vendredi 10 février 2023

COMMENT JE SUIS DEVENU SIONISTE Qui est Juif ? Réponse : On est Juif quand on a une mère juive. Ma mère n'étant pas Juive, je ne suis pas Juif. Je n'ai pas vraiment choisi. On m'a baptisé à Dieppe, sans me demander mon avis. On m'a envoyé au catéchisme, on m'a habillé en premier communiant avec cravate, sans me demander mon avis, et je devais aller à la messe dominicale, avant de rapporter des pâtisseries. Je n'ai commencé à réfléchir aux questions religieuses qu'en Terminale. Après avoir lu des livres, j'ai cessé d'être catholique et ne le suis jamais redevenu. Les Juifs ? A Dieppe, je n'en connaissais pas. Au lycée, en histoire, la guerre de 39-45 a été e xpédiée en une heure et les camps de concentration et d'extermination en trois minustes. Le mot « Juifs » a-t-il été prononcé à cette occasion ? Je n'en suis pas certain. Cela ne m'a pas marqué. Faisant des études de lettres en fac, j'ai voulu gagner quelques sous en vendant L'Encyclopaedia universalis. J'avais été convoqué à la tour Maine Montparnasse où le directeur du marketing me jau-gea, me recruta et me donna un superbe argumentaire de vente. Un des arguments était de citer les noms prestigieux qui avaient conçu cette très bonne encyclopédie. J'ai vendu vingt encyclopédies et j'ai arrêté cette carrière de vendeur assez vite. Un dentiste dieppois à qui je faisais part des noms prestigieux que j'ai dits, m'objecta : « Beaucoup de Juifs ! ». J'en suis resté coi et cela fut suivi d'une mise à la porte. Ce fut mon premier contact avec l'antisémitisme. Au cours de mes études, j'ai pu m'informer, lire plusieurs histoires de l'antisémitisme. Et je suis devenu non pas antisémite, mais philosémite et sioniste. J'insiste sur « sioniste ». Une foule de gens vous disent : « Je ne suis pas antisémite, je suis suis anti-sioniste ». Autrement dit, ils prétendent être émus par le sort des Juifs à l'époque nazie, mais n'aiment plus du tout les Juifs, quand ils ont un Etat, un gouvernement, une armée (Tsahal)... Non-Juif, je constate que ce pays minuscule est entouré (cerné?) par un milliards de gens, pour la plupart de religion musulmane, qui appuieraient sans hésiter sur un bouton qui permettrait de supprimer l'Etat hébreu. Israël existe, se défend, résiste. Cela déplaît. Pas seulement à Dieudonné, qui organisa les plus grands rassemblements anti-Juifs de France des années durant. Pas seulement à l'abominable Soral. Pas seulement à Renaud Camus, qui bien avant d'être l'inspirateur de Zemmour, trouvait qu'il y avait trop de Juifs dans telle émision de radio. Mais à des centaines de gens dans la presse, dans la sphère politique, qui reprennent la ritournelle « Je ne suis pas anrtisémite, je suis antisioniste. » Il faut comprendre qu'ils reprochent au fond à l'Etat d'Israël tout simplement d'exister. Les anti-sionistes sont en réalité des antisémites. Et on les entend parler plus fort périodiquement quand un gouvernement israélien n'est pas composé d'une manière qui leur plaît. Et la manière qui leur déplaît , c'est la manière ferme, la manière efficace. Ce qui leur plairait c'est un gouvernement faible, mou, plus accueillant aux ennemis d'Israël. Monsieur Frédéric Encel, vous qui avez été des années durant un défenseur d'Israël, comment pouvez-vous dire dans un discours au CRIF que cet Etat est devenu une « voyoucratie » ? Vous devriez avoir honte. Israël étant une des très rares démocraties de cette zone géographique doit se fonder sur les résultats électoraux pour former un gouvernement. Pour l'heure, Bibi est le chef. Et le sioniste que je suis ne s'en attriste nullement.

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