Le 5 janvier 2019
LE RIRE
L'analyse majeure du rire a été faite
par le philosophe Bergson. Son livre a sobrement pour titre
« Le rire ».
Ce samedi, Finkielkraut, sur France
Culture, à 9h, avait pris le rire pour thème. Deux invités comme
souvent. J'invite chacun à écouter cette émission, s'il ne l'a pas
fait. Je ne la résumerai pas. A peu près toutes les nuances du rire
ont été évoquées. Le rire de supériorité, le rire de détresse,
le rire du timide, le rire du racisme, le rire du harcèlement ,
le rire barbare...
L'un d'eux a rappelé que même les nazis riaient beaucoup. Par exemple l'acte de couper la barbe à de
vieux juifs dans les camps faisait énormément rire.
Curieusement, vers la fin, Finkielkraut
a dit avoir découvert une humoriste originale, Blanche
Gardin, bien connue de l'un des deux
invités et ignorée par le second, qui a promis de l'écouter.
Pour ma part, j'ai découvert avec
plaisir cette dame cette année. Elle a plusieurs particularités,
notamment l'habitude de se moquer d'elle-même, ce qui ne court pas
les rues chez les humoristes.
Une chose reste énigmatique pour moi: pourquoi les médias ont-ils "rivalisé" de passion pour les Gilets jaunes, qui sont aux antipodes de "la pensée 68" dont ils sont les héritiers. Je ne vois qu'une hypothèse: depuis bientôt trente-cinq ans qu'ils ont érigé le Front national en épouvantail de la République, celui-ci venant du poujadisme comme les Gilets jaunes s'annonçaient comme un nouveau poujadisme et le sont probablement en grande partie, compte tenu que la désignation de l'épouvantail frontiste, loin de favoriser sa désaffection,a fini par entraîner celle des médias, ceux-ci ont préféré changer de stratégie et ont refusé d'être à nouveau en retard d'un épouvantail. Donc ils ont montré de la compréhension pour les Gilets jaunes, en se promettant qu'ils ne deviendrait pas un nouvel épouvantail. Mais ils se sont fait déborder: car de même que le SCALP était carrément anti-Le Pen, les Gilets jaunes sont carrément anti-médias.
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