Le 12 septembre 2018
Dictionnaires français unilingues
Chacun possède au moins un petit
Larousse et un petit Robert, et connaît bien les avantages et les
différences des deux plus célèbres dictionnaires généralistes de
langue française.
Quelques-une possèdent peut aussi le
grand Robert, en plusieurs volumes, où les citations sont évidemment
plus nombreuses .
Tous les grands écrivains français du
XXe siècle possédaient et ouvraient aussi le Littré. Son avantage
principal est une masse énorme de citations des grands écrivains du
XVII e et du XVIIIe.
Chaque article est généralement
terminé par des citations de la Renaissance et du Moyen Age.
Un gigantesque dictionnaire plus récent
(fin XXe) est le TLF (Trésor de la langue française). Il est d'une
richesse inouïe. Quantité énorme de citations référencées,
date, page. Il coûte une fortune en version papier. Mais, par
bonheur, une version numérisée est accessible. Quand je lis un
livre sur
Gallica ,c'est le TLF que je
consulte dès que je veux éclairer un mot ou chercher les alliances
possi-blesse de ce mot avec d'autres.
Le Littré avait un concurrent, peu
connu, et pourtant très recommandable. C'est le dictionnaire
général, de Darmesteter et Hatzfeld, en 2 volumes, chez Delagrave.
Les citations sont très bien choisies chez les meilleurs auteurs
français du XVIIe, du XVIIIe et du XIX e s.Elles sont moins
nombreuses que celles du Littré., mais les définitions sont plus
sûres .
On me dira peut-être que seul le
dictionnaire de l'Académie devrait faire autorité. La difficulté,
c'est que les académiciens français travaillent très lentement et
que le dictionnaire paraît par morceaux, chaque tome étant séparé
de l'autre par plusieurs années. L'nconvénient principal, à mes
yeux, est qu'il ne contient pas d'exemples puisés chez les meilleurs
écrivains des trois quatre siècles précédents, mais des exemples
forgés par les seuls académiciens.
Il me semble important de posséder et
de consulter un dcitionnaire de synonymes. J'en ai acquis plusieurs.
Le meilleur, d'après moi, est celui de Henri Bénac, chez
Hachette.Ne surtout pas acheter un dictionnaire de synonymes sans
l'avoir ouvert. Certains se contentent d'aligner les synonymes !
Un vrai dictionnaire de synonymes
distingue les nuances qui séparent des mots que l'on pourrait
d'abord croire équivalents.
Dans certains cas, aucun dictionnaire
courant ne répond à la question suivante : Puis-je dire ceci
ou non ? Dans cette situation, la solution est de recourir à un
dictionnaire de difficultés de la langue française. J'en ai trois
ou quatre. Le meilleur me paraît être celui de Jean-Paul Colin, éd.
Le Robert.
L'argot étant un continent à part, il
est bon d'ouvrir un dictionnaire d'argot. J'en ai cinq. Et,
in-croyablement, le meilleur, à mon humble avis, est celui du même
Jean-Paul Colin, chez Larousse. Il contient l'étymologie de chaque
mot, des citations d'auteurs usant de l'argot, et, à la fin, une
liste de mots français avec tous les mots d'argot correspondants.
Ce qui suit est plus pointu.
Le dictionnaire de Furetière a été
réédité en fac-similé par les éditions Robert.
Le dictionnaire de Richelet a été
édité en fac-similé, en 2 t, par Slatkine Reprints.
Pour lire Montaigne, Rabelais, etc. il
est bon d'avoir à portée de main le Dictionnaire du moyen français,
de Greimas, Larousse . Très sérieux et riche en citations .
Enfin, le Vocabulaire juridique de
Gérard Cornu, PUF, 862 p. volume relié, répondra à toutes les
questions de langue que l'on peut se poser dans ce domaine. Il a été
rédigé par une cinquante de profs de fac. Attention, il existe une
version brochée, abrégée , qui est est à fuir.
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