CIORAN , NIETZSCHE ET MOI
J'ai eu le plaisir d'avoir, à Dieppe,
où il avait un « résidence secondaire » avec Simone
Boué, agrégée d'anglais, une centaine de conversations, il y a
quelques lustres. Roumain, écrivant en français, vivant avec une
anglophone, j'ai pu constater qu'il connaissait aussi très bien Nietzsche,
dans sa version originale. J'avais alors la grosse tête. Me
souvenant de Nerval qui a donné une magnifique traduction du "Faust" de Goethe, je voulais absolument publier une traduction du
Zarahoustra de Nietzsche qui ferait date. Il en existait déjà
plusieurs, faites par des universitaires très compétents. Mon
ambition était non seulement de bien traduire, mais surtout de
produire un texte aussi clair et aussi franias que les textes
français du XVIII e siècle que Nietzsche, comme Schopenhauer, lisait
et admirait, à commencer par Voltaire.et le spirituel Galiani .Or , Cioran me bombarda de questions."Comment traduisez-vous ceci ? Commente
traduisez-vous cela ?" Il m'a posé cent questions. J'ai répondu. Mes réponses ne lui ont pas déplu.
J'ai oublié de lui préciser que le titre même du livre,
dans ma traduction, aurait étonné les
lecteurs et les étonnerait toujours en
2020 . Pourquoi ? Parce que le grand lecteur de Voltaire
qu'était Nietzsche a forcément lu que, chez Voltaire, ZaratJhoustra
ne s'appelle comme ça mais « Zoroastre ».Je n'ai pas envoyé ma traduction à un éditeur. Si l'envie m'en prenait, on pourrait lire ce titre : "Ainsi parlait
Zoroastre";..
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