * L'Académie est le chef-d'oeuvre de la puérilité sénile. (Voltaire) * 80 ans, c est l ‘âge de la puberté académique. (Claudel, 1935) * Les académies sont chamarrées de ridicules. (Prince de Ligne) * Quand on est la France, on n’ entre pas à l Académie française. (Charles de Gaulle) * Il est de l ‘Académie sans savoir lire. (Paul-Louis Courier, 1819, parlant d ‘un noble peu lettré, mais académicien) * Casimir Delavigne s’ est présenté seize fois à l’ Académie. (Vigny) * L'Académie, qui devrait être un Sénat des esprits vigoureux, est une petite ville d'invalides. (Vigny, 1843) * Montesquieu fut reçu en 1726 à l’ Académie française, bien qu’ il s’ en fût beaucoup moqué comme tout le monde avant d ‘en être. (Sainte-Beuve, 1852) * Ces messieurs regarderaient volontiers l'Académie comme une succursale des invalides , réservée aux éclopés de la littérature. (Veuillot, 1852) * (Académie française) La dénigrer, mais tâcher d'en être. (Flaubert) * Le duc d’ Audiffret, dont le seul écrit que l’ on connaisse de lui : sa lettre de candidature à l’ Académie française. (Clemenceau) * Nu comme le discours d’ un académicien .(Musset) * L'Académie est un vieux pot à cornichons. (Barbey d'Aurevilly) * Fauteuil académique - Enterrement assis. (Pierre Véron, 1874) * L'Académie, la seule royauté qui soit restée debout en France sur tant de ruines royales. (Arsène Houssaye, 1885) * Dans la nécropole académique, je brigue la dignité de cadavre. (Claudel) * Victor Hugo est de l’Académie. Allons, allons, c’ est bien : l’ Académie a besoin de temps en temps d’ être déflorée. (Sainte-Beuve) * L’ Académie a un grand malheur, c’ est d être la seule corporation un peu durable qui n’ ait jamais cessé d’ être ridicule. (Vigny) * Le grand salon central, je veux dire l'Académie française..(Taine) * Il n'est pas déshonorant d'être académicien ; ce qui est déshonorant, c'est d'être candidat. L’ Académie se dupanloupe. (Hugo, 1864) * - Les académiciens sont immortels ! - Oui, immortels pendant toute leur vie. (Flers et Caillavet, 1907) * Quarante appelés et peu de lus. (Pierre Véron) * Quand je n’ aurai plus qu’ une paire de fesses pour penser, j’irai l’asseoir à l Académie. (Bernanos) * Il faut tout le temps demander pardon d être à l’ Académie française. (Mauriac, 1952) * L’ Académie française ne mérite ni estime, ni mépris. (Léautaud, 1941) * Les corps (parlements, académies, assemblées) ont beau se dégrader. Ils se soutiennent par la masse, et on ne peut rien contre eux. Le déshonneur, le ridicule glissent sur eux, comme les balles de fusil sur un crocodile. (Chamfort) * Voici l'ordre dans lequel votent les académiciens : 1) politique ; 2) inimitiés et amitiés ; 3) talent. (Morand, 1972) * Le prestige de l’ Académie est immense auprès du grand public, faible auprès des lettrés et nul auprès des philologues. (André Thérive) * Les académiciens meurent aussi. (Raymond Aron, 1977) * Il est une Académie célèbre dont personne n’ est capable de nommer les quarante titulaires. (Anatole France) * Un académicien est un homme qui se change en fauteuil après sa mort. (Cocteau) * C’ est un fanatique comme moi. Je voterai pour lui. (Claudel, parlant d’ André Chamson, candidat à l Académie ) *’ Quand j’ai demandé la main de ma femme, son père m a répondu : «Serez-vous de l’ Académie ? », j’ ai trouvé plaisant de lui dire : « Mais bien sûr, monsieur. Il y en a quarante par génération, c est impossible que je n’ en sois pas. » (Mauriac, 1951) * L’ Académie, le commun des immortels. (Jules Renard) * L’ Agagadémie française. (Jean-Edern Hallier, 1989) * On demandait une fois à Loti pour quel candidat il voterait à l Académie : « Pour le moins laid », répondit-il. (Henri de Régnier, 1927) * (A l Académie française) Le récipiendaire (assura) que son prédécesseur était un assez grand homme, le cardinal de Richelieu un très grand homme, Louis XIV un plus grand homme. (Voltaire) * - Elisons-le ( à l’ Académie française) : il a un pied dans la tombe. - Comment fait-il pour écrire ? (Maurice Garçon) * Académie française. Beaucoup d'appelés et peu de lus. (Pierre Véron) * (Académie française) On s’ étonne qu’ il faille tant de zéros pour former le nombre quarante. (Bloy) * L’ Académie est l’objet de bien des risées, méritées parfois. (Verlaine, 1885) * Cette foire académique, où vient d’ entrer, plus décoré que Goering et plus riche que Turelure, ce vieil imposteur de Claudel. (Bernanos, 1946) * Les Académiciens (français) ont un habit de carnaval. (Bernanos)

mercredi 25 décembre 2024

La composition du Gouvernement résultant du décret signé lundi 23 décembre 2024 sur la proposition du Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique, est la suivante : Les ministres Mme Elisabeth BORNE, ministre d’État, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ; M. Manuel VALLS, ministre d’État, ministre des outre-mer ; M. Gérald DARMANIN, ministre d’État, garde des sceaux, ministre de la justice ; M. Bruno RETAILLEAU, ministre d’État, ministre de l’intérieur ; Mme Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles ; M. Eric LOMBARD, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ; M. Sébastien LECORNU, ministre des Armées ; Mme Rachida DATI, ministre de la Culture ; M. François REBSAMEN, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation ; M. Jean-Noël BARROT, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ; Mme Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche ; Mme Annie GENEVARD, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ; M. Laurent MARCANGELI, ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification ; Mme Marie BARSACQ, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. Les ministres auprès des ministres de plein exercice : Auprès du Premier ministre : M. Patrick MIGNOLA, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement ; Mme Aurore BERGÉ, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations ; Mme Sophie PRIMAS, ministre déléguée, porte-parole du Gouvernement. Auprès de la ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : M. Philippe BAPTISTE, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur : M. François-Noël BUFFET. Auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles : Mme Astrid PANOSYAN-BOUVET, ministre chargée du Travail et de l’Emploi ; M. Yannick NEUDER, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins ; Mme Charlotte PARMENTIER-LECOCQ, ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap. Auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique : Mme Amélie de MONTCHALIN, ministre chargée des Comptes publics ; M. Marc FERRACCI, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie ; Mme Véronique LOUWAGIE, ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de l’Économie sociale et solidaire ; Mme Clara CHAPPAZ, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique ; Mme Nathalie DELATTRE, ministre déléguée chargée du Tourisme. Auprès du ministre des Armées : Mme Patricia MIRALLES, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants. Auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation : Mme Valérie LETARD, ministre chargée du Logement ; M. Philippe TABAROT, ministre chargé des Transports ; Mme Françoise GATEL, ministre déléguée chargée de la Ruralité ; Mme Juliette MEADEL, ministre déléguée chargée de la Ville. Auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : M. Benjamin HADDAD, ministre délégué chargé de l’Europe ; M. Laurent SAINT-MARTIN, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger ; M. Thani MOHAMED SOILIHI, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux. Le président de la République réunira l’ensemble des membres du Gouvernement pour un conseil des ministres qui se tiendra le 3 janvier à 10h00.

dimanche 22 décembre 2024

Tir groupé. Amateur de débats politiques, chaque dimanche midi je regarde sur plusieurs chaînes de télé les différent sinvités politiques et j'en choisis un, ne pouvant pas écouter tout le monde ne même temps. Ce dimanche 22 décembre 2024 , je fais comme tous les dimanches. Voici le choix que j'ai eu à faire : LCI , invité politique : Jean-Philippe Tanguy, RN BFM TV, invité politique : Sébastien Chenu, RN franceinfo , invitée politique : Edwige Diaz, RN LCP , invité politique : Thomas Ménagé, RN . Devant un tel choix, j'ai fermé mon téléviseur et j'ai fait autre autre chose. Il ya 30 ans, des élus du FN se plaignaient de n'être invités nulle part. Les choses ont bien changé.

jeudi 19 décembre 2024

Paris, plus vague que l’Océan, miroitait donc aux yeux d’Emma dans une atmosphère vermeille. La vie nombreuse qui s’agitait en ce tumulte y était cependant divisée par parties, classée en tableaux distincts. Emma n’en apercevait que deux ou trois qui lui cachaient tous les autres, et représentaient à eux seuls l’humanité complète. Le monde des ambassadeurs marchait sur des parquets luisants, dans des salons lambrissés de miroirs, autour de tables ovales couvertes d’un tapis de velours à crépines d’or. Il y avait là des robes à queue, de grands mystères, des angoisses dissimulées sous des sourires. Venait ensuite la société des duchesses ; on y était pâle ; on se levait à 4 heures ; les femmes, pauvres anges ! portaient du point d’Angleterre au bas de leur jupon, et les hommes, capacités méconnues sous des dehors futiles, crevaient leurs chevaux par partie de plaisir, allaient passer à Bade la saison d’été, et, vers la quarantaine enfin, épousaient des héritières. Dans les cabinets de restaurant où l’on soupe après minuit, riait, à la clarté des bougies, la foule bigarrée des gens de lettres et des actrices. Ils étaient, ceux-là, prodigues comme des rois, pleins d’ambitions idéales et de délires fantastiques. C’était une existence au-dessus des autres, entre ciel et terre, dans les orages, quelque chose de sublime. Quant au reste du monde, il était perdu, sans place précise, et comme n’existant pas. Plus les choses, d’ailleurs, étaient voisines, plus sa pensée s’en détournait. Tout ce qui l’entourait immédiatement, campagne ennuyeuse, petits bourgeois imbéciles, médiocrité de l’existence, lui semblait une exception dans le monde, un hasard particulier où elle se trouvait prise, tandis qu’au delà s’étendait à perte de vue l’immense pays des félicités et des passions. Elle confondait, dans son désir, les sensualités du luxe avec les joies du cœur, l’élégance des habitudes et les délicatesses du sentiment. Ne fallait-il pas à l’amour, comme aux plantes indiennes, des terrains préparés, une température particulière ? Les soupirs au clair de lune, les longues étreintes, les larmes qui coulent sur les mains qu’on abandonne, toutes les fièvres de la chair et les langueurs de la tendresse ne se séparaient donc pas du balcon des grands châteaux qui sont pleins de loisirs, d’un boudoir à stores de soie avec un tapis bien épais, des jardinières remplies, un lit monté sur une estrade, ni du scintillement des pierres précieuses et des aiguillettes de la livrée.
LA CONDAMNATION DE SARKOZY. Nicolas Sarkozy a des adversaires et des partisans. Sa condamnation à un an de prison ferme réjouit les premiers et ne réjouit pas les seconds. Si je conteste cette condamnation, on va me placer immédiatement parmi ses partisans. Libre à eux. Je ne veux considérer que le droit. Toute cette affaire n'aurait pas existé sans une attitude judiciaire hautement contestable et inadmissible. On a écouté les conversations téléphoniques entre un citoyen français qui n'était ni un terroriste, ni un trafiquant de drogue, ni un gangster et son avocat. Or, dans le droit français, de telles conversations sont protégées par le secret professionnel. Qu'une telle affaire, infime et fondée sur une écoute illégale, puisse déboucher au bout du bout sur une... inéligibilité dépasse toutes les bornes.

mardi 17 décembre 2024

Dans quelle Béotie vivons-nous ? (Flaubert, 1880) * Un homme qui vous dit : « Je n' aime pas la métaphysique, la géométrie, la poésie, etc. » donne la mesure de son esprit. C' est un instrument de musique qui n a pas toutes ses cordes. (Bonald) * Je n' hésite pas à le déclarer , le diplôme est l' ennemi mortel de la culture. (Paul Valéry) * Un homme savant a compris un certain nombre de vérités. Un homme cutltivé a compris un certain nombre d' erreurs. (Alain) * A quoi remédie la culture qui rend la diversité adorable, mais la culture est rare. (Alain) * Être cultivé, c' est, en chaque ordre, remonter à la source et boire dans le creux de sa main, et non dans une coupe empruntée. (Alain) * Je ne veux point les dernières découvertes ; cela ne cultive point ; cela n'est pas mûr pour la méditation humaine. La culture générale refuse les primeurs et les nouveautés. (Alain, 1921) * La culture est ce qui fait d' une journée de travail une journée de vie. (Georges Duhamel) * La culture, c' est ce qui reste quand on ne sait rien faire. (Sagan) * Tout parle dans une culture. (Michel Foucault, 1967) * Instruction : des pierres dans un sac. Culture : une graine dans un pot.(Maurice Chapelan) * La véritable école du commandement est la culture générale. (Charles de Gaulle) * La culture n est jamais inutile même aux voyages. (Claude Roy) * Une apparence de culture est une ignorance fardée. (René Bray, 1954) * La culture, ce n'est pas ce qui reste quand on a tout oublié, mais au contraire, ce qui reste à connaître quand on ne nous a rien enseigné. (Jean Vilar) * Asphyxiante culture. (Jean Dubuffet, 1968) * La culture est en péril depuis trois mille ans. (Jean Dutourd, 1990) * La culture, c' est ce qui demeure dans l' homme lorsqu il a tout oublié. (Emile Henriot) * La culture chiante n'est pas de la culture. (Jean-Michel Ribes) * (Parlant de la culture , sur le globe) L' homogénéité gagne, la pasteurisation menace. (Dominique de Villepin, 2002) * Le choc des incultures est pire que le choc des cultures. (Alain Bauer, 2003) * Faute de France, on dit « culture » et ce singulier lui-même est une litote pour dire vulgairement « Babel ». (Fumaroli, 1991) * La Culture s'est développée contre l Education, comme l' Humanitaire contre la Diplomatie. (Régis Debray, 1993) * La culture se conquiert. (Patrice Henriot, 1990) * On n' existe que dans et par sa culture. (Sylvain Matton, 1981) * La culture, c est l' art de faire société avec les morts, l' intelligence, c” est faire marcher ses neurones et ses ordinateurs. (Finkielkraut, 1999) * La culture, c' est le choix de l'anachronisme, c'est décider que la visée suprême de l' humain, ce n est pas de vivre avec son temps. (Finkielkraut, 2002) * Il est d'une inculture encyclopédique. (Franz-Olivier Giesbert, 2011) * On est passé de la culture au culturel. (Richard Millet, 2015) * Les lobotomisés du culturel...(Richard Millet, 2015) * La culture est ce qui reste quand on n'a rien oublié. (Philippe Bilger, 2016)

samedi 14 décembre 2024

ENSEIGNEMENT. * On n enseigne pas ce que l on sait ou ce que l on croit savoir : on n enseigne et on ne peut enseigner que ce que l on est. (Jaurès) * Les travaux d'écolier sont des épreuves pour le caractère, et non point pour l'intelligence. Que ce soit orthographe, vers ou calcul, il s'agit d'apprendre à vouloir. (Alain) * L enseignement doit être résolument retardataire. (Alain) * Le maître enseigne, les élèves travaillent. (Alain, 1901) * C est encore une cérémonie que d apprendre, mais il faut que le maître soit étranger et distant ; dès qu il s approche et veut faire l enfant, il y a scandale. (Alain) * Enseigner, c est expliquer. (Alain) * ...annoncer aux écoliers qu'il faut commencer par la perfection... (Bergson, 1913) * La véritable instruction est celle qui vous dépayse. (Gide, 1934) * Un enseignement qui ennuie le maître ennuie l élève. (Paul Valéry, 1941) Le plus beau métier du monde est assistant d Université. (Jacques Seebacher, 1970) * J ai durant 37 ans exercé le métier de professeur, pour n avoir pas à vivre de ma plume. (Jouhandeau, 1974) * * Qui ne continue pas à apprendre est indigne d enseigner. (Bachelard) * On est normalien comme on est prince de sang. On naît normalien comme on naissait chevalier. Le concours n est que l adoubement. ( Georges Pompidou) * Quant au monsieur qui a inventé d enseigner les langues par l image, abattez-le à vue, si vous le voyez passer. (Alexandre Vialatte) * Seuls les bons professeurs forment les bons autodidactes. (Jean-François Revel) * Qu est-ce qu une classe? Un grand animal à trente têtes et soixante pieds. (Michel Tournier) * Livret scolaire : casier judiciaire. (Michel Tournier) * Les élèves n éliront pas leurs professeurs. (Henry Duméry, 1989) * En France, l intégration ne passe que par l école. (Jacques Attali, 1990) * En 1808, le proviseur d un lycée allemand devait être un philosophe. (Jean-Louis Dumas, 1990) * Presque tous les professeurs sont des fanatiques. Des fanatiques de leur matière. (Patrice Charoulet, 1996) * L enseignement fut ma passion et je peux dire que j ai été un enseignant heureux. (Paul Ricoeur, 1998) * Pierre Bourdieu se retrouve au Collège de France. Il se propulse au sommet, à force de prétendre s identifier au plus bas. (Luc Ferry, 1998) * Il faut prendre les élèves tels qu ils sont. (Jean-Claude Pariente, 2002) * Personne n est jamais parvenu à enseigner ce qu il ignore. (Alain Billecoq, 2001) * De mon temps, quand un élève rentrait chez lui et disait à son père que son professeur l avait exclu de la classe, son père lui donnait une gifle. Aujourd hui, il menace le prof avec un fusil. (Xavier Darcos, 2002) * La classe est le lieu naturel d un professeur. (Françoise Raffin, 2002) * Pédagogie. A lire un essai professoral, force m est de constater que j ai dû mal enseigner (rubrique « Ce qui est mal »!), faire des cours magistraux, au lieu de feindre un dialogue pipé, exiger le silence ; corriger en rouge - ce qui traumatise !- ; empêcher de dormir ; absence de cette compassion évangélique qui est de plus en plus de mise dans le laxisme démagogique.(Jude Stéfan,professeur et écrivain, 2002) * L école n est pas un « lieu de vie », comme l ont prétendu Lang et Jospin ; elle doit être un lieu d étude. (Maurice T. Maschino, 2002) * Supprimer les distributions de prix, c est chasser l honneur de l école. (Jean-Michel Muglioni, professeur de philosophie en prépa, 2006) * L école n a jamais été le monde. (Jean-Claude Milner, 2007) * De plus en plus, le cours se passe à négocier. (Pierre Jourde, 2009) * L école est le temple du langage et le temple de l écrit. (Patrick Guyon, 2009) * Les élèves ne sont pas à l école pour consommer. (Catherine Kinstler,2009) * Si mon fils avait traité un professeur de “connard” et que le professeur lui avait donné une gifle, j'aurais doublé la mise. (Jacques Julliard, 2009) * La finalité de l'école, c'est de donner les mots. (Denis kambouchner, 2019)
Cadeau de Noël. Petit vieux dieppois, j'ai reçu, comme chaque année un courrier m'invitant à venir chercher un cadeau de Noël  offert par la municipalité (communiste). D'année en année, ledit cadeau est de plus en plus « minable »(je reprends l'adjectif que je viens d'entendre dans ma rue). Et chaque année, je me promets ne de ne pas me déranger pour ça. Mais comme l'endroit où se font ces dons est à vingt mètres de chez moi et sur le même trottoir, j'y suis allé voir, par curiosité. Détails du cadeau, qualifié par mes édiles de la sorte «  spécialités et douceurs pour acompagner vos fêtes » : Une mini-bouteille de cidre de 33 cl, Deux bonbons. 80 g de rillettes, 150g de biscuits, 100g de crème aux œufs saveur vanille, 380 g de bœuf normand aux carotttes et pruneaux. Coût estimé de ce (généreux) cadeau : 10 euros. Comme rien ne me tente là-dedans, je vais mettre ces choses sur l'armoire électrique près des bacs à poubelles . S'il y a des amateurs... P.-S. : Je n'irai évidemment pas au repas de Noël offert par cette municipalité aux «personnes âgées ».Cela dure trois heures et les édiles viennent faire des bises aux dames et serrer des mains en essayant de se rendre sympathiques en vue des prochaines municipales.

vendredi 13 décembre 2024

Comme tout le monde va parler du nouveau Premier ministre, je signale à tous les candidats au commentaire, à la télé comme à la radio, que son nom se prononce Baillerou et non pas Bèrou.
Pourquoi me tuez-vous ? - Eh quoi, ne demeurez-vous pas de l'autre côté de l'eau ? Mon ami, si vous demeuriez de ce côté, je serais un assassin et cela serait injuste de vous tuer de la sorte ; mais puisque vous demeurez de l'autre côté, je suis un brave, et cela est juste. (Pascal)

jeudi 12 décembre 2024

Socrate : "Veux-tu savoir quel type d'homme je suis ? Eh bien, je suis quelqu'un qui est content d'être réfuté, quand ce que je dis est faux, quelqu'un qui a aussi plaisir à réfuter quand ce qu'on me dit n'est pas vrai, mais auquel il ne plaît pas moins d'être réfuté que de réfuter. En fait, j'estime qu'il y a plus grand avantage à être réfuté que de réfuter, dans la mesure où se débarrasser du pire des maux fait plus de bien qu'en délivrer autrui. Parce qu'à mon sens, aucun mal n'est plus grave pour l'homme que de se faire une fausse idée des questions dont nous parlons en ce moment. Donc, si toi, tu m'assures que tu es comme moi, discutons ensemble ; sinon, laissons tomber cette discussion, et brisons-là." (in "Gorgias" de Platon).

mercredi 11 décembre 2024

Une citation d'Hannah Arendt. Hannah Arendt, dans une lettre du 24 juillet 1963, répondant à l'historien Gershom Scholem, déclare n'aimer aucune entité abstraite, n'aimer aucun peuple. Je la cite : « J'aime uniquement mes amis et la seule espèce d'amour en laquelle je crois est l'amour des personnes. »

dimanche 8 décembre 2024

BARBE. « Que de choses en effet au grand avantage de la face humaine disparaissent sour la barbe : les joues appauvries, le menton fuyant, les lèvres fanées, les narines mal ouvertes, la bouche qui n'a plus de dents , le sourire qui n'a pas d'esprit. A toutes ces laideurs, dont quelques-unes sont des misères et quelques autres des ridicules, susbstituez une végétation épaisse et superbe qui encadre et complète le visage en continuant la chevelure, et jugez l'effet ! » (Victor Hugo, Correspondance, 1845) P.-S. : Hugo, jeune, était sans barbe et, vieux, devint barbu. P.-S. 2 : Je ne suis pas barbu.

vendredi 6 décembre 2024

ANIMAUX. L' horreur d' apercevoir un homme là où l 'on pouvait espérer contempler un cheval. (Cioran) * Les requins sont des animaux qui ont la gueule sous le menton. (Abbé de Choisy, 1685) * Le coq est un réveille-matin qui avance. (Claude Roy, 1960) * (Le rossignol) Il s' en faut bien que le plumage de cet oiseau réponde à son ramage. (Buffon) * Il n' est pas nécessaire d'avoir recours au bon mot du P. Malebranche, qui, lorsqu' on lui soutenait que les animaux étaient sensibles à la douleur, répondait, en plaisantant, qu' « apparemment ils avaient mangé du foin défendu ». (Claude-Adrien Helvétius) * Dans les pays chauds, des singes ont subjugué des filles. (Voltaire, 1765) * Je dois aux chevaux de la reconnaissance : ils ont saboté mes études. (François Nourissier) * Le temps où ton retour torture, tourterelle ! (Claudel, 1933) * L animal est plus intelligent des pieds. (Malcolm de Chazal) * Le serin rit jaune. (Claudel, 1933) * Si les animaux connaissaient Dieu, ils parleraient. (Lamennais) * Si je préfère les chats aux chiens, c' est parce qu il n' y a pas de chat policier. (Cocteau) * Tout chien est un lion chez lui. (Mallarmé) * Canard civilisé tué près du moulin par un sauvage. (Jules Renard, 1900) * (Les oiseaux) Des bêtes méchantes, idiotes, horribles, pires que les hommes. (Robert Kanters, 1971) * Quand on aime trop les enfants et les bêtes, on les aime contre les hommes. (Sartre) * Le chat ne nous caresse pas, il se caresse à nous. (Rivarol) * L' abeille est admirable, mais c' est dans sa ruche ; hors de là, l' abeille n'est qu' une mouche. (Voltaire) * Rien n' est entêté comme une colombe. (Vigny) * Au zoo- Toutes ces bêtes ont une tenue décente, hormis les singes. On sent que l' homme n' est pas loin. (Cioran) * Ce sont les bons chevaux qui font les bons jockeys. (Thierry Gillet,jockey, 2001) * La nuit, tous les chats sont noirs. (Pierre Dac) * Le corbeau « Quoi ? quoi ? quoi? - Rien » (Jules Renard) * La puissance des mouches : elles gagnent des batailles, empêchent notre âme d' agir, mangent notre corps. (Pascal) * Pas de bête qui n' ait un reflet d infini. (Hugo) * La mort des animaux est humaine. (Goncourt) * C' est par une fierté folle que nous nous préférons aux autres animaux. (Montaigne) * Le mouton n' est pas doux, il est bête. (Giono) * Qui aime trop les bêtes, il aime moins le monde. (Audiberti, 1948) * Le taureau couvre les vaches avec tant de vigueur que sa semence s'en va sans qu' il se remue. (Richelet, 1680) * Si les huîtres savaient à quoi servent les perles ! (Achille Chavée, 1964) * Depuis 1999, un bon pitbull est un pitbull mort. (Francis Oget, 2003) * Ce qu' il y a de meilleur dans l' homme, c'est le chien. (Pierre Cami) * (Parlant de sa chère guenon) Depuis la mort de Zaza, je me considère comme veuf. Un veuf à perpétuité. (Michel Simon, 1965) * Les araignées ont fait leurs sciences : fortes études en géométrie. (Jules Renard) * Je ne mange pas les animaux que je connais. (Charles de Gaulle)(Comme on lui parlait de ses poulets, de ses poules, de ses coqs...) * Tout animal est plus ou moins homme. (Diderot) * Le cochon n' est devenu sale que par suite de ses fréquentations avec l' homme. A l' état sauvage, c' est un animal très propre. (Loti) * Les chenilles sont des papillons stagiaires. (Hugo) * Qui promène son chien est au bout de la laisse. (Gainsbourg) * Les poules se précipitent à coups de bec sur une poule blessée. (Simone Weil, 1942) * Au Caire, j'ai vu un singe masturber un âne. (Flaubert, 1850) * ...chasser les éléphants pour avoir des ronds de serviette... (Flaubert) * Le hanneton. Plus lourd que l' air, à peine dirigeable, têtu et ronchonnant, il arrive tout de même au but, avec ses ailes de chocolat. (Jules Renard) * Si les animaux n' existaient pas, ne serions-nous pas encore pl;us incompréhensibles à nous-mêmes? (Buffon) * La première vérité qui sort de cet examen sérieux de la nature est une vérité peut-êtte humiliante pour l'homme, c'est qu'il doit se ranger lui-même dans la classe des animaux. (Buffon) * Tout m' étonne, jusqu aux moindres moucherons. (Fénelon, 1713) * La courtoisie du regard est l'alpha et l' oméga des bonnes manières. A ce titre, les animaux sont infiniment plus civilisés que nous. (Malcolm de Chazal) * C'est un fait scientifique prouvé que les personnes qui comprennent le mieux les animaux, ce sont les idiots. (Rémy de Gourmont, 1909) * La ressemblance qu' il y a entre les bêtes et nous prouve qu' elles ont une âme. (Condillac, 1746) * Les corneilles sont monogames. (Claude Roy, 1982) * J' aimais les livres et les chats. (Jacques Soustelle, 1988) * Il aurait établi un tir aux pigeons sur la place Saint-Marc. (Maurice Donnay) * Zoo : camp de concentration animal. (Calaferte) * Presque tous les hommes restent des animaux, des animaux domestiques. (Jean-Edern Hallier, 1991) * Les animaux sont beaucoup plus réglés que nous ne sommes. (Montaigne) * Le lynx est magnifique de férocité. (Gautier) * Un boeuf est un taureau entré à l' Académie. (Paul Valéry) * Les bêtes ne sont point sottes. (Jules Barbey d Aurevilly) * (Les cancrelats) Leur compagnie n' est pas agréable. (Gobineau, 1855) * Les oiseaux se cachent pour mourir. (François Coppée) * Le crocodile a l' air d être relié. (Francis de Croisset, 1926) * L 'écureuil. Du panache ! Du panache ! Oui, sans doute, mais, mon petit ami, ce n' est pas là que ça se met . (Jules Renard) * Oiseau. Désirer en être un, et dire en soupirant :  « Des ailes! des ailes! »,marque une âme poétique. (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) * Bassesse de l' homme jusqu' à se soumettre aux bêtes, jusques à les adorer. (Pascal) * Pourquoi ces miséreux qui crèvent la faim, fouillant à l' aurore les poubelles, n'égorgent-ils pas ces oiseaux qui volent au-dessus de leurs estomacs ? (Aragon, 1936) * Les chats ont des louis d' or comme prunelles. (Gautier) * Langouste .Femelle du homard. (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) * Le ver de terre lui-même fait quelque chose ; il remplit une tâche. (Lacordaire) * Ne serait-ce que pour mes chats, je n' ai pas envie de me tuer. (Etiemble, 1987) * Les canards gardent leur can-can-t-à soi. (Claudel, 1936) * Je suis Mam zelle Follette.Beaumarchais m' appartient. Nous demeurons sur le boulevard. (Inscription mise par Beaumarchais sur le collier de sa chienne) * Cochon : toute cette saleté sur fond rose. (Jules Renard) * L' homme est le seul animal qui croit qu' il n est pas un animal. ( Yves Coppens) * L' arête est la vengeance des poissons et la gueule de bois la vengeance des raisins. (Jules Renard) * Colette est bien le plus grand de nos peintres animaliers. (Louis Forestier, 1989) * Le chien se pique d' être soigneux et fidèle à son maître. (La Fontaine) * Le biologiste passe, la grenouille reste. (Jean Rostand, biologiste) * L'escargot. Il se promène dès les beaux jours, mais il ne sait marcher que sur la langue. (Jules Renard) * L'oie : ce que nous avons de mieux en fait d'autruche. (Jules Renard) * Cygne. Chante avant de mourir. (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) * J'ai connu un homme qui adorait son chien. Toutefois, un jour il s'est résigné à le manger. Mais, en regardant les os qu'il laissait dans le plat, il n' a pu s'empêcher de dire : - Pauvre Médor ! Comme il se serait régalé ! (Jules Renard) * L'homme diffère de l'Animal par accès. (Paul Valéry, 1942) * Tout est possible à un canard, excepté de se noyer. (Claudel, 1943) * Chaque fois qu'une maîtresse me quitte, j'adopte un chat de gouttière : une bête s'en va, une autre arrive. (Léautaud, 1953) * La plupart des humains se comportent comme des bandits à l'égard des bêtes. (Léautaud) * Je traite ma chienne et ma chatte simplement à peu près comme des divinités. (Jouhandeau, 1959) * Le singe reparaît si souvent dans l' homme qu il serait difficile de dire lequel procède de l' autre. (Jouhandeau, 1959) * Qui vole un boeuf est vachement musclé. (Chaval) * L' homme doit se ranger lui-même dans la classe des animaux. (Buffon) * L' animal n' a pas de science, pas d' art, pas de moralité. (Bergson) * On aime les animaux , moins pour eux-mêmes que contre les hommes. (Morand, 1973) * C' est un problème philosophique, pour moi, les animaux. Essentiellement. (Sartre, 1974) * Un passage du “Journal” des Goncourt me rappelle que la Société protectrice des animaux a été créée en 1849. Trois ans avant l'abolition de l'esclavage. (Mitterrand) * L'animal est amoral. (Jacqueline Laffitte, 1995) * Nous sommes aussi des animaux. (Alain Badiou, 2008) * Un mouton à cinq pattes est un merle blanc. (Patrice Charoulet, 2011) * Un animal végétarien se laissera mourir sur un tas de viande. (Raphaël Enthoven, 2011) * Qui veut noyer son chien dit que c'est un poisson rouge. (Cavanna) * C' est toujours plus amusant un homme qui mord un chien qu' un chien qui mord un homme. (Ghislaine Ottenheimer, ...pour un journaliste) * Nous sommes beaucoup plus loin des dieux que des animaux. (Renaud Barbaras, 2013) * L'homme se désanimalise. (Etienne Bimbenet, 2013)
« Combien de beaux esprits se sont crus acteurs de l'Histoire parce qu'ils s'étaient affublés d'un pseudonyme ! » (Alain Minc, « Dictionnaire amoureux du pouvoir », Grasset, 2023, p.408)

mardi 3 décembre 2024

Langue française. Incroyable ! Dans son dernier livre ; « Dictionnaire amoureux du pouvoir », Alain Minc, homme de très grand niveau et qui sait mille choses, écrit, p. 330 : « Talentueux, il transforme cet incident en martyrologue et en fera l'événement fondateur de sa carrière. » Même si vous avez 200 dictionnaires unilingues (c'est mon cas), ne cherchez pas le mot « martyrologue » : Vous ne le trouverez pas . La raison ? Ce mot n'existe pas en français. Ce qui existe, c'est un mot qui lui ressemble un peu : « martyrologe ». Une nouvelle fois, je ne peux pas croire à une inadvertance. Alain Minc n'a pas vérifié avant d'écrire. Il lui aurait suffi, s'il avait un doute, d'ouvrir un dictionnaire.

dimanche 1 décembre 2024

Langue française. Dans le livre, très intéressant, d'Alain Minc, « Dictionnaire amoureux de la politique », Plon/Grasset, 2023, dont je recommande la lecture, je lis avec surprise, p. 301 : « Mais l'auteur du « Gai savoir » règne aussi sur la gente politique... ». Vous avez bien lu « gente » ! Alain Minc n'a pas pas lu La Fontaine.Chez le fabuliste, le mot « gent », où le « t » de ne se prononçait pas, signifiait « nation ou race ». Chez ce fabuliste « gent trotte-menu » désigne les souris, « la gent qui porte crête » désigne les coqs et « la gent marécageuse » designe les grenouilles.
Langue française. Dans « Le Parisien » du 1er décembre 2024, article sur Mme Le Pen, signé par trois journalistes. On peut lire notamment : « Marine a trouvé ça fatiguant, éprouvant. » Hé las , hélas, hélas ! « Fatiguant » (avec un u) est le participe présent de « fatiguer » ou « se fatiguer ». Exemple : « Un homme se fatiguant vite au travail ». Dans la phrase de ce journal, il fallait employer « fatigant » (sans u), qui est la forme adjective du verbe fatiguer. Exemple : « Ce travail est fatigant ». En passant, une remarque. Je me suis toujours demandé comment on pouvait écrire un (petit) arrticle à...deux. Dans le cas d'espèce, l'article a été écrit à...trois. Nul ne l'a relu ? Un seul l' a-t-il relu ? Les deux autres lui ont-ils fait confiance ? Dans l'affirmative, ils ont eu tort.