samedi 22 juin 2024

MORALINE. « Ce néologisme, qu'on doit à Nietzsche, désigne ironiquement l'usage quasi narcotique (le mot est copié sur « morphine » ou « héroïne ») de la morale, telle que Nietzsche l'entend et la crititique, c'est-à-dire faite de bons sentiments et de mauvaise conscience. On remarquera que les mauvais sentiments et la bonne conscience (ce que j'appelle l'immoraline) ne valent pas mieux. Par exemple, dans « L'Antéchrist », voici ce que Nietzsche oppose à la moraline : «Périssent , les faibles et les ratés : premier principe de notre amour des hommes. Et qu'on les aide à disparaître ! La pitié active pour les ratés et les faibles : le christianisme » (L'Antéchrist, 2). A tout prendre, j'aime mieux les Evangiles. » (André Comte-Sponville*, 2001) * athée proclamé

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