mardi 7 novembre 2023

J'invite à lire Matthieu Galey, Journal intégral, coll. Bouquins, dont voici des extraits : « Ceux qu'il faut supprimer, ce sont les révolutionnaires, la plaie de l'humanité. » (Ionesco, 1958)/ « Senso » de Visconti. J'en sors malade, tant c'est beau./ « Ah, Seigneur, toutes les souffrances morales que vous voudrez, mais surtout pas de souffrances physiques ! » (Chardonne)/ » (En voiture) l'on s'expose à la mort, ou au crime, à chaque instant. » (Chardonne)/ (Dans un couple, à la longue) « chacun n'a plus que des défauts. »(Chardonne)/ « Il n'y a que quatre grands, après la guerre : Proust, Valéry et Morand. » (Chardonne)/ « Freud, c'est une mode. Cela passera. » (Chardonne) / Chardonne refuse obstinément de paraître dans le Livre de poche : « Je suis très difficile sur la qualité de mes lecteurs ! Je ne veux pas être lu par n'importe qui. »/ Si Mme de Sévigné ou Louis XIV revenaient sur Terre, ce ne seraient pas le métro, les autos ou les gratte- ciel qui les étonneraient, mais la peinture abstraite, la musique concrète et le surréalisme. / Sagan, vilaine, mais gentille. /(Des enfants) « Ne pas en avoir est une joie de tous les instants.(Morand)/ « Je ne suis pas professeur, vous savez. Rien qu'un pauvre bougre de journaliste. (André Billy)/ Conversation avec Modiano. -Comment allez-vous?- Je, oui, je...- Vous travaillez?- Oui, je , je...- Ce livre, ça marche? - Je, je, oui.../Boisdeffre, gras, porcin, répugnant. / « C'est à la campagne qu'il faut écrire. (Jules Roy) – Pourquoi ? - Parce que l'on s'ennuie. » / Kanters en a particulièrement contre les oiseaux : « Des bêtes méchantes, idiotes, horribles, pires que des hommes. »/ « Dans cent ans, il n'y aura plus de guerre, plus de pape. » (Hugo, 1870) / J'abonde un peu trop dans mes sens. / (Tournier) Une dame, à l'issue d'une conférence, lui demande avec acidité pourquoi il y a si peu de femmes dans ses livres. « Mais , Madame, il n'y a pas non plus de batraciens ni de lépidoptères. »/ (Apollinaire) me vomissait dessus, quand il rentrait saoul. »(Marie Laurencin)/ Banier. Son drame : on le prend pour un nouveau Cocteau./ Char, quand il part en voyage a trouvé un truc pour éloigner les voleurs. Il punaise sur sa porte : « Gaston, attends-moi. Je reviens dans un quart d'heure. »// Sur un mur à Rennes : VAGIN VAINCRA./ A Metz, une boutique de jeans : « Aux cent culottes »./ « Mon dernier plaisir, ce sera de mourir. » (Morand)/Gide, voyant une dame parcourir la « NRF » dans le train. Au bout d'un moment, il lui dit : « Je suis l'auteur de ce que vous venez de lire. » Et la dame joint les mains : « Monsieur Claudel ! » /Matzneff, Léon Bloy de poche, dilettante et polémiste de droite, armé de latin et d'autosatisfaction, c'est un modèle qu'on ne suit plus en littérature. Soldé, il va passer directement du fond du tiroir chez l'antiquaire. (1977)/Mai 68, né d'un coup de gueule à Nanterre, mort d'un discours de quatre minutes à la radio. / « Je n'aime pas les MRP parce qu'ils sont MRP. Je ,n'aime pas les socialistes, parce qu'ils ne sont pas socialistes. Et je n'aime pas les gaullistes, parce qu'ils n'aiment que l'argent. »( De Gaulle, parlant à Malraux)/En Europe, on nourrit, on caresse, on dorlote les chiens ; en Asie, on les mange./Maurice Clavel aimait de Gaulle, Kant et Dieu./ Arrivant au déjeuner Goncourt, Sabatier déclare : « Chers amis, j'ai une importante communication à vous faire. Yves Navarre m'a chargé de vous dire qu'il était prêt à vous sucer et à vous enculer,à condition que vous lui donniez le prix. (1977)/ « Roland Barthes tournait autour de la langue comme un enfant autour de sa mère. » (B. Poirot-Delpech, 1980) / (Après la double élection de Marguerite Yourcenar et de Michel Droit) « On a élu une femme, on peut bien élire un con. » (Un académicien)/Christine de Rivoyre dont l'esprit pétulant fait oublier qu'elle est un gnome./ Blondin n'est pas là pour cause d'absinthéisme. (Sabatier) /Jacques Kraemer présente à Metz une pièce sur les Juifs pendant la guerre devant un public jeune, local, populaire. A l'entrée, des personnages arborent l'étoile jaune. La salle applaudit, ravie : « V'là les shérifs ! » / Les désirs sont des ordres./ «  Le poème est toujours marié à quelqu'un. » (René Char)/ Un pompier m' en fait un autre./ « C'est très beau le « culturel », mais avec des rigolos comme Savary, le « turel » disparaît. » (Alice Sapritch)// Berger, ivre de joie -nul n'a réussi le doublé Renaudot-Goncourt depuis 1934- se promène avec le mot du jour : « C'est la réponse du Berger à la fausse bergère( = F . Verny) ». / »Il se taisait par écrit.(Sartre, de Jules Renard)/« Je ne réponds qu'aux questions que je me pose. » (Chardonne, qu'un journaliste venait interroger sur je ne sais quoi. / J'ai appris, par hasard, l'autre jour, que dans la profession, on m'appelait « Moitié Galeux »./ J'ai la main droite qui devient très gauche. (Note : MG commence à avoir sa très grave maladie finale)/ Faguet appelait l'Académie Goncourt l'académiette./ « Tom Proust » (Demeron, d'Angelo Rinaldi)/

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