vendredi 6 décembre 2019

Réponse admirable

L'écrivain Paul Claudel fut aussi diplomate. De 1895 à 1909 , il fut diplomate en Chine, dans trois villes différentes, dont Shangaï.
Or, dans la dernière émission « Zemmour et Naulleau », sur Paris Première, (qu'il ne faut pas supprimer et que je recommande à ceux qui ne l'ont jamais écoutée), un invité rapporte ceci :

On posa un jour à Claudel, après 14 ans de séjour en Chine, la question suivante :
« Que pensez-vous de la Chine? » Voici sa réponse :
« Oh ! Votre question m'embarrasse : Je ne les connais pas tous ! »
Je trouve cette réponse admirable et j'ai fait des réponses voisines for souvent, sans connaître cette réponse claudélienne, depuis des années.
Quand Zemmour dit des choses sur les femmes en général, je lui ai répondu maintes fois : « Je ne pense rien des femmes en général. J'ai un avis sur chaque femme que je connais bien et depuis long-temps. Je n'ai aucune opinion sur les milliards d'autres que je ne connais pas. Et sur chaque femme que j'ai bien connue, mon avis a pu changer. »
Quand on me dit des choses sur les Noirs en général, je réagis de la même façon. Je n'en pense rien.
Et d'ailleurs , il n'y a sérieusement rien à en dire. Je ne parlerai que de Senghor et Bokassa, qui sont des Noirs tous deux, pour montrer que l'on ne peut rien dire des Noirs sans autre précision.
J'ai parlé des femmes et des Noirs. Mais la circonspection n'est pas moins recommandable dans mille autre cas  de la vie courante, quand nous sommes tentés de juger les gens.
La circonspection et la justice.
La justice, je le dis en passant, offre à chacun un bon exemple de la manière dont on pourrait juger autrui.
Dans un tribunal français, on ne juge les hommes qu'un par un , sur dossier, avec des preuves, des témoins, des avocats, des experts, des débats...Aucun tribunal ne juge un milliard de Chinois, de femmes ou de Noirs à la fois. C'est un modèle à suivre.

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