mercredi 29 mars 2023

Je n'ai pas pu porter plainte. Comme tout le monde, les génocides, les massacres, les attentats terroristes, les crimes de sang, les hold-up...m'indignent. A côté de tout cela, qu'est-ce que mettre le feu à trois bacs noirs contenant des sacs-poubelles ? Peu de chose, me répondra-t-on. Mais je ne trouve pas cela admissible. Je n'avais récemment parlé que de deux bacs dans ma rue, distants de 50 mètres, incendiés en plein jour, mais sans témoin. Un troisième a été incendié un peu plus loin la nuit dernière. J'ai vu les cendres du bac.Les flammes avaient léché le mur d'un immeuble. Pour le principe, , j'ai voulu porter plainte ce matin au commissariat. Je savais que j'attendrais, je savais que nul ne serait arrêté, que j'aurais pu mieux occuper mon temps, mais j'ai voulu porter plainte quand même. J'ai été aimablement accueilli et j'ai attendu une heure . D'autres venaient pour des choses plus graves, ai-je cru comprendre. Mon tour venu, j'ai salué poliment le fonctionnaire de police qui m'a demandé de dire pourquoi je voulais porter plainte. J'ai répondu de manière claire et détaillée. Le policier, très aimablement, m'a dit pourquoi il ne pouvait recueillir ma plainte.. Je ,n'étais victime de rien. Le bac noir qui était devant ma fenêtre était-il à moi ? Non. Y a-t-il eu des morts ? Non. Des blessés ? Non. Ai-je subi un préjudice financier ? Non. Ces bacs appartiennent à l'agglomération dieppoise . Elle pourrait, le cas échéant, porter plainte*. J'ai tenté de plaider pour ma plainte, en faisant valoir qu'un incendie de ce type peut mettre le feu à un immeuble et tuer des gens. Mes efforts furent vains. Je suis rentré chez moi. *Tout me donne à penser que l'agglomération dieppoise ne portera pas plainte.

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