mercredi 26 juin 2019



Lauréats du prix de la Carpette anglaise
  • 1999 : Louis SchweitzerPDG de Renault, pour « avoir imposé l’usage de l’anglo-américain dans les comptes rendus des réunions de direction de son entreprise ». Il l'a emporté de justesse devant Claude Allègre, ministre de l'Éducation nationale, sélectionné pour avoir déclaré le 30 août 1997 que « les Français doivent cesser de considérer l’anglais comme une langue étrangère »
  • 2000 : Alain Richard, ministre de la Défense, pour « avoir obligé les militaires français à parler anglais au sein du Corps européen alors qu’aucune nation anglophone n’en fait partie. »
  • 2001 : Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi Universal, pour « avoir systématiquement favorisé l’anglais comme langue de communication dans ses entreprises. »
  • 2002 : Jean-Marie Colombani, directeur de la publication du Monde qui « publie sans la moindre réciprocité, et à l’exclusion de toute autre langue, un supplément hebdomadaire en anglais tiré du New York Times »
  • 2003 : le Groupe HEC, dont le directeur général, Bernard Ramanantsoa, a déclaré, en décembre 2002, « dire que le français est une langue internationale de communication comme l’anglais prête à sourire aujourd’hui. »
  • 2004 : Claude Thélot, président de la Commission du débat national sur l’avenir de l’école, pour avoir considéré « l’anglais de communication internationale comme un enseignement fondamental, à l'égal de la langue française » et préconisé son apprentissage par la diffusion de feuilletons américains en version originale sur les chaînes de télévision française4Claude Simonet, président de la Fédération française de football (FFF), est arrivé en deuxième position pour avoir choisi la chanson anglaise Can you feel it comme hymne de l'équipe de France
  • 2005 : France Télécom, opérateur de téléphonie présidé par Didier Lombard, pour « la mise en place de services et produits aux dénominations anglaises (Business Talk, Live-Zoom, Family Talk…)4. Il a été désigné par huit voix contre quatre à Yves Daudigny, président du Conseil général de l'Aisne, pour sa campagne publicitaire en anglais : « L'Aisne, it's open ! »
  • 2006 : Le Conseil constitutionnel pour « ses nombreux manquements à l'article 2 de la Constitution qui dispose que la langue de la République française est le français »12 et pour avoir « déclaré le protocole de Londres sur les brevets conforme à la Constitution, permettant ainsi à un texte en langue anglaise ou allemande d'avoir un effet juridique en France. »
  • 2007 : Christine Lagarde, ministre de l'Économie et des finances, pour « avoir communiqué en langue anglaise avec ses services. ».
  • 2008 : Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour « avoir déclaré que le français était une langue en déclin et qu’il fallait briser le tabou de l’anglais dans les institutions européennes. »
  • 2009 : Richard Descoings, directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, pour « imposer des enseignements uniquement en langue anglaise dans certaines filières proposées, et pour correspondre en anglais avec le lycée français de Madrid. »
  • 2010 : Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste (et ses conseillers en communication), pour « leur recours systématique à des slogans anglo-saxons (du « care » à « What would Jaurès do ? », empruntés à des fondamentalistes américains). ».
  • 2011 : Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP pour « sa vigoureuse promotion de l’usage de l'anglais, de la maternelle aux grandes écoles, et sa volonté de faire de l'anglicisation de la télévision publique un des enjeux de son parti et de l'élection présidentielle. »
  • 2012 : Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche pour avoir déclaré, selon Le Parisien, que, dans le domaine du transport, « l'anglais devrait être la langue d'usage et de rédaction des documents officiels harmonisés. »
  • 2013 : Guillaume Pepy, président de la SNCF, pour les « Smiles, les TGV Family, et autres médiocrités linguistiques » et la proposition de « cours de langue anglaise uniquement, dans ses trains champenois ».
  • 2013 (prix exceptionnel) : Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour avoir, dans la lignée de Valérie Pécresse (« carpettée » en 2008) et malgré de nombreuses mises en garde, légalisé en maintenant l’article 2 de son projet de loi l'enseignement en anglais.
  • 2014 : Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, pour avoir adressé à Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, une lettre entièrement en anglais.
  • 2015 : Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM, pour la campagne de publicité « Air France, France is in the air » remplaçant la publicité « Faire du ciel le plus bel endroit de la terre »
  • 2016 : Anne-Florence Schmitt, directrice de la rédaction de Madame Figaro, pour l’abus constant d’anglicismes et d’anglais de pacotille, dans cette revue destinée à un large public féminin.
  • 2017 : Anne Hidalgo, maire de Paris, pour l’utilisation prioritaire de l’anglais comme langue de communication de la Ville de Paris à destination des touristes et des étudiants étrangers, pour avoir fait projeter en février 2017 sur la tour Eiffel le slogan Made for Sharing de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024.


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