samedi 25 juin 2022
Un éloge et un blâme
Je le dis à ceux qui l'ignorent encore. Si vous écrivez sur votre ordinateur « Gallica », vous pourrez accéder gratuitement à des millions de documents, notamment à toute la littérature française, sauf la plus récente, à toute la philosophie, sauf la plus récente, etc. Il s'agit du service numérique de la
BNF. Voilà pour l'éloge.
Le blâme maintenant. Je vais d'abord parler de moi. Enseignant vingt ans dans cinq pays étrangers, je passais mes étés en France. Je n'allais pas à Saint-Tropez, mais au Paradis sur Terre : à Paris, et plus particulièrment à la Très grande bibliothèque. Je faisais l'ouverture, en apportant un sandwich, et j'y restais huit heures. On trouve là tous les livres du monde , soit dans les salles de lecture, magnifiques, silencieuses, soit en les demandant, même s'ils sont rarissimes. Aujourdhui, vivant en province, vieux, heureux possesseur de deux cents Pléiade, j'ai de quoi lire jusqu'à la fin ma vie, et, si je pouvais, de quoi lire plusieurs siècles. Mais...
Or, je viens d'apprendre que la direction de ce paradis a décidé de limiter l'utilisation de ce paradis
à quelques petites heures par jour. Protestations énormes des utilisateurs, me dit-on. Je compatis et je les approuve.
A mon humble avis, ce genre d'endroit devrait être ouvert 24h sur 24. Telle est la proposition que je fais à le direction de la Très grande bibliothèque de Paris. Une bibliothèque, grande ou petite, est largement aussi utile et nécessaire qu'un hôpîtal. Et l'hôpital, c'est moins drôle : on y va contraint et forcé, parfois en ambulance.
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