mardi 21 février 2023
Un commentateur du blog de Philippe Bilger me reproche d'e^tre "devenu macornien sans pudeur". Je lui réponds :
J'ai voté pour de Gaulle, Pompidou, Chirac, Sarkozy, etc. à toutes les élections.
Cela répond à votre question sur la droite, « ma »droite. J'étais encore adhérent LR quand j'ai voté pour Pécresse (moins de 5% !).
Avant son premier quinquennat, fidèle en politique (comme en amour) , une fois élu, j 'ai considéré M. Macron comme auteur d'un hold-up .Après son élection, le comportement d'Edouard Philippe, Le Maire, Darmanin, m'avait heurté (je me disais: ils ont quitté leur parti et vont à la soupe).
Jour après jour, j'ai évolué, car mes inquiétudes principales ne sont pas les vôtres.
Mon combat majeur est contre tous les racismes. Le racisme anti-Juifs , que je combats ardemment et indéfectiblement m'a rendu sioniste. Mais tous les autres racismes, que je combats, m'ont rendu prioritairement hostile à Zemmour, que vous avez tellement admiré, et hostile à Le Pen fille (faute de grive on mange des merles). Or, il est pour moi hautement probable que cette dame va devenir présidente de la République.
Dans cette perspective, et dans cette inquiétude, je me dis (il faut être réaliste et lucide) , après Edouard Philippe, Le Maire, Darmanin, et, maintenant, Sarkozy, Copé, Woerth...que le pouvoir en place est, pour l'instant, le seul rempart devant ce qui nous menace.
Je vous accorde que je ne vois pas, à l'heure où j'écris, qui va pouvoir vaincre au second tour la fille de Monsieur Le Pen.
Je viens d'avoir 78 ans. Un de mes frères, macronien depuis le premier jour, me dit que si Le Pen fille l'emporte, il va quitter la France. Il ira vivre à Santorin (où il est allé en vacances dix fois). Hélas, ne voyageant plus, je vais ête condamné à supporter l'insupportable cinq ans durant dans ma petite ville, en attendant le cimetière.
Je ne m'adresse ni aux mélenchoniens, ni aux gauchistes, ni aux écolos, ni aux lepenistes, mais à tous les gens du centre et de droite qui critiquent sans discontinuer M. Macron. Vous aurez cinq ans pour regretter le président précédent et comprendre (trop tard) votre légèreté. Ce sera long.
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