jeudi 16 juillet 2020

Réponse à Philippe Bilger, Sur son blog, ¨Philippe Bilger vient de dire que le Président français a fait preuve du courage en répondant assez longuement à quelques Gilets jaunes qui l'ont interpellé rudement, alors qu'il se promenait avec sa femme. Je lui réponds , sur son blog , en ces termes : Je ne partage pas votre analyse. Je vais d'abord parler d'autre chose. Imaginons qu'un jeune homme de bonne famille, de bonne conduite et remarquable aille un samedi soir dans une boîte de nuit où il n'est jamais allé et sur laquelle il manque d'informations. Imaginons que ce endroit soit mal fréquenté et que la clientèle soit en partie composée de voyous, d'ivrognes et de bagarreurs. Imaginons que notre égaré soit apostrophé, puis injurié "pédé!","enculé!"," T'as rien dans la culotte!". Doit-il, courageusement, noblement, engager le débat , argumenter, ramener à la raison ces insulteurs ? Mon avis est qu'il doit comprendre qu'il s'est trompé de lieu, et qu'il est urgent de sortir.Faute de quoi, la provocation de ces chercheurs de bagarres risque fort de se terminer par un oeil au beurre noir ou un nez qui saigne pour notre jeune homme de bonne famille et à la conversation raffinée. Après ce petit détour, je reviens à votre sujet. Laissez-moi vous rappeler tout d'abord que je suis tout sauf macroniste. Que je ne suis pas content qu'il ait été élu, que je souhaite un président LR, que le nouveau PM me paraît soporifique, désagréable, insupportable, que c'est une fausse bonne idée. Macron président, Tartempion ou Trucmuche président, c'est du kif. Un chef de l'Etat français n'a pas à discutailler dans les rues avec Roger Brougnard ou Kevin Dugland, qui ont commencé par l'insulter ou le menacer. Il s'agit bien de courage ! Comme dans une boîte de nuit mal fréquentée. Il est élu président de la République. Il doit avoir non pas le courage de répondre sans peur à des voyous , peut-être alcoolisés, mais de prendre les bonnes décisions qui vont améliorer la situation du pays.C'est le seul courage que j'attends de lui, et je me moque bien qu'il ait le courage dont il aurait fait preuve face à un quatuor de Gilets jaunes en vadrouille.

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