Dans l'émission « C dans l'air »
(France 5) de ce jour, un participant, Claude Weill, en petite forme,
a déclaré : « Il y avait aussi une deuxième aspect ,
euh euh, ...que j'ai oublié ».
Pour ma part, je pourrais pardonner (intellectuellement s'entend!) beaucoup de choses à BHL, car ce qu'il dit se soutient et mérite d'être discuté, mais je ne lui pardonne pas (toujours intellectuellement ou plutôt moralement en l'occurrence) d'avoir entraîné la France dans la guerre de Libye et la Libye dans le chaos consécutif à cette guerre faite, mi par humanitarisme, mi par sionisme.
Quant à l'opposition "peuple-"élites", elle est en effet désastreuse. Les démocrates aristocratiques ont oublié que le populisme est l'autre nom de la démocratie. Mais les "populistes" qui ont fini par assumer le mot et qui se comportent en plébéiens ou en tribuns de la plèbe se déshonorent en opposant le peuple et les élites, oubliant que l'un ne va pas sans les autres, mais oubliant surtout d'appeler le peuple à se dépasser pour faire partie des élites. Et le fait que l'ascenseur social soit en panne pour monter dans la méritocratie républicaine n'est pas une circonstance atténuante à cet oubli, car beaucoup de populistes se targuent de faire de l'éducation populaire.
J'ai entendu dire la semaine dernière qu'aujourd'hui, ceux qui réussissent le concours de la rue d'Ulm ont vécu une enfance concentrée dans quelques quartiers parisiens et que les exceptions se comptent sur les doigts d'une main. Même si c'est certainement exagéré, les inégalités scolaires ne se sont jamais autant creusées que depuis qu'on a créé le collège unique, ou encoore depuis qu'on n'a que le mot d'égalité scolaire à la bouche. Le monde enseignant est schizophrène, qui promeut l'égalité scolaire, mais ne veut pas que l'on touche à la carte scolaire, ce qui est une assignation à résidence, excepté pour leurs enfants, ce qui est une infraction à la loi et va à l'encontre de l'objectif idéologique d'égalité que portent les syndicats de gauche, qui restent majoritaires dans ce milieu, même si le spectre politique s'ouvre ces derniers temps.
Vous semblez dire, Patrice, que la chance ne fait pas partie du talent et qu'il n'y a que le travail qui permette d'appartenir à l'élite. Il est certes très difficile de travailler quand on est doué, mais il est encore plus difficile de faire éclater son talent quand on est assigné à résidence. Oui, la chance fait partie du talent, tout comme l'intelligence, qui est inégalement répartie, d'autant que notre échelle de l'intelligence croit n'en discerner que sur le plan intellectuel, comme s'il n'y avait pasdifférentes formes d'intelligence et par exemple une intelligence de la main.
Je sais bien que Pierre Bourdieu a réussi à écrire des "Méditations pascaliennes" et à s'exprimer dans une langue incompréhensible pour défendre des idées simplistes, à savoir que le monde se divise entre les dominants et les dominés, et que les dominants se transmettent la domination par la naissance et par voie d'héritage des différents capitaux, financiers, culturels, verbaux, qui distinguent les classes entre elles. Tout ramener au milieu social dont on est issu est réducteur, mais nier qu'on puisse être bien né est se voiler la face.
Pour ma part, je pourrais pardonner (intellectuellement s'entend!) beaucoup de choses à BHL, car ce qu'il dit se soutient et mérite d'être discuté, mais je ne lui pardonne pas (toujours intellectuellement ou plutôt moralement en l'occurrence) d'avoir entraîné la France dans la guerre de Libye et la Libye dans le chaos consécutif à cette guerre faite, mi par humanitarisme, mi par sionisme.
RépondreSupprimerQuant à l'opposition "peuple-"élites", elle est en effet désastreuse. Les démocrates aristocratiques ont oublié que le populisme est l'autre nom de la démocratie. Mais les "populistes" qui ont fini par assumer le mot et qui se comportent en plébéiens ou en tribuns de la plèbe se déshonorent en opposant le peuple et les élites, oubliant que l'un ne va pas sans les autres, mais oubliant surtout d'appeler le peuple à se dépasser pour faire partie des élites. Et le fait que l'ascenseur social soit en panne pour monter dans la méritocratie républicaine n'est pas une circonstance atténuante à cet oubli, car beaucoup de populistes se targuent de faire de l'éducation populaire.
J'ai entendu dire la semaine dernière qu'aujourd'hui, ceux qui réussissent le concours de la rue d'Ulm ont vécu une enfance concentrée dans quelques quartiers parisiens et que les exceptions se comptent sur les doigts d'une main. Même si c'est certainement exagéré, les inégalités scolaires ne se sont jamais autant creusées que depuis qu'on a créé le collège unique, ou encoore depuis qu'on n'a que le mot d'égalité scolaire à la bouche. Le monde enseignant est schizophrène, qui promeut l'égalité scolaire, mais ne veut pas que l'on touche à la carte scolaire, ce qui est une assignation à résidence, excepté pour leurs enfants, ce qui est une infraction à la loi et va à l'encontre de l'objectif idéologique d'égalité que portent les syndicats de gauche, qui restent majoritaires dans ce milieu, même si le spectre politique s'ouvre ces derniers temps.
Vous semblez dire, Patrice, que la chance ne fait pas partie du talent et qu'il n'y a que le travail qui permette d'appartenir à l'élite. Il est certes très difficile de travailler quand on est doué, mais il est encore plus difficile de faire éclater son talent quand on est assigné à résidence. Oui, la chance fait partie du talent, tout comme l'intelligence, qui est inégalement répartie, d'autant que notre échelle de l'intelligence croit n'en discerner que sur le plan intellectuel, comme s'il n'y avait pasdifférentes formes d'intelligence et par exemple une intelligence de la main.
Je sais bien que Pierre Bourdieu a réussi à écrire des "Méditations pascaliennes" et à s'exprimer dans une langue incompréhensible pour défendre des idées simplistes, à savoir que le monde se divise entre les dominants et les dominés, et que les dominants se transmettent la domination par la naissance et par voie d'héritage des différents capitaux, financiers, culturels, verbaux, qui distinguent les classes entre elles. Tout ramener au milieu social dont on est issu est réducteur, mais nier qu'on puisse être bien né est se voiler la face.
Excusez-moi, cher Patrice, si mon précédent commentaire n'a pas été posté au pied de l'article où il avait sa place.
RépondreSupprimerSi si, mon commentaire est bien à sa place. C'est votre apostille qui m'a fait croire que je m'étais trompé de topique.
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