QUAND ON NE PEUT QUE LIRE UN LIVRE , ON LE LIT J'ai dû passer 24 heures en clinique. On m'avait demandé si je voulais la télé, j'ai répondui « Non ». Je n'avais pris ni radio, ni tablette, ni ordinateur, mais un très bon livre d'un très bon auteur. J'ai lu d'une traite mes 300 pages dans mon lit. Jeune étudiant , je fus alité quelques semaines. J'ai lu les 3000 pages d'A la recherche du temps perdu de Proust (trois tomes en Pléiade). Régis Debray, à son époque guerrière, prétend qu'il n'a jamais tant lu que dans sa prison d'Amérique du Sud. En sanatorium, Roland Barthes prétend avoit lu tout Michelet. Et des siècles durant, quand on avait du loisir, on recourait au livre. Mainteant, Le livre a bien des concurrents. Le temps qu'on lui consacre se réduit comme peau de chagrin. Certains , même , ne lisent pas un seul livre en un an !