mercredi 17 juin 2020
AUTRE DISCOURS (bien préférable à l'autre)
"Dimanche soir,ans son allocution, le chef de l’Etat s’est déclaré « fier de ce qui a été fait et de notre pays » annonçant « un nouveau chemin, des défis historiques » et la poursuite de sa propre « réinvention ».
Q’aurions-nous aimé entendre?
Dans des circonstances difficiles [la crise du covid19], imprévues et tragiques, engageant la vie de milliers de personnes, nous avons agi en fonction des circonstances. Toute forme d’autosatisfaction, face à une telle tragédie, serait dérisoire. Nous assumerons la responsabilité, toute la responsabilité de ce qui a été accompli. Et c’est l’histoire "in fine" qui nous jugera.
Au nom de la nation, je pense d’abord à tous ceux qui ont souffert, aux 30 000 personnes qui ont perdu la vie, à la détresse de leur famille dans le deuil; aux millions de compatriotes qui ont perdu leur emploi et qui sont dans le malheur du chômage; aux entrepreneurs, commerçants et restaurateurs ruinés. La nation leur exprime son infinie compassion et ne les abandonnera pas. J’en fais le serment solennel.
Depuis la sortie du confinement, des événements odieux se sont produits dans ce pays: manifestations interdites et violentes, expression de repli identitaire, insultes contre l’histoire de France, ses forces de l’ordre et contre les valeurs de la République, slogans antisémites. Le rétablissement de l’ordre républicain et les sanctions les plus sévères de ces comportements sont les priorités absolues du gouvernement. L’unité nationale, l’Etat de droit et la paix civile seront préservées. Il n’est pas de liberté sans ordre. L’ordre sera assuré pour sauvegarder la liberté.
Depuis trop longtemps, les Français sont saturés de belles paroles grandiloquentes et le pays vit dans un climat d’hystérie permanente. J’en prends ma part de responsabilité. Il se trouve aujourd’hui au bord de l’abîme menacé par une dépression économique sans précédent et par un danger de guerre civile. Toute forme d’ambition politicienne en vue des élections de 2022, d’où quelle vienne, serait criminelle. Je n’ai pas d’autre ambition pour ma part que de mettre à profit les deux années prochaines au service de la France. Les deux années qui viennent doivent être celles d’une mobilisation collective, autour de l’Etat, des entreprises et des forces vives de la société avec un seul objectif: sauver ce pays du marasme et de la désintégration." (Maxime Tandonnet)
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