jeudi 3 octobre 2019

Révélations et constatations

Un des commentateurs (ce n'est pas moi !) du blog de Philippe Bilger écrit ceci :

D'accord. Donc on va commencer à pouvoir parler sérieusement, et laisser de côté les sornettes type "il ne faut pas dire de mal d'un mort" ou "Macron a-t-il prié à Saint Sulpice ?". Du coup, on va aussi pouvoir faire le lien avec le discours prétendument scandaleux d'Éric Zemmour, qui lui vaut une enquête du parquet.
Pour résumer l'article explosif (et exclusif) que vous nous mettez en lien : Jacques Chirac a reçu 5,6 millions d'euros de la part de Saddam Hussein, son ami personnel de longue date, pour financer ses campagnes électorales de 1995 et 2002. Raison pour laquelle il a refusé d'engager la France dans la guerre d'Irak de 2003, aux côtés de ses alliés de l'OTAN.
La source est en béton armé, puisqu'il s'agit du chef de l'espionnage britannique de l'époque, le MI6 (dont on dira, au doigt mouillé, qu'il est l'un des cinq meilleurs services de renseignement dans le monde).
Cet article a été publié le 28 septembre à 22 h 36. Nous sommes le 2 octobre, et, sauf erreur de ma part, aucun média français n'a repris l'information. Alors qu'elle devrait être en train de saturer l'espace public.
Les faits révélés au Daily Mail samedi dernier par Sir Richard Dearlove (dont même le nom était secret du temps où il était en fonction) avaient pourtant fait l'objet de nombreuses et insistantes rumeurs, depuis longtemps, de la part de gens bien informés.
Par exemple, dans ces articles fort sérieux : Stratfor, 2003 ou Middle East Quarterly, 2005.
Ces analyses vont bien au-delà : elles décrivent tout un système politico-mafieux d'allégeance au monde islamique, de la part de la France en général et de Jacques Chirac en particulier. Mais aussi de la part d'autres dirigeants européens, comme le soulignait le Washington Examiner deux jours avant ces révélations : "Chirac représente toute une génération de dirigeants européens profondément corrompus dans leurs relations avec le Moyen-Orient", écrit le journal.
En 2006, les journalistes Christophe Boltanski et Éric Aeschimann levaient le voile sur ce système dans leur livre Chirac d'Arabie : "A l'heure du bilan, l'idée d'une politique arabe de la France telle que Jacques Chirac a tenté de la mettre en œuvre reste entachée du soupçon -- justifié -- de n'être qu'une tentative de ressusciter une grandeur perdue. Au mieux, une irrépressible nostalgie ; au pire, une pulsion néocoloniale."
Mais la vraie question reste celle que pose Robert Spencer sur le site américain Jihad Watch : "Combien d'autres dirigeants occidentaux ont-ils accepté des pots-de-vin en échange de politiques accommodantes ? Qui les a corrompus, et quand ? Se pourrait-il que la capitulation en rase campagne de l'Occident face au suprématisme islamiste, la dégradation de la liberté d'expression, la diabolisation des observateurs qui ont analysé les véritables causes du djihadisme, le refus de se confronter à l'idéologie qui est à la racine de la violence djihadiste, soient le résultat de pots-de-vin massifs comme celui-ci ? Le saurons-nous jamais ?"
Et l'on pourrait élargir ces questions à la persécution systématique dont font l'objet, en Europe et en Occident, les opposants à l'immigration de masse de façon générale.
Jihad Watch n'est pas le premier blog réactionnaire venu : c'est l'une des sources les plus anciennes, les plus sérieuses et les plus approfondies sur la progression de l'islamisme dans le monde. Il est dirigé par Robert Spencer, expert reconnu qui a publié 19 livres sur le sujet. Il est bien placé pour le connaître, puisque, catholique de rite melkite, il a des origines grecques de Turquie. Son opposition à l'islam lui a valu d'être interdit d'entrée sur le territoire britannique. Ses livres ont été traduits dans plusieurs langues -- mais pas en français, curieusement.
C'est dans ce contexte qu'il faut replacer la scandaleuse et nouvelle agression juridico-médiatique dont est victime Éric Zemmour, qui marque incontestablement un pas supplémentaire dans la répression de la liberté d'expression.
Nous en sommes rendus au point où la direction d'une grande chaîne de télévision, soi-disant neutre et objective, déclare qu'elle n'aurait pas dû retransmettre le discours d'Éric Zemmour en direct : autrement dit, elle aurait dû se donner les moyens de le censurer préventivement au cas où il aurait dit des trucs pabien.
Nous en sommes rendus au point où il suffit que 400 inconnus soumettent un "signalement" au CSA (c'est-à-dire une dénonciation anonyme de délit d'opinion), pour que celui-ci déclare une urgence nationale.
Et il suffit que 400 trolls se déclarent contrariés par les propos de Zemmour pour que le parquet déclenche une enquête à son encontre.
On sera gentil de m'indiquer la différence avec la Russie de Staline ou l'Allemagne de Hitler. Sinon que pour l'instant, il n'y a ni balle dans la nuque, ni (dans la plupart des cas) prison.
Mais ça pourrait changer. Très vite.
En Nouvelle-Zélande, un professeur d'université avait écrit un livre intitulé En Défense de la liberté d'expression, consacré à la tyrannie croissante du politiquement correct gauchiste dans les universités occidentales. Son éditeur s'est ravisé au dernier moment : il risquait de tomber sous la loi britannique réprimant "l'incitation à la haine raciale". Il a donc capitulé avant même de publier le livre -- sans se rendre compte, apparemment, qu'il justifiait ainsi le propos de l'ouvrage.
A New York, cette grande métropole qui a, si longtemps, symbolisé la liberté au regard du monde entier, la municipalité dirigée par le communiste Bill de Blasio (*) vient d'interdire l'expression "immigré illégal". Si vous traitez quelqu'un d'immigré illégal "dans le but de le dénigrer, de l'humilier ou de le harceler" (et qui pourrait se défendre de telles intentions ? il est manifeste qu'il incombera au suspect de prouver son innocence), vous êtes susceptible d'une amende de 250 000 dollars.
Déjà, en Grande-Bretagne, mère de la démocratie, un homme vient d'être emprisonné pour un an et neuf mois, pour le seul crime d'avoir prononcé un discours lors d'un meeting destiné à protester contre les délits sexuels commis par les immigrés (lesquels, bien sûr, n'existent pas, et proviennent uniquement de l'imagination malade d'esprits dérangésvictimes de leurs peurs et des haines attisées par l'extrême droite).
Comme il a parlé aux côtés de Tommy Robinson, célèbre militant de la cause anti-djihadiste diabolisé par le pouvoir (et enfermé dans une prison de haute sécurité pour avoir simplement filmé la réalité), il a suffi au tribunal de décréter qu'il était "motivé par la haine raciale" pour le mettre légalement en prison. Où il côtoiera une majorité de musulmans.
Un prisonnier d'opinion blanc est déjà mort dans des circonstances similaires, dans une prison britannique. Il avait placé des tranches de bacon sur les portes d'une mosquée. Il a été condamné à un an de prison. Les autorités ont refusé de révéler la raison de son décès.
Parlons clair : la charia est déjà en vigueur en Grande-Bretagne. Le châtiment pour offense à l'islam est la peine de mort. Le fait que les tribunaux anglais sous-traitent la sentence et l'exécution aux gangs musulmans qui tiennent les prisons (**) est un détail de l'histoire de la décadence de l'Occident.

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