mardi 21 juillet 2020

TICS DE LANGAGE Bien des gens ont des tics de langage. Le plus souvent, ils n'en sont pas conscients. Et ne peuvent les percevoir que ceux qui les écoutent. Quand j'étais lycéen, j'ai eu un prof de français qui disait tout le temps «n'est--ce pas ». Tous les élèves l'avaient remarqué. Et certains comptaient les « n'est-ce pas » , comme d'autres comptaient , quand j'étais jeune, les barbus qu'ils rencontraient dans la rue. Il y a quelques années, à Dieppe, j'ai assisté à des dizaines d'audience au tribunal correctionnel. Pour m'instruire. C'est un voyage comme un autre. Un jour, j'ai entendu la plaidoirie d'une jeune avocate qui a duré dix minutes environ. En si peu de temps, on entendait sans arrêt « effectivement ». Il y en a bien eu trente. C'était trop. Et ce tic a parasité sa plaidoirie : on n'entendait que ses « effectivement » inutiles. Je suis de ceux (la France est divisée en deux) qui soutiennent l'action du Pr Raoult. Depuis le début jusqu'à maintenant. C'est ainsi. Ce professeur que je soutiens a un tic de langage : il dit sans arrêt, en début de phrase : « si vous voulez ». Je m'interroge , à vrai dire, sur le sens de ces mots et je n'arrive pas à me répondre. Si j'étais son conseiller en communication, je lui dirais. Mais je crois qu'il a d'autres chats à fouetter. Après avoir dû subir les mauvaises manières du ministre de la Santé, il a été tué « en direct » par Macron, dans son entretien avec Bouleau et Salamé. Alors, les « tics de langage », ... Au fait, en parlant de Macron, il a au moins deux tics de langage. En début de quinquennat, nous avons été gratifiés de centaines de « celles et ceux », qui m'insupportaient. Et surtout de « en même temps », ce qui a frappé ...toute la France. C'est arrivé à ses oreilles. A tel point que dans un discours récent, le président a eu le toupet de dire « en même temps, comme dit l'autre ». Autrement dit : "On me reproche ce tic de langage ? Eh bien, je persévère ! "

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