Réponse admirable
L'écrivain Paul Claudel fut aussi
diplomate. De 1895 à 1909 , il fut diplomate en Chine, dans
trois villes différentes, dont Shangaï.
Or, dans la dernière émission
« Zemmour et Naulleau », sur Paris Première, (qu'il ne
faut pas supprimer et que je recommande à ceux qui ne l'ont jamais
écoutée), un invité rapporte ceci :
On posa un jour à Claudel, après 14
ans de séjour en Chine, la question suivante :
« Que pensez-vous de la Chine? »
Voici sa réponse :
« Oh ! Votre question
m'embarrasse : Je ne les connais pas tous ! »
Je trouve cette réponse admirable et
j'ai fait des réponses voisines for souvent, sans connaître cette
réponse claudélienne, depuis des années.
Quand Zemmour dit des choses sur les
femmes en général, je lui ai répondu maintes fois : « Je
ne pense rien des femmes en général. J'ai un avis sur chaque femme
que je connais bien et depuis long-temps. Je n'ai aucune opinion sur
les milliards d'autres que je ne connais pas. Et sur chaque femme que
j'ai bien connue, mon avis a pu changer. »
Quand on me dit des choses sur les
Noirs en général, je réagis de la même façon. Je n'en pense
rien.
Et d'ailleurs , il n'y a sérieusement
rien à en dire. Je ne parlerai que de Senghor et Bokassa, qui sont
des Noirs tous deux, pour montrer que l'on ne peut rien dire des
Noirs sans autre précision.
J'ai parlé des femmes et des Noirs.
Mais la circonspection n'est pas moins recommandable dans mille
autre cas de la vie courante, quand nous sommes tentés de
juger les gens.
La circonspection et la justice.
La justice, je le dis en passant, offre
à chacun un bon exemple de la manière dont on pourrait juger
autrui.
Dans un tribunal français, on ne juge
les hommes qu'un par un , sur dossier, avec des preuves, des témoins,
des avocats, des experts, des débats...Aucun tribunal ne juge un
milliard de Chinois, de femmes ou de Noirs à la fois. C'est un
modèle à suivre.
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