« PAS DE PLAN DE TABLE »
J'entends à la radio ce matin que le
chef de l'Etat convie à dîner les membres du gouvernement et leurs
conjoints. J'entends aussi qu'il « n'y aura pas de plan de
table ».
Pour qui – cela existe-t-il?- ne le
saurait pas , « un plan de table », dans un dîner
officiel (palais nationaux, ambassades, etc.), cela signifie qu'une
place est désignée à chaque invité par un petit carton à son nom
sur la table et sur un plan à l'entrée de la salle.
Cela réveille , chez moi, simple petit
prof, des souvenirs. Deux fois dans ma vie, j'ai eu, chez des
amabassadeurs de France à consulter, avec me femme, un plan de
table. Pour des raisons que je connais, une fois, dans un pays,
j'étais au bas bout de de la table, et une autre fois, dans un autre
pays, j'étais à la place d'honneur. Mais j'y repense avec moins
d'étonnement que d'avoir eu, une seule fois dans ma vie, une
demi-page chez Max Clos, en 1995.Je ne comprends toujours pas comment
un tel miracle a pu se produire et on indiquait après mon nom
« professeur de lettres à
Djibouti » (maigre titre) !
Ce soir « pas de plan de
table » ! Cela paraît incroyable. C'est plus sympa, c'est
plus cool, à bas les
hiérarchies du vieux monde. Mais je
suppose que Brune Poirson et son conjoint, ne vont pas se précipiter
à côté ou en face de Brigitte et d'Emmanuel.
Quand M. Macron est arrivé à l'Elysée, beaucoup ont pensé qu'un monde nouveau remplaçait le monde ancien ; cinq années quasi paradisiaques nous attendaient.
Quelques signes inquiétants, quelques couacs- nous les connaissons tous- ont commencé à lézarder le bel édifice annoncé.
Les agissements de l'homme qui a défrayé la chronique au cours d'une manif- ont déclenché une cascade d'événements politiques.
Les enquêtes, le Parlement, la presse nous révéleront ,jour après jour, comment une souris va devenir une montagne.
Du fond de mon ignorance,, je suis quelque peu surpris pour ma part de quelques faits.;
Faire du vélo, du tennis, du ski avec le chef de l'Etat donne-t-il tous les droits partout en France, à l'Assemblée nationale, sous les lambris élyséens, dans les bus de Champs-Elysées les jours de triomphe national , dans l'immeuble mazarinesque, à dix mille euros par mois...
Ce monsieur devait se marier à Issy le jour de sa mise en garde à vue.
Lui a-t-on retiré sa ceinture et ses lacets ? Lui a-t-on demandé de se pencher en avant pour fouille corporelle ?
Avait-il invité M. et Mme Macron , à la mairie et au repas de noce ?