jeudi 17 septembre 2020

Grève à la médiathèque de Dieppe Retourné, l'âge venu, dans ma ville natale, je vais l'après-midi lire la presse nationale à la médiathèque municipale d'une ville où le maire est communiste. Ce jour, je trouve porte close. Un écriteau me précise pourquoi : mouvement de grève. Je retourne au logis. Dans l'enseignement, je n'ai jamais fait grève, même pas le grève annuelle, rituelle, pour « réclamer plus de moyens ». Comme j'ai toujours contesté ces motifs -les seuls moyens que j'espérais étaient des craies blanches-j'admettais que dans l'histoire certaines grèves pouvaient se concevoir. Par exemple,presque tous les profs de français,sauf moi, ont toujours adoré faire étudier à leurs élèves de lycée « Germinal », roman de Zola où l'on montre la lutte héroïque de mineurs surexploités par un patronat sanguinaire et sans pitié. Ce jour, à Dieppe- c'est ma ville- quand des employés municipaux dont l' employeur est communiste font grève, on lutte contre quelle surexploitation, contre quel odieux patronat , contre quelle mondialisation, contre quel capitalisme financier? On espère quoi ?Une augmentation de salaire ? Pas question : la ville est surendettée et les finances sont au plus bas. Alors, pourquoi diable faire grève ? Mais quand des syndicalistes CGT d'une ville communiste ne travaillent pas, leurs journées de grève sont-elles payées quand même ? Dans l'affirmative, ils auraient bien raison de rester chez eux. Qui ne le ferait pas à leur place ?

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