jeudi 30 juin 2022

A propos de « satiriste » et « scenarii » Sur le blog littéraire de Pierre Assouline, un commentateur sous pseudo s'en prend à moi et défend âprement « scenarii » et « satiriste » . Je lui réponds ceci : UN SATIRIQUE « II.  Substantif A.  LITT. Auteur de satires. . Le satirique latin Horace. Juvénal (...) doué d'un naturel ardent, d'une sensibilité profonde, a peint le vice avec indignation: véhément dans son éloquence, plein de chaleur et d'énergie, ce serait le modèle des Satiriques, s'il n'était pas déclamateur (DEM. 1802). Hogarth [dans le Départ des gardes] trahit à sa façon le ferrum est quod amant du satirique latin, et sa version ne manque ni de sel ni de gaieté (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p. 320). » (TLF). Mot « satiriste » inconnu du Littré . Mais dans Littré, il y a ceci : Substantivement.Nous autres satiriques, Propres à relever les sottises du temps, Nous sommes un peu nés pour être mécontents, Boileau, Épît. VIII.Pascal, le premier des satiriques français, car Despréaux ne fut que le second, était intimement lié avec ces illustres et dangereux solitaires [de Port-Royal], Voltaire, Louis XIV, 37. J'ajoute que pendant trois siècles, tous les bons auteurs ont toujours écrit « un satirique ». Pour votre « scenarii », je vous réponds ceci : « Il y a des gens pour vous prononcer, le petit doigt en l'air, « des scenarii », en détachant bien les deux i, ce qui exige un certain double sursaut de la glotte assez peu compatible avec la phonie française. Je regrette : « un scénario », « des scénarios ». Ce rital est désormais bien de chez nous (Cavanna). » « Au pluriel « scénarios » ; « scenarii » est abominable et ridicule. Pourquoi pas des « oratorii » pour des « oratorios ? » (André Thérive) «Vers 1920, les bons écrivains (Colette, Aragon...) écrivaient des « scénarios ».  « Scenarii » a été condamné dès sa naissance par les meilleurs linguistes, dont notre regretté collaborateur Dauzat. Hélas ! Ce barbarisme est très souvent employé et il existe, paraît-il, au Centre national du Cinéma une très officielle « Commission des scenarii » ! » (G. Sadoul, Les Lettres françaises, 4 avril 1963)

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