Extraits de la Correspondance de Jacques Chardonne. Arland se noie dans la mare aux romans./ (De Malraux) Qu'il débrouille sa pensée avant de la dire . /Apollinaire étant zéro./ Le vers, c'est une mauvaise école./ Valéry, très grand ; du moins,parfait écrivain (le tome III de « Variété » suffit, pour s'en assurer./ (Pour Faguet) Lesage est le meilleur conteur qui ait existé ; « Gil Blas », c'est le plus neau style classique./ J'ai beaucoup de respect pour Flaubert./ Jouhandeau n'ouvre jamais un livre moderne. (R. Nimier)/ Je m'incline devant Morand, Montherlant, Giono./ (Les romans de Tolstoï) Cela surpasse tout./ Je n'écris rien dans un livre sans réflexion infinie./ Malraux est brouillé avec le français./ La vie, c'est la santé.Tout le reste, balivernes./Le roman, c'est la gale de la littérature./J'espère que le cher Nimier n'attendra pas soixante-dix ans pour être gai.(Morand)/ Tout « grand style » vient de Bossuet./ Le style, c'est le ton./ Chateaubriand écrivant « Rancé », dit : « Personne ne me lira. »/Splendeur du silence. / Malraux est un romantique (en général des bafouilleurs qui écrivent mal) m'est odieux./ Nous écrivons peut-être dans une langue morte. (R. Nimier) / Je lis partout « mort absurde » ; pas du tout : raisonnable. Quand on fait du 160 à l'heure, c'est le conducteur qui est absurde./Morand n'a jamais lu un livre de moi./ C'est un crime d'écrire si mal, et d 'une façon si sotte./ Je ne me tuerai pas en la conduisant. (1961 , R. Nimier, qui a trouvé la mort dans cette voiture 15 mois plus tard;)/J'écris une page. Je réfléchis là-dessus un mois. Je supprime le superflu , peu à peu. Il restera ceci : « Souvenirs ; cette solitude. »/ Il n'y a de justice sur terre qu'en littérature.