Commentant un texte de Philippe Bilger (sur son blog), j'ai scribouillé ceci :
« Le règne des
insipides »
J'ai beaucoup aimé, cher
Philippe, votre formule.Et vous avez raison de signaler quelques
personnes qui, à la télé comme à la radio, sortent du lot.
Je suis comme vous. Quand
j'écoute un débat (radio ou TV) et... quand je lis. Depuis
cinquante ans, quand je lis, j'ai la plume à la main. Quand je lis
La Fontaine, Retz, La Bruyère, Saint-Simon,
Voltaire, Chamfort,
Joubert, Stendhal, Flaubert, Alain, Valéry, Colette, Montherlant,
Cioran et quel-ques autres, je note deux choses : 1. des
citations qui me semblent dignes de ne pas être oubliées
(d'où le dictionnaire non
publié qui est dans mon tiroir) 2. tous les « bonheurs
d'expression ».
Quand j'écoute les débats
(TV ou radio), j'ai toujours un cahier d'écolier à côté de moi et
un stylo
Bic orange à pointe fine
(autrefois un stylo à plume de bonne marque et fort coûteux). Et je
note les bonheurs d'expression et les phrases qui me semblent mériter
de ne pas être oubliées. Or, je vous rejoins : la plupart des
personnes qui participent à ces débats sont...insipides. Cela se
traduit sur mes cahiers : rien à noter. ! La liste de ces
insipides est énorme. Ils sont omniprésents , intarissables,
inoxydables, interchangeables, insupportables.
N'étant pas d'un naturel
méchant, je ne citerai personne. Nous pourrions , tous deux, je
crois , le faire sans peine. Dans une vie ultérieure,
peut-être...mais à quoi bon ? Mieux vaut admirer l'heureux
petit nombre.
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