jeudi 1 juin 2023
Le président Macron
Je ne sais pas mentir, je vais donc dire la vérité. Depuis les années 80,j'ai toujours voté à droite : à la présidentielle, aux législatives, aux municipales, aux européennes...Jamais je n'aurais eu l'idée de voter communiste, socialiste ou pour l'extrême droite.
Venons à M. Macron. Brillant étudiant et brillant diplômé, il se trouva un jour devant un « chasseur de têtes » bien connu, Alain Minc, qui le sonda, lui posa notamment cette question ,assez classique : « Dans vingt ans, où vous voyez-vous , jeune homme? » Le jeune homme répondit : « Président de la République. » Alain Minc, trouvant la chose hautememt invraisemblable, répondit : « Vous commencez mal, jeune homme ! »Il ne pouvait pas imaginer que le brillant diplômé deviendrait un jour chef de l'Etat. On pourtant connaît la suite.
Avant la présidentielle qui vit la victoire de M. Macron, ayant toujours les mêmes réflexes, j'ai espéré la victoire de celui qui avait gagné la primaire de la droite, même si j'espérais un autre candidat de mon parti. On se souvient des divers accidents qu'il dut subir et il fut doublé par M. Macron. Au second tout, abominant le nom Le Pen, j'ai voté pour M. Macron., comme beaucoup.
Fidèle électeur de droite, ; je lui en ai longtemps voulu. Je me disais : Comment un homme qui fut ministre de Hollande, qui n'a jamais été élu, a pu faire pour vaincre tout le monde ? Je n'ai pas craint de prononcer, ce qui était un peu excessif, le mot « hold-up »Je plaisantais sur ses candidats aux législatives. Et il n'est pas faux de dire que ses panneaux électoraux (suivant l' exemple de M .
Le Pen , puis de Mme Le Pen ) pouvaient aisément être raillés : On mettait sur chaque panneau la photo du président Macron et à côté, dans des centaines de circonscriptions, la photo de Tartempion, illustre inconnu. Cela fut merveilleusement efficace. Le président eut une majorité législative confortable...pendant cinq ans.
J'en voulais à l'homme venu de nulle part. J'en ai voulu à Edouard Philippe (proche de Juppé), à MM. Le Maire, Darmanin et à de moindres sires de venir aider le vainqueur, en abandonnant leur parti.
Le temps a passé. Le nouveau pouvoir a dû subir charque samedi , des mois durant, des Gilets jaunes, qui, parfois, caillassaient les fonctionnaires de police, qui, parfois, incendiaient
des choses, cassaient des vitrines. Il a fallu faire face à une longue pandémie. Il a fallu faire face à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
La deuxième présidentielle fut encore remportée par M. Macron. La candidate socialiste, Anne Hidalgo, n'a pas atteint 3%, la candidate, qui avait gagné la primaire de la droite, Valérie Pécrsse, n'a pas atteint 5% . Deux désastres. Et l'on eut encore un second tour Macron-Le Pen. Qui étonnerai-je en disanrt que je n'ai pas voté Le Pen, mais Macron ?
Plus les mois ont passé, moins j'en ai voulu au président Macron et aux LR qui étaient devenus ses ministres. Ces ministres ont compris, bien avant moi, la situation politique française.
Les deux menaces principales, à mes yeux, sont un pouvoir Mélenchon ou un pouvoir Le Pen. Le président Macron incarne tout simplement la force de centre-droit qui s'oppose aux deux menaces qui nous guettent. L'ont compris aussi tous les partis du centre, à commencer par le MoDem, la droite du socialisme (des ministres en viennent) et des modérés de LR
Réticent au début, j'ai dû me rendre à l'évidence, je suis devenu...macroniste. Et, comme j'aime bien la clarté, je n'ai plus repris ma carte LR, mais, il y a deux mois, j'ai adhéré à Renaissance, nom du parti macroniste. Montant de l'adhésion : 30 euros.J'en suis là.
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