mardi 23 janvier 2024
« La Princesse de Clèves ».
Incroyable ! Au cours d'une émission consacrée à la philosophie , sur France Culture, la femme de lettres Paule Constant, que je ne connaissais pas bien qu'elle soit membre du jury du prix Goncourt, a déclaré tout à coup, comme il était question du livre de Mme de La Fayette, « La Princesse de Clèves »(1678). «C'est mon roman préféré.» On ne peut pas dire que cette déclaration avait pour but de plaire aux auditeurs de cette radio et, d'une manière plus générale, à l'ensemble de ses contemporains. Les admirateurs de Céline sont légion. Les fervents de Proust, de Flaubert ou de Stendhal sont nombreux. Ceux qui placent, en 2024, le roman de 1678 à la première place doivent se compter sur les doigts d'une seule main. Je suis du nombre.
Pendant que j'y suis , je signale une chose peu connue : L'admirable Fénelon (1651-1715), par chance publié en Pléiade, fut nommé précepteur du petit-fils de Louis XIV, et écrivit pour lui « Les
Aventures de Télémaque », dans l'intention de former le meilleur roi possible. Cela déplut à Louis XIV , qui se crut critiqué, et exila l'auteur dans son diocèse de Cambrai.
Ce livre connut un grand succès (scolaire y compris) jusqu'à la fin du XIXe. Je présume qu'il n'est plus lu dans aucun collège ou lycée français. C'est regrettable.
« La Princesse de Clèves » , j'imagine, ne doit pas avoir un sort plus enviable dans l'enseignement secondaire actuel.
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