mardi 11 août 2020

MORAND Avant de parler de Morand, je crois devoir parler de moi. Non-Juif, il est impossible d'être moins antisémite que moi. Pour mille raisons. Par réflexion. Par connaissance de l'histoire. Je ne suis pas seulement philosémite, je suis ultra-sioniste. Je défends Israël, inconditionnellement. Je pense que si l'on demandait à un milliard de gens qui entourent ce petit pays d'appuyer sur un bouton pour anéantir Israël, ils le feraient joyeusement. Je soutiens et je soutiendrai toute ma vie Israël. Morand, maintenant. L'un d'entre vous a écrit ici* que « Journal inutile » est un chef-d'oeuvre. Je l'ai déjà écrit ailleurs et je le pense très profondément. Document passionnant. Quand je tombe sur une phrase antisémite de Morand, elle me navre. JE NE COMPRENDS PAS COMMENT ON PEUT ËTRE ANTISEMITE. Cet écrivain passionnant – un de mes préférés- quand il est antisémite, a , selon moi,un moment de bêtise, a un moment de non-pensée, a un passage à vide. On me dira que le débat sur Morand peut nous ramener au débat sur Céline. « Bagatelles pour un massacre » est-il excusé par « Mort à crédit » ? Cette question m'intéresse peu car je n'ai jamais été fan du « bon » Céline et ses textes antisémites hystériques sont à vomir. Alors que j'ai lu tout Morand en cinquante ans avec délectation. Quand on aime La Fontaine ,Molière, La Bruyère, Fénelon, Retz, Saint-Simon, Voltaire , Chamfort, Joubert...on peut aussi aimer Paul Morand, et l'on n'est pas forcé d'aimer Céline. L'antisémitisme est un immense problème politique, philosophique , c'est d'abord une variété du racisme. On n'y réfléchira jamais trop. J'exècre tous les racismes. Et j'adore Morand. * sur le blog littéraire de Pierre Assouline

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