mercredi 31 mai 2023
"État de droit" ou "état de droit" ?
Bien que l’erreur soit fréquemment commise, "état"s’écrit sans majuscule dans l’expression "état de droit", lorsque l’acception de ce mot est « situation » (comme dans "état d’urgence" ou "état de siège"...) et non « corps politique » (comme dans "État souverain" ou "État démocratique"...). Ainsi écrit-on : "Rousseau imagine le passage de l’état de nature à l’état de droit", mais "La République française est un État de droit".
Le verbe "convenir", quand il signifie « correspondre aux besoins, aux goûts, aux aptitudes de quelqu’un », se construit avec l’auxiliaire avoir ; on dit "Jusque-là cette fonction m’a convenu." Mais quand "convenir" signifie « décider, arrêter d’un commun accord », il se construit avec l’auxiliaire être. Employer "avoir" dans ce cas est une faute qu’il faut éviter.
Exemple : "Nous sommes convenus que vous parleriez le premier" ( et non pas "Nous avons convenu que...)
mardi 30 mai 2023
Langue française.
Trois remarques.
Extrait de l'excellent Dictionnaire des synonymes de Henri Bénac, Hachette éd ;
« Epoux, Epouse. Envisage l'union du point de vue du droit et des sentiments, et ne se dit plus qu'en termes asdministratifs et dans le style relevé ; dans le style ordinaire, il est d'une emphase ridicule. »
Raisons pour lesquelles, en parlant de ma femme, hélas décédée il y a deux ans, je n'ai jamais dit
« mon épouse », mais « ma chère femme ».
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Ne dites pas : « Je m'excuse. ». Dites : « Excusez-moi » ou « Veuillez m'excuser. »
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Errements. « Ce mot ne doit pas être employé dans le sens d' « Erreurs ». » (Dictionnaire de
l'Académie , dernière édition)
lundi 29 mai 2023
Florilège Le Pen.
« Vous savez bien , Monsieur Mendès-France, quel est votre réel pouvoir sur le pays. Vous n'ignorez pas que vous cristallisez sur votre personne un certain nombre de répulsions patriotiques et presque physiques. » (février 1958)
« Monsieur Durafour-crématoire, merci de cet aveu. » (2 septembre 1988)
« (de Kofi Yamgnane, secrétaire d'Etat) Monsieur Miam-miam (28 mai 1997)
« (de François Fillon) On l'appelle Fidel Castré. » (25 février 2O1O)
P.-S. Le Pen fille : « Je trouve profondément indécent que quelqu'un qui est devenu français à 2O
ans puisse poser sa candidature. » (28 mai 1997)
samedi 27 mai 2023
CANNES.
La palme d'or du festival de Cannes vient d'être attribuée au film d'une cinéaste française. Cocorico !Las, l'heureuse réalisatrice a profité de la circonstance pour s'en prendre au gouvernement français. Etait-ce le lieu et le moment. ? Je n'en suis pas sûr. Au passage, elle a dénoncé le système « néo-libéral ». Elle a eu immédiatement droit aux éloges de M. Mélenchon, qui a salué son courage.
Chacun peut penser ce qu'il veut de telle ou telle mesure gouvernementale ; on peut être pour ou contre. Si l'on n'approuve pas la politique suivie, on peut même voter pour d'autres représentants
à la présidentielle, aux législatives. On ne fait pas un discours militant devant des centaines de producteurs, de cinéastes, d'acteurs du monde entier , quand un jury a eu la gentillesse de vous atttribuer une palme d'or.
Il n'est pas des plus opportuns non plus, quand on est mécontent, de tirer un coup de pistolet dans un concert.
Les nouveaux mots du Petit Larousse 2024.
Chaque année le Petit Robert et le Petit Larousse intègrent des mots nouveaux : cela se conçoit, car la langue change. Les gens qui décident ces entrées sont des spécialistes.Ces décisions sont dures à prendre.
N'étant pas spécialiste, je me permets toutefois d'émettre un avis sur ces divers mots.
Je comprends tout à fait que l'on ait admis notamment les mots suivants :
passe sanitaire, passe vaccinal, vaccinodrome, vaccinateur, covid long, vingtenaire, commerce essentiel, distanciel, présentiel, enfermiste, rassuriste, instagrammeur, wokisme, transition écologique.,
En revanche, j'estime que l'on aurait pu laisser notamment dehors les mots suivants :
gênance (on a déjà le nom « gêne « ) , babtou (verlan de « toubab »), go (terme ivoirien désignant une jeune fille), chiller (se reposer, au Québec), NFT, jouabilité, greenwashing, mégafeu, monchû,
pinzutu, baignassoute, aquaponie, upcycling.
jeudi 25 mai 2023
Les trois jeunes policiers tués par un automobiliste ivre.
A la radio, j'entends que l'analyse de sang du conducteur meurtrier a révélé qu'il avait bu une dizaine de bières. Une dizaine de bières, je le redis. Voilà de quoi perdre la tête et de quoi tuer autrui.
Ayant dit et redit que je ne buvais jamais une seule goutte d'alcool, il faut voir comment l'on a ri de moi. Qui a ri de moi ? Tous ceux qui n'hésitent pas à boire de l'alcool : un whisky par ci, un coup de pinard par là. En faisant cela, on se croit un vrai et bon Français. Au rebours de bibi, à moitié cinglé, qui manquerait d'humanité, qui ne sait pas vivre, bonnet de nuit rabat-joie, etc.
Les responsables de cet accident de voiture tragique sont, en plus du conducteur ivre , tous les Français qui ont toutes les indulgences pour les ivrognes .
Je suis exaspéré irrité par tous ces hommages, ces marches blanches, ces bougies allumées, ces bouquets de fleurs, ces déplacements de personnalités politiques de maintenant et d'avant.
Moi qui suis pour la fermeture des armureries et des bureaux de tabac, je suis aussi pour l'interdiction de la vente d'alcool. Je ne le répéterai jamais assez : les deux principales drogues sont l'alcool et le tabac, les deux qui tuent le plus de monde. Qui cherchera les chiffres les trouvera. On peut comparer l'alcool et le tabac. Le pompon revient à l'alcool pour le nombre d'homicides (parfois familiaux) provoqués directement par une forte consommation.
C'est l'esprit général qu'il faudrait modifier. Ce n'est pas demain la veille.
mercredi 24 mai 2023
Langue française.
Quels sont les juges en matière de langue française ?
L'Académie française, créée au XVII e siécle, était censée par son dictionnaire dire ce qu'il fallait dire.
Parallèlement, des connaisseurs ont émis des jugements en la matière.
Vaugelas ,en 1647 , donna des « Remarques sur la langue française, utiles à ceux qui veulent bien parler et bien écrire. » Le père Bouhours, en plein classicisme , continuateur de Vaugelas, fut alors considéré comme un oracle. Il publia ses « Doutes sur la langue française proposés à MM. ee l'Académie par un gentilhomme de province », en 1674.
Depuis lors, sans discontinuer, des connaisseurs ont voulu compléter l'Académie française par des livres qui indiquaient la bonne façon de parler ou d'écrire et les erreurs à ne pas commettre.En 2023 , on trouvera en librairie divers ouvrages qui ont des titres proches « Guide alphabétique des difficultés du français », « Dictionnaire des difficultés de la langue française », « Dictionnaire des difficultés du français », « Encyclopédie du bon français dans l'usage contemporain »...Parfois, sur certains points, ils n'ont pas la même opinion, mais, presque toujours, leurs auteurs sont compétents
et crédibles.
L'Académie française a publié du XVII e siècle à nos jours son dictionnaire. On en est à la neuvième édition. Sa faiblesse principale est la lenteur. Si les académiciens sont sur le papier quarante, seuls quelques volontaires se réunissent, certains jours, pour décider ce que le dictionnaire à venir écrira sur quelques mots. Résultat de cette lenteur : l'édition actuelle comportera quatre volumes. Le premier a été publié en 1994 , le deuxième volume en 2001, le troisième volume en 2011 . On ne sait pas quand sera publié le quatrième et dernier volume.
Les éditions Robert et Larousse sont plus rapides et publient chaque année une nouvelle édition
du Petit Robert et du Petit Larousse. Et tout le monde sait que ces deux ouvrages sont en ce domaine les plus vendus et les plus utilisés. Un jeu télévisé célèbre, je ne sais pas s'il existe toujours, consulte ces deux dictionnaires-là . Si le mot proposé par un candidat est présent dans au moins l'un des deux, le mot est considéré comme acceptable. Dans le cas contraire, même si le mot figure dans de très gros dictionnaires célèbres, comme le fameux Littré, qui date du XIXe siècle, les animateurs refusent le mot proposé.
Ce fonctionnement est révélateur. A la question que je posais au début : « Quels sont les juges en matière de langue française? », concrètement , pratiquement, cyniquement, on pourrait êtrre tenté de
répondre : Ce n'est plus l'Académie française, mais le Petit Larousse et le Petit Robert. Aux yeux de la plupart des Français.
Des professeurs d'université , de grands lettrés, des gens qui ont passé leur vie à lire toute la littérature française contestent que ces deux petits dictionnaires soient les bons juges. Mais qui peut résister à ces buldozzers, qui peut gommer la réalité ?
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mardi 23 mai 2023
Langue française.
Chacun possède et consulte le Petit Larousse et/ou le Petit Robert. Ces petits dictionnaires répondent à la plupart des questions que l'on se pose.
Depuis le XVII e siècle, il existe aussi le Dictionnaire de l'Académie française. Ce dictionnaire était censé être l'oracle suprême en la matière. Si les éditions Larousse et Robert , qui ont des profession-nels nombreux et actifs, publient chaque année une nouvelle édition de leur dictionnaire, il n'en va pas de même pour le dictionnaire de l'Académie. Quelques académiciens se réunissent, certains jours , pour examiner quelques mots et décider ce que l'on écrira à leur sujet dans la prochaine édition . A ce rythme, il ne peut y avoir une édition annuelle.
Le premier volume (A-Enz) de la dernière édition a été publié 1992 . Le deuxième volume (Eoc-Map) a été publié en 2001 . Le troisième volume (Maq-Quo) a été publié en 2011 . On ne sait pas quand sera publié le quatrième et dernier volume.
Ce dictionnaire écrit par des écrivains offre de bonnes réponses aux questions qu'on lui pose. Je conviens qu'on n'y trouvera pas les mots nouveaux. Mais quand on lit un grand écrivain français du XVIe siècle au XXe siècle, et que l'on tombe sur un mot que l'on ne connaît pas ou que l'on connaît peu, le dictionnaire de l'Académie française permet d'y voir plus clair.
lundi 22 mai 2023
Les raisons de se suicider.
Quand j'entends parler de suicide, je veux toujours savoir pouquoi l'on s'est suicidé.
Le cas le plus simple et le plus clair est celui qui , ayant un cancer généralisé et des souffrances
atroces , se tue pour mettre fin à cela. Cela se conçoit.
Montherlant a préparé quarante ans son suicide, en prenant toutes les informations utiles pour ne pas se rater. Il a mis dans sa bouche le revolver dans le bon sens, pour ne pas se rater, après avoir avalé du cyanure. Et il ne s'est pas raté.
D'autre suicides demeurent énigmatiques. Tout ce que j'ai lu sur le suicide de Patrick Dewaere, l'acteur qui a joué dans « les Valseuses » avec Depardieu, ne m'a pas vraiment convaincu. On ne comprend pas.
Parfois, nul ne sait rien sur un suicide. On se perd en conjectures : Maladie, chagrin d'amour,
faillite, prison... ?
Voyant un clip d'une chanteuse oubliée, Teri Moise, je cherche sur le Net des infos sur elle. La notice m'apprend qu'elle s'est tuée à Madrid dans un hôtel à ...43 ans ! On ne va pas jusqu'à nous dire pourquoi. Mystère !
samedi 20 mai 2023
Langue française.
J'en avais assez depuis quelque temps d'entendre à la radio des journalistes dire « conséquent » là où j'attendais « important ».
Aux grands maux les grands remèdes. J'ouvre la dernière édition du dictionnaire de l'Académie
française. Je cherche le mot « conséquent », qui a divers sens. A la fin, en caractères gras pour atttirer l'attention du lecteur, je lis :
« Conséquent ne doit pas être employé dans le sens d'important. »
A la bonne heure ! C'est bien ce que je présumais. La cause est entendue. Quand vous voudrez dire « important », dites « important ».
vendredi 19 mai 2023
Masques, cagoules, etc.
Que font presque tous les braqueurs ? Ils se masquent. Pourquoi ? Pour que personne ne les reconnaisse et pour ne pas avoir affaire à la justice.
Que font la plupart des gens des Back blocs ? Ils se masquent.Pourquoi ? Pour que personne ne les reconnaisse et pour ne pas avoir affaire à la justice.
Qu'ont fait la plupart des gens qui ont participé à une récente manifestation avec des croix celtiques et des drapeaux GUD ? Ils portaient une cagoule . Pourquoi ? Pour que personne ne les reconnaisse et pour ne pas avoir affaire à la justice.
Qui ne craint pas d'être reconnu n'a aucune raison de porter un masque ou une cagoule.
Pareil sur le Net. Qui ne craint pas d'être reconnu n'a aucune raison de signer ses écrits d'un faux nom.
Je n'ai aucune envie de porter un masque un jour de carnaval. Mais c'est le seul jour où chacun derait être autorisé à se masquer.
Je suis donc favorable à une loi qui dirait que celui qui porte un masque ou une cagoule, un autre jour que celui du carnaval, commet un délit.
mardi 16 mai 2023
lundi 15 mai 2023
Pégreleux.
Sur le blog de Philippe Bilger, un commentateur de grand talent, latiniste, helléniste, organiste,
évoquant une récente manifestation parisienne écrit « 5OO pégreleux en béret basque ». J'ai d'abord failli lui répondre, un peu courtement : « J'adore! ». Mais , heureux possesseur de 18O dictionnaires unilingues, j'ai fait mieux, j'ai cherché le mot « pégreleux ». Ni l'immense TLF , ni l'immense Grand Robert en 6 volumes (que je viens d'acheter 6OO euros), ni le richissime Dictionnaire de l'argot, de Jean-Paul Colin, Larousse, 763 p. , ne contiennent ce mot. Mais je le trouve dans le Dictionnaire San-Antonio, éd. Fleuve Noir.
« Pégreleux (un) : 1 . Homme. 2. Paysan. »
Je le trouve aussi dans Jacques Cellard et Alain Rey, Dictionnaire du français non conventionnel, Hachette, 198O .
« Pégreleux , n.m. Petit voleur, truand ou voyou de petite envergure. Par extension, individu sans énergie, sans dignité. « L'existence vous apparaît grandeur nature. On comprend alors que la fatalité régit nos actes. Nous ne sommes qu'une bande de pégreleux qui se font enchetiber par la vie. »
(San Antonio, Laissez tomber la fille, p. 17)
Hist. Vers 195O ? Variante suffixée de « pégreur » ou « pégreux » (fin du 19e siècle), lui-même par suffixation de « pègre ». Le glissement de sens de « malfaiteur » à « individu inintéressant », est particulier à ce mot, (lui-même rare), et tient sans doute à l'attraction de la série en « pé- » désignant les «paysans » naïfs (V. Péquenot, etc.) »
samedi 13 mai 2023
« Prenez des femmes qui ont faim et des hommes qui ont bu ; mettez-les ensemble, laissez-les
s'échauffer par leurs cris, par l'attente, par la contagion mutuelle de leur émotion croissante ; au bout de quelques heures, vous n'aurez plus qu'une cohue de fous dangereux ; dès 1789 , on le saura et de reste. » (Taine, les Origines de la France contemporaine)
vendredi 12 mai 2023
Langue française.
J'assiste le jeudi 12 mai à un débat politique intéressant sur Facebook où des politologues commentent l'actualité. Ce débat a la particularité d'offrir aux spectateurs le droit de commenter en direct ce qu'ils entendent. Les meilleurs commentaires apparaissent au bas de l'écran signés par leurs auteurs. Très bonne idée.
Ce débat a un titre où apparaissent deux erreurs Je lis « présidentielles » puis « l'extrême-droite en embuscade ».
Or, si l'on dit bien « les législatives, les municipales, etc. » on doit dire « la présidentielle ».Pourquoi ? Parce qu'il s'agit d'élire le président de la République. Il n'y a qu'une seule élection.
D'autre part « extrême droite » s'écrit sans trait d'union.
Deux erreurs dans un titre, c'est beaucoup.
mercredi 10 mai 2023
Front national Front national Front national Front national Front national Front national
J'invite qui ne souhaite pas voir ces gens à l'Elysée dans quatre ans à employer , en parlant comme en écrivant, le vrai nom de ce parti d'extrême droite et non pas son nom ripoliné.
Sur le Net, je n'aime pas du tout les pseudos. En politique je n'aime pas du tout les pseudos.
samedi 6 mai 2023
mercredi 3 mai 2023
Langue française : "moeurs" (suite.
Lire l'épisode précédent. Je ne le résumerai pas. Ce matin (épisode 2), même endroit, même heure. Un des deux invités est une sommité : Philippe Raynaud, auteur d'une
trentaine de livres du plus haut niveau. Lui, contrairement à l'animatrice, sait la prononciation qui s'impose pour le mot "moeurs". La veille , l'excellent philosophe Bernard Sève était le seul à être au courant.
mardi 2 mai 2023
Langue française : « moeurs ».
Chaque matin de 10 à 11h, j'écoute l'émission « Avec philosophie » sur France Culture . L'émission est animée par Géraldine Muhlmann, lauréate du concours général, normalienne, agrégée de philosophie à 22 ans, puis de science politique, prof d'université.. Il y a pire CV . Quelqu'un que je connais lui préfère Adèle Van Reeth, qui la précéda. Cette dame a bien des séductions et des talents : je n'ai rien contre elle.
Après le jour de manif (à laquelle je n'ai pas participé) , ce mardi 2 mai, l'animatrice à 11h annonce son émission à celui qui venait de parler et sa semaine, qui sera consacrée aux « moeurs » ; Elle dit le mot en faisanr sonner l's final. L'autre sursaute (comme moi) et dit : « On dit mœurs (meur) ou mœurs(meurs') ?, Mme Muhlmann répond bravement : « Moi, je dis (mœurs') », et elle fait sonner l's final.
Elle avait invité Sylvia Giocanti, Stéphane Marchand et Bernard Sève (qui fut son prof, nous dira-t-elle). On a entendu une bonne centaine de fois le mot « moeurs ». L'animatrice l'a répété ad nauseam. La première à parler, Sylvia Giocanti, imita l'animatrice et dit plusieurs fois « moeurs » en faisant sonner l's final. Idem pour Stéphane Marchand. Seul Bernard Sève, nullement impressionné
par la fière déclaration initiale de l'animatrice, par la copieuse et le copieur, a refusé de faire sonner l's. Bernard Sève a eu raison. Quelques rappels, à propos de la prononciation du mot « moeurs » :
« Ne prononcez pas l' s, à moins que ce mot, qui n'a point de singulier, ne soit suivi d'un autre mot commence par une voyelle . » (Le mauvais langage corrigé, 1810)
« Se prononce (meur) ; plusieurs prononcent ( meurs' ), en, faisant sentir l's, ce n'est pas une bonne
pronciation. » (Littré, 1877)
« Prononciation la plus correcte : (moer) quand le terme est suivi d'un mot commençant par une consonne. (Paul Dupré, Encyclopédie du bon français, 1972)
« (moer), plus cour et critiqué (moers) » (Grand Robert, 2001)
« Moeurs (s se fait parfois entendre à tort dans le langage courant) (Dictionnaire de l'Académie française, dernière édition, 3e volume, 2011)
Comme Géraldine Muhlmann a consacré sa semaine aux « moeurs » , et qu'elle n' a pas voulu verifier aux bons endroits la pronconciation du mot, nous allons entendre toute la semaine quelques centaines de fois « moeurs » mal prononcé. Je le présume.
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