samedi 26 avril 2025

Dictionnaires. Sur un blog, quelqu'un s'adresse à moi en me disant que ma « fameuse collection de dictionnaires n'est pas si complète que cela » car je n'ai pas « le Dictionnaire historique de la papauté » ! Et il me gratifie des références dudit dictionnaire et de son prix. Il m'a mal compris : Je ne collectionne pas les dictionnaires et mon but n'est pas d'avoir une collection complète de dictionnaires. J'ai acheté chaque dictionnaire en cinquante ans pour m'en servir. Athée depuis toujours et n'ayant pas l'intention de croire à une religion, que ferais-je d'un « Dictionnaire historique de la papauté » ? Qu'est-ce qu'un pape ? Un cardinal élu par d'autres cardinaux.Depuis le décès du dernier pape, on nous rebat les oreilles avec ça. On me dit que ses funérailles ont été regardées par des milliards de gens. Pour moi, c'est un non-événement. Le pape est mort, un autre lui succèdera. Et alors ?

vendredi 25 avril 2025

Langue française. « oe » n'est pas « oeu » Quand la lettre « u » ne suit pas « oe », ces deux lettres DOIVENT se prononcer « é ». C'est le cas dans « Oedipe », « oesophage », « oedème »...

jeudi 24 avril 2025

Maîtres. Mon écrivain français préféré, La Fontaine, avoue trois maîtres : « Maître François », Rabelais, « Maître Clément », Marot, « Maître Vincent », Voiture. Quel grand écrivain français du XXe siècle aurait avoué trois maîtres ?
Langue française. Une erreur de Flaubert. Dans « Madame Bovary » (Chapitre VI), on lit :  «  dans l'immensité ténébreuse de l'histoire, où saillissaient encore (…) saint Louis, Bayard(...) ». Le très grand écrivain a confondu entre « saillir, v.i. » et «saillir, v.tr. ». Si l'indicatif imparfait du second est bien « saillissaient » , l'indicatif imparfait du premier est « saillaient », au sens d' « étaient en saillie ou se détachaient du fond du tableau ». Disposait-il des outils dont nous disposons pour éviter cette confusion ? Je ne sais et j'ignore la composition de sa blibliothèque

mercredi 23 avril 2025

Les papes m'indiffèrent.
Langue française. J'entends un homme politique très connu confondre « dispendieux » et « dépensier ». Qui est porté à la dépense est dépensier. « Dispendieux » veut dire « coûteux ».

mercredi 16 avril 2025

Langue française. J'entends un entretien, très instructif, avec le grand patron Louis Gallois. Il déclare soudain : « ces fameuses terres rares dont on nous rabat les oreilles ». C'est une grosse faute. « Rebattre », en effet, signifie, au sens figuré, « répéter inutilement et d'une manière ennuyeuse » ; « rebattre les oreilles à quelqu'un », c'est donc lui répéter une chose à satiété.

vendredi 11 avril 2025

DANS LE RICHELET. Dans le dictionnaire de Richelet*( 1680), que j'ai parcouru dans tous les sens, je tombe sur cette phrase instructive : « Pour se faire un style raisonnable en français on lit particulièrement Voiture (1),les lettres provinciales de Pascal, Ablancourt (2), Vaugelas, la Chambre, Patru (3), Messsieurs de Port-Royal, etc. » (1) Vincent Voiture, un des trois maîtres avoués de La Fontaine (« Maître Vincent » (LF)). (2)Nicolas Perrot d'Ablancourt, écrivain et traducteur (Il savait l'hébreu, le grec, le latin, l'italien et l'espagnol). A l'époque , ses traductions étaient des modèles de prose française (3)Olivier Patru, avocat et écrivain, qui avec le Père Bouhours et le Père Rapin a fourni la plupart des citations de ce dictionnnaire. *On peut l'acheter , fort cher, en fac-similé, aux éditions Slatkine Reprints, 1970, en 2 vol. réliés

jeudi 10 avril 2025

Langue française L'adjectif « exprès ». « Exprès » (prononcé èks-prè) (fém. expresse), employé adjectivement , signifie « précis, net, formel » : « Voici un ordre exprès. Cela est en termes exprès dans le contrat. Défense expresse de fumer. » Au masculin, ce serait une très grave erreur que d'écrire en ce cas « express » !
PRESSE. Je le dis à ceux qui ne le savent pas : le propriétaire de « Marianne » a remplacé Natacha Polony par Frédéric Taddéï pour diriger la rédaction de cet hebdo, que je n'achète pas.

mercredi 9 avril 2025

TV. Sur quelle chaîne de télé pourrez-vous entendre et voir les clips suivants : Alain Souchon, Foule sentimentale ; Maxime Leforestier, Né quelque part ; Prince, Kiss : Rihanna, My umbrella ; Franky goes to Hollywood, Relax ; Bruno Mars, Uptown Funk ; Sinead O'Connor, Nothing compares 2U , ; Tracy Chapman,Talking 'bout a revolution; Ariana Grande, Yes, and ? Youssou Ndour et Nenneh Cherry, Seven seconds (traduction française),  …. ? RFM TV

mardi 8 avril 2025

Lundi de Pâques. Je suis membre d'une assocation dieppoise. Dans cette assocation , une réunion a lieu chaque 3e lundi du mois en fin d'après-midi. J'apprends que cette réunion est reportée en mai, car le 3e lundi du mois d'avril serait « le lundi de Pâques ». Je jette un œil sur mon agenda et je découvre que ce jour-là serait un jour férié. Je me réjouis, certes, pour tous les salariés ( ce n'est plus mon cas) qui vont pouvoir rester chez eux ce lundi au lieu d'aller bosser. Loin de moi l'idée de leur supprimer un jour de congé. Je m'interroge néanmoins sur cet étrange jour férié. Il ne m'échappe pas que Noël, Pâques, etc. sont des jours importants pour les chrétiens . Ils sont importants aussi pour les non-chrétiens parce que cela permet aux salariés de se reposer un jour de plus. Mais, en y réfléchissant un peu, on peut se demander ce que c'est que ce fameux « lundi de Pâques ». C'est le lendemain d'une fête religieuse chrétienne, autrement dit c'est un lundi comme les autres, qui n'a aucune raison d'être férié. Tel est mon avis.

lundi 7 avril 2025

QWANT (suite). Hier, j'avais découvert avec ébahissement que l'excellent moteur de recherche franaçais Qwant m'attribuait , de manière berronée, je cite « un parcours académique prestigieux, avec des diplômes de Sciences Po, de l'ESSEC et de l'ENA ... ». Ayant commenté la chose un peu partout sur le Net, en m'en amusant, j'ouvre mon ordi ce matin et vais voir sur Qwant si l'erreur est toujours là. C'est fini ! La « machine » est réactive. Dans la notice qui m'est consacrée où il y des choses qui ne sont pas fausses, on lit ausssi ces deux lignes : « Moteur de recherche Qwant : Il a constaté que des informations inexactes le concernant apparaissent sur Qwant notamment un résumé fictif de son parcours académique. » Cela n'a pas traîné !

La loi du silence : Ces clauses qui font taire les journalistes

QWANT Sur le moteur de recherche français Qwant, si vous écrivez votre prénom et votre nom il est possible que vous trouviez un résumé fait par l'IA de Qwant. C'est amusant, parfois vrai parfois faux.Et cela varie de temps en temps. Aujourd'hui, je lis sur moi avec ébahissement ceci « ayant un parcours académique prestigieux avec des diplômes de Sciences Po, de l'ESSEC et de l'ENA, et ayant occupé divers postes dans le secteur public et privé ». L'IA de Qwant est très gentille, mais c'est totalement faux. Si je m'appelais Pierre Dupont ou François Martin , on pourrait comprendre qu'il y a erreur sur la personne, mais avec mon prénom et mon nom, je suis tout seul.

dimanche 6 avril 2025

TV Friand de politique intérieure, chaque dimanche midi, je zappe entre plusieurs chaînes de télé pour voir quels invités politiques ont été retenus. Ce dimanche 6 avril, j'ai eu le choix entre M.Tanguy, RN , sur BFM. M. Cornu, RN , sur LCI, M. Alliot ,RN, sur LCP. J'éteins ma télé, et je vais faire une promenade à pied.

jeudi 3 avril 2025

Langue française Mot-valise Un mot-valise, on le sait, est un mot mot composé d'éléments non signifiants de deux mots. La formation de mots-valises est très productive en américain. L'exemple le plus connu est « motel », formé à partir de « motor(car » » et du mot « hotel ». En français, voici quelques mots-valises : « Cendrillon » (personnage de Perrault) ( (cendres + souillon) « bibliobus » (bibliothèque + bus) « franglais » (français + anglais) « alicament » (aliment + médicament) « velcro » ( velours + crochet) « bobo » (bourgeois + bohème) « emoticône » (émotion + icône) « adulescent » (adulte + adolescent) « démocrature » (démocratie + dictature) « infox » (information + intox) « courriel » ( courrier + électronique) « divulgâcher » (au lieu de « spoiler », « divulguer + gâcher) « politichien » (politicien + chien) (mot-valise employé par Charles de Gaulle) « foultitude » (Victor Hugo) (foule+multitude) « filousophe » (Victor Hugo) (filou + philosophe) « nostalgérie » (Montherlant) (nostalgie + Algérie) « cosmopolisson » (Paul Morand) (cosmopolite + polisson) « ennuiversel » (Jules Laforgue) ( ennui + universel) « Eternullité » (Jules Laforgue) ( éternité + nullité) « japoniaiserie » (Paul Arène) « explosition » (Prévert) (exposition + explosion) … A vous de jouer. Vos (éventuels) mots-valises auront-ils du succès ? L'avenir le dira.

mardi 1 avril 2025

Langue française. Le 1er avril, à 19h10, à la télé, j'ai le plaisir d'entendre le plus haut magistrat français. Il s'agit de Christophe Soulard, premier président de la Cour de cassation et président du Conseil supérieur de la magistrature. Intervention remarquable et du plus haut niveau. Je l'entends dire soudain : « Dans le délai adéquat... »Las, cet adjectif, au masculin , DOIT se pro-noncer (a-dé-koi) et il le prononce (a-dé-koitt). Nul n'est parfait.

vendredi 28 mars 2025

LE SUCCESSEUR D'ALEXIS KOHLER. Emmanuel Moulin, né le 22 octobre 1968 à Versailles (Yvelines), est un haut fonctionnaire français. Il a été directeur de cabinet du Premier ministre Gabriel Attal pendant 8 mois. Le 27 mars 2025, il est nommé par Emmanuel Macron, secrétaire général de la présidence de la République française, en remplacement de Alexis Kohler. Biographie [modifier | modifier le code] Emmanuel Pierre René Moulin naît à Versailles, dans une famille bourgeoise non politisée mais où l’on vote François Mitterrand en 1981. Dans son enfance, il réside à Bougival dans les Yvelines. Il suit ses études au sein du lycée Corneille de La Celle-Saint-Cloud. Au contact de son professeur d’histoire, Marc Heurgon, militant du Parti socialiste unifié, Emmanuel Moulin s'imprègne des idéaux de gauche[1],[2]. Il est diplômé de Sciences Po, de l’ESSEC et de l'ENA. Au sein de Sciences Po, il présidait le club Opinions, qui rassemblait des jeunes rocardiens, dont Édouard Philippe et Alexis Kohler[3]. De 2000 à 2003, il est administrateur suppléant à la Banque mondiale à Washington. Il est secrétaire général du Club de Paris, avant de rejoindre le privé au sein de Citigroup. Puis en 2007, il intègre le ministère de l'Économie et des Finances dans le cabinet de Christine Lagarde, à Bercy. Puis c'est le palais de l'Élysée, en 2009, comme conseiller du président, Nicolas Sarkozy. En 2012, il revient dans le privé, successivement chez Eurotunnel et comme directeur général France et Benelux de la banque italienne Mediobanca[4]. En 2017, Emmanuel Moulin devient directeur de cabinet de Bruno Le Maire, et en novembre 2020, il est nommé directeur du Trésor[3]. Le 9 janvier 2024[5], Emmanuel Moulin est nommé directeur de cabinet du Premier ministre, Gabriel Attal, à l'hôtel de Matignon[4]. Il doit former un « binôme » avec Fanny Anor, directrice de cabinet de Gabriel Attal au ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Il succède à Jean-Denis Combrexelle, qui occupait cette fonction auprès d’Élisabeth Borne. Le 21 septembre 2024, il est nommé inspecteur général des finances[6]. Vie privée [modifier | modifier le code] Emmanuel Moulin, père de quatre enfants[1], est marié à Laurence Nardon, docteur en science politique de l’université Paris-1 et qui travaille à l’Institut français des relations internationales en tant que responsable du programme Amérique du Nord[3].
Langue française Il y a peu, j'avais scribouillé, en différents endroits, quelques mots rappelant qu'il ne faut pas confondre « mettre à jour », qui signifie « actualiser » et « mettre au jour » qui signifie «dévoiler ». Ceux qui m'ont lu, et qui ne le savaient pas, en ont peut-etre tiré profit. Nicolas Sarkozy , qui avait d'autres soucis, ne m'a pas lu. Hier matin, ayant appris les réquisitions du Parquet le concernant, il a diffusé un texte. Il ne m'appartient pas de commenter ces réquisitions. Très intéressé par la (bonne) langue française, j'ai noté que dans ce texte NS avait écrit « les faits mis à jour » au lieu d'écrire « le faits mis au jour ». Or, hier soir à la télé, on nous donne à lire une partie de ce texte et je lis « les faits mis au jour ». J'en conclus que la rédaction de cette chaîne a, très gentiment, corrigé cette ...faute de français.

jeudi 27 mars 2025

Langue française; Sur un excellent blog, la modératrice a eu la gentillesse de publier mon commentaire...digressif. Elle aurait pu le refuser. Cette modératrice est aussi une (excellente) correctrice (ce qui ne court pas les rues ) qui sauve souvent du ridicule bien des commentateurs. J'avais notamment écrit « Pour quoi faire? » .Elle s'est dit : « Ce commentateur a eu une inadvertance : « Pourquoi » s'écrit en un seul mot. » Elle a donc substitué « pourquoi » à « pour quoi ». Hélas, on doit parfois écrire « pourquoi » et, parfois « pour quoi ». Ici, il fallait employer deux mots. La preuve, la voici :Au lieu d'écrire « Pour quoi faire », j'aurais pu écrire « Pour faire quoi? » 

mardi 25 mars 2025

1500 euros. A Dieppe, depuis des années, une brocante, bénéficiant d'un large trottoir, offrait gentiment dehors, à côté de la porte d'entrée, une chaise. Pour quoi faire ? Pour permettre, si deux ou trois personnes qui arrivaient, à qui ne voulait pas entrer d'attendre assis. Il y a quelque temps le brocanteur avait écrit un texte collé sur la vitrine expliquant que la mairie l'avait prié de rentrer cette chaise et demandait à ses clients de bien vouloir l'excuser de cette absence de chaise. D'un naturel curieux, j'entre dans cette brocante. Je demande au brocanteur s'il a la gentillesse de me dire les raisons qui ont été avancées par la mairie. Réponse : ou la chaise n'était plus sur le trottoir ou elle y restait et, en ce cas, le commerçant devrait verser à la mairie 15OO euros par an. Tout devient clair.

lundi 24 mars 2025

Téléphone perdu; Qui n'a jamais perdu son téléphone ?Ce matin, la chose m'est arrivée. Je remplis mes paniers une fois par semaine dans mon supermarché. Comme d'habitude, j'y suis allé et suis revenu au logis, où j'ai déjéuné. Après le repas, je cherche mon téléphone et ne le trouve pas. Je fouille toutes mes poches et toute ma maison. En vain. Je vais à mon garage et j'inspecte ma voiture. En vain. Je me souviens d'avoir pris un café à 8 h où je le prends. J'y vais à pied et je demande s'i l'on n'a rien trouvé. On n'a rien trouvé. Je téléphone à l'accueil du supermarché. On n'a reçu aucun téléphone. Ma conclusion est que je ne retrouverai pas mon téléphone. Je vais en voiture dans la galerie marchande dudit supermarché où se trouve mon marchand de téléphones. On me reçoit aimablement. Je pose des questions. Puis-je avoir le même téléphone ? Oui. Puis-je garder mon numéro actuel ? Oui. On me demande mon numéro pour trouver mon dossier de client. Ma carte bancaire était prête, j'allais acheter, quand on me pose une question : Avez-vous appelé en faisant ce numéro ? Je ne comprends pourquoi on me pose la question. La vendeuse compose le numéro. Quelqu'un répond : la dame qui tenait une boutique de vêtements où j'avais fait un achat ce matin et que j'avais oubliée. J'ai fait trente mètres et j'ai retrouvé, ravi, mon téléphone. Moralité : Si vous perdez votre téléphone, commencez par faire votre numéro de portable sur un fixe ou demandez à un ami de le faire. Vous aurez peut-être la même chance que moi.

samedi 22 mars 2025

Langue française. Sur une chaîne d'information, une très célèbre journaliste interroge un invité très connu. Elle ne veut pas employer l'indicatif présent mais le conditionnel présent. Elle ne dit pas « Comment définissez-vous... » mais « Comment le définireriez-vous, ce nouveau monde ? » Las, «définireriez » n'existe pas. Le conditionnel présent du verbe « définir » est « Je définirais, tu définirais, il définirait, nous définirions, vous définiriez, ils définiraient ». La journaliste très célèbre ( que je ne veux ni nommer ni accabler) aurait dû dire «  Comment définiriez vous... »

lundi 17 mars 2025

Principaux auteurs cités dans le Littré d'Alembert, Beaumarchais, Berrnardin de Saint-Pierre, Boileau, Bossuet, Bouhours, Bourdaloue, Buffon, Chateaubriand, André Chénier, Condillac, Condorcet, Corneille, Crébillon, Cuvier, Delavigne, Delille, Descartes, Diderot, Ducis, Fénelon, Fléchier, Fleury, Florian, Fontenelle, Gresset, Victor Hugo, La Bruyère, La Fontaine, La Harpe, Lamartine, La Rochefoucauld, Le Sage, Malebanche, Malherbe, Marivaux, Marmontel, Mascaron, Massillon, Molière, Montesquieu, Nicole, Pascal, Patru, Pellisson, Quinault, Racan, Racine, Regnard, Régnier, Retz, Rollin, Rotrou, Rousseau, Saint-Evremond, Saint-Simon, Mme de Sévigné, Mme de Staël, Vaugelas, Vauvenargues, Voiture, Voltaire. On comprend pourquoi quelques très grands auteurs français du XXe vénèrent le Littré.

dimanche 16 mars 2025

ENTENDU DANS LA RUE. Au cours de ma promenade, je croise un homme très vieux ( nonagénaire?) et une dame (octogénaire ?). L'homme très vieux marche à tous petits pas : on ne peut guère marcher moins vite. La dame est à un mètre du monsieur un peu avant lui. L'homme : « Ne cours pas ! ». La dame : « Je ne cours pas : c'est ma vitesse. »
LE MOINS SUPPORTE(U)R DE FRANCE. Vive le sport ! Le mien est la marche à pied. C'est tout. Je n'y passe pas toutes mes journées. Libre à vous de courir, de sauter, de remuer, de faire du vélo, de nager, tout seul ou en groupe. Pourquoi ai-je dit que je suis le moins supporte(u)r de France? Parce que de ma vie je n'ai jamais soutenu une seule équipe sportive , localement ou nationalement. Ce matin, à la radio, on n'entend parler que de la victoire de l'équipe de France de rugby qui aurait battu je ne sais quelle équipe de rugby de je ne sais quel pays et on nous fait entendre les cris dre joie de supporte(u)rs de ladite équipe. Leur joie est, pour moi, énigmatique. Des sportifs ont battu des sportifs. Et alors? Que des sportifs aient la même nationalité ou qu'ils habitent la même ville, en quoi cela devrait-il réjouir ou désoler qui que ce soit? Ces gens me surprennent.

dimanche 9 mars 2025

TRUMP (suite) Hier, un de mes amis me dit que la scène Trump-Zelensky, dans le Bureau ovale le fait penser à la fable "Le loup et l'agneau". Pour qui l'aurait oubliée, la voici : LE LOUP ET L'AGNEAU (*) La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l'allons montrer tout à l'heure (1). Un Agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure. Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi (2) de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité. Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté Ne se mette pas en colère ; Mais plutôt qu'elle considère Que je me vas (3) désaltérant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ; Et que par conséquent, en aucune façon, Je ne puis troubler sa boisson. Tu la troubles, reprit cette bête cruelle, Et je sais que de moi tu médis l'an passé. Comment l'aurais-je fait si (4) je n'étais pas né ? Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. Je n'en ai point. C'est donc quelqu'un des tiens: Car vous ne m'épargnez guère, Vous, vos Bergers et vos Chiens. On me l'a dit : il faut que je me venge." Là-dessus, au fond des forêts Le loup l'emporte et puis le mange, Sans autre forme de procès.

samedi 8 mars 2025

TRUMP (encore). TRUMP (suite) Hier, un de mes amis me dit que la scène Trump-Zelensky, dans le Bureau ovale le fait penser à la fable "Le loup et l'agneau". Pour qui l'aurait oubliée, la voici : LE LOUP ET L'AGNEAU (*) La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l'allons montrer tout à l'heure (1). Un Agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure. Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi (2) de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité. Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté Ne se mette pas en colère ; Mais plutôt qu'elle considère Que je me vas (3) désaltérant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ; Et que par conséquent, en aucune façon, Je ne puis troubler sa boisson. Tu la troubles, reprit cette bête cruelle, Et je sais que de moi tu médis l'an passé. Comment l'aurais-je fait si (4) je n'étais pas né ? Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. Je n'en ai point. C'est donc quelqu'un des tiens: Car vous ne m'épargnez guère, Vous, vos Bergers et vos Chiens. On me l'a dit : il faut que je me venge." Là-dessus, au fond des forêts Le loup l'emporte et puis le mange, Sans autre forme de procès.
Je n'ai aucun avis sur les femmes en général, les magistrats en général, les avocats en général, les professeurs en général, les journalistes en général ,les élites (=les meilleurs) en général, les étrangers en général... On ne peut avoir d'avis que sur une personne à la fois, quand on la connaît bien et depuis longtemps. Il arrive même, au fil du temps, qu'on puisse changer d'avis : on croyait bien connaître quelqu'un , mais non...

vendredi 7 mars 2025

Il y a pire que les sondages. Bien des gens se plaignent des sondages. Je ne suis pas du nombre. Ils nous fournissent grosso modo une information surt ce que pensent les gens. Il y a bien pire qu'un sondage : c'est un micro-trottoir. Pourquoi ? Parce que celui qui fait un micro-trottoir peut procéder ainsi : interroger trente personnes puis faire entendre deux personnes qui sont pour, alors que 28 étaient contre. Ou faire entre entendre un pour et un contre, alors que 98% étaient pour ou contre. Un micro-trottoir a TOUJOURS une intention .
TRUMP-POUTINE (suite). Le même commentateur du blog de Philippe Bilger écrit aussi ceci: : Je viens de prendre connaissance de l'article que Françoise Thom a consacré, sur Desk Russie, à l'entreprise d'humiliation de Zelensky par les chefs mafieux de Washington. C'est à lire, plus que jamais. Nous avons écrit le même jour, et nos analyses se rejoignent. Elle aussi pense qu'il s'agissait d'un traquenard prémédité : "La plupart des observateurs s’accordent pour estimer que la séance de flagellation du président Zelensky dans le Bureau ovale le 28 février ne fut pas le résultat d’un clash impromptu entre l’Américain caractériel et l’indomptable Zelensky, mais qu’un traquenard avait été tendu au président ukrainien, probablement par le vice-président américain J. D. Vance, davantage capable de mettre en œuvre un plan élaboré que l’imprévisible Donald Trump. Cependant, ce lynchage public a toutes les marques d’une opération spéciale élaborée dans les murs du Kremlin." Elle aussi souligne le caractère mafieux de l'opération : "On distingue sans peine à travers l’acharnement des sous-traitants américains du président russe la volonté de Poutine d’écraser son adversaire comme un truand noie dans le béton celui qui lui a fait perdre la face." Elle note elle aussi "la présence d’un journaliste russe" dans le Bureau ovale, souligne "le désarmement unilatéral des États-Unis, qui démantèlent allègrement tous les organismes chargés de les protéger des ingérences extérieures – CIA, FBI – et qui secouent le Pentagone par des purges". Les parallèles historiques sautent aux yeux : "On a beaucoup évoqué Munich 1938 ces derniers temps. L’analogie avec le pacte Ribbentrop-Molotov d’août 1939 est plus juste." Son analyse du rôle du mensonge dans le verbe trumpiste est magistrale : "Comme le régime communiste, le pouvoir trumpien s’est créé une mythologie fondatrice mensongère à laquelle tout fonctionnaire est forcé d’adhérer. Le mensonge n’a pas pour fonction de convaincre. Il est là pour signifier la toute-puissance du régime, qui peut se permettre impunément de braver la vérité, qui peut contraindre le citoyen à dire le faux en violant sa conscience." Le mensonge est un rite de passage, un signe d'allégeance. De même que dans la mafia, il faut prouver sa loyauté en commettant un assassinat sur commande, de même, participer à la diffusion du mensonge officiel vaut admission dans la secte trumpiste : "Le mensonge est une souillure de l’âme. Celui qui a participé au mensonge ressemble à celui qui a été mordu par un vampire : il n’a plus qu’un désir, en contaminer d’autres avec son mal, entraîner d’autres dans sa chute, de manière à ne pas demeurer seul en tête à tête avec son avilissement. L’administration Trump est pleine de ces demi-zombies que le sentiment de leur déchéance rend surnaturellement agressifs." La passion du mensonge trahit la préférence pour le mal : "Comme les hommes du Kremlin, le président Trump et ses acolytes ne craignent pas d’étaler leur ignominie au grand jour. L’affichage décomplexé de leur turpitude est à leurs yeux l’indice de leur toute-puissance." Comme en Russie, le culte de la personnalité s'organise : "Le régime en train de se mettre en place aux États-Unis présente beaucoup de similarités avec un régime communiste. On a déjà un culte de la personnalité. « Un homme comme Trump n’apparaît qu’une ou deux fois dans l’histoire d’un pays. Nous voulons Trump ! » s’exclame Steve Bannon, l’idéologue du mouvement MAGA." "Le secrétaire d’État Marc Rubio n’ose pas ouvrir la bouche sans se référer aux sages instructions de son président, un peu comme un garde rouge maoïste citait les Pensées du Grand Timonier. On a déjà un crime de lèse-majesté : c’est précisément de cela que l’infortuné Zelensky a été accusé par l’apparatchik jdanovien J. D. Vance, accusations reprises en choeur par les sénateurs serviles." C'est en effet frappant. Quiconque écoute hommes politiques et journalistes inféodés au pouvoir, à Washington comme à Moscou, entend les mêmes formules : "Comme l'a dit le président Trump"... "Ce n'est pas moi qui décide, je ne suis qu'un humble vermisseau, c'est le président Trump qui mène les négociations"... "Le président Trump a bien dit que s'il avait été au pouvoir, l'invasion de l'Ukraine n'aurait jamais eu lieu"... (ceci est censé être un argument ; un fait imaginaire a la même valeur probante qu'un fait réel). "Comme le dit Vladimir Vladimirovitch"... "C'est le président Poutine qui mène les opérations militaires"... "Sans Poutine, la Russie n'existerait pas" (authentique). On a entendu la même servilité envers Staline, envers Hitler, envers Franco... "Le Congrès [américain] ressemble à la Douma poutinienne", fait remarquer Françoise Thom, "c’est devenu une chambre d’enregistrement où chacun rivalise d’obséquiosité en présence du chef." "Le député républicain Andy Ogles vient de déposer au Congrès une résolution autorisant de prolonger la durée du mandat présidentiel de huit à douze ans, ce qui signifie que, si la résolution était adoptée, Trump pourrait rester en fonction jusqu’en janvier 2033, date à laquelle il aurait 86 ans." Poutine a fait la même chose. L'abruti Donald Trump croit que Poutine l'honore de son admiration, mais il est en réalité son jouet : "Ivres de leur sentiment d’impunité, Trump et Vance ne comprennent pas qu’eux-mêmes sont tombés dans un piège tendu par Poutine. Car le but de ce dernier est de faire la démonstration que la Russie a soumis les États-Unis, puisque les dirigeants américains ont adopté son langage et ses manières. Trump et Vance croyaient arracher une capitulation à Zelensky. En réalité, ils signaient publiquement celle des États-Unis devant la Russie." Autre signe stupéfiant de la poutinisation de l'Amérique, qui n'est pas mentionné dans cet article : la bigoterie théocratique des nouveaux dirigeants, leur exploitation à des fins politiciennes d'une version hérétique, dévoyée et superstitieuse du christianisme. Le nouveau ministre des Affaires étrangères des États-Unis, Marco Rubio, se donne en spectacle de façon grotesque, lors d'une interview sur Fox News, en arborant une croix dessinée sur le front. Les gazettes nous apprennent, avec leur cuistrerie habituelle, que "les catholiques se font marquer une croix de cendres sur le front le mercredi des Cendres", mais je n'ai jamais vu un catholique s'exhiber en public de la sorte - ne parlons pas d'un ministre de la première puissance mondiale passant à la télévision. Il y a une indécence, une inculture, une arrogance dans ce geste qui coupe le souffle. En Russie, les popes orthodoxes inféodés au KGB bénissent les missiles, et Poutine se prévaut d'un confesseur personnel, comme les rois. Aux États-Unis, Trump s'adresse aux participants d'une réunion politique en disant : "Mes beaux chrétiens" ("My beautiful Christians"). Quel authentique chrétien, s'adressant à une congrégation, s'exprimerait ainsi ? Ne parlons pas du "christianisme" de Donald Trump, qui se vante d'attraper les femmes par leur anatomie, et entretient une longue amitié avec l'esclavagiste sexuel Jeffrey Epstein ; ni de celui de Vladimir Poutine, qui fait exploser des centaines de ses compatriotes dans leur sommeil en attribuant les attentats aux Tchétchènes, dans le seul but de se faire élire.

jeudi 6 mars 2025

UN AVIS SUR TRUMP Un commentateur, dont je ne connais pas le vrai nom, du blog de Philippe Bilger écrit ceci : Comment appelle-t-on un homme qui tient entre ses mains la destinée d'un peuple martyr, soumis à l'invasion brutale d'un tyran résolu à l'effacer de la surface de la terre, et qui traite son président démocratiquement élu de "dictateur non élu" ? Sous prétexte que ce dernier respecte la constitution de son pays qui interdit, très judicieusement, les élections en temps de guerre ? Alors que la population comme les chefs de l'opposition sont fermement hostiles à de telles élections ? Et que c'est l'envahisseur qui a lancé cette opération de propagande du "dictateur non élu" ? Comment appelle-t-on un homme qui accuse ce dirigeant d'avoir déclenché la guerre alors que c'est lui l'agressé, qui l'accuse de ne pas avoir ouvert de pourparlers tout de suite (ce qu'il a fait, quatre jours seulement après l'invasion, à Gomel, en Biélorussie, alors que 400 soldats des forces spéciales russes étaient à ses trousses avec pour mission exclusive de l'assassiner, lui et tout son gouvernement) ? Comment appelle-t-on un homme qui, dans ces circonstances, accuse ce dirigeant de n'être "qu'un comédien de second rang" ? Comment appelle-t-on un homme qui, quelques jours après ces déclarations, répond à la presse : "Dictateur ? J'ai dit dictateur, moi ? Je ne peux pas le croire. Question suivante." ? Comment appelle-t-on un homme qui, non content des précédentes ignominies, convoque le dirigeant en question dans son palais présidentiel, sous les caméras du monde entier, pour l'humilier comme jamais aucun chef d'État en visite officielle n'a été humilié, sous prétexte qu'il essayait d'expliquer que Poutine ne tient jamais ses promesses ? Une ordure. Donald Trump est une ordure. Ce n'est pas une insulte, c'est un constat objectif basé sur des faits vérifiables et connus de tous. D'ailleurs, sans perdre une seconde après le guet-apens dans lequel le président ukrainien a été attiré le 28 février au Bureau ovale, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe a traité Zelensky d'ordure (que Trump et Vance auraient dû "gifler"). La règle de la projection se vérifie à tous les coups : si vous voulez connaître la vérité, écoutez ce que dit le gouvernement russe ; elle est à l'opposé. Si vous voulez, je peux vous mettre des guirlandes autour du mot "ordure" : Donald Trump a une moralité profondément, radicalement défaillante, il s'emploie à faire le mal autour de lui. La remarque a son importance. Les poutino-lécheurs, en France, et plus largement les poutino-excusistes, ceux qui ne sont pas-du-tout-pour-Poutine, mais qui passent leur temps à répercuter sa propagande dans leurs commentaires, nous disent qu'il faut être "réaliste", que "les nations n'ont pas d'amis, seulement des intérêts", bref que ce n'est pas la morale qui mène le monde, et qu'en dernier ressort seule la force brute importe. C'est oublier que le but même de la politique est l'intérêt général, et que de quelque façon qu'on le définisse, il se fonde par hypothèse sur le respect de la morale. Parler d'intérêt général, c'est parler de morale. Sinon le concept n'a pas de sens. Il est maintenant manifeste que Donald Trump, de par son caractère, est profondément inapte à exercer des responsabilités politiques, à défendre l'intérêt général des Américains comme à occuper un poste aussi influent sur les relations entre les nations du monde entier. Il faut bien comprendre qu'il y a là deux conceptions incompatibles qui s'opposent. Soit on défend l'intérêt général, et alors le respect de la morale est fondamental ; soit on récuse cette dernière, et alors c'est une lutte à mort de tous contre tous, où tous les coups sont permis. Je ne suis pas sûr que les poutino-excusistes et autres admirateurs de Trump soient enchantés des conséquences si cette situation venait effectivement à se réaliser. Ce qui est, désormais, une possibilité tout à fait réelle.

jeudi 27 février 2025

Langue française. Lisant un excellent écrivain français actuel, je vois avec surprise qu'il confond « anoblir » et « ennoblir ». Nul n'est parfait. La différence est pourtant simple. « Anoblir » est réservé pour le sens propre, ne se dit que des personnes et signifie « conférer un titre de noblesse ». « Ennoblir » (prononcer an-no) s'emploie seulement au figuré, pour désigner la noblesse morale (éclat, considération, importance qu'on donne à une chose).
Un sommet de crédulité. Le président Macron a des partisans et des adversaires. Chez ses adversaires, tout ce qui l'affaiblit les réjouit. En ce moment, un événement les comble d'aise. Un auteur que je nommerai pas vient d'écrire un livrre dont je ne veux pas donner le titre, qui soutient la thèse que la femme du président n'était pas une femme. Ce livre délirant est...numéro un des ventes sur Amazon ! Quels sont les acheteurs ? Des gens qui détestent le président et aussi des gens qui atteignent le sommet de la crédulité. Pourquoi ? Parce qu'il est établi que le femme du président eut avec son premier mari TROIS enfants, un fils ingénieur, une fille cardiologue et une fille avocate. Un seul enfant aurait suffi comme preuve que cette femme n'était pas un homme. Le livre en question est cher. Même s'il était vendu un euro , il serait encore trop cher. Un tissu d'âneries délirantes et complotistes ne vaut rien. N'achetez pas ce livre, même si vous n'êtes pas un partisan du président.

mercredi 26 février 2025

Langue française. « Le Canard enchaîné » est réputé « sans fautes d'orthographe ». Or, ce 26 février, en page 2, on peut lire « argue-t-on... ». Rappel : Dans le verbe « arguer », quand l'u est suivi d'un « e » muet, cet « e » prend un tréma. Il fallait donc écrire « arguë-t-on... ».

mardi 25 février 2025

Dictionnaires. Le meilleur écrivain français vivant  à qui on avvait offert le « Dictionnaire universel de la langue française », de Bescherelle (1849) écrit, en 2015 : « Avoir plusieurs dictionnaires, c'est comme avoir plusieurs amantes. » Je ne manque pas d'amantes.

lundi 24 février 2025

Prix de la Carpette anglaise Une catégorie est consacrée à ce sujet : Prix de la Carpette anglaise. Lauréats du « Prix de la Carpette anglaise »6,7 : 2024 : Astrid Woitellier, déléguée générale du concours Puissance Alpha, préparatoire aux écoles d’ingénieur, « pour avoir supprimé l’épreuve de français qu’elle juge "anxiogène", alors que l’épreuve d’anglais, elle, est obligatoire » ; ex æquo avec la Conférence des évêques de France, pour avoir mis en œuvre à l’occasion des Jeux olympiques de Paris le projet Holy Games ! ; 2023 : Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement « pour avoir donné à des évènements relatifs à l'Afrique francophone des titres en anglais notamment à sa propre fête, en février 2023 : "Let's start together – The party" »8 ; 2022 : Emmanuel Macron, pour ses nombreuses entorses à la Constitution, dont l’article 2 dispose que « la langue de la République est le français », qui est aussi langue officielle de la plupart des institutions internationales, notamment l’acceptation par l’exécutif français de l’usage dominant de l’anglais dans le fonctionnement de l’Union européenne, alors que cette langue n’est la langue nationale d’aucun État membre ; 2021 : Gérald Darmanin, pour avoir mis en service une nouvelle carte nationale d’identité sous-titrée en anglais uniquement, quand l'Allemagne fait figurer trois langues sur la sienne9 ; 2019 : La Banque postale, pour avoir dénommé « Ma French Bank » sa banque mobile. Pour circonstance aggravante, sa campagne publicitaire est en franglais : (« When elle rêve d'eaux turquoises, but ton compte is in le rouge », ou « When tu check la liste de everybody qui te doit de la money »)10 ; 2018 : Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, pour avoir refusé d’exercer les pouvoirs qui lui incombent en matière de respect de la langue française sur les chaînes de radio et de télévision ; Paris, 2017. 2017 : Anne Hidalgo, maire de Paris, pour l’utilisation prioritaire de l’anglais comme langue de communication de la ville de Paris à destination des touristes et des étudiants étrangers, pour avoir fait projeter en février 2017 sur la tour Eiffel le slogan « Made for Sharing » de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 ; 2016 : Anne-Florence Schmitt, directrice de la rédaction de Madame Figaro, pour l’abus constant d’anglicismes et d’anglais de pacotille, dans cette revue destinée à un large public féminin11 ; 2015 : Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM, pour la campagne de publicité intitulée « Air France, France is in the air » et remplaçant la publicité « Faire du ciel le plus bel endroit de la terre »11 ; 2014 : Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, pour avoir adressé à Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, une lettre entièrement en anglais11 ; 2013 : Guillaume Pepy, président de la SNCF, pour les « Smiles, les TGV Family, et autres médiocrités linguistiques » et la proposition de « cours de langue anglaise uniquement, dans ses trains champenois » ; 2013 (prix exceptionnel) : Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour avoir, dans la lignée de Valérie Pécresse (« carpettée » en 2008) et malgré de nombreuses mises en garde, légalisé l'enseignement en anglais en maintenant l’article 2 de son projet de loi ; 2012 : Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche, pour avoir déclaré, selon Le Parisien, que, dans le domaine du transport, « l'anglais devrait être la langue d'usage et de rédaction des documents officiels harmonisés » ; 2011 : Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP pour « sa vigoureuse promotion de l’usage de l'anglais, de la maternelle aux grandes écoles, et sa volonté de faire de l'anglicisation de la télévision publique un des enjeux de son parti et de l'élection présidentielle »12,13 ; 2010 : Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste (et ses conseillers en communication), pour « leur recours systématique à des slogans anglo-saxons (du « care » à « What would Jaurès do ? », empruntés à des fondamentalistes américains) »14 ; 2009 : Richard Descoings, directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, pour « imposer des enseignements uniquement en langue anglaise dans certaines filières proposées, et pour correspondre en anglais avec le lycée français de Madrid »15 ; 2008 : Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour « avoir déclaré que le français était une langue en déclin et qu’il fallait briser le tabou de l’anglais dans les institutions européennes »16 ; 2007 : Christine Lagarde, ministre de l'Économie et des Finances, pour « avoir communiqué en langue anglaise avec ses services »17 ; 2006 : Le Conseil constitutionnel pour « ses nombreux manquements à l'article 2 de la Constitution, qui dispose que la langue de la République française est le français » et pour avoir « déclaré le protocole de Londres sur les brevets conforme à la Constitution17, permettant ainsi à un texte en langue anglaise ou allemande d'avoir un effet juridique en France »4 ; 2005 : France Télécom, opérateur de téléphonie présidé par Didier Lombard, pour « la mise en place de services et produits aux dénominations anglaises (Business Talk, Live-Zoom, Family Talk…)4. Il a été désigné par huit voix contre quatre à Yves Daudigny, président du conseil général de l'Aisne, pour sa campagne publicitaire en anglais : « L'Aisne, it's open ! »18 ; 2004 : Claude Thélot, président de la Commission du débat national sur l’avenir de l’école, pour avoir considéré « l’anglais de communication internationale comme un enseignement fondamental, à l'égal de la langue française » et préconisé son apprentissage par la diffusion de feuilletons américains en version originale sur les chaînes de télévision française4. Claude Simonet, président de la Fédération française de football (FFF), est arrivé en deuxième position pour avoir choisi la chanson anglaise Can you feel it comme hymne de l'équipe de France19 ; 2003 : le Groupe HEC, dont le directeur général, Bernard Ramanantsoa, a déclaré, en décembre 2002, « dire que le français est une langue internationale de communication comme l’anglais prête à sourire aujourd’hui. »4 ; 2002 : Jean-Marie Colombani, directeur de la publication du Monde qui « publie sans la moindre réciprocité, et à l’exclusion de toute autre langue, un supplément hebdomadaire en anglais tiré du New York Times »20 ; 2001 : Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi Universal, pour « avoir systématiquement favorisé l’anglais comme langue de communication dans ses entreprises. »4. 2000 : Alain Richard, ministre de la Défense, pour « avoir obligé les militaires français à parler anglais au sein du Corps européen alors qu’aucune nation anglophone n’en fait partie »4 ; 1999 : Louis Schweitzer, PDG de Renault, pour « avoir imposé l’usage de l’anglo-américain dans les comptes rendus des réunions de direction de son entreprise ». Il l'a emporté de justesse devant Claude Allègre, ministre de l'Éducation nationale, sélectionné pour avoir déclaré le 30 août 1997 que « les Français doivent cesser de considérer l’anglais comme une langue étrangère »4,21.
Logement à . Ce que je paie en province pour louer un beau 80m2 me permettrait de bénéficier d'un studette dans un mauvais immeuble parisien. Je m'intterroge. Or , je lis sur un blog que le blogueur vient d'être invité à dîner par un célèbre philosophe français dans « son hôtel particulier ». Est-il locataire ? Est-il propriétaire ? Je ne sais. Toujours est-il qu'il ne s'agit sans doute ni d'une studette, ni d'un petit deux-pièces, et que l'on se trouve là dans les très hautes sphères de l'argent. C'est un autre monde.

samedi 22 février 2025

Quel philosophe français a été , enfant, bouvier, a inventé le concept de lutte des classes, a été élu député, a créé la première banque populaire ?

vendredi 21 février 2025

L'ARCOM a fermé C8. Je m'en fiche. Dans la foulée, l'ARCOM aurait dû fermer CNews : ce qui s'y passe est infiniment plus grave.
Langue française. Leitmotiv : La dernière lettre se prononce comme un « f ». Pluriel ? Leitmotive.

mardi 18 février 2025

COMMENT ET POURQUOI L'EXTRÊME DROITE GAGNE

Langue française. J'entends un général français qui enseigne la stratégie à Sciences Po et HEC dire «  continuer le monde, le perpétrer... ». Hélas, il ne faut pas confondre « perpétrer » et « perpétuer ». Je lui accorde que les deux mots se ressemblent ...un peu.

jeudi 13 février 2025

Extrême droite. Plusieurs fois , j'ai été sommé de dire ce que j'entendais par « extrême droite ». D'un pays à l'autre, les traits constitutifs peuvent varier un peu. Pour aller vige, même si la chose peut se rencontrer ailleurs, je peux répondre au moins ceci : Dans toute extrême droite, il y a toujours, comme socle? du ...racisme. Racisme avoué ..ou inavoué. Je ne serai, quant à moi, jamais d'extrême droite.
LE POINT-VIRGULE. Je lis à l'instant, chez un des meilleurs écrivains français actuels : « Au bord de l'abîme, je me raccroche au point-virgule. » Abîme ou non, le point-virgule est utilisé par un Français sur mille ou sur dix mille. La raison ? Pour l'employer, il faudrait au moins savoir à quoi ça sert.
ANONYMAT Dans "Le Parisien" du 13 février, M. Darmanin déclare : "Dans les semaines qui viennent, nous nous intéresserons à l'anonymat sur les réseaux sociaux. Au ministère de la Justice, nous considérons que la fin de cet anonymat est d'une importance capitale...".J'approuve ce ministre.

vendredi 7 février 2025

Aimable suggestion au ministre de la Justice Le ministre de la Justice vient de déclarer vouloir s'inspirer du système carcéral italien pour apporter une modification (mineure) au sytème carcéral français. Elle ne paraît pas mauvaise. Je lui suggère d'étudier ou de faire étudier le système carcéral japonais pour apporter une très heureuse...révolution à notre système carcéral. Pourquoi ? A des années - lumière de ce que nous connaissons, dans ce sytème lointain : zéro téléphone portable chez les détenus, zéro arme blanche, zéro drogue , zéro drone livreur au-dessus de la cour de la prison, zéro viol d'un détenu par un autre, zéro agression d'un surveillant par un détenu. Entre l'ambiance de là-bas et l'ambiance d'ici, c'est le jour et la nuit. Cette énorme différence mérite qu'on y réfléchisse.

lundi 3 février 2025

Le Petit Robert. Heureux utilisateur (et non pas collectionneur) de plus de deux cents dictionnaires français uniligues, j'ai devant moi , à la place d'honneur, sur mon bureau,le Grand Robert de la langue française en six volumes. C'est le dictionnaire dont je me sers le plus. Comme j'ai l'habitude de me débarrasser de tout ce dont je ne me sers jamais, j'ai trouvé dans un coin, délaissé, le Petit Robert et me suis dit : Autant en faire profiter quelqu'un. Je l'ai donc mis, bien en vue, sur une armoire téléphonique qui se trouve devant chez moi. Des centaines de personnes sont passées devant ce dictionnaire offert pendant trois jours. Nul n'a été intéressé par mon petit Robert. Comme on annonçait de la pluie, je l'ai repris, car la pluie ne fait aucn bien aux livres. Moralité : Tout le monde ne semble pas avoir la même passion pour les dictionnaires que moi.

dimanche 2 février 2025

SYLLOGISME. Premier exemple : Tout homme est mortel. Socrate est un homme. Donc Socrate est mortel. Deuxième exemple : Tout homme est mortel. Jésus était un homme. Donc Jésus était mortel.

jeudi 30 janvier 2025

Philippe Bilger sur son blog ou sur YouTube a mis une centaine d'entretiens d'une heure, le plus souvent très instructifs. Voici la liste de ses invités : Entretien avec Sarah Knafo Entretien avec Michel Onfray (novembre 2024) Entretien avec Rémi Duhautois Entretien avec Françoise Degois Entretien avec Emmanuel Leclercq Entretien avec Brice Hortefeux Entretien avec Jérôme Garcin Entretien avec Virginie Calmels Entretien avec François Chaplin Entretien avec Jean-Michel Fauvergue Entretien avec Léon Deffontaines Entretien avec Joseph Thouvenel Entretien avec Jean-Jacques Bourdin Entretien avec François Hollande Entretien avec Nathan Devers Entretien avec Luc Ferry Entretien avec François-Xavier Bellamy Entretien avec François Saint-Pierre Entretien avec Céline Pina Entretien avec Bertrand Burgalat Entretien avec Patrick Roger Entretien avec Didier Bourdon Entretien avec Dominique Besnehard Entretien avec Florian Bachelier Entretien avec David Lisnard Entretien avec Éric Neuhoff Entretien avec Laurent Joffrin Entretien avec Marion Maréchal Entretien avec Thomas Morales Entretien avec Arnaud Montebourg Entretien avec Michel Laval Entretien avec Ségolène Royal Entretien avec François Sureau Entretien avec Pierre Charon Entretien avec Bruno Retailleau Entretien avec André Bercoff Entretien avec Edwige Antier Entretien avec Philippe Grimbert Entretien avec Michel Onfray Entretien avec Valérie Thorin Entretien avec Didier Maïsto Entretien avec Jean-Pierre Jackson Entretien avec Philippe Juvin Entretien avec Frank Berton Entretien avec Mathieu Bock-Côté Entretien avec Alexandre Del Valle Entretien avec Gilles Antonowicz Entretien avec Pierre Jourde Entretien avec Robert Zarader Entretien avec Laurent Luyat Entretien avec Pascal Boniface Entretien avec Arnaud Péricard Entretien avec Laetitia Strauch-Bonart Entretien avec Jean-Loup Dabadie Entretien avec Sylvain Tesson Entretien avec Didier Barbelivien Entretien avec Roselyne Bachelot Entretien avec Stéphane Courtois Entretien avec Béatrice Brugère Entretien avec Renaud Camus Entretien avec Jean-Yves Le Borgne Entretien avec Jean-Claude Mailly Entretien avec Christian Regouby Entretien avec Roberto Alagna Entretien avec Yasmina Reza [entretien audio] Entretien avec Louis Vogel Entretien avec Nadine Morano Entretien avec Bertrand de Labbey Entretien avec Jean-François Copé Entretien avec Nathalie Kosciusko-Morizet Entretien avec Frédéric Vitoux, de l'Académie Française Entretien avec Emmanuel Carrère Entretien avec Gilbert Collard Entretien avec Bertrand Burgalat Entretien avec Michel Bouquet Entretien avec Alain Finkielkraut - Saison 2 Entretien avec François Bayrou Entretien avec Thierry Mandon Entretien avec Denis Tillinac Entretien avec Mohed Altrad Entretien avec Gilles-William Goldnadel Entretien avec Natacha Polony Entretien avec Florian Philippot Entretien avec Patrick Poivre d'Arvor Entretien avec Éric Dupond-Moretti Entretien avec Roland Dumas Entretien avec Julien Clerc Entretien avec Frédéric Taddeï Entretien avec Thierry Lévy Entretien avec Fabrice Luchini Entretien avec Serge Moati Entretien avec Nicolas Dupont-Aignan Entretien avec Michel Onfray Entretien avec Xavier Bertrand Entretien avec Michel Field Entretien avec Grégory Coupet Entretien avec Éric Naulleau Entretien avec Henri Guaino Entretien avec Olivier Besancenot Entretien avec Élisabeth Lévy

Alain BAUER : « Il faut arrêter les mensonges sur l’immigration et l’Alg...

mercredi 29 janvier 2025

Un portrait peu banal de Trump. Un commentateur, dont je ne connais pas le vrai nom, du blog de Philippe Bilger écrit ceci : Il est assez plaisant, en effet, de voir tous ces gens qui battent des mains comme s'ils venaient, eux, d'élire Donald Trump. Éric Zemmour et Sarah Knafo, tout émoustillés d'avoir été invités à Washington, sont comme des gamins à qui l'on a donné les clefs de la confiserie. Passons. Ce qui serait plus pertinent, ce serait d'apprécier la nature du président américain, de déterminer si son élection est bonne pour les États-Unis, et, surtout, si elle est bonne pour la France. L'entrée en fonctions de Trump valide votre attachement au caractère des hommes politiques, de préférence à leurs programmes. Car ce qu'elle a démontré de façon éclatante, c'est que le bonhomme est intrinsèquement, viscéralement poutiniste. Je ne veux pas dire par là qu'il soutient la Russie et les intérêts russes, bien que ce soit le cas. Car au préalable, il faut rappeler ce que les journalistes hésitent à dire de façon claire : Trump est un agent russe. C'est un fait historiquement établi. Des auteurs comme Catherine Belton ou Craig Unger ont montré, de façon irréfutable, que le KGB a mis une option sur Trump dès 1977, année de son premier mariage avec un mannequin tchèque, et qu'il est massivement acheté par l'argent russe depuis les années 1980. C'est à dire l'argent du KGB, mélangé à celui des oligarques, mélangé à celui du crime organisé, mélangé à celui des dirigeants du Kremlin : c'est le même. Et on ne parle pas des pourboires de quelques milliers de dollars que le KGB pouvait lâcher à ses agents officiels. On parle de centaines de millions de dollars, qui, seuls, ont permis à Trump de devenir un magnat de l'immobilier, ce qui fait dire aux neuneus "souverainistes" qu'il est un "entrepreneur", alors qu'ils ne sauraient pas distinguer une action d'un billet de loto. Mais ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est sa mentalité telle qu'elle vient de se confirmer, et qui révèle la chose suivante : si Poutine n'existait pas, c'est Trump qui aurait inventé le poutinisme. Depuis des années, la propagande trumpiste tente de nous persuader que le grand homme n'a jamais "déclenché de guerres", que c'est un isolationniste, un humaniste, quasiment un pacifiste gauchiste à en croire sa claque en France. Il est élu pour la seconde fois, et paf ! il n'a pas plus pressé que de déclencher une guerre avec le Canada, une autre avec le Danemark et une troisième avec le Panama. Excusez du peu. Le premier ministre danois (une femme) ayant expliqué que le Groenland n'était pas à vendre, il a entrepris de la menacer pendant trois quarts d'heure au téléphone, lors d'un entretien qualifié "d'agressif", de "très dur" et "d'horrible" par ceux qui en connaissent le contenu. Auparavant, il avait refusé d'exclure une attaque militaire pour arriver à ses fins. Le lendemain, il a déclaré qu'un refus de la part du Danemark serait un acte inamical. Dans le cas du Groenland comme de celui du Canada, il ne voit pas pourquoi les intéressés s'opposent à leur annexion : ce serait dans leur intérêt comme dans celui du "monde libre". Autrement dit, alors que la conquête de ces trois nations ne figurait nullement dans son programme, Trump s'est révélé, dès son élection, comme un impérialiste enragé, à l'ancienne, au sens strictement territorial et militariste du terme, revendiquant le droit d'annexer son "étranger proche" parce que c'est "dans les intérêts de l'Amérique". Soit le coeur même de la doctrine de Vladimir Poutine. Comme Poutine, il considère qu'il a le "drouâ" de bouffer ses voisins puisqu'il est plus puissant qu'eux. Comme Poutine, il considère que ces petits pays de m... n'ont pas voix au chapitre, et que la politique étrangère se fait entre grandes puissances : États-Unis, Russie, Chine - ce qui exclut les pays européens, bien entendu. Comme Poutine, il ne comprend pas pourquoi ses alliés refusent de devenir ses esclaves, alors que c'est pour leur bien. Comme Poutine, il accuse d'agression les pays qu'il agresse. Comme Poutine, il s'attaque en priorité à ses alliés, avant de combattre ses ennemis. C'est frappant dans le cas de la Russie, qui n'a cessé de manifester son amour envers les "peuples frères" en leur envoyant ses tanks (Prague 1968, Ukraine 2022...). C'est tout aussi frappant dans le cas de Trump, qui menace d'envahir militairement deux de ses alliés de l'OTAN. Si les pays de l'OTAN en sont à se défendre contre une invasion de l'un d'entre eux, que vaut la capacité de dissuasion de l'alliance envers une attaque russe ? Encore plus rigolo : qu'est-ce qui empêche le déclenchement de l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord, en cas d'invasion américaine du Groenland ? Par ces menaces, le nouveau président américain réduit à zéro la légitimité de l'opposition internationale à l'invasion de l'Ukraine, à l'annexion de la Crimée et des quatre républiques fantoches arrachées au territoire ukrainien. Si l'intangibilité des frontières ne tient plus, si l'interdiction de l'attaque militaire à des fins d'annexion disparaît, alors c'est la fête du slip pour tous les dictateurs - et, au passage, on voit mal pourquoi la Chine s'abstiendrait de boulotter Taïwan, cause en principe chère à l'agent orange. En quelques mots, Trump vient de ruiner 80 ans de travail acharné pour assurer la sécurité de l'Europe - et du monde. S'il n'était pas un agent russe, il faudrait lui attribuer d'urgence la décoration de Héros de la Fédération de Russie. L'élévation d'Elon Musk au grade de "premier copain", la mission qui lui a été attribuée de tailler sauvagement dans l'État fédéral, n'est libérale qu'en apparence. En réalité, le choix d'un tel homme, le revirement spectaculaire du gauchiste Zuckerberg qui se découvre des sympathies trumpistes, la présence de la crème de l'industrie numérique à la cérémonie d'investiture de Trump, rappellent bien davantage le système des oligarques à la russe. Qui peut croire, en effet, qu'un Elon Musk, qui dépend tellement des commandes d'État, pourrait baisser les dépenses du gouvernement sans prendre soin de taper dans la caisse au passage ? Le dispositif semble bien plus proche du capitalisme de connivence que de la tronçonneuse de Javier Milei. Comme les oligarques russes, Musk ne se contente pas de faire du pognon. Il prend goût aux proclamations politiques tonitruantes. D'ailleurs, les premières réactions de Trump rappellent furieusement la mise au pas par Poutine, dans les années 2000, des oligarques eltsiniens qui avaient concouru à son élection. Musk le contredit sur l'immigration, il le contredit sur l'intelligence artificielle, il se prend pour un faiseur de rois international : la fumée commence déjà à sortir par les oreilles du mini-Poutine de Washington. Mais les analogies ne s'arrêtent pas là. Comme Poutine, Trump s'invente une religiosité frelatée, hérétique et théocratique. Poutine a son "confesseur" attitré, le métropolite Tikhon, plus proche de César que de Dieu. Trump fait grand cas de son "conseiller spirituel", la prédicatrice évangélique Paula White, qui expliquait, en 2019, que Dieu ordonnait de voter pour lui. Naturellement, quiconque se penche sur la vie et les actes de Poutine comme de Trump ne peut qu'éclater de rire devant leur profession de foi chrétienne. Comme Poutine, qui a réduit la Douma à une chambre d'enregistrement, Trump intimide le Sénat, qu'il contrôle pourtant, en le sommant d'entériner sans discussion l'ensemble de ses nominations gouvernementales - alors que l'audition impitoyable des candidats du Président est une prérogative jalousement préservée de la chambre haute. Comme Poutine, Trump gouverne par oukazes (le mot russe qui n'a pas changé depuis les tsars), en saturant l'espace médiatique et politique au moyen de 35 décrets présidentiels dans les sept premiers jours de son mandat, dont 26 dès le premier jour. Au moins deux étant illégaux. Certes, d'autres présidents américains ont signé de tels décrets, mais la diarrhée réglementaire trumpiste est inégalée pour un premier jour. De l'aveu même de ses concepteurs, il s'agit de "noyer la zone" pour paralyser l'opposition. Bien sûr, la passion du mensonge ouvert, impudent, non dissimulé, rapproche Trump et Poutine. Il est inutile de rappeler les états de service de l'homme qui a nié avoir envahi la Crimée, qui a promis de ne pas envahir l'Ukraine quelques jours avant de le faire, etc. Donald Trump s'est hissé à des niveaux similaires lorsqu'il a prétendu que dès son élection, il mettrait fin à la guerre en Ukraine en 24 heures. C'était un mensonge évident. Un enfant de seize ans comprend que c'est impossible. À l'approche de sa prise de fonctions, c'était devenu six mois. Puis ça a changé à nouveau pour devenir cent jours. Le jour de sa prestation de serment, un journaliste lui a posé la question : vous aviez dit 24 heures, alors ? J'ai encore une bonne demi-journée, a laissé tomber le Président. Moquage de figure ouvert, à la face du monde : oui, je raconte n'importe quoi et je vous emm... Cette imprévisibilité, présentée par certains écervelés comme une qualité, est évidemment l'un des aspects les plus inquiétants du mandat qui s'annonce. Alors, l'arrivée de Trump à la Maison Blanche est-elle une bonne chose pour la France ? À l'évidence, non, comme on vient de le voir, en ce qui concerne la souveraineté du pays, sa sûreté, sa liberté. Ce qui est tout de même le premier critère. Est-ce une bonne chose sur le plan de la prospérité ? Pas davantage : une forte augmentation de droits de douane américains aura des conséquences négatives pour les entreprises françaises.

dimanche 26 janvier 2025

Langue française. A la radio, l'une des émissions de débats où les participants ont le plus haut niveau est « L'Esprit public » à 11h, chaque dimanche sur France Culture. Je ne la rate jamais. Ce dimanche 26 janvier, je n'ai pas été déçu et je fus en très bonne compagnie une heure durant. Notamment avec Marc Lazar, historien, analyste politique très informé et très clairvoyant. Las ! j'entends : « Le principal protagoniste ». C'est après « descendre en bas » et « monter en haut » l'un des pléonasmes les plus connus. Chacun le sait, sauf lui, « protagoniste » veut dire « acteur principal ».
ONFRAY. Toujours en retard sur tout le monde, je n'y connais rien en émojis. Les seuls que j'utilise parfois sont ceux qui disent que j'aime ou que j'adore. Récemment, j'avais écrit un peu partout des choses peu agréables sur Onfray, qui ont été diversement et abondamment commentées sur Facebook. Un de mes "amis" (éminent universitaire, qui avait été reçu 3e à l'agrégation) met après mon scribouillage un émoji que je ne connaissais pas. Je fais une recherche pour interpréter l'émoji. J'apprends qu'il signifie « En colère ». Je m'interroge. En colère contre Onfray ou contre moi ? Je lui pose la question. Il me répond des choses très (trop ?) gentilles sur moi et me dit qu'évidemment l'émoji était dirigé contre « cet abrut... d'Onfray ». Ouf !

samedi 25 janvier 2025

Langue française. J'entends un député -je tais son nom- s'exprimant à l'Assemblée nationale. Il déclare soudain : « Il y avait une astérisque . » Non, non, Monsieur le député . Le nom « astérisque » est masculin. Vous avez lu votre discours et, en le préparant, vous n'avez pas voulu vérifier. Vous avez pensé « astérisque » signifie« petite étoile », « étoile » est féminin, « astérisque » est donc féminin. Eh bien non. Ce mot français vient d'un latin « asteriscus » qui était déjà masculin.
Qwant et l'I. A. Qwant, on le sait, est un moteur de recherche français. Il a au moins une particularité , contrairement à Google. Une fois sur deux ou sur trois, si l'on met son prénom puis son nom, on découvre avec surprise que ce moteur de recherche vous gratifie d'abord d'un résumé à votre sujet fait par « l'Intelligence artificielle de Qwant ». Je précise que ce résumé peut parfois contenir du vrai et... du faux. Je fais la connaissance de quelqu'un hier et, au cours d'une assez longue conversation, je lui signale cela. Rentré chez moi , je mets sur Qwant son prénom , puis son nom, et le seul « résumé fait par l'IA de Qwant » , avec ce prénom et ce nom, concerne...une personne décédée ! Je lui téléphone ce midi pour lui dire de ne pas faire cette expérience , afin de lui éviter un choc très désagréable. Je présume que cela est encore plus fréquent lorsque l'on s'appelle Pïerre Durand ou Philippe Martin. Et le risque principal , en ce cas, est de ne pas y figurer.

vendredi 24 janvier 2025

TOUJOURS SE RELIRE TROIS FOIS. Je mes suis juré de toujours me relire trois fois avant de mettre quoi que ce soit sur la Toile. Je viens d'oublier mon serment. Résultat : un petit texte déparé par DEUX (!) fautes d'orthographe grossières et qui me déshonorent. J'espère que cela va me servir de leçon.

jeudi 23 janvier 2025

TRUMP. Presque tous les journalistes et politiques français d'extrême droite se réjouissent de la victoire de Trump. Et nous gratifient d'éloges variés.Ils ont bien tort. C'est un sale type. Il est vulgaire, il n'a pas de surmoi, il ose tout, c' était un roi du catch, un animateur de télé dont le refrain était « You're fired ! (Vous êtes viré !), c'est un agresseur sexuel, un climatosceptique, un xénophobe, un raciste , un lecteur de prompteur (J'ai entendu quelqu'un dire qu'il avait prononcé son discours d'investiture sans notes . Et les deux prompteurs?), un homme sans principes moraux, un menteur compulsif ( des milliers de mensonges), un ennemi de l'Europe, l'amnistieur de milliers d'insurgés du Capitole, un complotiste, celui qui a nommé ministres bien des gens plus inquiétants les uns que les autres. Trump II sera bien pire que le premier. On va s'en rendre compte chaque jour pendant quatre ans.

dimanche 19 janvier 2025

Perles de librairie. Je voudrais... « La satire est con » de Pétrone (Le Satyricon) ? «  Le décès » de Montaigne (Les Essais) ? « Barry Lipton » (Barry Lyndon) ? « L'être et le néon » (L'être et le néant) de Sartre « Le savoir gay » (Le Gai Savoir) de Nietzsche ? « Sous le soleil, on s 'attend » (Sous le soleil  de Satan) de Bernanos ? «  Guignol bande » (Guignol's band) de Céline « Le Trésor de Saddam le rouge » (Le Trésor de Rackam le Rouge) ? « Salement beau » (Salammbô) de Flaubert ? « Du côté de chez Swatch » (Du côté de chez Swann) de Proust ? « Le Zoo de Hurlevent » (Les Hauts de Hurlevent) ? « Mords-la » (Le Horla) de Maupassant ? « La Ménopause » (La Métamorphose) de Kafka ? « Le Che est homo » (Ecce homo) de Nietzsche ? « L'Acide » (Le Cid) de Corneille ? « Les Varices de Marianne » (Les Caprices de Marianne) de Musset ? « Gaspi le magnifique » (Gatzby le magnifique) de Fitzgerald ? « La cantatrice chauve » de l'Unesco (Ionesco) « Paul et Virginie » de l'abbé Pierre (de Bernardin de Saint-Pierre) ? « Neuf trois » (Quatre-vingt treize) de Victor Hugo ? « L'Avion, mode d'emploi » (La Vie, mode d'emploi) de Georges Perec ? « Les Frères Kalachnikov » (Les Frères Karamazov) « ça glisse dans la vallée » (Le Lys deans la vallée) de Balzac ? « L'archipel du Goulash » ( L'Archipel du Goulag) ?

vendredi 17 janvier 2025

COMMUNISME Communisme. Rêve de quelques-uns et cauchemar de tous. (Hugo) * Quant au communisme, je n' ai jamais eu pour idéal un damier. (Hugo, 1850) * Savez-vous ce qui arriverait au Sahara si on y installait le communisme ? Pendant cinquante ans, rien. Au bout de cinquante ans, pénurie de sable. (Courteline) * (En Russie, actuellement) Les prolétaires sont menés l' anneau dans le nez. (Albert Londres, 1920) * Les cobayes de Lénine, ce sont des hommes. (Albert Londres, 1920) * (Le bolchévisme) Pour se farder, c' est le roi des cabots. (Londres,1920) * Lénine est le saint Paul de Karl Marx. (Albert Londres, 1920) Le vent de crétinisation qui souffle d'URSS... (Ferdinand Alquié, 1933) * Je suis communiste, je n' écrirai jamais un mot qui puisse porter le moindre préjudice au Parti. (Malraux, 1937) * Je suis beaucoup trop anticlérical pour être communiste. (Roger Martin du Gard, 1938) * Les communistes (français) ne sont pas dangereux. Tout au plus des roseaux peints en fer. (Charles de Gaulle, 1944) Le communisme est une suite logique du christianisme. (Camus, 1947) * Autour du général de Gaulle, Thorez, Tillon, tous ces communistes à gueules de marchands de vin, de maquereaux et d assassins. (Claudel) * Les communistes ne sont pas à gauche, ils sont à l'Est. (Guy Mollet) * Un communiste solitaire est perdu. (Sartre, 1960) * Un bon communiste ne doute pas de posséder la vérité. (Beauvoir, 1963) * Quand les intellectuels communistes veulent rire, ils se disent prolétaires : « Nous faisons du travail manuel en chambre ». Des dentelières, en quelque sorte. (Sartre, 1960) * Le catholicisme est dépassé. Le communisme est impossible. (Charles de Gaulle) * Les trop tristes (Elisabeth Dannemuller, des trotskistes, 1960) * Le marxisme s' oppose par principe au moralisme. (Sartre, 1966) * Les communistes ne sont ni à droite, ni à gauche, ils sont à l Est. (Guy Mollet) * Après le rapport Krouchtchev, toute une part, et non des moindres, de la littérature française des trente dernières années, est devenue un tiroir pleinde lettres d amour fanées. (Gracq, 1967) * Laissez la peur du rouge aux bêtes à cornes. (Slogan, en mai 68) * Tout le monde est marxiste ou se dit tel, jusqu' aux prêtres et aux femmes du monde. (Ormesson, 1973) * Le marxisme est l' ensemble des contresens qui ont été faits sur Marx. (Michel Henry, 1976) * Le marxisme est la vieillesse du monde. (Matzneff, 1969) * (Waldeck Rochet) Jamais sur un visage humain le nettoyage par le vide du marxisme-léninisme n' aura fait à ce point place nette. (Mauriac, 1967) * On trouve à l' extrême gauche les communistes, c est-à-dire le despotisme, le conformisme, la hiérarchie, le cynisme dans l' action, l'esprit de guerre. (Bertrand de Jouvenel, 1970) * On sait à quoi le communisme a conduit partout. (Françoise Giroud) * ll fallait dire : Vous votez communiste ? Vous mettre en grève? C est la taule. Vous voulez aller voir votre vieille mère en Bretagne ? Interdit. Vous voulez une livre de haricots ? Il n y a en pas. Vous voulez un bifteck? Quatre heures de queue, etc. Cela frapperait l électeur. (Morand, 1974) * Le mot de Malraux : « Entre les communistes et nous, il n y a rien », est le slogan le plus fasciste que j' aie jamais entendu. (Morand, 194) * Je prends le PC au gouvernement pour ne pas l' avoir dans les roues. (Mitterrand, 1981) * (Le PCF) , le parti des 75000 fusillés... ( Françoise Verny, 1990) * Pour le Parti communiste, la droite commence à sa porte. (René Rémond, 1993) * J' ai été un communiste heureux jusqu à la Libération. ( Claude Roy, 1996) * Karl Marx n' est pas mort ; il est en hibernation. (André Frossard, 1993) * Les communistes disent toujours de leurs adversaires qu' ils sont des fascistes. (Malraux) * Le communisme a mal tourné. (Philippe Raynaud, 2006) * Les communistes ne sont plus qu' une secte de cramponnés hagards.(Philippe Muray, 1999) * (Parlant de l ex-banlieue parisienne communiste) La ceinture rouge n' est plus qu une ficelle. (Laurent Joffrin, 2001) * Il y a encore des Jeunesses communistes ? Ça me surprend. C' est sûrement des vieux qu' on a déguisés. (Guy Bedos) * Le rôle du Parti communiste n' est certainement pas de participer au conseil d administration de la bourgeoisie qu'est le gouvernement. (Arlette Laguiller, 2002) * Avant, le PCF, c' était Super Marchais, maintenant, c' est Super Hue. (Carlos, chanteur, 2001) * Après Marx, McDo ! ( Jean-François Kahn, 2001) * Marx n' était pas marxiste, et le disait. (Etiemble) * En laissant un groupe parlementaire au PC, les Français ont gardé un squelette pour la galerie de l Evolution. (William Abitbol, 2002)

mardi 14 janvier 2025

Brève de comptoir. Au café, à la table d'à côté, j'entends une bribe de conversation sur...l'incinération. «  Je ne veux pas qu'on me brûle ! »(X) « Moi, j'aime la chaleur. » (Y)

samedi 11 janvier 2025

« J'ai toujours mal dormi. » (BHL, « Le Parisien », 11/01/25, p. 11) « J'ai toujours bien dormi. » (Moi)

jeudi 9 janvier 2025

ENNUI(S). Une passion est un grand secours contre l'ennui. (Madeleine de Scudéry, 1666) L'extrême ennui sert à nous désennuyer. (La Rochefoucauld) * On s'ennuie presque toujours avec ceux que l' on ennuie. (La Rochefoucauld) Vous vous ennuierez. Et comment ne vous ennuieriez-vous pas? Les dieux s' ennuient bien. (La Fontaine) * Je mourrais d'ennui, si je ne composais plus. (La Fontaine, à 72 ans) * L'âme s' ennuie d' être toujours dans la même assiette, et elle perdrait à la fin toute sa force, si elle n' était réveillée par les passions.(Saint-Evremond) * Dans l' Orient désert quel devint mon ennui. (Racine) * L'ennui est entré dans le monde par la paresse. (La Bruyère) * Les bâillements se faisaient entendre une lieue à la ronde. (Voltaire) * Tous les genres sont bons, hors le genre ennuyeux.(Voltaire) * Le secret d'ennuyer est celui de tout dire. (Voltaire) * L' ennui est le pire de tous les états. (Voltaire, 1764) * L' homme est né pour vivre dans les convulsions de l'inquiétude ou dans la léthargie de l ennui. (Voltaire) * Il n'y a point d homme qui ait assez d esprit pour n' être jamais ennuyeux.(Vauvenargues) * On croit communément que l' art de plaire est un grand moyen de faire fortune : savoir s' ennuyer est un art qui réussit bien davantage. (Chamfort) * Le temps dans lequel on s' amuse ne peut être appelé perdu. Le mauvais est celui qu' on passe dans l' ennui. (Casanova,1797)( Rappel : Casanova a écrit ses mémoires...en français) * Un bon feu, des livres, des plumes, que de ressources contre l' ennui ! (Xavier de Maistre, 1797) * Je me suis ennuyé dès le ventre de ma mère. (Chateaubriand) Il n'y a que deux moyens d'échapper à l' ennui quand on n'agit pas, ou un homme d' esprit dont la conversation vous amuse, ou un livre qui plaise. (Stendhal, 1803) * Le grand mal de la vie, pour moi, c est l' ennui. (Stendhal, 1818) * Le fantôme de l'ennui m' a toujours poursuivie. (Mme de Staël) * La table est le seul endroit où l'on ne s ennuie jamais pendant la première heure. (Brillat-Savarin, 1826) * L' ennui naquit un jour de l'Université. (Balzac) * Chercher le plaisir, n' est-ce pas trouver l ennui ? (Balzac, 1834) * La France s' ennuie. (Lamartine, 1839) * L'ennui est la maladie de la vie. On se fait des barrières pour les sauter.(Vigny) * Les passions font moins de mal que l' ennui. (Barbey d Aurevilly, 1851) * L' ennui, fruit de la morne incuriosité... (Baudelaire) * Tout se répète sans cesse et lamentablement. (Maupassant) * J'ai toujours trop d'ennuis pour m'ennuyer. (Donnay, 1895) La vie est courte, mais l'ennui l'allonge. (Jules Renard ) * Les choses ennuyeuses ont toujours un prestige que les choses amusantes n'ont pas. (Flers et Caillavet) * En disant aux Verdurin que Swann était très « smart », Odette leur avait fait craindre un « ennuyeux ». (Proust, 1913) * Cette chute sans heurt et sans cri est la tragédie muette de l'ennui. (André Suarès, 1918) * Il est autrement difficile d être simple, spirituel et amusant que d' être grave, discoureur et ennuyeux. (Léautaud) * L' ennui est une sorte de jugement d'avance. (Alain) * La promenade est une invention de l ennui. (Alain) * Je suis très ennuyé par les gens qui s' ennuient. (Scutenaire) * L' ennui porte conseil. (Cesbron) * L'ennui est la révélation du vide, le tarissement de ce délire qui soutient - ou invente la vie. (Cioran, 1949) * On saisit incomparablement plus de choses en s' ennuyant qu' en travaillant, « l effort » étant l ennemi mortel de la méditation. (Cioran) * L' antidote de l' ennui est la peur. (Cioran) * L' ennui est un avertissement qu' on n'écoute jamais trop. (Claude Roy) * La variété de mes ennuis ne me permet jamais de m''ennuyer. (Jacques Perret) * Le dimanche, on échange les ennuis de la semaine contre l'Ennui. (Morand, 1969) * - C'est à la campagne qu'il faut écrire. - Pourquoi ? - Parce que l'on s' ennuie. (Jules Roy, 1970) * L' ennui est la vie au ralenti. (Alexis Philonenko, 1980) * Dans l'Occident bavard quel devint son ennui ! (Sollers, 1998) * L'université s'est fait une spécialité de l'ennui. (Onfray, 1999) * L'affect auquel le discours académique se reconnaît infailliblement est l'ennui. (Alain Badiou, 2015)
Le Pen. Le Pen est mort, mais ses idées ont gagné. L'Elysée sera bientôt lepénisé. Je m'en désole déjà. Et je m'en désolerai chaque jour pendant cinq ans.

mardi 7 janvier 2025

Marre du génie ! Dans tous les journaux, sur toutes les radios, sur toutes les télés, dans toutes les bouches, j'apprends que Musk serait un...génie. Mozart fut un génie, Shakespeare fut un génie...Musk est devenu l'homme le plus riche des Etats-Unis en créant et/ou dirigeant quelques entreprises. Etre l'homme le plus riche est-ce avoir du génie ?
Langue française. « état » ou « Etat » ? « état ». - Au sens de « nation » ou de « forme de gouvernement », ce mot s'écrit avec une majuscule : « raison d'Etat », « coup d'Etat », « secret d'Etat ». « les serviteurs de l'Etat », « avoir le sens de l'Etat », « la séparation de l'Eglise et de l'Etat », « un homme d'Etat », « le chef de l'Etat », « le doctorat d'Etat », « les deniers de l'Etat », « les Etats européens » On écrit avec une minuscule « état civil » (sans trait d'union), « état-major » (avec trait d'union), « états généraux », « tiers état », « en tout état de cause » .

lundi 6 janvier 2025

MIRACLE. Dieu se rendit sensible par de continuels miracles. (Bossuet) * Dieu ne fait pas tous les jours des miracles. (Fénelon) * Miracle est un terme équivoque. (Malebranche) * Toute la nature est pleine de miracles, mais de miracles de raison. (Leibniz,1692, lettre écrite en français) * Ce n est jamais que par du miraculeux et du surprenant que les religions et les cultes ont pris faveur dans tous les temps et dans tous les pays. (Edmond Jean François Barbier, 1730) * Ce miracle est un tour de gibecière. (Voltaire, 1764) * Des hommes de bien, des hommes de génie : voilà mes miracles. (Voltaire) * Mon miracle est d exister. (Voltaire) * Il est absurde de croire des miracles, c' est déshonorer en quelque sorte la Divinité. (Voltaire, 1764) * Un miracle est la violation des lois mathématiques, divines, immuables, éternelles. (Voltaire, 1764) * Oser supposer à Dieu des miracles, c'est réellement l'insulter. (Voltaire, 1764) * Dès que la raison vient, les miracles s'en vont. (Voltaire, 1764) * Les miracles sont les preuves des simples. (Rousseau) * En 1515, la bourgeoisie et le bas peuple croyaient fermement aux miracles : chaque village avait les siens. (Stendhal, 1827) * Aujourd' hui , les miracles s'usent. (Musset, 1837) * Un miracle public est devenu une chose assez rare, depuis que l' homme s'est avisé de regarder dans les manches du bon Dieu. (Nerval, 1851) * Pour les auditoires grossiers, le miracle prouve la doctrine , pour nous, la doctrine fait oublier le miracle. (Renan) * L' inexpliqué seul constitue le miracle. (Zola, 1894) * Quelque recherche qu' on ait faite, jamais un miracle ne s' est produit là où il pouvait être observé et constaté. (Littré) * Il n' y a dans la nature ni contingence, ni caprice, ni miracle, ni libre arbitre. (Edmond Goblot) * La notion du miracle ne peut plus guère se soutenir dans son vieux sens théologique et précis, de violation des lois de la nature. (Jules Lachelier) * Le miracle, considéré à la loupe, risque d être toujours contestable. (Alain) * Et, si l' on faisait des miracles quelque part, je n' irais pas y voir. (Alain) * Il fait beau croire aux prodiges, lorsque les prodiges nous arrangent. (Cocteau) * On appelle miracle quand Dieu bat ses records. (Giraudoux) * Tout est miracle, sauf certains miracles. (Giono) * Hier, on voyait beaucoup de saintes Vierges ; aujourd'hui, on voit beaucoup de soucoupes volantes. (Marc Oraison, 1960) * De 1858 à 1972 à Lourdes : Guérisons miraculeuses reconnues par les autorités médicales : 34 Accidents mortels de la circulation sur la route du pèlerinage : 42. (Michel Audiard) * Je crois plus en mes chances au Loto qu'en un miracle. (Françoise Verny, 1998)

dimanche 5 janvier 2025

Langue française La majusculite Plusieurs groupes (sociétés, asscociations...) pour honorer un certain nombre de membres, pour louer un certain nombre d'idées, dans leurs écrits internes, abusent des majuscules et tombent dans ce que l'on pourrait appeler la majusculite.Les règles de la langue française doivent s'appliquer partout et ne doivent pas cesser d'être respectées parce qu'on écrit dans une société, une association.

vendredi 3 janvier 2025

Langue française Sur YouTube, ; j'entends une dame, professeur d'Université, grande connaisseuse de Montesquieu, et que j'aime beaucoup, dire soudain « une oxymore ». On ne peut tout savoir. « Oxymore » n'est pas un terme philosophique. Chacun son métier. Je tairai son nom.