Onfray
Cher Philippe,
J'ai écouté votre entretien avec
Onfray. Connaissant bien cet homme et ses idées, je n'ai pas appris
grand chose de nouveau. Je suis amené à souligner plusieurs choses.
Les humiliations auxquelles il a
assisté sont encore dans son esprit.
Il ne reparle plus du philosophe qui
l'avait enthousiasmé quand il était étudiant à l'Université de
Caen qui étudiait la philosophie antique. En revanche, il dit qu'on
lui a proposé de devenir professeur d'Université. Il faut
corriger : il est hautement probable qu'on lui a proposé d'être
professeur, mais asssitant. Mme Goyard était en effet professeur et
a écrit des ouvrages sur des philosphes du XVIIIe siècle. Il ne
parle toujours pas un instant de l'immense professeur qu'était dans
ces années-là Alexis Philonenko. Je signale, en passant que
Philonenko a écrit une centaine de livres ...comme Onfray. Mais,
dans l'Université française a une grande réputation pour ses
ouvrages consacrés à Fichte, à Kant, à Schopenhauer et à bien
d'autres. Je ne suis pas sûr que les livres d'On-fray seront
proposés aux étudiants actuels et à venir dans les études
philosophiques. D'autre part, je me rejouis pour lui que cet ami des
pauvres, des petits , des gilets jaunes soit le philosophe français
le plus vendu en France et dans le monde. Paye-t-il l'impôt sur la
fortune ? Les livres du grand universitaire Philonenko sont lus,
hélas , par un tout petit nombre de personnes.
Vous l'avez interrogé, vers la fin de
l'entretien, sur ses positions à l'égard du catholicisme.
Au lieu d'alléguer les actions du
Vatican pendant le nazisme de rappeler l'Inquisition, etc., il aurait
pu tout simplement dire : « J'ai toujours été athée.
J'ai mille raisons de l'être. » Et s'il avait dit cela, je ne
l'aurais pas déspprouvé de le dire. C'est son droit le plus strict.
Après tout les papes les inquisiteurs ne sont que des hommes et tout
homme peut faire des erreurs. La question de sa voir s'il faut être
monothéiste, agnostique ou athée est une importante question.
J'apprécie qu'il dit avoir examiner le
comportement du général de Gaulle et celui de Mitterrand.
Il n'a rien trouvé à décrier chez le
premier, et bien des choses chez le second. Je partage son avis.
Je dois insister sur l'immense quantité
de travail qu'il a fourni. Qu'il s'occupe de Freud, de Nietzsche, de
Camus, d'autres, c'est un homme qui lit toute de quelqu'un , qui
prend de snotes et qui écrit un livre. Il bosse huit heures par
jour. On a du mal à comprendre comment il peut aller partout chez
Ruquier,à Zemmour et Naulleau, chez vous...Il est infatigable. C'est
un phénomène.
Ce qui me touche, c'est que les deux
juges qui lui importent, dit-il, ont été son père et sa compagne.
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