IL N'Y A PAS QUE LE BOXEUR
Ceux qui ont en fond sonore et visuel
les chaînes d'info chez eux, ont pu voir des heures durant le
boxeur qui déployait son art au détriment des forces de l'ordre
françaises. Il y a joint un art consommé du coup de pied sur un
homme en uniforme à terre. Plusieurs intervenants ici ont écrit ce
qu'il fallait en penser. Je ne le redirai pas. Mon indignation est la
même.
Il ne faut pas que le boxeur nous cache
la forêt. Des caméras ayant filmé ça, nous avons vu et revu ça.
On voit et on commente ce qu'on nous montre. Si l'on pouvait voir
tout ce qui s'est passé dans ces actions de gilets jaunes depuis
deux mois, on comprendrait mieux la réalité. On verrait ces
milliers de coups de poing, de coups de pieds, de jets de
projectiles, de tentatives de lynchages, d'incendies volontaires (et
donc criminels)...
Ce matin, à la radio, j'entends que la
famille du boxeur a eu l'idée d'ouvrir une cagnotte pour les frais
d'avocat qui seront les siens. A cette heure, 113 000 euros ont été
récoltés. C'est la preuve éclatante que ce boxeur, loin d'être un
ovni, est admiré par une masse de sales types, de haïsseurs de la
police et de la gendarmerie, est le héros qu'on voudrait bien
imiter, si l'on pouvait.
Le rêve de milliers de gens est le
suivant : l'invasion de l'Assemblée nationale, de Matignon ou
l'Elysée par ces hordes sauvages
habillées de jaune, de noir ou de rouge. Une partie de la France
veut nous la rejouer 89 et prise de la Bastille. Par bonheur la
police et la gendarmerie vont les priver de ce fantasme.
Un de mes correspondants privés me dit
ce matin de me préparer à une imminente élection présidentielle.
A moins d'un décès façon Michel Berger ou d'un assassinat façon
Kennedy, je lui dis ici même que cela n'a pas la moindre probabilité
d'arriver. Il faudra patienter, si l'on veut changer de président.
Et on peut toujours changer par la voie des urnes. Tel est notre
droit, tel est notre pouvoir.
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