mercredi 31 octobre 2018

Le 1er novembre 2018

SUR BOLSONARO

Une commentatrice anonyme du blog de Philippe Bilger s'en prend à moi, pour la raison que je ne loue pas Bolsonaro. Je lui réponds ceci :

La totalité de la presse française, écrite, radio et TV, de gauche, du centre et de droite, a rapporté les déclarations et les comportements du vainqueur brésilien. N'étant pas expert en Brésil, je n'ai pas de raisons de ne pas les croire. Libre à vous d'appeler cela "fake news". Vous avez d'autres news, vous ?
Quelles déclarations et quels comportements louables pouvez-vous m'alléguer dans votre défense de ce nouveau maître du Brésil ? Au surplus, soyez économe du mot "gauchiste" à mon égard, même si j'ai été professeur. Vous n'êtes pas la première à me faire ce coup-là. Le mot n'est pas vraiment pertinent.
Le 31 octobre 2018


V I O L

« VIOL. Crime consistant en tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte ou surprise. » (Gérard Cornu, Vocabulaire
juridique, PUF, p. 844).
En France, tout viol est un crime, jugé en cour d'assises.
Il y a une foule de violeurs. On songe, sans étonnement, au viol commis de nuit sur une auto-stoppeuse.. On connaît le viol commis par un prêtre ou un instituteur. Les viols de détenus sont fréquents et peu commentés.On ne doit pas oublier le viol commis par un père sur sa fille, du grand frère sur sa petite sœur ou son petit frère. On pense moins au viol d'un mari commis sur sa femme.

Dans tous les cas, la victime d'un viol doit aller le plus tôt possible déposer plainte au commissariat le plus proche.
La femme qui pense avoir été victime de ce crime doit aussi penser à demander sans tarder le divorce.
Eviter d'aller porter plainte dix ou quinze ans plus tard. Ce qui ne faciliterait pas les choses.
Eviter de ne rien dire après 365 viols.
Eviter de prendre un fusil,après ces 365 viols, pour tuer son bourreau. Il y a mieux et plus court à faire.

mardi 30 octobre 2018


Le 31 octobre 2018



Le canular de Corbeil et les masques



Un abruti a rédigé un appel, devenu viral, pour que tout soit brûlé ou volé, un certain soir à Corbeil.
L'appel est plein de fautes d'orthographe. C'est donc un abruti illettré.



Divers syndicats de police, divers organes de presse, ont publié cet appel pour provoquer une indignation des plus légitimes.



Je suis tombé dans le panneau. Comme un mouton, j'étais prêt à conseiller au Ministre de l'Intérieur
d'envoyer à Corbeil ce soir là des centaines de policier pour coffrer tous eux qui voleraient et qui brûleraient.



Or, c'était un canular, nous dit-on. Le rédacteur de ce torchon l'a dit. Il a été arrêté.



Je note que, dans l'appel de cet abruti illettré, il y avait le conseil de venir habillé en noir et de
« porter un masque ».



Que ce soit dans les braquages et dans les black blocs, je rappelle que l'usage est de porter un masque.
Sauf dans les bals masqués, et le jour du carnaval, je demande pour ma part que dans la loi française soit inscrit : « Dissimuler son visage d'une façon ou d'une autre est un délit. Tout contrevenant sera interpellé sur-le-champ. »

lundi 29 octobre 2018


Le 30 ocotobre 2018

Je vous salue Marie

Sur KTO, chaque après-midi, dans l'émission « Chapelet », on entend surtout, répétée maintes fois,
la prière suivante « Je vous salue Marie ». La voici :

« Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu
Priez pour nous, pauvres pécheurs
Maintenant, et à l'heure de notre mort.
Amen. »

« Je vous salue » : Bonjour ?
« Le Seigneur est avec vous. » : Dieu est avec vous. Cela veut dire quoi ?
« Vous êtes bénie entre toutes les femmes » : plus bénie que les autres femmes ?
« le fruit de vos entrailles » : votre bébé ?
« Marie, Mère de Dieu » : Comment peut-on être mère de Dieu ? Mère de Jésus, oui.
Mère de Dieu ? Non.
On s'adresse à Marie et on lui dit : « Priez pour nous ». Comment pourrait-elle prier pour un milliard de chrétiens vivants, puisqu'elle est morte depuis environ deux mille ans ? Cela ne tient pas debout. C'est le chrétien qui peut prier, si cela lui chante, pas Marie !
Ensuite, nous devons dire «  nous, pauvres pécheurs ». Belle nouvelle !
Elle va prier pour nous « maintenant et à l'heure de notre mort ». Vaste programme ! Prier pour un milliard de chrétiens maintenant et à la mort de chaque chrétien, autrement dit vingt quatre heures sur sur vingt quatre. Prière perpétuelle, quoi. C'est un métier !
Et, bien sûr, ça se termine par « amen » (voir supra).

Voilà ce que les chrétiens francophones sont priés de répéter inlassablement des milliers de fois au cours de leur vie. Navrant.

Le 29 octobre 2018

Le Notre Père



Tous les jours, chaque après-midi, ma chère femme écoute , sur KTO, l'émission intitulée « Chapelet ». Cela se passe à Lourdes. Pendant une demi-heure, on entend essentiellement des prières catholiques. Assis sur mon canapé, j'écoute assez distraitement, et je fais autre chose, un
ordinateur sur les genoux. On entend notamment un prière : le Notre Père.

En français, le texte de la version actuelle (depuis le 3 décembre 2017) est le suivant :
« Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen »
Commentaire :
« Notre Père » : Dieu, le créateur de l'Univers
« qui es aux cieux » : qui es dans le ciel. Ah bon.
« Que ton nom soit sanctifié » : Celui qui prie loue Dieu. Pourquoi ?
« Que ton règne vienne » : Dieu ne règne pas au moment où celui qui prie s'adresse à lui.
Quand Dieu régnera, il va régner comment ?
« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » : Manifestement sa volonté n'est pas faite sur la terre, vu le nombre inimaginable d'horreurs, de massacres, d'abominations, d'exterminations qu'on y a vues. Au ciel, c'est où ça ?
« Donne-nous notre pain » : On demande à Dieu de nous nourrir ! C'est la meilleure, celle-la !
Ceux qui meurent de faim, dans différents coins de la terre, n'ont pas reçu de Dieu de nourriture , malgré cette prière ?
« Pardonne-nous nos offenses » : Dieu va pardonner à des milliards d'hommes ce qu'ils font de mal ?
« comme nous pardonnons » : Affirmation curieuse ! Nous tous, nous pardonnons ? Eh bien, non.
Affirmation sans queue ni tête.,
« Ne nous laisse pas entrer en tentation » : Comme il y a beaucoup ne gens qui sont tentés, celui qui prie demande que cela cesse ? Etrange.
« Délivre-nous du Mal » : Avec majuscule. Dieu faire comment pour nous délivrer ?
« Amen » : Ce mot n'est pas français. On aurait pu le traduire. Il est censé renforcer ce qui vient d'être dit. Autrement dit il n'ajoute rien à l'énoncé précédent.
Voilà donc la prière chrétienne essentielle. C'est d'une immense indigence. C'est le vide absolu. Consternant.

vendredi 26 octobre 2018

Le 27 octobre 2018

VARIA

Je savais depuis longtemps que Pompidou fut un très proche collaborateur du général de Gaulle, avant d'avoir le rôle public que chacun sait.
J'apprends dans le journal hier que Fabius avant d'avoir la notoriété qui fut la sienne fut, un temps,
secrétaire particulier de Mitterrand.
                                                                    *
En lisant l'excellent Jean-Michel Delacomptée, j'apprends que le (triste) mot "élitiste" date de 1968.
                                                                    *
Le même auteur suppose que l'agrégation de lettres classiques sera, un jour, remplacée par un " brevet d'animateur spécialisé en français langue standard".
                                                                    *
J'observe, quant à moi, qu'un certain nombre de professeurs de lettres accordent une part déjà fort importante aux BD. Est-ce pour se mettre au niveau des élèves ? Moi, les BD, je ne connais pas.
Je ne me suis servi que de Racine, Molière, La Fontaine, La Bruyère et de quelques autres du même rang dans mes cours de français.
                                                                    *
Dans "Le Monde" du 26 , qui s'est procuré les propos échangés lors d'un tout récent interrogatoire de M. Benalla, j'apprends ceci :
Il a déclaré aux juges : "J'ai fait mon devoir de citoyen." Et :"Je suis fier de ce que j'ai fait." Il ajoute qu'il mériterait une décoration.
Enfin, son copain Crase, ce jour-là, en tant qu'observateur, portait un pistolet Glock 17.
                                                                    *
C'est tout pour aujourd'hui.

jeudi 25 octobre 2018


Le 25 octobre 2018

Ci-gît...

En bibliothèque publique, je parcours, gratuitement, « Le Figaro », « Le Fig Mag », « Le Monde et divers hebdomadaires.
Dans le « Canard », je tombe sur un dessin humoristique. En haut du dessin :
Le négationniste Robert Faurisson est mort.
Le dessin représente une tombe, avec l'unique inscription suivante :

Ci-gît : Personne.

mercredi 24 octobre 2018


Le 24 octobre 2018

Téléphones portables

L'élève de Créteil qui pointait un revolver factice sur une enseignante a fait couler beaucoup d'en-cre et de salive. Je n'y reviendrai pas. Il y aurait pourtant mille choses à dire à ce sujet. Mon sujet du jour n'étant pas celui-là mais l'invasion du téléphone portable , on pourrait se poser cette question : le téléphone a-t-il joué un rôle majeur dans cette scène ? La réponse est : Oui.
Lisant le compte rendu du procès Tron par Stéphane Durand-Souffland dans Le Figaro, je relève ceci : (Par décision du président du tribunal) « L'usage du téléphone portable, et donc de Twitter, est est prohibé pour les spectateurs de l'audience. » On précise aussi que ceux qui n'obtempèrent pas seront expulsés. A la bonne heure !
Le téléphone portable, qui rend les services que l'on sait, est aussi devenu un véritable fléau. Dans les théâtres, les salles de concert,les écoles, collèges et lycées, dans une foule de réunions...
Un cas particulier, particulièrement insupportable, est le fameux selfie. Selon moi, les hommes
politiques, par exemple le chef de l'Etat, celui-ci,et ses successeurs, devraient refuser de s'abaisser à ces singeries.
Je me pose enfin une question, moi qui ne photographie absolument rein, que font les gens de ces milliards de milliards de photos ?

mardi 23 octobre 2018


Le 23 octobre 2018

FOGIEL (suite)

Je venais à peine de dire des choses sur Fogiel et la GPA, que je viens de faire ce mardi après-midi une douloureuse expérience, qui me ramène à Fogiel, d'une manière totalement imprévue.
Un médecin m'avait en effet prescrit une échographie. J'y suis allé sans rien lire sur Internet.
Echogaphie, je croyais bien savoir ce que c'était : j'avais mêle assisté une fois à la chose, quand ma femme a été enceinte. Le médecin passe un truc sur le ventre et on voit le futur bébé qui bouge sur un écran. Très émouvant et plein de promesses. Très bien, l'échographie !
Je m'attendais à une truc voisin. J'ai vite déchanté. J'ai été prié de me déshabiller, de me mettre en chien de fusil et j'ai vu que le médecin préparait un objet allongé qu'il recouvrait d'un préservatif.
Il m'a dit de bien respirer et m'a enfoncé la chose par le fondement. J'ai trouvé ça extrêmement douloureux et même épouvantable.
Il s'agissait de savoir si j'ai, à 73 ans, un cancer de la prostate. Bonne nouvelle : Je n'ai pas de cancer de la prostate.
Rentré au logis. Cette abominable expérience me donne à penser et je reviens à Fogiel. Si je comprends bien, quand deux messieurs sont homosexuels, au moins un des deux ( les deux par 
alternance ?) doit subir une introduction (plus ou moins volumineuse) dans cette zone de son corps.
Je m'interroge : Est-ce vraiment un plaisir ?Pour celui qui subit du moins. Je crois savoir que des femmes doivent parfois aussi subir ces choses-là . Lesquelles s'en réjouissent?

lundi 22 octobre 2018


Le 23 octobre 2018

FOGIEL ET LA GPA

M. Fogiel est homosexuel. Bon. Ce fut, en France, un délit. Ce n'est plus le cas. Depuis Socrate et la
Grèce antique, cette sexualité a été préférée à d'autres par beaucoup de monde.  Verlaine,  Oscar Wilde, Proust...l'ont choisie. Comme Ruquier, Stéphane Bern, Fogiel n'a pas caché son choix.
Rappelons que dans plusieurs pays, dont le nôtre, les homosexuels ont le droit de se marier.

En 2018, M. publie un livre. Il y raconte par le menu, paraît-il, comment il a décidé d'avoir deux enfants portés dans l'utérus d'une dame américaine.Il nous dit tout : l'endroit, les lois du pays,le prix
que ça lui a coûté, le bonheur de ses enfants...Et il vient de passer dans toutes les émissions TV et radio qu'il a pu trouver, avec un accueil plutôt chaleureux. Il précise qu'il ne fait pas vraiment l'éloge de la GPA (ça s'appelle comme ça), mais qu'il a simplement voulu nous livrer des faits.

Observons que la GPA n'est pas permise sur sol français. Qu'elle est possible dans divers pays d'Europe, d'Asie, d'Amérique.

Si je ne veux porter aucun jugement sur l'homosexualité de M. Fogiel, je me bornerai à dire que cette sexualité ne permet pas d'avoir d'enfant, qu'il s'agisse de deux hommes ou de deux femmes.
Et qu'elle IMPLIQUE de rester sans enfant. Ces détours, ces voyages, ces paiements semblent remé-dier à la chose. Je ne l'approuve pas.
J'ose à peine ajouter que s'il n'y avait que des homosexuel(le)s sur terre, l'espère humaine prendrait fin.

Le 22 octobre 2018

Sur son blog, Philippe Bilger loue un jeune footballeur bien connu de tous. Je le commente ainsi :


Il y a des centaines de sports . Dans chaque sport, il y a tous les degrés, du débutant au champion.
Pour exceller, il faut s'entraîner, courir, se muscler...Cela suffit pour beaucoup de sports. Dans certains sports (foot, basket, tennis...) il faut aussi de l'adresse. Bon.
Chaque sport a ses admirateurs, ses supporteurs, peut rassembler des foules, provoquer de la joie, parfois des pleurs, parfois des consommations d'alcool, parfois des bagarres.
Vous trouvez le jeune footballeur dont vous faites l'éloge « sympathique et souriant ». C'est mieux que d'être antipathique et triste.
Vous lui attribuez plusieurs qualités morales (modestie, générosité) et intellectuelles (intelligence,
tête bien faite). Dans ces deux domaines, il est loin d'être seul. D'autres que ce jeune footballeur ,fort fort bon en foot, seraient, à mon humble avis, plus à louer que lui.
Cela dit, je plains ceux qui n'admirent personne. Moi, j'admire beaucoup.Je vous épargnerai la liste des personnes, vivantes ou disparues, que j'admire. Ce jeune sportif, je le confesse, n'est pas du nombre.

dimanche 21 octobre 2018

Le 21 octobre 2018

Langue française

L'excellent écrivain français actuel Jean-Michel Delacomptée vient de publier une tribune libre dans « Le Figaro ». Il s'étonne que, dans un discours, M. Macron ait pu « exalter la francophonie sans parler de la France. » Et qu'il n'ait pas craint d'avancer ceci : « Quand je parle de langue française, je parle de nos langues françaises. »
Son étonnement me paraît bien fondé. Le français est le français. Et que l'on tâche de le parler et de l'écrire le mieux possible à Cotonou, à Tunis ou au Canada ne peut en effet pas nous faire parler des
langues françaises de cette façon-là.
Attention ! Je vais citer Delacomptée lui-même, qui dans son dernier livre (une merveille), « Notre Langue française » (1), Fayard, 2018 , distingue la haute langue, la langue standard,les langues régionales, les langues métissées, la langue technique, la langue des rues et la langue des cités.(2)
Cela n'a rien à voir avec la fâcheuse déclaration présidentielle.

(1) Ce qui ne surprendra pas l'un d'entre vous.
(2) Je préfère, de beaucoup, la haute langue à la langue des cités.





samedi 20 octobre 2018

Le 20 octobre 2018

TRIBUNES LIBRES *

*Texte publié également dans les commentaires du blog de Philippe Bilger.

Bien avant 1995, je ne sais plus quand, j'écrivis une longue lettre à Max Clos, qui dirigeait la page « Opinions » du Figaro. J'avais noté que les signataires des tribunes libres qu'il publiait, avaient toujours un titre : ministre, sénateur, député, universitaire... Et je lui ai demandé, avec une certaine candeur, qui pouvait être publié . Je précisais même un peu ma demande : Supposons un
Chateaubriand inconnu, disant des choses remarquables et dans un style éblouissant, aurait-il une place chez vous ? L'incroyable se produisit : Il me répondit en une demi-page, en citant mon nom plusieurs fois. Et il donna toutes ses raisons de publier les gens qu'il publiait.Quel responsable de journal a fait une chose équivalente dans la grande presse française ?
Et, en 1995, je l'ai déjà dit ici, un événement encore plus incroyable, pour moi, se produisit : j'eus une demi-page dans l'espace "Opinions" de Max Clos, signée de mon nom, avec ce titre très mince : « Professeur de lettres à Djibouti ».
Je n'ai plus jamais retenté d'avoir un grand texte publié dans un journal. Mais on m'a publié une foule de lettres (de lecteur) de cent à deux cents mots, dans Le Figaro , Le Figaro, Le Point, VA..
Le Courrier des lecteurs a disparu du Figaro, du Point, de l'Express, il est, je crois, encore présent dans Le Figaro Magazine, Marianne...Je n'ai plus très envie d'envoyer des choses .
Je n'y pensais plus  trop, quand j'ai découvert, après tout le monde, que l'on pouvait commenter un blog, en passant du papier au Net. D'où ma participation à celui-ci. J'ai même réussi à ouvrir mon blog, ce que je n'imaginais même pas possible il y a un an.
Je repense, ces temps-ci, à la question que je posais à Max Clos, au début des années 90. Et que l'on pourrait poser aux responsables du Figaro, du Monde, du Point, de VA,etc.
Qu'il faille avoir quelque chose à dire, qu'il faille le talent de le dire, me semble la moindre des choses. Mais la question du « titre » se pose toujours dans de nombreux journaux. Le texte le plus magnifique signé par Jean Durand, charcutier, éboueur, cafetier, comptable...serait-il accepté par un grand journal français ? Je demande à voir.
Cela dit, je tiens à signaler deux choses curieuses. Dans les journaux que reçoit ma bibliothèque municipale (mairie communiste) il y a L'Humanité (que je ne lis jamais), Libé (que je ne lis jamais),
Le Figaro, Le Figaro Magazine. Il y a aussi Marianne, que je ne lisais presque jamais. Avant Polony, la dernière page était réservée à un écrivain , Régis Jauffret. Depuis Natacha Polony, la dernière page intitulée «Carte blanche » offre une tribune libre à diverses personnes, changeantes.
Tout récemment une carte blanche était signée par quelqu'un dont on nous indiquait la profefession :
Blogueur ! Ah bon. C'est une profession ? On en vit? Son nom ? Samuel Piquet.Qui lit ce blogueur-là, et le nourrit ?
Dans le dernier numéro, tous les records me semblent battus. On peut lire après le texte la situation du rédacteur de la tribune libre , accrochez-vous bien :....schizophrène!Est-ce une blague ? Je n'ai pas lu la tribune  libre.

vendredi 19 octobre 2018

Le 19 octobre 2018

Patronymes déformés

Dans les commentaires que l'on trouve sur les blogs, les signatures sont ou des patronymes réels ou des pseudonymes. J'ai dit ce que j'en pense et ne le redirai pas ici.
Une rareté : certains auteurs à pseudonymes (qui n'ont aucun courage), même si certains amis ont choisi cette voie, poussent la lâcheté jusqu'à feindre de signer leur texte en prenant un prénom et un nom de famille bien connus d'un habitué du blog en le déformant légèrement pour ridiculiser le courageux signataire sans pseudo. J'ai été victime de pareils agissements. J'ai prié la personne chargée de la modération d'un certain blog pour mettre un terme à ce lâche comportement. Ce qu'elle fit.

jeudi 18 octobre 2018

Le 18 octobre 2018

Patronymes francisés

Je lis dans le journal que Charles Aznavour, qui vient de mourir, s'appelait Sharnourh Varinag
Aznavourian. Il aurait eu une autre carrière en gardant ce nom-là. Charles, ce fut mieux. Il n'y a pas photo.

mardi 16 octobre 2018



BONHEURS D'EXPRESSION

Tout le monde a entendu parler des Fables de La Fontaine. Beaucoup en connaissent beaucoup. On ne les lira jamais trop. En Pléiade, les œuvres de La Fontaine sont en deux tomes.Tome 1 : Fables et Contes. Tome 2 : Oeuvres diverses. Les gens qui ont lu ces œuvres diverses sont peu nombreux. Ce volume offre un avantage appréciable : il est annoté par l'admirable Pierre Clarac, longtemps président du jury de l'agrégation de lettres classiques.
Je recopie, sans copié-collé possible, cette note de Pierre Clarac :
« Avant d'écrire le premier « Adonis », La Fontaine s'était préparé au style héroïque en lisant bien des poèmes anciens et modernes, et en lisant la plume à la main, selon le conseil que lui avaient donné ses maîtres de rhétorique. Il s'était ainsi constitué un « fonds » d'expressions et de tournures heureuses. »
Quels sont les mots de La Fontaine, dans l' Avertissement, qui précède « Adonis » ? « Le fonds
que j'en avais fait (…) s'est presque entièrement consumé dans l'embellissement de ce poème... »

Or, je tombe sur ceci : « L'éveil à la littérature commence avec la révélation de l'état de
grâce qu'est le bonheur d'expression » (Marc Fumaroli). En passant, je pense que ce très grand lettré et remarquable esprit est un des plus estimables académiciens français actuels. 

Un ami avocat que je rencontre au café chaque dimanche matin vers neuf neuf heures, me trouve généralement avec un Pléiade et un cahier d'écolier. Quand il arrive après moi, je range mon cahier et mon livre et nous devisons une bonne heure. Dimanche dernier, il m'a posé pour la première fois depuis des années , la question suivante : « Tu notes quoi? » Je lui ai répondu : Depuis cinquante ans, je prends des notes en lisant mes auteurs français dans des cahiers d'écolier. Je relève certes, quelques citations. Mais l'essentiel de mes notes est constitué par les bonheurs d'expression des maîtres du français La Fontaine ne disait pas « Rabelais », il disait « Maître François ». Idem pour Marot (« Maître Clément ») et Voiture (« Maître Vincent »). Il ne craignait pas de se former par la lecture de maîtres de langue. Moi qui ne suis rien, qui ne suis arrivé à rien, qui suis demeuré le plus obscur qui soit, je lis comme La Fontaine lisait, la plume à la main, et je savoure et note les bonheurs d'expression.


lundi 15 octobre 2018


Le 16 octobres 2018

COMMENTAIRES DE BLOGS

Certains blogs ont des centaines de commentaires. Certains ont zéro commentaire, et voudraient bien en recevoir, mais en vain.
Je signale cet avis sur le blog d'un grand écrivain français actuel sous chacun de ces textes :
« Suite aux dérives récentes, et à la demande de (suit le nom dudit écrivain), les commentaires
passés ont été supprimés et il n'est plus possible d'en ajouter de nouveaux. »
Ce qui n'est pas banal.
Il est vrai qu'au moins deux autres écrivains, Richard Millet et Renaud Camus, n'ont pas voulu du tout réserver , après chacun de leurs textes,un espace aux commentateurs . Ce qui est un moyen radical de se prémunir contre  d'éventuelles « dérives ».

dimanche 14 octobre 2018


Le 14 octobre 2018


MADEMOISELLE PUCELLE


On trouvera dans l'annuaire téléphonique Pages blanches , un certain nombre de Français qui ont pour noms de famille : Cocu, Connard, Vérole, ... paronymes assez difficiles à porter;
J'imagine que, sur tous les réseaux sociaux, tous ces braves gens recourent à des pseudonymes sans hésiter un seul instant.
Or, entendant Nadine Morano, invitée de l'émission de Thierry Ardisson, « Les Terriens du dimanche », cela me donne envie de lire la fiche Wikipéda de cette femme politique. Lecture très intéressante.
Nadine Morano ne s'appelle ainsi que par son mariage avec Angelo Morano, Calabrais, dont elle a divorcé. Elle a gardé le patronyme de son mari.
Elle s'appelait Nadine Pugelle.
Mais elle n'est pas née Nadine Pugelle.
Quand elle  a eu douze ou treize ans, son père obtint , par décret, de ne plus s'appeler Monsieur Pucelle, mais Monsieur Pugelle.
Madame Morano fut d'abord Mademoiselle Puclle.

samedi 13 octobre 2018

Le 13 octobre 2018

GABRIEL MATZNEFF






Dans le dernier « Figaro Magazine », une pleine page est consacrée à Pascal Praud , qui anime un débat sur C news. Il répond avec esprit à des questions.
Au passage, il est bien téméraire en osant avancer que parmi les écrivains français actuels nul n'écrit mieux que...Gabriel Matzneff.
Si l'on ne se se fonde que sur le maniement de la langue française, je vais être aussi téméraire que lui en convenant qu'il est , à mon très humble avis, un des moins mauvais. On pourrait y joindre quelques autres noms, peu nombreux.
Pourquoi Pascal Praud est-il téméraire ? Parce qu'il fait litière des très graves reproches que l'on a fait à cet écrivain touchant plusieurs propos et plusieurs livres où il expose ses activités intimes,
que presque tout le monde juge répréhensibles, voire encourant une sanction pénale .
Je m'empresse de préciser que je réprouve ces activités, ayant toujours été un hétérosexuel assez classique, nullement intéressé par les très jeunes filles ( ou les jeunes garçons!), marié depuis 43 ans,fidèle avec mille raisons de l'être, et amoureux de la même femme..
Mais, je le redis, s'il ne s'agit que de juger su style...Et puis un laudateur constant du Littré. C'est un grand charme, à mes yeux. Très bon signe. Et tellement rare , dans un paysage dévasté.

Le 13 octobre 2018


Jean-Michel Delacomptée

Un lecteur et excellent participant , que je n'ai jamais rencontré, du blog de Philippe Bilger m'envoie deux livres de Jean-Michel Delacomptée, "Notre langue française" et "La grandeur
Saint-Simon". Pourquoi diable.? Il me dit avoir apprécié, de manière bien surprenante, des pauvretés que je viens de scribouiller sur ledit blog. Il me demande de ne pas le remercier.
Ma modestie est grande. Moins grande, à vrai dire, que ma gratitude.

vendredi 12 octobre 2018

Le 13 octobre 2018

Débats à foison.

Sur le blog de Philippe Bilger, je publie ce commentaire :


Caroff vient de nous faire entendre l'amusant dialogue entre une journaliste de France Inter (radio que je n'écoute jamais, sauf « Le Masque et la Plume ») et Frédéric Taddeï, qui anime « Interdit d'interdire », sur une radio russe...de France. J'ai bien aimé ses réponses pleines d'esprit.

Dans votre texte de ce jour, vous nous signalez aimablement des émissions de débats que je n'écoute pas et que je vais tenter d'écouter. Je dis bien « tenter ».

Car, on a beau être retraité, et on a beau être friand de débats (c'est mon cas), on ne sait plus où donner de la tête.

Par vos dialogues d'anthologie, tout d'abord, vous nous avez prouvé que le débat , de très loin le plus satisfaisant, se fait à deux. N'en déplaise au cher Finkielkraut, qui a choisi, bizarrement, le trilogue,  chaque samedi matin à 9h sur France Culture..

Le matin, j'écoute Martichoux dialoguant avec un invité (généralement) politique avant 8h. Rebelote, sur BFM, je ne rate pas le dialogue (généralement) politique de Bourdin , avant 9h.
Tout en faisant autre chose, je reste scotché sur LCI jusqu'à midi.
En fin d'après midi, j'écoute « C dans l'air », sur France 5, ou Pujadas, sur LCI, et je fais un saut chez Calvi, en fonction des thèmes traités et des invités choisis, ayant un grand faible pour la politique intérieure.
A la lumière de vos conseils, il va me falloir peut-être chambouler ces solides habitudes...si ce je j'écoute m'intéresse plus que ce que j'écoutais.

Le 12 octobre 2018


MACRONADES

Voilà quelques années, Jean-Pierre Raffarin disait des choses, de temps en temps, en français ou en
(très mauvais ) anglais, particulièrement risibles. On parla de "raffarinades".
J'entends ce matin un politologue parler de "macronades", s'agissant de phrases-ahurissantes- qui lui échappent, de temps en temps, entre plusieurs discours, que certains jugent compétents , voire brillants.
Au vrai, un spécialiste en communication politique, Pilhan, avait recommandé au cheF de l'Etat d'alor, "une parole rare".
Nous sommes loin du compte ! Le président actuel devrait freiner non seulement sur les selfies (avec Kiddy Smile à l'Elysée ou à Saint-Martin), mais aussi sur les macronades avec Germaine Brougnard et Kevin Dugland, dans les bains de foule : il y a toujours des micros qui traînent.


jeudi 11 octobre 2018

Le 11 octobre

Merci, Maître !


Un avocat, habitué du blog de Phlippe Bilger, termine un texte, ce jour par ces mots :

"(Certains diront que je « charouletise »… je le prends comme un honneur.)"

Je suis confus.
Le 11 octobre 2018

Deux nécros d'avocat




Maître Jean-Yves Liénard est mort.

Stéphane Durand -Souffland (Le Figaro) et Pascale Robert-Diard (Le Monde) ont écrit un article nécrologique à cet avocat renommé. Le premier sera désigné par SDS et la seconde par PRD.

Il n'y a pas que des majors de l'ENA ou de l'agreg. Liénard eut son BEPC « en trichant », puis passa tardivement un examen qui équivalait au bac. Il fut d'abord « vendeur de chausseur pour dames ». « Il s'ennuyait à quatre pattes. » (SDS). Il « avait une éloquence de feu. » (SDS) et fut un « routard des assises » (SDS), comme Dupond-Moretti.

PRD trouve les plus jolis mots. Liénard fut « un tendre chez les durs », « un pudique chez les
vaniteux ». « Il défendait sans blesser, gagnait sans écraser ».

Enfin Robert Badinter se serait exclamé après une plaidoirie de Liénard : « Je viens d'entendre
Démosthène. » Ce n'est pas un mince éloge.

mercredi 10 octobre 2018


Le 11 octobre 2018

TROIS CITATIONS ACTUELLES

« Toute posture est imposture. » (Chantal Delsol)

« Un monde où la femme serait un homme comme un autre serait triste à mourir. »
(Philippe Bénéton)

« La planète nous survivra. » (Pascal Bruckner)

mardi 9 octobre 2018


Le 10 octobre 2018

burqas,cagoules,braqueurs, black blocs, etc.


Un évadé de prison, on le sait, vient d'être repris. Espérons qu'il sera mieux gardé.
Dans tous les détails qui nous ont été aimablement fournis par la presse, un point a retenu mon attention. Quant il sortait de sa tanière , il s'affublait d'une burqa. Ne confondons pas burqa et voile
islamique ou chrétien. Le voile cache plus ou moins la chevelure (chacune voit midi à sa porte) et la burka cache entièrement le visage. Pas pareil !
Sauf dans les bals masqués et les périodes de carnaval (dont je ne vois personnellement pas l'utilité),
aucun visage en France ne devrait être caché. Soyons précis ; cela devrait être un délit pénal.
Presque tous les braqueurs portent un masque, pour n'être pas reconnus et retrouvés.
Les gens des black blocs, qui ont fait parler d'eux dans notre pays le 1er mai (le jour ou Alexandre B . s'est livré à quelques menues facéties marginales), ne voulant pas être filmés et reconnus , dissimulent leurs figures.
On en parle peu, rien là-dessus dans Wikipédia, mais en cherchant bien, on note que, pendant les quatre jours du festival de Rio, la criminalité connaît un pic. Comme par hasard !
Nul ne devrait avoir la moindre indulgence, la moindre complaisance, pour les gens masqués. 


Le 9 octobre 2018

CHIOTTES , COUILLES ET LE RESTE

Chaque après-midi, vers trois heures, je vais à pied à ma bibliothèque municipale.
Je parcours dans cet endroit la presse française quotidienne ou hebdomadaire.
A l'allée, je croise une jeune fille qui a cette inscription sur son tee-shirt : « Je rote et je pète. »
Dans la bibliothèque je prends deux ou trois journaux et je m'installe à un table avec un cahier et un stylo.
Avant d'arriver, aujourd'hui, j'avais noté la présence d'une classe de collège dans le hall d'entrée, où il y avait une exposition de je ne sais quoi, et où un enseignant barbu expliquait des choses à ses élèves.
Au bout d'un moment , deux ou trois collégiens passent devant moi à quatre ou cinq mètres et j'entends l'un d'eux poser cette question à haute et intelligible voix : « C'est où, les chiottes, là-dedans? »
Revenant au logis, je croise deux jeunes filles, de 18 à 20 ans. L'une d'elles pousse une poussette basse, avec dedans, sans doute, son bébé. Elle dit à sa voisine ceci : « Je m'en bats les couilles ! »

Riche moisson et belle époque.

dimanche 7 octobre 2018


Le 8 octobre 2018

PHOBIES

Le mot "phobie" a deux sens : 1° Un sens très précis en psychopathologie 2° Par extension, Aversion
très vive, peur irraisonnée ou instinctive.

Et dans les débats TV , radio ou de la presse écrite, « phobie » est couramment utilisé dans des mots comme « islamophobie, homophobie, xénophobie... ».
C'est, à mon avis, une facilité, mais aussi, un abus.
Dans le domaine religieux, tout d'abord, les croyances étant diverses, nul, par définition, ne partage la croyance des autres.On préfère sa croyance. Et l'on voit mal pourquoi l'on devrait « aimer » la croyance que l'on n'a pas. Les chrétiens aiment-ils la croyance des musulmans?Les musulmans aiment-ils la croyance des chrétiens. Les musulmans aiment-ils la judaïsme ?...Et tous ces croyants-là aiment-ils l'athéisme ?
Conclusion : Si l'on utilise le mot « islamophobie », il faudrait alors utiliser tout aussi souvent les mots « christianophobie », « judaïsmophobie », « athéophobie », « agnosticismophobie »... Est-ce le cas ?
Le mieux, à mon sens, est de n'utiliser aucun de ces mots, tous plus inutiles les uns que les autres.

Pour l'homophobie, même topo. On est homosexuel ou hétérosexuel Et on a des raisons d'être l'un ou l'autre. L'hétérosexuel doivent-ils aimer l'homosexualité ? L'homosexuel doit-il aimer l'hétérosexualité ? Les chats doivent aimer les chiens?Les chiens doivent-ils aimer les chats ?

Reste la xénophobie. Ceux qui la dénoncent aiment-ils les habitants de deux cents pays ? De quel amour s'agit-il ? Le Russe doit-il aimer le Brésilien ? Le Camerounais doit-il aimer le Finlandais ? Le Japonais doit-il aimer le Mauritanien ? Faut-il donc être xénophile et d'une xénophilie obligatoire ? C'est demander l'impossible.


Le 7 septembre 2018

MORAND ET GOBINEAU

Toutes considérations politiques mises à part, Mitterrand n'a pas craint d'affirmer que le meilleur prosateur français du XXe siècle … était Jacques Chardonne. Et ce n'était vraiment pas un écrivain de gauche ! Je partage cet avis littéraire.
Je mets très haut aussi, quant à moi, Paul Morand. L'auteur n'est plus très à le mode à vrai dire. J'ai beaucoup aimé son passionnant journal posthume, intitulé « Journal inutile ». Mais je recommande la lecture de ses nouvelles, publiées en Pléiade. On peut lire avec plaisir aussi « Journal d'un attaché d'ambassade » , « Fouquet ou le soleil offusqué », « Venises » et bien d'autres livres.
Ce que je lui reproche le plus est son incontestable antisémitisme, encore manifeste dans « Journal inutile ».
Très tôt , il a d'ailleurs eu des avis sur les races. On peut le voir par exemple dans « Paris-Tombouctou » (1928) et « Hiver caraïbe » (1929), à lire dans « Voyages », coll. « Bouquins » (2001).Au cours de ces voyages-là, Morand avait apporté pas mal de livres. Et ses récits contiennent deux choses : des notations et des citations. Or, à propos des Noirs, des métis, etc.il s'appuie sur Gobineau, qu'il dit approuver ! Il dit simplement « Gobineau » sans indiquer un seul titre. Or si Gobineau est un romancier, un auteur de nouvelles, d'ouvrages d érudition, le correspondant de Tocqueville, il est aussi l'auteur de l' « Essai sur l'inégalité des races humaines » (1853-1885). J'ai lu ce livre, comme j'ai lu « La France juive » (la bible de l'antisémitisme  français), d'Edouard Drumont, comme j'ai lu (Onfray  l'a lu aussi) « Mein Kampf », livre de Hitler. Il faut savoir de quoi l'on parle quand on parle racisme.
Le livre de Gobineau dont Morand ne donne pas le titre est une (très vaine et très grotesque) tentative pour justifier son jugement sur les Aryens, les Noirs, les Jaunes, les métis, etc.
L'excellent prosateur Morand est in-du-bi-ta-ble-ment raciste. Je dois à la vérité de le dire. Ses écrits le prouvent.
On connaît le débat sur Céline, le bon des débuts et l'abominable raciste des « Beaux draps » , « Bagatelles pour un massacre » et de« L'Ecole des cadavres ». Il faut aussi distinguer entre l'excellent prosateur Morand et le très déplorable admirateur de « L'Essai sur l'inégalité des races »

samedi 6 octobre 2018

Le 6 octobre 2018

JUSTICE





Tout d'abord, qu'on me permette de rappeler que les deux meilleurs chroniqueurs français actuels de la grande presse sont Stéphane Durand-Souffand et Pascale Robert-Diard.
Parenthèse : Ils ont publié tous deux « Jours de crimes », en 2018, livre passionnant faisant le récit d'une foule de procès. Un excellent ami me l'a adressé fort gentiment.

Dans le procès Pastor actuel, il s'est produit un événement qui a changé la donne. Pascale Robert-Diard le raconte. Jusqu'ici la défense soutenait la thèse d'aveux extorqués dans des conditions épou-vantables. On lui aurait tout fait, « sauf lui arracher les ongles » !
Le président de la cour d'assises a décidé de diffuser la vidéo de la scène où l'accusé, très longuement , passe aux aveux, sans aucune contrainte, sans gifle, sans électricité, sans coup de
Bottin sur la tête comme autrefois. La salle est restée abasoudie.
La chroniqueuse note sobrement que l'ogre » Dupond-Moreti a quitté le prétoire sans dire un mot .
Elle note, dans sa chronique du lendemain, que le banc de Me Dupond-Moretti est ...vide.
Voilà de quoi méditer sur l'interrogatoire filmé réclamé par tous les avocats de France au nom des droits sacrés de la défense. Gare à l 'effet boomerang. En voilà la preuve.


jeudi 4 octobre 2018

Le 5 octobre 2018

ZEMMOUR

J'écris ce qui suit sur le blog de Philippe Bilger aujourd'hui :


Vous avez acheté et lu le dernier livre d'Eric Zemmour . Merci de nous livrer vos réflexions.
Je ne lirai pas ce gros livre pour diverses raisons.
Je lis ses articles de presse, j'écoute ses interventions TV et radio depuis des lustres. Je crois avoir compris la plupart de ses thèses.
Je ne fais partie ni de ceux qui veulent l'empêcher de parler ou d'écrire, ni de ses opposants les plus furieux ou exaltés.
A vrai dire, et on ne peut pas dire ça de grand monde : je le trouve meilleur à l'oral qu'à l'écrit. Ses articles du « Figaro », pour ne prendre qu'un exemple, ne sont pas vraiment étincelants.
A l'oral, il m'épate. Extrêmement brave, pugnace, même face à trois ou quatre contradicteurs, drôle parfois. Je vois mal, en France, qui est un meilleur débatteur politique que lui.
Un mot sur ses idées. Sa vision de l'assimilation est des plus louables. Son amour de la France n'est pas niable. Sa haine du communisme, du socialisme, de l'européisme ne me gêne pas. Ce qu'il pense de 68, je le pense. Ses craintes face aux progrès de certaine religion me paraissent très bien fondées.

J'ai dit ici et on me permettra de redire que son culte pour Napoléon est délirant. A mes yeux, cet empereur a mis l'Europe à feu et à sang. Je n'aurais pas l'idée saugrenue d'avoir un portrait de Na-poléon sur un mur. En faire le socle de ses jugements politiques ! Et de ses comparaisons...

TOUT, je dis bien tout ce que dit Zemmour sur les femmes est délirant et faux. Les femmes en général, moi, je n'en pense rien. Je juge des femmes une par une. Comme je juge les hommes un par un. A la lumière de leurs paroles, de leurs pensées, de leurs actes. Et après une longue fréquentation.
En ajoutant que je peux me tromper dans mes jugements, et les infléchir au fil du temps.


Le 4 ocotobre 2018

LANGUE FRANCAISE

Un commentateur du blog de Philippe Bilger, croyant bien faire, écrit d'Aznavour, qui vient de mourir à 94 ans,ce qui suit :

« C’est un poète qui a porté au plus haut la langue française au même titre que Georges Brassens, Jacques Brel, Jean Ferrat, Barbara et Léo Ferré. »

Je lui réponds ceci :

Ce n'est pas un poète. C'est un parolier de chansons . On peut apprécier ce parolier. On peut même le préférer à Jean-Philippe Smet, ni créateur de musique, ni parolier, presque rien : simple chanteur, souvent rockeur...très populaire.
Il y a quelques poètes, en langue française, Du Bellay, Racine,Vigny, Gautier,Musset, Nerval, Hugo, Baudelaire, Verlaine, Saint-John Perse...entre autres.
Quant à ceux qui, sans être poètes, ont « porté au plus haut point la langue française », à mon humble avis, j'avance qu'il faudrait plutôt songer à Montaigne, Malherbe, Corneille, Racine (déjà nommé),Molière, La Fontaine , Boileau, Retz, Bossuet, Fénelon,La Bruyère, le Père Bouhours ,Saint-Evremont, Fontenelle, Montesquieu, Marivaux,Voltaire, ,Diderot, Chamfort, Joseph de Maistre,Joubert Stendhal, Gautier (prosateur), Hugo (déjà nommé) Barrès, Morand, Claudel, Giraudoux, Alain, Valéry, Montherlant, Cioran...entre autres. J'en oublie beaucoup.
Ni Brassens, ni Brel, ni Ferrat, ni Ferré, ni Aznavour, ni Aznavour, dont vous pouvez aimer les chansons, n'ont « porté au plus haut la langue française. »


mercredi 3 octobre 2018

Le 4 octobre 2018

Sur le blog de Philippe Bilger, je publie ce qui suit :


PASCAL BONIFACE ET MOI


Vous avez eu l'idée de dialoguer avec Pascal Boniface et vous nous permettez d' écouter vos propos.C'est très aimable à vous.
Gràce à Yves Calvi, à « C dans l'air »les Français, dont je suis, ont pu entendre Pascal Boniface donner son avis , deux cents fois, sur un sujet de politique étrangère, en compagnie de trois autres invités.
Pourquoi cela ? Parce que l'animateur pensait que Pascal Boniface était un des hommes en France
qui savaient le plus de choses en politique étrangère. C'est indéniable.
Je note qu'il a écrit un livre , avec Hubert Védrine, qui donne une foule d'informations sur la situa-tion politique de la plupart des pays étrangers.
Parenthèse : Hubert Védrine est une pointure et d'une particulière lucidité en la matière. Je viens de citer sur mon bloc-notes numérique une phrase de lui : « La France n'est pas le pays des droits de l'homme, c'est le pays de la Déclaration des droits de l'homme. » J 'aime beaucoup une autre phrase de lui,n qu'on ne méditera jamais trop longuement : « Il n'y a PAS de communauté internationale. »
Il fut d'ailleurs ministre des Affaires étrangères (ou extérieures) et certains pourraient lui reprocher son péché originel : ministre de Mitterrand, mais passons.
Fin de la parenthèse.
Boniface est fou de foot. Pas bon signe. Ce que je lui reproche surtout est son attitude à l'égard de
l'Etat juif. On le sait, je suis le plus philosémite et le plus ami d'Israël de ce blog. Mes raisons ?
Un habitué de ce blog me les avait demandées. Fatigué, j'avais botté en touche et utulisé une bla-gue. Ce matin, après une bonne nuit, 7h du mat, pas fatigué , je vais les dire.
Depuis deux mille ans, les Juifs ont subi les persécutions, les pogroms, les expulsions, les campagnes de presse, la haine . La France de la fin du XIXe osait avoir des journaux entièrement destinés à dénoncer les prétendus malfaiteurs et monstres juifs. Hilter n'a eu qu'à s'en inspirer. Le nazisme a décidé la destruction méthodique, l'élimination de tous les Juifs. L'aurait-on oublié ?
Que des Juifs aient décidé d'avoir un minuscule petit territoire pour être à l'abri de tout le reste du monde peut se concevoir.
La haine du Juif a changé de forme. Ce n'est plus la haine catholique (presque disparue), ce n'est pas la haine de l'extrême droite militariste française (V. affaire Dreyfus), c'est la haine (qu n'est pas neuve : lire les passages du Coran qui s'y rapportent) d'un milliard de musulmans. Je défends et soutiens l'Etat hébreu, qui est, objectivement, cerné de pays qui, s'ils le pouvaient, appuieraient sur le bouton qui leur permettrait l'effacement de cet Etat minuscule.
Alain Soral, quand il parle de l'avocat Gilles-William, que vous aviez interrogé une heure durant,
dit que c'est un «  agent du Likoud, de l'extrême droite sioniste ». Eh bien, non, Monsieur Soral, eh bien non, Monsieur Boniface. Moi qui ne suis pas juif, je vous informe qu'il y a plusieurs partis dans ce pays, et que le Likoud est le parti de droite, comme le RPR, l'UMP et LR , que je soutiens fidèlement dans mon pays. Moi, je soutiens ce parti israélien, son dirigeant, son Premier ministre, ce pays. Je ne touche pas un centime du Likoud , qui n'a pas besoin de moi .
Reste, certes, la question des Palestiniens. J'avoue que je n'ai pas d'avis, de solution. Faut-il ou non, un Etat palestinien, à côté ? Ce qui est CERTAIN, c'est que je ne souhaite pas, qu'il ne faut pas souhaiter un Etat palestinien à la place de l'Etat juif.
Et, puisque vous avez invité Pascal Boniface, je n'approuve pas ses paroles touchant l'Etat israélien, son gouvernement et sa politique.
Je n'aurais certes pas m'idée saugrenue de lui interdire de s'exprimer. Mais, je le redis, il a tort.

Le 4 octobre 2018

LE SILENCE
Sur son blog, Pierre Assouline vient d'écrire sur un livre intitulé "Histoire du silence". Je lui adresse
ces citations, que j'ai notées en cinquante ans de lecture :


Je me suis souvent repenti d’avoir parlé, mais jamais de m’ être tu. (Commynes)
                                                                    *
Et de combien est le langage faux moins sociable que le silence. (Montaigne)
*
Ce qui a été fié à mon silence, je le cèle religieusement. (Montaigne)
*
Le silence à cela remédie. (Alexandre Hardy, 1625)
*
Il y a une éloquence du silence. (Pascal)
*
Le plaisir d’ aimer sans l’ oser dire a ses épines, mais aussi il a ses douceurs. (Pascal)
*
En amour, un silence vaut mieux qu' un langage. (Pascal)
*
Un sot qui ne dit mot ne se distingue pas d’ un savant qui se tait. (Molière)
*
L' homme lettré se tut, il avait trop à dire. (La Fontaine)
*
Il est bon de parler, et meilleur de se taire. (La Fontaine)
*
C’ est un grand art que celui de se taire ; il a ses principes et ses règles, comme l' art de bien parler. (Le P. Bouhours)
*
Ceux qui ne savent pas se taire ne méritent point de parler. (Le P. Bouhours)
*
Je fais toujours la résolution de me taire, et je ne cesse de parler. (Mme de Sévigné, 1680)
*
Je garderai le silence, quand il n y aura point de nécessité que je parle. (Bossuet, 1695)
*
Le silence vaut presque toujours mieux que le discours. (Bossuet, 1695)
*
Oh! qu' on est heureux dans le silence ! (Bossuet, 1697)
*
Il vaut mieux se taire que de ne savoir ce qu'on dit. (Malebranche, 1698)
*
Quiconque ne sait pas se taire est indigne de gouverner. (Fénelon)
*
… Un silence à entendre une fourmi marcher… (Saint-Simon)
Quand un homme n a rien à dire de nouveau, que ne se tait-il ? (Montesquieu, 1721)
*
Quand vous n’avez rien d’intéressant à dire, ne dites rien. (Mme du Deffand, 1769)
*
J’aime mieux que l’on calomnie mon silence que mes paroles. (Chamfort)
*
On souhaite le silence d' un sot. (Chamfort)
*
Tous les jours j’ accrois la liste des choses dont je ne parle plus. (Chamfort)
*
Le silence n' a jamais trahi personne. (Rivarol)
*
Les silencieux ne sont pas forcément des penseurs. Il y a des armoires fermées à clef qui sont vides. (Rivarol)
*
Le silence a une faculté réparatrice. (Benjamin Constant, 1804)
*
Le silence de la servitude régnait. (Chateaubriand)(parlant de l'époque Napoléon)
*
Il n y a pas de plus grande éloquence que de savoir se taire à propos. (Musset)
*
J’ai connu des officiers qui s’enfermaient dans un silence de trappiste et dont la bouche ne s’ouvrait que pour laisser passage aux ordres. (Vigny)
*
Le silence est ce que les princes écoutent le moins. (Balzac)
*
J’ avoue ma prédilection pour les arts silencieux. (Eugène Delacroix, 1854)
*
Ce que j’ aime : l’ eau, les nuages, le silence et la nuit. (Baudelaire)
*
Le silence serait la forme la plus basse du mensonge. (Clemenceau, 1897)
*
Il a perdu une remarquable occasion de ne rien dire. (Clemenceau)
*
Je m’approuve de m’être tu. (Jules Renard, 1897)
*
Heureux deux amis qui s’aiment assez pour savoir se taire ensemble. (Péguy,1910)
*
J’ ai des choses à ne pas dire. (Maurice Martin du Gard, 1918)
                                                                 *
Le silence est un hommage que la parole rend à l’ esprit. (Louis Lavelle)
*
Il n’ y a de terrible en nous que ce qui n’ a pas encore été dit. (Céline)
*
Le silence est aristocratique, l’ éloquence, démagogique. (Morand, 1939)
*
Où demeure-t-on invulnérable ? Dans ce que nul ne sait de nous. (Edmond Jaloux, 1952)
*
Quelle musique, le silence ! (Anouilh)
*
Rien ne rehausse l’ autorité mieux que le silence. (Charles de Gaulle)
*
Le silence est réactionnaire. (Sartre)
*
Chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. (Sartre)
*
Tant de choses ne valent pas d'être dites. Et tant de gens ne valent pas que les autres choses leur soient dites. (Montherlant)
*
Les êtres vides ont besoin de bruit, qui les remplit, et même les rassure. (Montherlant, 1964)
*
Le silence est l’ affection même, son mode le plus mystérieux. (Saint-John Perse)
*
Se terrer et se taire – Eh bien, non ! (Cesbron, 1975)
*
Par le silence, on parvient à causer avec soi. (Toesca, 1976)
*
C’est parole qui est d’or ; le silence est de plomb. (Hervé Bazin)
*
L’ amour de la musique et du silence vont de pair. (Cioran)
*
(Chez les Trappistes) La règle du silence, qui à elle seule élimine entre les hommes la plupart des conflits. (Yourcenar, 1987)
*
Je suis amoureux du silence et des roses. (Christian Bobin, 1991)
*
Il est des silences qui valent mieux que de longs discours. (Raphaëlle Bacqué, 1995)
*
Le contraire de la vérité n’est pas le mensonge, mais le silence. (Elie Wiesel)
*
Pour assassiner un auteur, on n’a encore rien trouvé de plus efficace que de se taire sur ses oeuvres. (Ginette Guitard-Auviste, 2000)
*
Il y a des silences qui peuvent tuer. (Jean Plantu, 2003)
*
Le silence se meurt, le bruit prend partout le pouvoir. C’est la seule calamité écologique dont personne ne parle. (Finkielkraut, 2011)
*
Il y a des silences qui en disent long. (Bernard Pivot, 2012)

Le 3 octobre 2018


"COUCOUCHE PANIER, LES PATTES EN ROND !"


Un commentateur du blog de Philippe Bilger, s'adressant à un autre, écrit : 
« Coucouche panier, les pattes en rond ! »
Aucun dictionnaire papier n'élucidant ces mots, je cherche sur le Net, et je trouve ceci : « Coucouche panier » se dit à un chien pour qu'il aille se coucher. Cette expression peut être aussi une expression péjorative pour dire à quelqu'un de se taire.
Et cet exemple :

Chanson célèbre, sur un air de chachacha
Coucouche panier, papattes en rond
Les yeux fermés, on fait ronron
Coucouche panier, papattes en rond
Pour bien rêver, c'est ça qu'est bon


Paroles de Serge Castel sur une musique de René Denoncin © 1960 Arpège
reprise par 
Au Bonheur des Dames dans leur album "Jour de fête" .

Je n'ai rien trouvé d'autre.

mardi 2 octobre 2018


Le 2 septembre 2018

AMI DE L'ORDRE

Dans un livre publié en 1954, je lis des pages consacrées à Bossuet par un prestigieux historien de la littérature française.
Or, je tombe sur ces mots ahurissants, au sujet de la famille de Bossuet ; « amie de l'ordre » !
Quel prof, en 2018, et depuis 68, oserait écrire cela ? Ou dire cela à ses élèves ?

Ami de l'ordre, moi, je trouve ça très bien. Quand on n'aime ni les voleurs, ni les braqueurs, ni les
arracheurs de sacs, ni les dealeurs, ni les catagneurs, ni les violeurs, ni les insulteurs de policiers, ni
les automobilistes saouls, ni les manifs, ni les foules folles, ni les lynchages, ni les fanatiques, ni les terroristes,
on est, on doit être ami de l'ordre.

Le 2 octobre 2018



Bossuet, Luchini, Macron

On ne peut pas être du soir et du matin ; je suis lève-tôt et couche-tôt.
Au café, ce matin, je lisais une prestigieuse Histoire de la littérature française. Au chapitre « Bossuet », je tombe sur ces mots : « Bossuet est notre plus grand orateur. » C'était aussi l'avis du mécréant Brassens.
Hier matin, dans « Le Parisien », page TV, je lis : France 2 , 22h40 « Stupéfiant ! » , émission présentée par Léa Salamé (que je n'aime pas). Trop tard pour moi .Invité : Luchini, je cite, « le champion toutes catégories de l'art oratoire. » Excusez du peu!Très rigolo, dénué de surmoi, « bon client TV », mais...
Il y a aussi l'éloquence judiciaire : Démosthène, Cicéron, Berryer (au XIXe), Leborgne, Témime, Dupont-Moretti... à présent.
Il y a aussi l'éloquence politique. Chacun connaît , à cet égard, les plus grands de  notre histoire nationale : souvent de grands chefs d'Etat. Aujourd'hui, le nôtre fait des selfies et des étreintes  à des lascars torse nu faisant des doigts d'honneur. Et lit des papiers. Ce n'est plus ce que c'était.