LES EUROPEENNES A LA REUNION (suite)
Ce vendredi martin, Guillaume Larrivé,
député LR , est invité à parler une demi-heure sur BFM.
Il fut excellent. Il pense que LR doit
accueillir la droite conservatrice, la droite sociale et la droite
libérale. Et ne se résigne pas au duel détestable : la France
qui va bien (vote Macron) vs la France qui va mal (vote Le Pen).
La France qui va mal, reparlons-en.
Ayant travaillé douze ans, avant ma retraite, à La Réunion, j'ai
dit que je ne comprenais pas comment le parti Le Pen avait pu
triompher dans toutes les communes
de là-bas. On m'a taquiné :
« Consultez vos anciens élèves, professeur ! ». Je
ne suis pas le professeur Brigitte Trogneux , qui n'a pas coupé tous
les ponts avec ses (grands) élèves de lycée
, je n'ai eu avec des élèves de douze
ou treize QUE des relations pédagogiques entre les quatre murs de
mes classes.
J'ai fait mieux, pour m'éclairer. Je
viens d'envoyer quelques mails à des amis vivant dans ce DOM .
De retour de mon café, à l'instant,
je lis une réponse. Ce n'est pas un ancien élève de 5e, c'est un
ancien universitaire , reçu premier à l'agrégation d'histoire
(comme Wauquiez!). A l'en croire, les
Réunionnais ont cru au référendum
martelé par les médias et les deux intéressés . Ils ont voté
CONTRE Macron.
A la réflexion, mes courriers étaient
inutiles. Les scores Le Pen sont analogues au Nord, au Nord-Est, au
Sud-Est de L'Hexagone et dans tous les coins où la France va mal.
C'était le punching-ball parfait. Un autre, à sa place, eut fait
l'affaire.
Moi, je vais bien, je ne me suis pas
trompé d'élections. J'avais le choix entre 34 listes. J'ai choisi.
Inutile de redire pour qui. Je ne
voudrais pas lasser.