samedi 11 janvier 2020


CIORAN , NIETZSCHE ET MOI

J'ai eu le plaisir d'avoir, à Dieppe, où il avait un « résidence secondaire » avec Simone Boué, agrégée d'anglais, une centaine de conversations, il y a quelques lustres. Roumain, écrivant en français, vivant avec une anglophone, j'ai pu constater qu'il connaissait aussi très bien Nietzsche, dans sa version originale. J'avais alors la grosse tête. Me souvenant de Nerval qui a donné une magnifique traduction du "Faust" de Goethe, je voulais absolument publier une traduction du Zarahoustra de Nietzsche qui ferait date. Il en existait déjà plusieurs, faites par des universitaires très compétents. Mon ambition était non seulement de bien traduire, mais surtout de produire un texte aussi clair et aussi franias que les textes français du XVIII e siècle que Nietzsche, comme Schopenhauer, lisait et admirait, à commencer par Voltaire.et le spirituel Galiani .Or , Cioran me bombarda de questions."Comment traduisez-vous ceci ? Commente traduisez-vous cela ?" Il m'a posé cent questions. J'ai répondu. Mes réponses ne lui ont pas déplu.
J'ai oublié de lui préciser que le titre même du livre, dans ma traduction, aurait étonné les
lecteurs et les étonnerait toujours en 2020 . Pourquoi ? Parce que le grand lecteur de Voltaire qu'était Nietzsche a forcément lu que, chez Voltaire, ZaratJhoustra ne s'appelle comme ça mais « Zoroastre ».Je n'ai pas envoyé ma traduction à un éditeur. Si l'envie m'en prenait, on pourrait lire ce titre : "Ainsi parlait
Zoroastre";..

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