mardi 4 juin 2019


DROITE


Revenons un peu en arrière. Après le désastre Hollande, la présidentielle était imperdable pour la droite. Il y a eu des primaires dévastatrices (Juppé, Sarkozy, Fillon...) et un gagnant : Fillon. Pour différentes raisons (costumes, Pénélope...), le gagnant annoncé n'a pas gagné.
Parallèlement, un petit Bonaparte était à l'affût. Après les grandes écoles, il avait eu un entretien avec le chasseur de têtes Alain Minc qui lui demanda : « comment vous voyez-vous , dans dix ans ?
Réponse : « Président de la République » . Et Minc : « L'entretien commence mal, jeune homme. »
Déjà, une immense ambition. Ce fut aussi un bébé Attali. L'ancien conseiller de Mitterand le choisit
pour un rapport. Valls plaida pour Macron auprès de Hollande. Valls s'en mord les doigts.Hollande aussi : Macron l'a trahi. Son immense ambition le tenaillait toujours. Il a commencé petitement dans son coin, sans parti. Il a levé des fonds, même à l'étranger. Politiquement il a fait ce dont rêvait Bayrou, depuis toujours : ni droite ni gauche. D'où l'extase du Béarnais. Baisse de la droite (affaires), surgissement du petit Bonaparte centriste. Deuxième tour : simple formalité. Faisons barrage à Le Pen. Victoire. Législatives : une arnaque la tête du petit Napoléon centriste sur tous les panneaux électoraux, et la tête de Tartempion (inconnu) à côté. Victoire de plus de trois cents Tartempion, godillots en or massif pour cinq ans. L'habileté continue : on pique à la droite Edouard
Philippe (proche de Juppé), Le Maire (candidat malheureux aux primaires de la droite),Darmanin
(proche de Sarkozy) et quelques autres.
Côté Républicains ? Une élection interne a lieu : plusieurs candidats . Gagnant : Wauquiez. Très beau CV major de l'agreg d'histoire, major de l'ENA (deux très bonnes raisons d'être détesté et jalousé par tous les abrutis de France) . Sa ligne est contestée. Il a fait quelques erreurs (les confidences dans un amphi diffusées), le port d'un gilet jaune et j'en passe. Les européennes lui ont porté l'estocade. Il démissionne. Et pourtant je pense que c'est le duel seriné des semaines Macron-Le Pen (auquel tous les obtus ont cru) qui a flingué tous les autres (LFI , PS , LR).
Je me résume : le petit Bonaparte a fait un hold-up sur le centre , le centre-gauche et le centre droit.
Pour l'instant, tout va (presque) bien. Mais la droite doit rester la droite. Empressez-vous d'écouter
par exemple les entretiens qu'a donnés l'excellent député LR Guillaume Larrivé (celui qui avait claqué la porte de la commission Benalla) . S'il remplaçait Wauquiez, j'en serais heureux.
L'union avec le parti Le Pen ne se fera pas (n'en déplaise à la nièce, à Ménard, à Zemmour...). Pas question ! La droite est affaiblie. Elle va se refaire une santé ;Macron décevra et les gens vont reprendre leurs esprits. Et on en reviendra, après cet intermède, à un choix entre l'extrême gauche, la gauche, le droite et l'extrême droite. La droite, c'est LR. Point barre.

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