vendredi 16 septembre 2022

Un écrivain français contemporain écrit ceci : « Les bars et les restaurants des VI e et VII e arrondissements de Paris sont peuplés d'éditeurs et d'écrivains qui boivent et mangent trop. Les écrivains et les éditeurs ne sont pas les adeptes de ce que Celse appelle « tempestiva abstinentia ». Aussi, à trente ans, ont-ils de l'urée, du cholestérol et de la brioche. Pourquoi ce suicide culinaire ? Sans doute parce que la plupart d'entre eux sont habités par l'idée sournoise que la littérature n'est pas la vie ; que la littérature est le contraire de la vie. Le monde littéraire parisien pratique le nihilisme du scotch et du gigot-flageolets. Chaque époque a le nihilisme qu'elle mérite. Jadis, Gracq a publié « la Littérature à l'estomac ». On pourrait écrire aujourd'hui un pamphlet qui s'intitulerait « la Littérature prend du ventre ». »

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