Le 6 janvier 2019
Le lundi 7 janvier
CONTRE LE GILETJAUNISME
Une dame a considéré sur Internet que
l'augmentation prévue du gazole de quelques centimes n'était pas
une bonne mesure. Elle a reçu de nombreux messages de soutien. Ce
fut l'étincelle. On a pu suivre jour après jour les ravages de
l'incendie.
Il y eut des gens qui ont eu l'idée
d'enfiler le gilet jaune qui se trouve obligatoirement dans chaque
voiture pour des raisons de sécurité et de se mettre sur divers
ronds-points de France pour ralentir la circulation d'autres
automobilistes ou la bloquer pendant une durée dépendant des
caprices des uns ou des autres.
Dans les presse écrite, radio ou TV,
il y eut immédiatement de bonnes âmes pour avoir de la com-
préhension pour ces comportements. On
allégua l'ampleur des inégalités, la misère des smicards
forcés d'employer un véhicule pour
rejoindre le lieu de leur travail, les mesures antérieures
(radars, amendes, limitation de la
vitesse à 80...) bien dures à supporter pour les petits , mal payés
et écrasés par le pouvoir, on désigna les très riches
(milliardaires) à la vindicte publique...
Les sondeurs entrèrent dans la danse.
Le fruit de leurs enquêtes fut le suivant : la majorité de la
population comprenait ce mouvement, le soutenait et attendait que le
pouvoir réponde à cette...
colère, le mot fit fortune, Il est
toujours très employé.
Outre les « blocages » un
peu partout, des rendez-vous rituels ont eu lieu chaque samedi
pendant deux mois à Paris. Toute manifestation, pour ne pas être
interdite, doit être déclarée. Les organisa-teurs doivent indiquer
le motif de la manifestation, l'itinéraire, etc. Or le giletjaunisme
n'a ni chef, ni dirigeants, ni structure, ni service d'ordre, ni
négociateurs... Ce qui s'est passé, chaque samedi, fut
littéralement n'importe quoi.
Il faut ici faire une observation sur
la ritournelle dont on nous a gratifiés. Ne mélangez pas, nous
disait-on, les gilets jaunes et les casseurs. Variante :
« Personnellement, je suis contre la violence ».
La citation que je viens de faire émane
d'un gilet-jaune invité à la radio.
Le mot radio m'amène à faire une
autre observation. Beaucoup de médias ont rivalisé de lâcheté, de
démagogie..Dans les débats type « C dans
l'air », on invitait auparavant des spécialistes de
l'Amérique, de l'économie, de l'insécurité ...On se mit à
inviter un gilet-jaune.Plus qu'aucun spécialiste (voir plus haut),
on les écouta fort souvent comme des ...oracles ! Les inepties
les plus ahurissantes furent alignées. L'un voulait forcer le chef
de l'Etat à partir, l'autre voulait mettre un général à sa place,
l'autre exigeait un référendum...
Divers opposants ont fait assaut
d'opportunisme, on connaît leurs noms. Soit en enfilant un gilet
jaune, soit en posant devant les caméras à côté d'eux sourire aux
lèvres. On devine qu'ils se disaient : tout ce qui embête le
pouvoir en place va me faire progresser dans les intentions de vote
la prochaine fois.
Tout le monde a pu voir ce qui s'est
passé dans notre pays : incendies volontaires, vols,
effractions, pillages, destruction de mobilier public, saccage de
monuments..
Je voudrais insister sur un dernier
point. Les policiers, les gendarmes, les pompiers ont été la cible
de milliers d'agressions sauvages de la part des « sympathiques »
gilets-jaunes.
L'hallucination collective va-t-elle
enfin cesser ? Je l'espère . Comme j'espère le retour à
l'ordre.
Et à la démocratie.