vendredi 15 mai 2020

BOUQUINS Chaque matin, j'achète « Le Parisien » au bar-tabac du coin. Ce n'est pas cher : un euro trente. Mais le vendredi, on est forcé de payer deux euros trente, parce qu'on est gratifié d'un petit supplément. Hier matin, j'avais oublié qu'on était vendredi, je mets sur le comptoir un euro trente, et la patronne me dit : « Non ! Deux euros trente ! » Je commence à répondre : « Ah oui, il y a aussi... » J'allais dire « le supplément », mais la patronne me devance et dit « le bouquin ». Conjecture, Pour appeler « bouquin » le petit supplément du « Parisien », on ne doit pas en lire beaucoup par an, des bouquins. J'irai plus loin : il n'est pas complètement impossible que cette limonadière ne lise pas un seul livre par an. Je ne veux pourtant pas omettre un titre de gloire de cette dame Au comptoir, un client, sans doute éméché, avait émis l'hypothèse qu'il n'existerait plus d 'eau sur notre planète. La patronne avait répliqué : «  S'il n'y avait plus d' eau, il n'y aurait plus de bière ! ». J'estime que cette phrase a le droit de figurer en lettres d'or dans le Grand Livre des cafetiers français.

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