Au temps de ma splendeur financière, j'achetais Le Figaro, Le Fig Mag,Le Point, VA..
Retraité, je dépense moins dans le domaine de la presse papier. Si je lis en bibliothèque publique , gratuitement, quelques articles de la presse quotidienne et hebdomadaire, je n'achète que Le Parisien. Prix : un euro vingt. Cela va. Le vendredi, le prix augmente, il y a un supplément (absolument vide et nul, que je ne lis plus) obligatoire et payant.Fin du préambule.
Peu (vraiment peu ) intéressé par la football, il m'a été impossible d'IGNORER la Coupe du monde de football. N'habitant pas une île déserte, ayant la radio et la télé. J'ai au moins retenu ceci : dans la demi-finale, on s'acheminait vers un match nul et une série de tirs au but fort aléatoire, lorsque un défenseur, nommé Umtiti, né à Yaoundé il y a vingt-cinq ans, traversant tout le terrain pour un corner sauta en l'air avec d'autres, et que le ballon aboutit sur sa tête et non sur la tête de son voisin (adverse). Un but à zéro. Victoire de l'équipe de France. Arrivée en finale. Le sauveur de..la France fut donc un Noir (perçu par beaucoup comme un immigré dans la vie courante, le métro,l'immobilier...).
Or, ouvrant mon Parisien le lendemain matin, surprise ! En première page, non pas la photo du sauveur de...la France, mais la photo de l'entraîneur blanc, serrant quelqu'un dans ses bras, dont on ne voit pas la tête, mais la nuque...noire. On suppose que c'est la nuque du sauveur sans visage montrable. Dans les pages intérieures , une photo de groupe où le sauveur apparaît vaguement, alors que, sans lui, l'équipe de France aurait été éliminée.
On connaît la suite. En finale le gardien blanc fait une faute énorme et se fait dribbler incroyablement par un adversaire. Deux joueurs noirs marquent un but tour à tour. Victoire de l'équipe de France. Euphorie nationale, extase, Champs Elysées, palais présidentiel. « On est les champions! » Ivresse de masse des heures durant.La bière coule à flots.Le grégarisme s'épanouit.
Ce vendredi, dans le supplément obligatoire et payant du Parisien, première page, où l'on rappelle le triomphe national. La rédaction avait le choix entre deux mille photos. On réussit un exploit : Trois joueurs blancs , dont Giroud, qui, me dit-on, n'a marqué aucun but, et dans un petit coin en bas une frimousse noire. Le sauveur de la France, Umtiti, né à Yaoundé, a disparu des radars.
Vive la France ! Allez les Bleus ! On est les champions !
Retraité, je dépense moins dans le domaine de la presse papier. Si je lis en bibliothèque publique , gratuitement, quelques articles de la presse quotidienne et hebdomadaire, je n'achète que Le Parisien. Prix : un euro vingt. Cela va. Le vendredi, le prix augmente, il y a un supplément (absolument vide et nul, que je ne lis plus) obligatoire et payant.Fin du préambule.
Or, ouvrant mon Parisien le lendemain matin, surprise ! En première page, non pas la photo du sauveur de...la France, mais la photo de l'entraîneur blanc, serrant quelqu'un dans ses bras, dont on ne voit pas la tête, mais la nuque...noire. On suppose que c'est la nuque du sauveur sans visage montrable. Dans les pages intérieures , une photo de groupe où le sauveur apparaît vaguement, alors que, sans lui, l'équipe de France aurait été éliminée.
On connaît la suite. En finale le gardien blanc fait une faute énorme et se fait dribbler incroyablement par un adversaire. Deux joueurs noirs marquent un but tour à tour. Victoire de l'équipe de France. Euphorie nationale, extase, Champs Elysées, palais présidentiel. « On est les champions! » Ivresse de masse des heures durant.La bière coule à flots.Le grégarisme s'épanouit.
Ce vendredi, dans le supplément obligatoire et payant du Parisien, première page, où l'on rappelle le triomphe national. La rédaction avait le choix entre deux mille photos. On réussit un exploit : Trois joueurs blancs , dont Giroud, qui, me dit-on, n'a marqué aucun but, et dans un petit coin en bas une frimousse noire. Le sauveur de la France, Umtiti, né à Yaoundé, a disparu des radars.
Vive la France ! Allez les Bleus ! On est les champions !