ECRIRE ?
Lisant des livres la plume à la main, j'ai noté, en cinquante ans, ce qui suit :
Je
n' ai pas plus fait mon livre que mon livre ne m'a fait. (Montaigne)
*
Je
parle au papier comme je parle au premier que je
rencontre.(Montaigne)
*
Je
veux que ma plume serve à mon âme. (Charles Sorel)
*
Les
hommes de lettres doivent plutôt être estimés nobles que les
hommes d armes. (Charles Sorel)
*
Soyez
plutôt maçon, si c' est votre talent Qu' écrivain du commun, et
poète vulgaire. (Boileau)
*
On
ne saurait bien écrire que sa propre langue. (Boileau)
*
Hâtez-vous
lentement , et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier,
remettez votre ouvrage. (Boileau)
*
Ainsi,
recommençant un ouvrage vingt fois, Si j écris quatre mots, j en
effacerai trois. (Boileau)
*
Ne
vouloir être ni conseillé ni corrigé sur son ouvrage est un
pédantisme.
(Boileau)
*
Qu
est-ce que mettre un ouvrage au jour ? N est-ce pas en quelque sorte
dire au public : « Jugez-moi »? Pourquoi donc trouver
mauvais qu on nous juge? (Boileau)
*
On
devrait châtier l intempérance de plume qu on remarque à tant d
auteurs. (Saint-Evremond)
*
C
est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule. (La
Bruyère)
*
Un
esprit médiocre croit écrire divinement. (La Bruyère)
*
L
on devrait aimer à lire ses ouvrages à ceux qui en savent assez
pour les corriger et les estimer. (La Bruyère)
*
C'
est une douceur que d' écrire. (Mme de Sévigné)
*
Il
faut que celui qui écrit aime la vérité, jusqu' à lui sacrifier
toutes choses.
(Saint-Simon)
*
La
nation des auteurs est un peu vaine et glorieuse. (Lesage)
*
Un
homme qui écrit bien n' écrit pas comme on écrit, mais comme il
écrit.
(Montesquieu)
*
On
n'écrit point pour prouver aux hommes qu' ils ont un visage.
(Voltaire,1764)
*
La
canaille littéraire est ce que je connais de plus abject au monde.
(Voltaire, 1766)
*
Plût
à Dieu que je n' eusse jamais écrit ! (Rousseau)
*
L'
homme de lettres doit savoir être pauvre et libre. (D' Alembert)
*
Chaque
mot écrit est une victoire contre la mort. (Buffon)
*
Ceux
qui écrivent comme ils parlent, quoiqu ils parlent très bien,
écrivent mal. (Buffon)
*
Entre
eux les gens de lettres se suffoquent d' encens ou s' inondent de
fiel. (Buffon)
*
Ma
plume a été fière et libre. (André Chénier)
*
Ce
n est pas au courant de la plume qu' on fait une belle plage.
(Diderot)
*
Les
grands écrivains sont les seuls vrais souverains conservateurs du
langage. (Rivarol)
*
Un
homme habitué à écrire écrit aussi sans idées, comme un vieux
médecin nommé Bouvard, qui tâtait le pouls à son fauteuil en
mourant.(Rivarol)
*
Tout
écrivain est particulièrement lié à la justice d' une manière
solennelle
et
avant toute autre obligation. (Louis-Sébastien Mercier, 1778)
*
Métier
d' auteur, métier d' oseur. (Beaumarchais)
*
La
lecture isole et l' écriture console. (Beaumarchais)
*
Je
voudrais qu' on pût engager nos frères les gens de lettres à
laisser, en discutant, le ton rogue et tranchant. (Beaumarchais)
*
J'
écris pour ne pas m' ennuyer. (Casanova)
*
(Les
écrivains) Des ânes ruant et se mordant devant un râtelier vide,
pour amuser les gens de l' écurie. (Chamfort)
*
Quand
on écrit avec facilité, on croit toujours avoir plus de talent
qu'on n' en a. (Joubert)
*
*
Souviens-toi
de cuver ton encre. (Joubert)
*
Chaque
auteur a ses tics et ses manies. (Joubert)
*
L'
homme n' écrit que parce qu' il ne peut parler à tous ceux qu' il
veut convaincre. (Benjamin Constant)
*
L'
écrivain original n' est pas celui qui n' imite personne, mais celui
que personne ne peut imiter. (Chateaubriand)
*
Je
veux défendre les gens de lettres contre les gens de diplomatie, de
comptoir et de bureaux. (Chateaubriand)
*
J'ai
barbouillé force papier. (Chateaubriand)
*
Je
voudrais pouvoir écrire dans une langue sacrée. (Stendhal, 1827)
*
Qu'
est-ce qu' un écrivain qui ment? (Stendhal, 1838)
*
Je
vous avouerai que je place mon orgueil à avoir un peu de renom en
1880. (Stendhal, 1840)
*
Je
mets un billet à une loterie dont le gros lot se réduit à ceci :
être lu en 1935. (Stendhal)
*
La
page que j' écris me donne l idée de la suivante. (Stendhal, 1840)
*
Ecrivez
vint lignes tous les jours, génie ou non. (Stendhal)
*
En
composant la Chartreuse, pour prendre le ton, je lisais chaque matin
deux ou trois pages du Code civil, afin d' être toujours naturel.
(Stendhal)
*
Je
n' écris que pour cent lecteurs. (Stendhal)
*
Je
préfère le plaisir d' écrire des folies à celui de porter un
habit brodé. (Stendhal, 1835)
*
(On
était venu) pour être un grand écrivain, on se trouve un
impuissant folliculaire. (Balzac)
*
Penser
une chose, en écrire une autre, cela arrive tous les jours.
(Gautier)
*
Tout
écrivain devient l' espion de lui-même. (Gautier)
*
(Parlant
de deux écrivains médiocres) M. Ponsard est la constipation ; M.
Latour
Saint-Ybars est le contraire. (Alexandre Dumas, 1847)
*
Sur
50 hommes de lettres, il y en a 34 plus ou moins timbrés et quinze
tout à fait fous. Ces quinze sont philosophes. (Veuillot, 1848)
*
Ces
auteurs d' autrefois qui, de tous, sont encore les plus vivants.
(Sainte-Beuve, 1849)
*
Il
faut écrire le plus possible comme on parle, et ne pas trop parler
comme on écrit. (Sainte-Beuve, 1876)
*
Je
suis un homme-plume. (Flaubert)
*
L
auteur, dans son oeuvre, doit être comme Dieu dans l univers,
présent partout, et visible nulle part. (Flaubert, 1852).
*
Je
ne peux penser le style qu une plume à la main. (Flaubert)
*
Moins
on sent une chose, plus on est apte à l exprimer. (Flaubert)
*
Il
n' y a pas vingt hommes de lettres que l' on surprenne lisant avec
délices dans la solitude un livre grec. (Vigny)
*
Le
seul beau moment d' un ouvrage est celui où l' on écrit. (Vigny)
*
Il
y a du magistrat dans l écrivain. (Hugo)
*
L'
encrier brisera les canons. (Hugo, 1852)
*
Rien
ne ressemble à la gueule d'un canon comme la bouche d'une bouteille
d encre. (Hugo)
*
Montrez-moi
quelque part des consciences plus vénales, des esprits plus
indifférents, des âmes plus pourries que dans la caste lettrée. Qu
est-ce qui depuis trente ans a versé à pleins bords le relâchement
des moeurs, le dégoût du devoir, l' outrage à la famille, si ce n'
est la gent littéraire ? (Proudhon, 1854)
*
Volontiers
je n' écrirais que pour les morts. (Baudelaire)
*
Le
héros littéraire, c est-à-dire le véritable écrivain, est celui
qui est immuablement concentré. (Baudelaire)
*
Un
grand écrivain se remarque au nombre de pages qu'il n écrit pas.
(Mallarmé)
*
L'état
, en toute justice, de l'homme littéraire, avant le reste, est la
pauvreté. (Mallarmé)
*
Un
littérateur qui se respecte doit n'crire que dans un seul journal,
dans une seule revue, et n'avoir qu'un seul éditeur. (Renan)
*
Lorsqu'on
écrit, quel que soit le sujet, on ne fait que parler de soi-même.
(Villiers
de l'Isle Adam)
*
J
'écris parce que je souffre de tout ce qui est.(Maupassant, 1888)
*
Je
n'admets pas de hiérarchie officielle dans les lettres.
(Maupassant,1888)
*
Je
ne suis bon à rien, qu' à écrire. (Jules Lemaitre, 1898)
*
L'
art d écrire est nécessairement l' art d écrire mal. (Rémy de
Gourmont, 1899)
*
Ecrire,
c' est une façon de parler sans être interrompu. (Jules Renard,
1895)
*
Un
écrivain très connu l année dernière. (Jules Renard)
*
Le
métier des lettres est tout de même le seul où l on puisse sans
ridicule ne pas gagner d argent. (Jules Renard)
*
Toute
seule, la pensée va où elle veut. Avec le porte-plume, elle n est
plus libre. (Jules Renard, 1894)
*
Bien
charger ma phrase, bien viser, et faire mouche. (Jules Renard)
*
L
art de l écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu il
emploie des mots. (Bergson)
*
Ce
livre essentiel, le seul livre vrai, un grand écrivain n a pas, dans
le sens courant, à l inventer, puisqu il existe déjà en chacun de
nous, mais à le traduire. Le devoir et la tâche d un écrivain sont
ceux d un traducteur.(Proust)
*
Le
devoir de faire mon oeuvre primait celui d' être poli ou même
bon.(Proust)
*
Tel
écrivain du XVII e siècle, qui n a connu ni la Révolution
française, ni les découvertes scientifiques, ni la Guerre, peut
être supérieur à tel écrivain d aujourd hui. (Proust)
*
Ecrire
est pour l écrivain une fonction saine et nécessaire dont l
accomplissement rend heureux, comme pour les hommes physiques l
exercice, la sueur, le bain. (Proust)
*
Peut-on
espérer transmettre au lecteur un plaisir qu' on n a pas ressenti ?
(Proust)
*
Mandel,
vous ne saurez jamais écrire. Contentez-vous donc d un sujet, d un
verbe et d un complément direct. Quand vous aurez besoin d un
complément indirect, venez me voir. (Clemenceau, alors directeur
politique d un journal, 1903)
*
Lagny
m' accuse enfin d' « obscénité ». C' est une promotion.
Jusqu ici j'ai langui dans l ignominie inférieure. Je n' étais que
scatologue. (Bloy, 1905)
*
*
Il
fut un temps où les bêtes parlaient ; aujourd hui elles écrivent.
(Aurélien Scholl)
*
Si
j' avais dit à mon père, sévère ingénieur, que je voulais
écrire, il m' aurait dit : à qui? ( Donnay)
*
Il
faut toujours dire ce que l on voit. Surtout, il faut toujours, ce
qui est le plus difficile, voir ce que l on voit. (Péguy, 1909)
*
J' écris comme je sens. (Anna de Noailles)
*
Un
écrivain qui reçoit un prix littéraire est déshonoré. (Léautaud)
*
Ecrire
pour mon tiroir, non. (Léautaud, 1904)
*
Homme
de lettres : ce n est pas loin aujourd hui d' homme de peine.
(Léautaud, 1904)
*
Gide
? Un zéro. Victor Hugo ? Un pitre. Flaubert ? Un menuisier lettré.
(Léautaud)
*
Il
faut écrire ce qu' on a vu, ce qu' on a entendu, ce qu' on a
ressenti, ce qu' on a vécu. (Léautaud)
*
Y
a-t-il un écrivain digne de ce nom qui ne pense pas à sa mort comme
à une suprême occasion de publicité ? (Léautaud)
*
Les
gens qui font des livres avec des livres sont néant. (Léautaud)
*
L'
encrier, quelle fontaine de jouvence ! (Léon Daudet)
*
Ecrire,
c' est avoir besoin des autres. (Paul Valéry)
*
Le
bon écrivain est celui qui enterre un mot chaque jour. (Fargue)
*
Les
optimistes écrivent mal. (Paul Valéry)
*
D'
abord être lu, devrait être la devise des écrivains. (Pierre
Benoit, 1927)
*
J'
ai écrit ce livre pour moi. (Bernanos, 1927)
*
On
n' écrit que soi. (Cendrars, 1926)
*
Ecrire,
c' est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres.
(Cendrars)
*
Dans
une réunion d' hommes de lettres, il est prudent de ne pas s' en
aller le premier. (Claudel, 1936)
*
Tous
les matins, je fais mes trois pages d'écriture ou d' Ecriture.
(Claudel, 1943)
*
Quand
j' écris, je mets mes couilles sur la table. (Céline)
*
J'
écris pour rencontrer des hommes. (André Breton)
*
Appendre
à écrire, c' est apprendre à parler avec sa propre voix. (Malraux)
*
J'
écris pour gagner un ami, pour celui qui sera mon ami en me lisant.
(Jouvet, 1950)
*
Ecrire,
écrire : tuer, quoi. (Henri Michaux)
*
Je
ne suis qu un humble artisan. (Nourissier)
*
Je
n ai jamais écrit pour être lu, mais comme on se parle.
(Jouhandeau, 1974)
*
L
écriture, c est l évasion immobile. (Dominique Baudis, 2001)
*
Longtemps,
j' ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre
impuissance. N importe : je fais , je ferai des livres. (Sartre)
Quand
on écrit un livre, on domine une crise. (Yourcenar)
*
Le
journaliste se met à la disposition du monde et l' écrivain met le
monde à sa disposition. (Ormesson, 1978)
*
L
écrivain choisit méticuleusement ses mots, passe des heures, des
jours sur une page, des semaines ou des mois appliqué à la
correction de ses manuscrits - pour finir par être lu « en
diagonale », comme on dit aujourd hui. (Calaferte, 1978)
*
Il
faut porter la plume dans la plaie. (Albert Londres)
*
L
homme à abattre, c est l écrivain qui affirme son irréductible
singularité. (Matzneff, 1982)
*
Un
auteur lisible, aujourd hui, est un auteur visible. (Sollers, 2001)
*
L
écriture est action. (Jacques Seebacher, 1989)
*
Kierkegaard
se construit sans cesse en écrivant. (Sartre, 1964)
*
Ecrire
n étant rien d autre qu avoir le temps de dire : je meurs. (Gaëtan
Picon)
*
Les
muses de notre temps bourdonnent au-dessus des latrines des maisons
de correction. (Mauriac, 1955)
*
Ecrire,
c est résister. (Irène Frain, 2003)
*
Les
écrivains écrivent parce qu'ils éprouvent du chagrin. (Ormesson,
2003)
*
On
ne s' occupe pas assez des mauvais écrivains, je veux dire qu' on
les devrait châtier d'une main ferme. (Rémy de Gourmont, 1899)
*
Ecrire
mal, c' est mal penser. (Chardonne)
*
Le
premier devoir d' un écrivain est d écrire ce qu' il pense, coûte
que coûte . Ceux qui préfèrent mentir n ont qu' à choisir un
autre métier - celui de politicien, par exemple. (Bernanos, 1945)
*
Heures
du courrier, chauds moments de la vie d' écrivain! (Colette, 1949)
*
Ecrire
permet d oublier la meute. (Charles de Gaulle)
*
Je
tiens, à propos de mes petits ouvrages, au verdict de deux ou trois
personnes que je crois autorisées à les juger. (Jouhandeau)
*
Les
deux seuls écrivains que j aime, c est Marcel Aymé et Jacques
Perret, parce qu ils ne m emmerdent jamais. (Gaston Gallimard)
*
(Jacques)
Perret est immortel. (Jean Raspail, 1992)
*
Dans
ce siècle, il y a Proust, Céline et Marcel Aymé. (Antoine Blondin,
1988)
*
L
écrivain doit, sous peine d être mal vu, publier ou périr.
(Matzneff, 1981)
*
Je
n' ai pas, à proprement parler, de vie littéraire, et je n en
aurai point.
(Saint-John
Perse)
*
Ecrire,
j'y arrive encore. Vivre, cela me paraît de plus en plus superflu.
(Françoise
Giroud, 1999)
*
Il
faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne. (Colette)
*
La
gent irritable des confrères envieux... (Léon Daudet)
*
L
écrivain est le spécialiste du langage commun. (Sartre, 1966)
*
On
appelle grand écrivain quelqu un à qui tout le monde vient en aide.
(Paulhan)
*
Si
je n'écrivais pas, je serais mort. (Calaferte, 1976)
*
Hervé
Bazin, André Gide, Jean Genet, Jouhandeau, jolie collection.
(Claudel, 1951)
*
Je
suis le dernier à écrire comme j' écris. (Ormesson, 2002)
*
Je
'n ai jamais écrit une ligne par intérêt ou pour la gloire,
seulement parce
qu'
il me chantait. (Jouhandeau, 1963)
*
Je
hais les écrivains qui font des phrases. (Dutourd , 1965)
*
Je
ne suis pas un littérateur à secrétariat. (Montherlant, 1967)
*
J
écris pour comprendre ce que je veux dire. (François Bott, 1979)
*
On
ne doit pas demander à un écrivain, c est-à-dire à un feu follet,
d avoir la constance d un syndicaliste. (Matzneff, 1986)
*
Je
suis un écrivain de choc, parce que je suis naïf. (Scuténaire,
1945)
*
Un
écrivain qui n' est pas lu n existe pas. (Michel Tournier)
*
Mais
je ne suis qu' un écrivain et j' ai toujours pensé que je devais
éviter de parler au nom d' un groupe, quel qu' il fût. (Bernanos,
1942)
*
Pour
les écrivains, le papier bible est encore plus flatteur que le prix
Nobel. (Dutourd)
*
Les
surréalistes détestaient Cocteau, Claudel et Régnier vomissaient
Gide, Giraudoux n aimait pas Saint-John Perse, et Jouhandeau,
Mauriac. Claudel détestait tout le monde. Proust méprisé par Gide,
Ghéon, Schlumberger,etc. (Morand, 1973)
*
Ecrire,
c'est mettre en ordre ses obsessions. (Jean Grenier)
*
On
devrait s en tenir à un seul idiome, et en approfondir la
connaissance à chaque occasion. Pour un écrivain, bavarder avec une
concierge est bien plus profitable que s' entretenir avec un savant
dans une langue étrangère.(Cioran)
*
(Parlant
des jurés du prix Goncourt) Parmi nous, il y a un con et un mégalo.
(Robert
Sabatier, 1984)
*
Il
faut se hâter d écrire avant de connaître les questions : après,
on n' ose plus. (André Siegfried, 1946)
*
J
aimerais mieux vendre des cravates dans un parapluie que mes livres
derrière une table. (Julien Green, 1962)
*
Tout
homme qui écrit et qui écrit bien sert la France. ( Charles de
Gaulle,
parlant
à Malraux)
*
Ecrire,
c' est faire la toilette du mort. (François Bott, 1977)
*
L'
encre est devenue dangereuse dans une époque où le moindre signe
risque de mal signifier. (Cocteau, 1958)
*
Les
universitaires écrivent mal. (Françoise Giroud, 2002)
*
Un
écrivain est un homme de cabinet. (Déon, 1993)
*
(Mon
beau-père) , ça a été ,constamment, le type contre lequel j
écrivais.
Toute
ma vie , et le fait d écrire, c était contre lui. (Sartre, 1974)
*
Si
l' on savait pourquoi l' on écrit, on saurait, du même coup,
pourquoi l' on vit. (Jean Rostand)
*
Je
suis née dans un encrier. (Frédérique Hébrard, 2002)
*
Le
scriboullage le plus secret tient toujours de la bouteille à la mer.
(Tillinac, 1990)
*
Ecrire,
cette façon d être ailleurs. (Chardonne)
*
De
plus en plus d écrivains retournent à l'état de nature et le monde
des mots, naguère policé, devient une jungle sans foi ni loi.
(Finkielkraut, 2002)
*
Quand
j' écris, c est atroce. Quand je n' écris pas, c est pire.
(Orsenna)
*
Je
ne trempe pas ma plume dans un encrier, mais dans la vie. (Cendrars)
*
Finalement,
on n' écrit pas pour dire, mais pour ne pas dire. (Louis Guilloux,
1950)
*
J'
écris, c est mon métier, c' est mon art. (Sartre, 1974)
*
Ecrire,
c'est se souvenir. (Mauriac)
*
Ecrire,
c' est se montrer. (Jean Chalon)
*
J'
écris ce que j' ai envie d écrire, quand j' en ai envie. (Gracq,
1967)
*
J'
écris pour qu' on m' aime. (Genet, 1944)
*
Vanité
? Certains auteurs se sont rendus à « Apostrophes » en
ambulance.
(Matthieu
Galey, 1980)
*
Le
rôle de l'écrivain dans la cité n'est pas de distraire les gens de
l' essentiel, mais de les y amener. (Matzneff, 1979)
*
J
ai désinvesti, mais je n' ai pas défroqué ; j' écris toujours.
Que faire d autre ? (Sartre)
*
Tous
les écrivains sont des exilés. (Madeleine Chapsal)
*
Les
écrivains ne savent plus la langue. Anouilh passe pour un génie.
Prévert, pour un poète. (Cocteau, 1953)
*
Tout
grand écivain est lié à ceux qui le précèdent. (Malraux, 1969)
*
Je
n ai pas d autre ambition que de jouer le rôle du dernier des brins
d herbe dans la forêt immense ( de la littérature française).
(Ormesson,1978)
*
Je
suis né de l écriture. (Sartre)
*
Pour
se défendre, rien ne vaut une plume. (Brigitte Rossigneux, 2001)
*
Un
écrivain est essentiellement un homme qui ne se résigne pas à la
solitude. (Mauriac)
*
L'écriture
est le plus équilibrant des plaisirs. (Jacques Body)
*
Non
seulement écrire a toujours un sens, mais c' est une action.
(Sartre)
*
-
Pourquoi écrivez-vous ?
-
Bon qu' à ça. (Beckett)
*
Je
suis un écrivain, c'est-à-dire un funambule et un saltimbanque.
(Matzneff, 2019)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire