lundi 2 septembre 2019


Du bon usage de l'antisémitisme et du recyclage des ordures



Je subodorais un coup publicitaire pas trop ragoûtant. Mon intuition se confirme.

La bande de Grasset, Olivier Nora et Bernard-Henri Lévy en tête, connaissait depuis longtemps les "erreurs de jeunesse" (en fait des ignominies) du jeune Moix.
J'ai tendance à penser que le répugnant personnage en question n'en est pas à ça près et on en découvrirait d'autres que je ne serais pas autrement étonné....
L'avenir nous le dira.

Nos belles âmes savaient que ces sales histoires finiraient bien par sortir - encore que l'omertà ait très bien fonctionné pendant longtemps! Car beaucoup de gens chic à Paris savaient.
Alors autant en faire un argument commercial ou comment transformer en bonne affaire une histoire qui devait finir dans les égouts.

1) D'abord on instrumente le buzz de la découverte des turpitudes du prétendu écrivain en question. Pas trop difficile car découvrir les hontes d'un donneur de leçons tout terrain émeut toujours le bon peuple.
2) Seconde étape, on met en scène la confession de l'abject personnage (lui-même se qualifie ainsi). Tous les spin docteurs répètent que les aveux publics suivis de repentance, ça ne mange pas de pain et ça paie. Il faut quand même lui trouver quelques critiques pas trop méchants. Certes il y eut le petit ratage Beigbeder:  on sollicite en premier un mondain un peut trop pote avec Moix et trop visiblement "Grasset". Heureusement on trouve toujours un Giesbert pour faire le petit télégraphiste à la place.

3) Troisième temps: on chante à  l'unisson, de Nauleau à Olivennes,  l'air: "Mais oui, mais oui, il a changé". Chef des choeurs: BHL-Asurancetourix. Musique: Jean-Baptiste Botul.
4) Quatrième étape: pourquoi pas le Goncourt?
On va plaider que l'artiste n'est pas l'homme, que le talent excuse tout, que la littérature doit rester eu dessus des petitesses, que Céline, que Brasillach, que Drieu, que Renaud Camus, que, que et que. Il va figurer sur les listes de présélection du Goncourt car un juré Goncourt, juré!, ça ne se couche jamais. Ensuite on verra.
En tout cas, le livre est déjà en réimpression et les sous rentrent.

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