Le 1er novembre 2018
SUR BOLSONARO
Une commentatrice anonyme du blog de Philippe Bilger s'en prend à moi, pour la raison que je ne loue pas Bolsonaro. Je lui réponds ceci :
La totalité de la presse française, écrite, radio et TV, de gauche, du centre et de droite, a rapporté les déclarations et les comportements du vainqueur brésilien. N'étant pas expert en Brésil, je n'ai pas de raisons de ne pas les croire. Libre à vous d'appeler cela "fake news". Vous avez d'autres news, vous ?
Quelles déclarations et quels comportements louables pouvez-vous m'alléguer dans votre défense de ce nouveau maître du Brésil ? Au surplus, soyez économe du mot "gauchiste" à mon égard, même si j'ai été professeur. Vous n'êtes pas la première à me faire ce coup-là. Le mot n'est pas vraiment pertinent.
mercredi 31 octobre 2018
Le 31 octobre 2018
V I O L
V I O L
« VIOL. Crime consistant en tout
acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis
sur la personne d'autrui par violence, contrainte ou surprise. »
(Gérard Cornu, Vocabulaire
juridique, PUF, p. 844).
En France, tout viol est un crime, jugé
en cour d'assises.
Il y a une foule de violeurs. On songe,
sans étonnement, au viol commis de nuit sur une auto-stoppeuse.. On
connaît le viol commis par un prêtre ou un instituteur. Les viols
de détenus sont fréquents et peu commentés.On ne doit pas oublier
le viol commis par un père sur sa fille, du grand frère sur sa
petite sœur ou son petit frère. On pense moins au viol d'un mari
commis sur sa femme.
Dans tous les cas, la victime d'un viol
doit aller le plus tôt possible déposer plainte au commissariat le
plus proche.
La femme qui pense avoir été victime
de ce crime doit aussi penser à demander sans tarder le divorce.
Eviter d'aller porter plainte dix ou
quinze ans plus tard. Ce qui ne faciliterait pas les choses.
Eviter de ne rien dire après 365
viols.
Eviter de prendre un fusil,après ces
365 viols, pour tuer son bourreau. Il y a mieux et plus court à
faire.
mardi 30 octobre 2018
Le 31 octobre 2018
Le canular de Corbeil et les masques
Un abruti a rédigé un appel, devenu viral, pour que tout soit brûlé ou volé, un certain soir à Corbeil.
L'appel est plein de fautes d'orthographe. C'est donc un abruti illettré.
Divers syndicats de police, divers organes de presse, ont publié cet appel pour provoquer une indignation des plus légitimes.
Je suis tombé dans le panneau. Comme un mouton, j'étais prêt à conseiller au Ministre de l'Intérieur
d'envoyer à Corbeil ce soir là des centaines de policier pour coffrer tous eux qui voleraient et qui brûleraient.
Or, c'était un canular, nous dit-on. Le rédacteur de ce torchon l'a dit. Il a été arrêté.
Je note que, dans l'appel de cet abruti illettré, il y avait le conseil de venir habillé en noir et de
« porter un masque ».
Que ce soit dans les braquages et dans les black blocs, je rappelle que l'usage est de porter un masque.
Sauf dans les bals masqués, et le jour du carnaval, je demande pour ma part que dans la loi française soit inscrit : « Dissimuler son visage d'une façon ou d'une autre est un délit. Tout contrevenant sera interpellé sur-le-champ. »
lundi 29 octobre 2018
Le 30 ocotobre 2018
Je vous salue Marie
Sur KTO, chaque après-midi, dans
l'émission « Chapelet », on entend surtout, répétée
maintes fois,
la prière suivante « Je vous
salue Marie ». La voici :
« Je
vous salue Marie,
pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant, et à l'heure de notre mort.
Amen. »
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant, et à l'heure de notre mort.
Amen. »
« Je
vous salue » : Bonjour ?
« Le
Seigneur est avec vous. » : Dieu est avec vous. Cela veut
dire quoi ?
« Vous
êtes bénie entre toutes les femmes » : plus bénie que
les autres femmes ?
« le
fruit de vos entrailles » : votre bébé ?
« Marie,
Mère de Dieu » : Comment peut-on être mère de Dieu ?
Mère de Jésus, oui.
Mère
de Dieu ? Non.
On
s'adresse à Marie et on lui dit : « Priez pour
nous ». Comment pourrait-elle prier pour un milliard de
chrétiens vivants, puisqu'elle est morte depuis environ deux mille
ans ? Cela ne tient pas debout. C'est le chrétien qui peut
prier, si cela lui chante, pas Marie !
Ensuite,
nous devons dire « nous, pauvres pécheurs ». Belle
nouvelle !
Elle
va prier pour nous « maintenant et à l'heure de notre mort ».
Vaste programme ! Prier pour un milliard de chrétiens
maintenant et à la mort de chaque chrétien, autrement dit vingt
quatre heures sur sur vingt quatre. Prière perpétuelle, quoi. C'est un
métier !
Et,
bien sûr, ça se termine par « amen » (voir supra).
Voilà
ce que les chrétiens francophones sont priés de répéter
inlassablement des milliers de fois au cours de leur vie. Navrant.
Le 29 octobre 2018
Le Notre Père
Le Notre Père
Tous les jours, chaque après-midi, ma
chère femme écoute , sur KTO, l'émission intitulée « Chapelet ».
Cela se passe à Lourdes. Pendant une demi-heure, on entend
essentiellement des prières catholiques. Assis sur mon canapé,
j'écoute assez distraitement, et je fais autre chose, un
ordinateur sur les genoux. On entend
notamment un prière : le Notre Père.
- « Notre Père, qui es aux cieux,
- que ton nom soit sanctifié,
- que ton règne vienne,
- que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
- Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
- Pardonne-nous nos offenses,
- comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
- Et ne nous laisse pas entrer en tentation
- mais délivre-nous du Mal.
- Amen »
- Commentaire :
- « Notre Père » : Dieu, le créateur de l'Univers
- « qui es aux cieux » : qui es dans le ciel. Ah bon.
- « Que ton nom soit sanctifié » : Celui qui prie loue Dieu. Pourquoi ?
- « Que ton règne vienne » : Dieu ne règne pas au moment où celui qui prie s'adresse à lui.
- Quand Dieu régnera, il va régner comment ?
- « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » : Manifestement sa volonté n'est pas faite sur la terre, vu le nombre inimaginable d'horreurs, de massacres, d'abominations, d'exterminations qu'on y a vues. Au ciel, c'est où ça ?
- « Donne-nous notre pain » : On demande à Dieu de nous nourrir ! C'est la meilleure, celle-la !
- Ceux qui meurent de faim, dans différents coins de la terre, n'ont pas reçu de Dieu de nourriture , malgré cette prière ?
- « Pardonne-nous nos offenses » : Dieu va pardonner à des milliards d'hommes ce qu'ils font de mal ?
- « comme nous pardonnons » : Affirmation curieuse ! Nous tous, nous pardonnons ? Eh bien, non.
- Affirmation sans queue ni tête.,
- « Ne nous laisse pas entrer en tentation » : Comme il y a beaucoup ne gens qui sont tentés, celui qui prie demande que cela cesse ? Etrange.
- « Délivre-nous du Mal » : Avec majuscule. Dieu faire comment pour nous délivrer ?
- « Amen » : Ce mot n'est pas français. On aurait pu le traduire. Il est censé renforcer ce qui vient d'être dit. Autrement dit il n'ajoute rien à l'énoncé précédent.
- Voilà donc la prière chrétienne essentielle. C'est d'une immense indigence. C'est le vide absolu. Consternant.
vendredi 26 octobre 2018
Le 27 octobre 2018
VARIA
Je savais depuis longtemps que Pompidou fut un très proche collaborateur du général de Gaulle, avant d'avoir le rôle public que chacun sait.
J'apprends dans le journal hier que Fabius avant d'avoir la notoriété qui fut la sienne fut, un temps,
secrétaire particulier de Mitterrand.
*
En lisant l'excellent Jean-Michel Delacomptée, j'apprends que le (triste) mot "élitiste" date de 1968.
*
Le même auteur suppose que l'agrégation de lettres classiques sera, un jour, remplacée par un " brevet d'animateur spécialisé en français langue standard".
*
J'observe, quant à moi, qu'un certain nombre de professeurs de lettres accordent une part déjà fort importante aux BD. Est-ce pour se mettre au niveau des élèves ? Moi, les BD, je ne connais pas.
Je ne me suis servi que de Racine, Molière, La Fontaine, La Bruyère et de quelques autres du même rang dans mes cours de français.
*
Dans "Le Monde" du 26 , qui s'est procuré les propos échangés lors d'un tout récent interrogatoire de M. Benalla, j'apprends ceci :
Il a déclaré aux juges : "J'ai fait mon devoir de citoyen." Et :"Je suis fier de ce que j'ai fait." Il ajoute qu'il mériterait une décoration.
Enfin, son copain Crase, ce jour-là, en tant qu'observateur, portait un pistolet Glock 17.
*
C'est tout pour aujourd'hui.
VARIA
Je savais depuis longtemps que Pompidou fut un très proche collaborateur du général de Gaulle, avant d'avoir le rôle public que chacun sait.
J'apprends dans le journal hier que Fabius avant d'avoir la notoriété qui fut la sienne fut, un temps,
secrétaire particulier de Mitterrand.
*
En lisant l'excellent Jean-Michel Delacomptée, j'apprends que le (triste) mot "élitiste" date de 1968.
*
Le même auteur suppose que l'agrégation de lettres classiques sera, un jour, remplacée par un " brevet d'animateur spécialisé en français langue standard".
*
J'observe, quant à moi, qu'un certain nombre de professeurs de lettres accordent une part déjà fort importante aux BD. Est-ce pour se mettre au niveau des élèves ? Moi, les BD, je ne connais pas.
Je ne me suis servi que de Racine, Molière, La Fontaine, La Bruyère et de quelques autres du même rang dans mes cours de français.
*
Dans "Le Monde" du 26 , qui s'est procuré les propos échangés lors d'un tout récent interrogatoire de M. Benalla, j'apprends ceci :
Il a déclaré aux juges : "J'ai fait mon devoir de citoyen." Et :"Je suis fier de ce que j'ai fait." Il ajoute qu'il mériterait une décoration.
Enfin, son copain Crase, ce jour-là, en tant qu'observateur, portait un pistolet Glock 17.
*
C'est tout pour aujourd'hui.
jeudi 25 octobre 2018
Le 25 octobre 2018
Ci-gît...
En bibliothèque publique, je
parcours, gratuitement, « Le Figaro », « Le Fig
Mag », « Le Monde et divers hebdomadaires.
Dans le « Canard », je
tombe sur un dessin humoristique. En haut du dessin :
Le négationniste Robert Faurisson est
mort.
Le dessin représente une tombe, avec
l'unique inscription suivante :
Ci-gît : Personne.
mercredi 24 octobre 2018
Le 24 octobre 2018
Téléphones portables
L'élève de Créteil qui pointait un
revolver factice sur une enseignante a fait couler beaucoup d'en-cre
et de salive. Je n'y reviendrai pas. Il y aurait pourtant mille
choses à dire à ce sujet. Mon sujet du jour n'étant pas celui-là
mais l'invasion du téléphone portable , on pourrait se poser
cette question : le téléphone a-t-il joué un rôle majeur
dans cette scène ? La réponse est : Oui.
Lisant le compte rendu du procès Tron
par Stéphane Durand-Souffland dans Le Figaro, je relève ceci :
(Par décision du président du tribunal) « L'usage du
téléphone portable, et donc de Twitter, est est prohibé pour les
spectateurs de l'audience. » On précise aussi que ceux qui
n'obtempèrent pas seront expulsés. A la bonne heure !
Le téléphone portable, qui rend les
services que l'on sait, est aussi devenu un véritable fléau. Dans
les théâtres, les salles de concert,les écoles, collèges et
lycées, dans une foule de réunions...
Un cas particulier, particulièrement
insupportable, est le fameux selfie. Selon moi, les hommes
politiques, par exemple le chef de
l'Etat, celui-ci,et ses successeurs, devraient
refuser de s'abaisser à ces singeries.
Je me pose enfin une question, moi qui
ne photographie absolument rein, que font les gens de ces milliards
de milliards de photos ?
mardi 23 octobre 2018
Le 23 octobre 2018
FOGIEL (suite)
Je venais à peine de dire des choses
sur Fogiel et la GPA, que je viens de faire ce mardi après-midi une
douloureuse expérience, qui me ramène à Fogiel, d'une manière
totalement imprévue.
Un médecin m'avait en effet prescrit
une échographie. J'y suis allé sans rien lire sur Internet.
Echogaphie, je croyais bien savoir ce
que c'était : j'avais mêle assisté une fois à la chose,
quand ma femme a été enceinte. Le médecin passe un truc sur le
ventre et on voit le futur bébé qui bouge sur un écran. Très
émouvant et plein de promesses. Très bien, l'échographie !
Je m'attendais à une truc voisin. J'ai
vite déchanté. J'ai été prié de me déshabiller, de me mettre en
chien de fusil et j'ai vu que le médecin préparait un objet allongé
qu'il recouvrait d'un préservatif.
Il m'a dit de bien respirer et m'a
enfoncé la chose par le fondement. J'ai trouvé ça extrêmement
douloureux et même épouvantable.
Il s'agissait de savoir si j'ai, à 73
ans, un cancer de la prostate. Bonne nouvelle : Je n'ai pas de
cancer de la prostate.
Rentré au logis. Cette abominable
expérience me donne à penser et je reviens à Fogiel. Si je
comprends bien, quand deux messieurs sont homosexuels, au moins un
des deux ( les deux par
alternance ?) doit subir une
introduction (plus ou moins volumineuse) dans cette zone de son
corps.
Je m'interroge : Est-ce vraiment
un plaisir ?Pour celui qui subit du moins. Je crois savoir que
des femmes doivent parfois aussi subir ces choses-là .
Lesquelles s'en réjouissent?
lundi 22 octobre 2018
Le 23 octobre 2018
FOGIEL ET LA GPA
M. Fogiel est homosexuel. Bon. Ce fut,
en France, un délit. Ce n'est plus le cas. Depuis Socrate et la
Grèce antique, cette sexualité a été
préférée à d'autres par beaucoup de monde. Verlaine, Oscar Wilde, Proust...l'ont choisie.
Comme Ruquier, Stéphane Bern, Fogiel n'a pas caché son choix.
Rappelons que dans plusieurs pays, dont
le nôtre, les homosexuels ont le droit de se marier.
En 2018, M. publie un livre. Il y
raconte par le menu, paraît-il, comment il a décidé d'avoir deux
enfants portés dans l'utérus d'une dame américaine.Il nous dit
tout : l'endroit, les lois du pays,le prix
que ça lui a coûté, le bonheur de
ses enfants...Et il vient de passer dans toutes les émissions TV et
radio qu'il a pu trouver, avec un accueil plutôt chaleureux. Il
précise qu'il ne fait pas vraiment l'éloge de la GPA (ça s'appelle
comme ça), mais qu'il a simplement voulu nous livrer des faits.
Observons que la GPA n'est pas permise
sur sol français. Qu'elle est possible dans divers pays d'Europe,
d'Asie, d'Amérique.
Si je ne veux porter aucun jugement sur
l'homosexualité de M. Fogiel, je me bornerai à dire que cette
sexualité ne permet pas d'avoir d'enfant, qu'il s'agisse de deux
hommes ou de deux femmes.
Et qu'elle IMPLIQUE de rester sans
enfant. Ces détours, ces voyages, ces paiements semblent remé-dier
à la chose. Je ne l'approuve pas.
J'ose à peine ajouter que s'il n'y avait que des homosexuel(le)s sur terre, l'espère humaine prendrait fin.
J'ose à peine ajouter que s'il n'y avait que des homosexuel(le)s sur terre, l'espère humaine prendrait fin.
Le 22 octobre 2018
Sur son blog, Philippe Bilger loue un jeune footballeur bien connu de tous. Je le commente ainsi :
Sur son blog, Philippe Bilger loue un jeune footballeur bien connu de tous. Je le commente ainsi :
Il y a des centaines de sports . Dans
chaque sport, il y a tous les degrés, du débutant au champion.
Pour exceller, il faut s'entraîner,
courir, se muscler...Cela suffit pour beaucoup de sports. Dans
certains sports (foot, basket, tennis...) il faut aussi de l'adresse.
Bon.
Chaque sport a ses admirateurs, ses
supporteurs, peut rassembler des foules, provoquer de la joie,
parfois des pleurs, parfois des consommations d'alcool, parfois des
bagarres.
Vous trouvez le jeune footballeur dont
vous faites l'éloge « sympathique et souriant ». C'est
mieux que d'être antipathique et triste.
Vous lui attribuez plusieurs qualités
morales (modestie, générosité) et intellectuelles (intelligence,
tête bien faite). Dans ces deux
domaines, il est loin d'être seul. D'autres que ce jeune footballeur
,fort fort bon en foot, seraient, à mon humble avis, plus à louer
que lui.
Cela dit, je plains ceux qui n'admirent
personne. Moi, j'admire beaucoup.Je vous épargnerai la liste des
personnes, vivantes ou disparues, que j'admire. Ce jeune sportif, je
le confesse, n'est pas du nombre.
dimanche 21 octobre 2018
Le 21 octobre 2018
Langue française
L'excellent écrivain français actuel
Jean-Michel Delacomptée vient de publier une tribune libre dans « Le
Figaro ». Il s'étonne que, dans un discours, M. Macron ait pu
« exalter la francophonie sans parler de la France. » Et
qu'il n'ait pas craint d'avancer ceci : « Quand je parle de
langue française, je parle de nos langues françaises. »
Son étonnement me paraît bien fondé.
Le français est le français. Et que l'on tâche de le parler et de
l'écrire le mieux possible à Cotonou, à Tunis ou au Canada ne peut
en effet pas nous faire parler des
langues françaises de cette façon-là.
Attention ! Je vais citer
Delacomptée lui-même, qui dans son dernier livre (une merveille),
« Notre Langue française » (1), Fayard, 2018 ,
distingue la haute langue, la langue standard,les langues régionales,
les langues métissées, la langue technique, la langue des rues et
la langue des cités.(2)
Cela n'a rien à voir avec la fâcheuse
déclaration présidentielle.
(1) Ce qui ne surprendra pas l'un d'entre vous.
(2) Je préfère, de beaucoup, la haute langue à la langue des cités.
samedi 20 octobre 2018
Le 20 octobre 2018
TRIBUNES LIBRES *
*Texte publié également dans les commentaires du blog de Philippe Bilger.
*Texte publié également dans les commentaires du blog de Philippe Bilger.
Bien avant 1995, je ne sais plus quand,
j'écrivis une longue lettre à Max Clos, qui dirigeait la page
« Opinions » du Figaro. J'avais noté que les signataires
des tribunes libres qu'il publiait, avaient toujours un titre :
ministre, sénateur, député, universitaire... Et je lui ai demandé,
avec une certaine candeur, qui pouvait être publié . Je
précisais même un peu ma demande : Supposons un
Chateaubriand inconnu, disant des
choses remarquables et dans un style éblouissant, aurait-il une
place chez vous ? L'incroyable se produisit : Il me répondit en une
demi-page, en citant mon nom plusieurs fois. Et il donna toutes ses
raisons de publier les gens qu'il publiait.Quel responsable de
journal a fait une chose équivalente dans la grande presse
française ?
Et, en 1995, je l'ai déjà dit ici, un
événement encore plus incroyable, pour moi, se produisit :
j'eus une demi-page dans l'espace "Opinions" de Max Clos, signée de mon nom, avec ce titre
très mince : « Professeur de lettres à Djibouti ».
Je n'ai plus jamais retenté d'avoir un
grand texte publié dans un journal. Mais on m'a publié une foule de lettres (de lecteur) de cent à deux cents
mots, dans Le Figaro , Le Figaro, Le Point, VA..
Le Courrier des lecteurs a disparu du
Figaro, du Point, de l'Express, il est, je crois, encore présent
dans Le Figaro Magazine, Marianne...Je n'ai plus très envie
d'envoyer des choses .
Je n'y pensais plus trop, quand j'ai
découvert, après tout le monde, que l'on pouvait commenter un blog, en passant du papier au Net.
D'où ma participation à celui-ci. J'ai même réussi à ouvrir mon
blog, ce que je n'imaginais même pas possible il y a un an.
Je repense, ces temps-ci, à la
question que je posais à Max Clos, au début des années 90. Et que
l'on pourrait poser aux responsables du Figaro, du Monde, du Point,
de VA,etc.
Qu'il faille avoir quelque chose à
dire, qu'il faille le talent de le dire, me semble la moindre des
choses. Mais la question du « titre » se pose toujours
dans de nombreux journaux. Le texte le plus magnifique signé par
Jean Durand, charcutier, éboueur, cafetier, comptable...serait-il
accepté par un grand journal français ? Je demande à voir.
Cela dit, je tiens à signaler deux
choses curieuses. Dans les journaux que reçoit ma bibliothèque
municipale (mairie communiste) il y a L'Humanité (que je ne lis
jamais), Libé (que je ne lis jamais),
Le Figaro, Le Figaro Magazine. Il y a
aussi Marianne, que je ne lisais presque jamais. Avant Polony, la
dernière page était réservée à un écrivain , Régis Jauffret.
Depuis Natacha Polony, la dernière page intitulée «Carte blanche »
offre une tribune libre à diverses personnes, changeantes.
Tout récemment une carte blanche était
signée par quelqu'un dont on nous indiquait la profefession :
Blogueur ! Ah bon. C'est une
profession ? On en vit? Son nom ? Samuel Piquet.Qui lit ce
blogueur-là, et le nourrit ?
Dans le dernier numéro, tous les
records me semblent battus. On peut lire après le texte la situation
du rédacteur de la tribune libre , accrochez-vous
bien :....schizophrène!Est-ce une blague ? Je n'ai pas lu
la tribune libre.
vendredi 19 octobre 2018
Le 19 octobre 2018
Patronymes déformés
Dans les commentaires que l'on trouve sur les blogs, les signatures sont ou des patronymes réels ou des pseudonymes. J'ai dit ce que j'en pense et ne le redirai pas ici.
Une rareté : certains auteurs à pseudonymes (qui n'ont aucun courage), même si certains amis ont choisi cette voie, poussent la lâcheté jusqu'à feindre de signer leur texte en prenant un prénom et un nom de famille bien connus d'un habitué du blog en le déformant légèrement pour ridiculiser le courageux signataire sans pseudo. J'ai été victime de pareils agissements. J'ai prié la personne chargée de la modération d'un certain blog pour mettre un terme à ce lâche comportement. Ce qu'elle fit.
Patronymes déformés
Dans les commentaires que l'on trouve sur les blogs, les signatures sont ou des patronymes réels ou des pseudonymes. J'ai dit ce que j'en pense et ne le redirai pas ici.
Une rareté : certains auteurs à pseudonymes (qui n'ont aucun courage), même si certains amis ont choisi cette voie, poussent la lâcheté jusqu'à feindre de signer leur texte en prenant un prénom et un nom de famille bien connus d'un habitué du blog en le déformant légèrement pour ridiculiser le courageux signataire sans pseudo. J'ai été victime de pareils agissements. J'ai prié la personne chargée de la modération d'un certain blog pour mettre un terme à ce lâche comportement. Ce qu'elle fit.
jeudi 18 octobre 2018
mardi 16 octobre 2018
BONHEURS D'EXPRESSION
Tout le monde a entendu parler des
Fables de La Fontaine. Beaucoup en connaissent beaucoup. On ne les
lira jamais trop. En Pléiade, les œuvres de La Fontaine sont en
deux tomes.Tome 1 : Fables et Contes. Tome 2 : Oeuvres
diverses. Les gens qui ont lu ces œuvres diverses sont peu nombreux.
Ce volume offre un avantage appréciable : il est annoté par
l'admirable Pierre Clarac, longtemps président du jury de
l'agrégation de lettres classiques.
Je recopie, sans copié-collé
possible, cette note de Pierre Clarac :
« Avant d'écrire le premier
« Adonis », La Fontaine s'était préparé au style
héroïque en lisant bien des poèmes anciens et modernes, et en
lisant la plume à la main, selon le conseil que lui avaient donné
ses maîtres de rhétorique. Il s'était ainsi constitué un
« fonds » d'expressions et de tournures heureuses. »
Quels sont les mots de La Fontaine,
dans l' Avertissement, qui précède « Adonis » ?
« Le fonds
que j'en avais fait (…) s'est presque
entièrement consumé dans l'embellissement de ce poème... »
Or, je tombe sur ceci : « L'éveil
à la littérature commence avec la révélation de l'état de
grâce qu'est le bonheur d'expression »
(Marc Fumaroli). En passant, je pense que ce très grand lettré et
remarquable esprit est un des plus estimables académiciens français
actuels.
Un ami avocat que je rencontre au café
chaque dimanche matin vers neuf neuf heures, me trouve généralement
avec un Pléiade et un cahier d'écolier. Quand il arrive après moi,
je range mon cahier et mon livre et nous devisons une bonne heure.
Dimanche dernier, il m'a posé pour la première fois depuis des
années , la question suivante : « Tu notes quoi? »
Je lui ai répondu : Depuis cinquante ans, je prends des notes
en lisant mes auteurs français dans des cahiers d'écolier. Je
relève certes, quelques citations. Mais l'essentiel de mes notes est
constitué par les bonheurs d'expression des maîtres du français La
Fontaine ne disait pas « Rabelais », il disait « Maître
François ». Idem pour Marot (« Maître Clément »)
et Voiture (« Maître Vincent »). Il ne craignait pas de
se former par la lecture de maîtres de langue. Moi qui ne suis rien,
qui ne suis arrivé à rien, qui suis demeuré le plus obscur qui
soit, je lis comme La Fontaine lisait, la plume à la main, et je
savoure et note les bonheurs d'expression.
lundi 15 octobre 2018
Le 16 octobres 2018
COMMENTAIRES DE BLOGS
Certains blogs ont des centaines de
commentaires. Certains ont zéro commentaire, et voudraient bien en recevoir, mais en vain.
Je signale cet avis sur le blog d'un
grand écrivain français actuel sous chacun de ces textes :
« Suite aux dérives récentes,
et à la demande de (suit le nom dudit écrivain), les commentaires
passés ont été supprimés et il
n'est plus possible d'en ajouter de nouveaux. »
Ce qui n'est pas banal.
Il est vrai qu'au moins deux autres
écrivains, Richard Millet et Renaud Camus, n'ont pas voulu du tout
réserver , après chacun de leurs textes,un espace aux commentateurs . Ce qui est un moyen radical de se prémunir contre d'éventuelles
« dérives ».
dimanche 14 octobre 2018
Le 14 octobre 2018
MADEMOISELLE PUCELLE
On trouvera dans l'annuaire
téléphonique Pages blanches , un certain nombre de Français qui
ont pour noms de famille : Cocu, Connard, Vérole, ... paronymes assez difficiles à porter;
J'imagine que, sur tous les réseaux
sociaux, tous ces braves gens recourent à des pseudonymes sans
hésiter un seul instant.
Or, entendant Nadine Morano, invitée
de l'émission de Thierry Ardisson, « Les Terriens du
dimanche », cela me donne envie de lire la fiche Wikipéda de
cette femme politique. Lecture très intéressante.
Nadine Morano ne s'appelle ainsi que
par son mariage avec Angelo Morano, Calabrais, dont elle a divorcé.
Elle a gardé le patronyme de son mari.
Elle s'appelait Nadine Pugelle.
Mais elle n'est pas née Nadine
Pugelle.
Quand elle a eu douze ou treize ans, son
père obtint , par décret, de ne plus s'appeler Monsieur Pucelle,
mais Monsieur Pugelle.
Madame Morano fut d'abord Mademoiselle Puclle.
samedi 13 octobre 2018
Le 13 octobre 2018
GABRIEL MATZNEFF
GABRIEL MATZNEFF
Dans le dernier « Figaro
Magazine », une pleine page est consacrée à Pascal Praud ,
qui anime un débat sur C news. Il répond avec esprit à des
questions.
Au passage, il est bien téméraire en
osant avancer que parmi les écrivains français actuels nul n'écrit
mieux que...Gabriel Matzneff.
Si l'on ne se se fonde que sur le
maniement de la langue française, je vais être aussi téméraire
que lui en convenant qu'il est , à mon très humble avis, un des
moins mauvais. On pourrait y joindre quelques autres noms, peu
nombreux.
Pourquoi Pascal Praud est-il
téméraire ? Parce qu'il fait litière des très graves
reproches que l'on a fait à cet écrivain touchant plusieurs propos
et plusieurs livres où il expose ses activités intimes,
que presque tout le monde juge
répréhensibles, voire encourant une sanction pénale .
Je m'empresse de préciser que je
réprouve ces activités, ayant toujours été un hétérosexuel
assez classique, nullement intéressé par les très jeunes filles (
ou les jeunes garçons!), marié depuis 43 ans,fidèle avec mille
raisons de l'être, et amoureux de la même femme..
Mais, je le redis, s'il ne s'agit que
de juger su style...Et puis un laudateur constant du Littré. C'est
un grand charme, à mes yeux. Très bon signe. Et tellement rare ,
dans un paysage dévasté.
Le 13 octobre 2018
Jean-Michel Delacomptée
Un lecteur et excellent participant , que je n'ai jamais rencontré, du blog de Philippe Bilger m'envoie deux livres de Jean-Michel Delacomptée, "Notre langue française" et "La grandeur
Saint-Simon". Pourquoi diable.? Il me dit avoir apprécié, de manière bien surprenante, des pauvretés que je viens de scribouiller sur ledit blog. Il me demande de ne pas le remercier.
Ma modestie est grande. Moins grande, à vrai dire, que ma gratitude.
Jean-Michel Delacomptée
Un lecteur et excellent participant , que je n'ai jamais rencontré, du blog de Philippe Bilger m'envoie deux livres de Jean-Michel Delacomptée, "Notre langue française" et "La grandeur
Saint-Simon". Pourquoi diable.? Il me dit avoir apprécié, de manière bien surprenante, des pauvretés que je viens de scribouiller sur ledit blog. Il me demande de ne pas le remercier.
Ma modestie est grande. Moins grande, à vrai dire, que ma gratitude.
vendredi 12 octobre 2018
Le 13 octobre 2018
Débats à foison.
Sur le blog de Philippe Bilger, je publie ce commentaire :
Débats à foison.
Sur le blog de Philippe Bilger, je publie ce commentaire :
Caroff vient de nous faire entendre
l'amusant dialogue entre une journaliste de France Inter (radio que
je n'écoute jamais, sauf « Le Masque et la Plume ») et
Frédéric Taddeï, qui anime « Interdit d'interdire »,
sur une radio russe...de France. J'ai bien aimé ses réponses
pleines d'esprit.
Dans votre texte de ce jour, vous nous
signalez aimablement des émissions de débats que je n'écoute pas
et que je vais tenter d'écouter. Je dis bien « tenter ».
Car, on a beau être retraité, et on a
beau être friand de débats (c'est mon cas), on ne sait plus où
donner de la tête.
Par vos dialogues d'anthologie, tout
d'abord, vous nous avez prouvé que le débat , de très loin le plus
satisfaisant, se fait à deux. N'en déplaise au cher Finkielkraut,
qui a choisi, bizarrement, le trilogue, chaque samedi matin à 9h sur France Culture..
Le matin, j'écoute Martichoux
dialoguant avec un invité (généralement) politique avant 8h.
Rebelote, sur BFM, je ne rate pas le dialogue (généralement)
politique de Bourdin , avant 9h.
Tout en faisant autre chose, je reste
scotché sur LCI jusqu'à midi.
En fin d'après midi, j'écoute « C
dans l'air », sur France 5, ou Pujadas, sur LCI, et je fais un
saut chez Calvi, en fonction des thèmes traités et des invités
choisis, ayant un grand faible pour la politique intérieure.
A la lumière de vos conseils, il va me
falloir peut-être chambouler ces solides habitudes...si ce je
j'écoute m'intéresse plus que ce que j'écoutais.
Le 12 octobre 2018
MACRONADES
Voilà quelques années, Jean-Pierre Raffarin disait des choses, de temps en temps, en français ou en
(très mauvais ) anglais, particulièrement risibles. On parla de "raffarinades".
J'entends ce matin un politologue parler de "macronades", s'agissant de phrases-ahurissantes- qui lui échappent, de temps en temps, entre plusieurs discours, que certains jugent compétents , voire brillants.
Au vrai, un spécialiste en communication politique, Pilhan, avait recommandé au cheF de l'Etat d'alor, "une parole rare".
Nous sommes loin du compte ! Le président actuel devrait freiner non seulement sur les selfies (avec Kiddy Smile à l'Elysée ou à Saint-Martin), mais aussi sur les macronades avec Germaine Brougnard et Kevin Dugland, dans les bains de foule : il y a toujours des micros qui traînent.
MACRONADES
Voilà quelques années, Jean-Pierre Raffarin disait des choses, de temps en temps, en français ou en
(très mauvais ) anglais, particulièrement risibles. On parla de "raffarinades".
J'entends ce matin un politologue parler de "macronades", s'agissant de phrases-ahurissantes- qui lui échappent, de temps en temps, entre plusieurs discours, que certains jugent compétents , voire brillants.
Au vrai, un spécialiste en communication politique, Pilhan, avait recommandé au cheF de l'Etat d'alor, "une parole rare".
Nous sommes loin du compte ! Le président actuel devrait freiner non seulement sur les selfies (avec Kiddy Smile à l'Elysée ou à Saint-Martin), mais aussi sur les macronades avec Germaine Brougnard et Kevin Dugland, dans les bains de foule : il y a toujours des micros qui traînent.
jeudi 11 octobre 2018
Le 11 octobre 2018
Deux nécros d'avocat
Deux nécros d'avocat
Maître Jean-Yves Liénard est mort.
Stéphane Durand -Souffland (Le Figaro)
et Pascale Robert-Diard (Le Monde) ont écrit un
article nécrologique à cet avocat renommé. Le premier sera désigné
par SDS et la seconde par PRD.
Il n'y a pas que des majors de l'ENA
ou de l'agreg. Liénard eut son BEPC « en trichant »,
puis passa tardivement un examen qui équivalait au bac. Il fut d'abord « vendeur de
chausseur pour dames ». « Il s'ennuyait à quatre
pattes. » (SDS). Il « avait une éloquence de feu. »
(SDS) et fut un « routard des assises » (SDS), comme
Dupond-Moretti.
PRD trouve les plus jolis mots.
Liénard fut « un tendre chez les durs », « un
pudique chez les
vaniteux ». « Il défendait
sans blesser, gagnait sans écraser ».
Enfin Robert Badinter se serait exclamé
après une plaidoirie de Liénard : « Je viens d'entendre
Démosthène. » Ce n'est pas un
mince éloge.
mercredi 10 octobre 2018
mardi 9 octobre 2018
Le 10 octobre 2018
burqas,cagoules,braqueurs, black blocs,
etc.
Un évadé de prison, on le sait, vient
d'être repris. Espérons qu'il sera mieux gardé.
Dans tous les détails qui nous ont été
aimablement fournis par la presse, un point a retenu mon attention.
Quant il sortait de sa tanière , il s'affublait d'une burqa. Ne
confondons pas burqa et voile
islamique ou chrétien. Le voile cache
plus ou moins la chevelure (chacune voit midi à sa porte) et la
burka cache entièrement le visage. Pas pareil !
Sauf dans les bals masqués et les
périodes de carnaval (dont je ne vois personnellement pas
l'utilité),
aucun visage en France ne devrait être
caché. Soyons précis ; cela devrait être un délit pénal.
Presque tous les braqueurs portent un
masque, pour n'être pas reconnus et retrouvés.
Les gens des black blocs, qui ont fait
parler d'eux dans notre pays le 1er mai (le jour ou Alexandre B .
s'est livré à quelques menues facéties marginales), ne voulant pas
être filmés et reconnus , dissimulent leurs figures.
On en parle peu, rien là-dessus dans
Wikipédia, mais en cherchant bien, on note que, pendant les quatre jours
du festival de Rio, la criminalité connaît un pic. Comme par
hasard !
Nul ne devrait avoir la moindre
indulgence, la moindre complaisance, pour les gens masqués.
Le 9 octobre 2018
CHIOTTES , COUILLES ET LE RESTE
Chaque après-midi, vers trois heures,
je vais à pied à ma bibliothèque municipale.
Je parcours dans cet endroit la presse
française quotidienne ou hebdomadaire.
A l'allée, je croise une jeune fille
qui a cette inscription sur son tee-shirt : « Je rote et
je pète. »
Dans la bibliothèque je prends deux ou
trois journaux et je m'installe à un table avec un cahier et un
stylo.
Avant d'arriver, aujourd'hui, j'avais
noté la présence d'une classe de collège dans le hall d'entrée,
où il y avait une exposition de je ne sais quoi, et où un
enseignant barbu expliquait des choses à ses élèves.
Au bout d'un moment , deux ou trois collégiens passent devant moi à quatre ou cinq mètres et j'entends
l'un d'eux poser cette question à haute et intelligible voix :
« C'est où, les chiottes, là-dedans? »
Revenant au logis, je croise deux
jeunes filles, de 18 à 20 ans. L'une d'elles pousse une poussette
basse, avec dedans, sans doute, son bébé. Elle dit à sa voisine
ceci : « Je m'en bats les couilles ! »
Riche moisson et belle époque.
dimanche 7 octobre 2018
Le 8 octobre 2018
PHOBIES
Le mot "phobie" a deux sens : 1° Un
sens très précis en psychopathologie 2° Par extension, Aversion
très vive, peur irraisonnée ou
instinctive.
Et dans les débats TV , radio ou
de la presse écrite, « phobie » est couramment utilisé
dans des mots comme « islamophobie, homophobie,
xénophobie... ».
C'est, à mon avis, une facilité, mais
aussi, un abus.
Dans le domaine religieux, tout
d'abord, les croyances étant diverses, nul, par définition, ne
partage la croyance des autres.On préfère sa croyance. Et l'on voit
mal pourquoi l'on devrait « aimer » la croyance que l'on
n'a pas. Les chrétiens aiment-ils la croyance des musulmans?Les
musulmans aiment-ils la croyance des chrétiens. Les musulmans
aiment-ils la judaïsme ?...Et tous ces croyants-là aiment-ils
l'athéisme ?
Conclusion : Si l'on utilise le
mot « islamophobie », il faudrait alors utiliser tout
aussi souvent les mots « christianophobie »,
« judaïsmophobie »,
« athéophobie », « agnosticismophobie »...
Est-ce le cas ?
Le mieux, à mon sens, est de
n'utiliser aucun de ces mots, tous plus inutiles les uns que les
autres.
Pour l'homophobie, même topo. On est
homosexuel ou hétérosexuel Et on a des raisons d'être l'un ou
l'autre. L'hétérosexuel doivent-ils aimer l'homosexualité ?
L'homosexuel doit-il aimer l'hétérosexualité ? Les chats
doivent aimer les chiens?Les chiens doivent-ils aimer les chats ?
Reste la xénophobie. Ceux qui la
dénoncent aiment-ils les habitants de deux cents pays ? De quel
amour s'agit-il ? Le Russe doit-il aimer le Brésilien ? Le
Camerounais doit-il aimer le Finlandais ? Le Japonais doit-il
aimer le Mauritanien ? Faut-il donc être xénophile et d'une
xénophilie obligatoire ? C'est demander l'impossible.
Le 7 septembre 2018
MORAND ET GOBINEAU
Toutes considérations politiques mises à part,
Mitterrand n'a pas craint d'affirmer que le meilleur prosateur
français du XXe siècle … était Jacques Chardonne. Et ce
n'était vraiment pas un écrivain de gauche ! Je partage cet
avis littéraire.
Je mets très haut aussi, quant à moi,
Paul Morand. L'auteur n'est plus très à le mode à vrai dire. J'ai
beaucoup aimé son passionnant journal posthume, intitulé « Journal
inutile ». Mais je recommande la lecture de ses nouvelles,
publiées en Pléiade. On peut lire avec plaisir aussi « Journal
d'un attaché d'ambassade » , « Fouquet ou le soleil
offusqué », « Venises » et bien d'autres livres.
Ce que je lui reproche le plus est son
incontestable antisémitisme, encore manifeste dans « Journal
inutile ».
Très tôt , il a d'ailleurs eu des
avis sur les races. On peut le voir par exemple
dans « Paris-Tombouctou » (1928) et « Hiver
caraïbe » (1929), à lire dans « Voyages », coll.
« Bouquins » (2001).Au cours de ces voyages-là, Morand
avait apporté pas mal de livres. Et ses récits contiennent deux
choses : des notations et des citations. Or, à propos des
Noirs, des métis, etc.il s'appuie sur Gobineau, qu'il dit
approuver ! Il dit simplement « Gobineau » sans
indiquer un seul titre. Or si Gobineau est un romancier, un auteur
de nouvelles, d'ouvrages d érudition, le correspondant de
Tocqueville, il est aussi l'auteur de l' « Essai sur
l'inégalité des races humaines » (1853-1885). J'ai lu ce
livre, comme j'ai lu « La France juive » (la bible de
l'antisémitisme français), d'Edouard Drumont, comme j'ai lu (Onfray l'a lu aussi)
« Mein Kampf », livre de Hitler. Il faut savoir de quoi l'on parle quand
on parle racisme.
Le livre de Gobineau dont Morand ne
donne pas le titre est une (très vaine et très grotesque) tentative
pour justifier son jugement sur les Aryens, les Noirs, les Jaunes,
les métis, etc.
L'excellent prosateur Morand est
in-du-bi-ta-ble-ment raciste. Je dois à la vérité de le dire. Ses
écrits le prouvent.
On connaît le débat sur Céline, le
bon des débuts et l'abominable raciste des « Beaux draps »
, « Bagatelles pour un massacre » et de« L'Ecole
des cadavres ». Il faut aussi distinguer entre l'excellent
prosateur Morand et le très déplorable admirateur de « L'Essai sur l'inégalité des races »
samedi 6 octobre 2018
Le 6 octobre 2018
JUSTICE
JUSTICE
Tout d'abord, qu'on me permette de
rappeler que les deux meilleurs chroniqueurs français actuels de la
grande presse sont Stéphane Durand-Souffand et Pascale Robert-Diard.
Parenthèse : Ils ont publié tous
deux « Jours de crimes », en 2018, livre passionnant
faisant le récit d'une foule de procès. Un excellent ami me l'a
adressé fort gentiment.
Dans le procès Pastor actuel, il s'est
produit un événement qui a changé la donne. Pascale Robert-Diard
le raconte. Jusqu'ici la défense soutenait la thèse d'aveux
extorqués dans des conditions épou-vantables. On lui aurait tout
fait, « sauf lui arracher les ongles » !
Le président de la cour d'assises a
décidé de diffuser la vidéo de la scène où l'accusé, très
longuement , passe aux aveux, sans aucune contrainte, sans gifle,
sans électricité, sans coup de
Bottin sur la tête comme autrefois. La salle est restée abasoudie.
La chroniqueuse note sobrement
que l'ogre » Dupond-Moreti a quitté le prétoire sans dire un
mot .
Elle note, dans sa chronique du
lendemain, que le banc de Me Dupond-Moretti est ...vide.
Voilà de quoi méditer sur
l'interrogatoire filmé réclamé par tous les avocats de France au nom des droits sacrés de la défense.
Gare à l 'effet boomerang. En voilà la preuve.
jeudi 4 octobre 2018
Le 5 octobre 2018
ZEMMOUR
J'écris ce qui suit sur le blog de Philippe Bilger aujourd'hui :
ZEMMOUR
J'écris ce qui suit sur le blog de Philippe Bilger aujourd'hui :
Vous avez acheté et lu le dernier
livre d'Eric Zemmour . Merci de nous livrer vos réflexions.
Je ne lirai pas ce gros livre pour
diverses raisons.
Je lis ses articles de presse, j'écoute
ses interventions TV et radio depuis des lustres. Je crois avoir
compris la plupart de ses thèses.
Je ne fais partie ni de ceux qui
veulent l'empêcher de parler ou d'écrire, ni de ses opposants les
plus furieux ou exaltés.
A vrai dire, et on ne peut pas dire ça
de grand monde : je le trouve meilleur à l'oral qu'à l'écrit.
Ses articles du « Figaro », pour ne prendre qu'un
exemple, ne sont pas vraiment étincelants.
A l'oral, il m'épate. Extrêmement
brave, pugnace, même face à trois ou quatre contradicteurs, drôle
parfois. Je vois mal, en France, qui est un meilleur débatteur
politique que lui.
Un mot sur ses idées. Sa vision de
l'assimilation est des plus louables. Son amour de la France n'est
pas niable. Sa haine du communisme, du socialisme, de l'européisme
ne me gêne pas. Ce qu'il pense de 68, je le pense. Ses craintes face
aux progrès de certaine religion me paraissent très bien fondées.
J'ai dit ici et on me permettra de
redire que son culte pour Napoléon est délirant. A mes yeux, cet
empereur a mis l'Europe à feu et à sang. Je n'aurais pas l'idée
saugrenue d'avoir un portrait de Na-poléon sur un mur. En faire le
socle de ses jugements politiques ! Et de ses comparaisons...
TOUT, je dis bien tout ce que dit
Zemmour sur les femmes est délirant et faux. Les femmes en général,
moi, je n'en pense rien. Je juge des femmes une par une. Comme je
juge les hommes un par un. A la lumière de leurs paroles, de leurs
pensées, de leurs actes. Et après une longue fréquentation.
En ajoutant que je peux me tromper dans
mes jugements, et les infléchir au fil du temps.
Le 4 ocotobre 2018
LANGUE FRANCAISE
Un commentateur du blog de Philippe
Bilger, croyant bien faire, écrit d'Aznavour, qui vient de mourir à
94 ans,ce qui suit :
« C’est
un poète qui a porté au plus haut la langue française au même
titre que Georges Brassens, Jacques Brel, Jean Ferrat, Barbara et Léo
Ferré. »
Je
lui réponds ceci :
Ce
n'est pas un poète. C'est un parolier de chansons . On peut
apprécier ce parolier. On peut même le préférer à Jean-Philippe
Smet, ni créateur de musique, ni parolier, presque rien :
simple chanteur, souvent rockeur...très populaire.
Il
y a quelques poètes, en langue française, Du Bellay, Racine,Vigny,
Gautier,Musset, Nerval, Hugo, Baudelaire, Verlaine, Saint-John
Perse...entre autres.
Quant
à ceux qui, sans être poètes, ont « porté au plus haut
point la langue française », à mon humble avis, j'avance
qu'il faudrait plutôt songer à Montaigne, Malherbe, Corneille,
Racine (déjà nommé),Molière, La Fontaine , Boileau, Retz,
Bossuet, Fénelon,La Bruyère, le Père Bouhours ,Saint-Evremont,
Fontenelle, Montesquieu, Marivaux,Voltaire, ,Diderot, Chamfort,
Joseph de Maistre,Joubert Stendhal, Gautier (prosateur), Hugo (déjà
nommé) Barrès, Morand, Claudel, Giraudoux, Alain, Valéry,
Montherlant, Cioran...entre autres. J'en oublie beaucoup.
Ni
Brassens, ni Brel, ni Ferrat, ni Ferré, ni Aznavour, ni Aznavour,
dont vous pouvez aimer les chansons, n'ont « porté au plus
haut la langue française. »
mercredi 3 octobre 2018
Le 4 octobre 2018
Sur le blog de Philippe Bilger, je publie ce qui suit :
Sur le blog de Philippe Bilger, je publie ce qui suit :
PASCAL BONIFACE ET MOI
Vous avez eu l'idée de dialoguer avec
Pascal Boniface et vous nous permettez d' écouter vos
propos.C'est très aimable à vous.
Gràce à Yves Calvi, à « C dans
l'air »les Français, dont je suis, ont pu entendre Pascal
Boniface donner son avis , deux cents fois, sur un sujet de
politique étrangère, en compagnie de trois autres invités.
Pourquoi cela ? Parce que
l'animateur pensait que Pascal Boniface était un des hommes en
France
qui savaient le plus de choses en
politique étrangère. C'est indéniable.
Je note qu'il a écrit un livre , avec
Hubert Védrine, qui donne une foule d'informations sur la situa-tion
politique de la plupart des pays étrangers.
Parenthèse : Hubert Védrine est
une pointure et d'une particulière lucidité en la matière. Je
viens de citer sur mon bloc-notes numérique une phrase de lui :
« La France n'est pas le pays des droits de l'homme, c'est le
pays de la Déclaration des droits de l'homme. » J 'aime
beaucoup une autre phrase de lui,n qu'on ne méditera jamais trop
longuement : « Il n'y a PAS de communauté
internationale. »
Il fut d'ailleurs ministre des Affaires
étrangères (ou extérieures) et certains pourraient lui reprocher
son péché originel : ministre de Mitterrand, mais passons.
Fin de la parenthèse.
Boniface est fou de foot. Pas bon
signe. Ce que je lui reproche surtout est son attitude à l'égard de
l'Etat juif. On le sait, je suis le
plus philosémite et le plus ami d'Israël de ce blog. Mes raisons ?
Un habitué de ce blog me les avait
demandées. Fatigué, j'avais botté en touche et utulisé une
bla-gue. Ce matin, après une bonne nuit, 7h du mat, pas fatigué ,
je vais les dire.
Depuis deux mille ans, les Juifs ont
subi les persécutions, les pogroms, les expulsions, les campagnes de
presse, la haine . La France de la fin du XIXe osait avoir des
journaux entièrement destinés à dénoncer les prétendus
malfaiteurs et monstres juifs. Hilter n'a eu qu'à s'en inspirer. Le
nazisme a décidé la destruction méthodique, l'élimination de tous
les Juifs. L'aurait-on oublié ?
Que des Juifs aient décidé d'avoir un
minuscule petit territoire pour être à l'abri de tout le reste du
monde peut se concevoir.
La haine du Juif a changé de forme. Ce
n'est plus la haine catholique (presque disparue), ce n'est pas la
haine de l'extrême droite militariste française (V. affaire
Dreyfus), c'est la haine (qu n'est pas neuve : lire les passages
du Coran qui s'y rapportent) d'un milliard de musulmans. Je défends
et soutiens l'Etat hébreu, qui est, objectivement, cerné de pays
qui, s'ils le pouvaient, appuieraient sur le bouton qui leur
permettrait l'effacement de cet Etat minuscule.
Alain Soral, quand il parle de l'avocat
Gilles-William, que vous aviez interrogé une heure durant,
dit que c'est un « agent du
Likoud, de l'extrême droite sioniste ». Eh bien, non, Monsieur
Soral, eh bien non, Monsieur Boniface. Moi qui ne suis pas juif, je
vous informe qu'il y a plusieurs partis dans ce pays, et que le
Likoud est le parti de droite, comme le RPR, l'UMP et LR , que
je soutiens fidèlement dans mon pays. Moi, je soutiens ce parti
israélien, son dirigeant, son Premier ministre, ce pays. Je ne
touche pas un centime du Likoud , qui n'a pas besoin de moi .
Reste, certes, la question des
Palestiniens. J'avoue que je n'ai pas d'avis, de solution. Faut-il ou
non, un Etat palestinien, à côté ? Ce qui est CERTAIN, c'est
que je ne souhaite pas, qu'il ne faut pas souhaiter un Etat
palestinien à la place de l'Etat juif.
Et, puisque vous avez invité Pascal
Boniface, je n'approuve pas ses paroles touchant l'Etat israélien,
son gouvernement et sa politique.
Je n'aurais certes pas m'idée
saugrenue de lui interdire de s'exprimer. Mais, je le redis, il a
tort.
Le 4 octobre 2018
LE SILENCE
LE SILENCE
Sur son blog, Pierre Assouline vient d'écrire sur un livre intitulé "Histoire du silence". Je lui adresse
ces citations, que j'ai notées en cinquante ans de lecture :
Je me suis souvent repenti d’avoir parlé, mais jamais de m’ être tu. (Commynes)
*
Et de combien est le langage faux moins sociable que le silence. (Montaigne)
*
Ce qui a été fié à mon silence, je le cèle religieusement. (Montaigne)
*
Le silence à cela remédie. (Alexandre Hardy, 1625)
*
Il y a une éloquence du silence. (Pascal)
*
Le plaisir d’ aimer sans l’ oser dire a ses épines, mais aussi il a ses douceurs. (Pascal)
*
En amour, un silence vaut mieux qu' un langage. (Pascal)
*
Un sot qui ne dit mot ne se distingue pas d’ un savant qui se tait. (Molière)
*
L' homme lettré se tut, il avait trop à dire. (La Fontaine)
*
Il est bon de parler, et meilleur de se taire. (La Fontaine)
*
C’ est un grand art que celui de se taire ; il a ses principes et ses règles, comme l' art de bien parler. (Le P. Bouhours)
*
Ceux qui ne savent pas se taire ne méritent point de parler. (Le P. Bouhours)
*
Je fais toujours la résolution de me taire, et je ne cesse de parler. (Mme de Sévigné, 1680)
*
Je garderai le silence, quand il n y aura point de nécessité que je parle. (Bossuet, 1695)
*
Le silence vaut presque toujours mieux que le discours. (Bossuet, 1695)
*
Oh! qu' on est heureux dans le silence ! (Bossuet, 1697)
*
Il vaut mieux se taire que de ne savoir ce qu'on dit. (Malebranche, 1698)
*
Quiconque ne sait pas se taire est indigne de gouverner. (Fénelon)
*
… Un silence à entendre une fourmi marcher… (Saint-Simon)
*
Et de combien est le langage faux moins sociable que le silence. (Montaigne)
*
Ce qui a été fié à mon silence, je le cèle religieusement. (Montaigne)
*
Le silence à cela remédie. (Alexandre Hardy, 1625)
*
Il y a une éloquence du silence. (Pascal)
*
Le plaisir d’ aimer sans l’ oser dire a ses épines, mais aussi il a ses douceurs. (Pascal)
*
En amour, un silence vaut mieux qu' un langage. (Pascal)
*
Un sot qui ne dit mot ne se distingue pas d’ un savant qui se tait. (Molière)
*
L' homme lettré se tut, il avait trop à dire. (La Fontaine)
*
Il est bon de parler, et meilleur de se taire. (La Fontaine)
*
C’ est un grand art que celui de se taire ; il a ses principes et ses règles, comme l' art de bien parler. (Le P. Bouhours)
*
Ceux qui ne savent pas se taire ne méritent point de parler. (Le P. Bouhours)
*
Je fais toujours la résolution de me taire, et je ne cesse de parler. (Mme de Sévigné, 1680)
*
Je garderai le silence, quand il n y aura point de nécessité que je parle. (Bossuet, 1695)
*
Le silence vaut presque toujours mieux que le discours. (Bossuet, 1695)
*
Oh! qu' on est heureux dans le silence ! (Bossuet, 1697)
*
Il vaut mieux se taire que de ne savoir ce qu'on dit. (Malebranche, 1698)
*
Quiconque ne sait pas se taire est indigne de gouverner. (Fénelon)
*
… Un silence à entendre une fourmi marcher… (Saint-Simon)
Quand un homme n a rien à dire de nouveau, que ne se tait-il ? (Montesquieu, 1721)
*
Quand vous n’avez rien d’intéressant à dire, ne dites rien. (Mme du Deffand, 1769)
*
J’aime mieux que l’on calomnie mon silence que mes paroles. (Chamfort)
*
On souhaite le silence d' un sot. (Chamfort)
*
Tous les jours j’ accrois la liste des choses dont je ne parle plus. (Chamfort)
*
Le silence n' a jamais trahi personne. (Rivarol)
*
Les silencieux ne sont pas forcément des penseurs. Il y a des armoires fermées à clef qui sont vides. (Rivarol)
*
Le silence a une faculté réparatrice. (Benjamin Constant, 1804)
*
Le silence de la servitude régnait. (Chateaubriand)(parlant de l'époque Napoléon)
*
Il n y a pas de plus grande éloquence que de savoir se taire à propos. (Musset)
*
J’ai connu des officiers qui s’enfermaient dans un silence de trappiste et dont la bouche ne s’ouvrait que pour laisser passage aux ordres. (Vigny)
*
Le silence est ce que les princes écoutent le moins. (Balzac)
*
J’ avoue ma prédilection pour les arts silencieux. (Eugène Delacroix, 1854)
*
Ce que j’ aime : l’ eau, les nuages, le silence et la nuit. (Baudelaire)
*
Le silence serait la forme la plus basse du mensonge. (Clemenceau, 1897)
*
Il a perdu une remarquable occasion de ne rien dire. (Clemenceau)
*
Je m’approuve de m’être tu. (Jules Renard, 1897)
*
Heureux deux amis qui s’aiment assez pour savoir se taire ensemble. (Péguy,1910)
*
J’ ai des choses à ne pas dire. (Maurice Martin du Gard, 1918)
*
Le silence est un hommage que la parole rend à l’ esprit. (Louis Lavelle)
*
Il n’ y a de terrible en nous que ce qui n’ a pas encore été dit. (Céline)
*
Le silence est aristocratique, l’ éloquence, démagogique. (Morand, 1939)
*
Où demeure-t-on invulnérable ? Dans ce que nul ne sait de nous. (Edmond Jaloux, 1952)
*
Quelle musique, le silence ! (Anouilh)
*
Rien ne rehausse l’ autorité mieux que le silence. (Charles de Gaulle)
*
Le silence est réactionnaire. (Sartre)
*
Chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. (Sartre)
*
Tant de choses ne valent pas d'être dites. Et tant de gens ne valent pas que les autres choses leur soient dites. (Montherlant)
*
Les êtres vides ont besoin de bruit, qui les remplit, et même les rassure. (Montherlant, 1964)
*
Le silence est l’ affection même, son mode le plus mystérieux. (Saint-John Perse)
*
Se terrer et se taire – Eh bien, non ! (Cesbron, 1975)
*
Par le silence, on parvient à causer avec soi. (Toesca, 1976)
*
C’est parole qui est d’or ; le silence est de plomb. (Hervé Bazin)
*
L’ amour de la musique et du silence vont de pair. (Cioran)
*
(Chez les Trappistes) La règle du silence, qui à elle seule élimine entre les hommes la plupart des conflits. (Yourcenar, 1987)
*
Je suis amoureux du silence et des roses. (Christian Bobin, 1991)
*
Il est des silences qui valent mieux que de longs discours. (Raphaëlle Bacqué, 1995)
*
Le contraire de la vérité n’est pas le mensonge, mais le silence. (Elie Wiesel)
*
Pour assassiner un auteur, on n’a encore rien trouvé de plus efficace que de se taire sur ses oeuvres. (Ginette Guitard-Auviste, 2000)
*
Il y a des silences qui peuvent tuer. (Jean Plantu, 2003)
*
Le silence se meurt, le bruit prend partout le pouvoir. C’est la seule calamité écologique dont personne ne parle. (Finkielkraut, 2011)
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Il y a des silences qui en disent long. (Bernard Pivot, 2012)
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Quand vous n’avez rien d’intéressant à dire, ne dites rien. (Mme du Deffand, 1769)
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J’aime mieux que l’on calomnie mon silence que mes paroles. (Chamfort)
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On souhaite le silence d' un sot. (Chamfort)
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Tous les jours j’ accrois la liste des choses dont je ne parle plus. (Chamfort)
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Le silence n' a jamais trahi personne. (Rivarol)
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Les silencieux ne sont pas forcément des penseurs. Il y a des armoires fermées à clef qui sont vides. (Rivarol)
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Le silence a une faculté réparatrice. (Benjamin Constant, 1804)
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Le silence de la servitude régnait. (Chateaubriand)(parlant de l'époque Napoléon)
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Il n y a pas de plus grande éloquence que de savoir se taire à propos. (Musset)
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J’ai connu des officiers qui s’enfermaient dans un silence de trappiste et dont la bouche ne s’ouvrait que pour laisser passage aux ordres. (Vigny)
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Le silence est ce que les princes écoutent le moins. (Balzac)
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J’ avoue ma prédilection pour les arts silencieux. (Eugène Delacroix, 1854)
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Ce que j’ aime : l’ eau, les nuages, le silence et la nuit. (Baudelaire)
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Le silence serait la forme la plus basse du mensonge. (Clemenceau, 1897)
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Il a perdu une remarquable occasion de ne rien dire. (Clemenceau)
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Je m’approuve de m’être tu. (Jules Renard, 1897)
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Heureux deux amis qui s’aiment assez pour savoir se taire ensemble. (Péguy,1910)
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J’ ai des choses à ne pas dire. (Maurice Martin du Gard, 1918)
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Le silence est un hommage que la parole rend à l’ esprit. (Louis Lavelle)
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Il n’ y a de terrible en nous que ce qui n’ a pas encore été dit. (Céline)
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Le silence est aristocratique, l’ éloquence, démagogique. (Morand, 1939)
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Où demeure-t-on invulnérable ? Dans ce que nul ne sait de nous. (Edmond Jaloux, 1952)
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Quelle musique, le silence ! (Anouilh)
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Rien ne rehausse l’ autorité mieux que le silence. (Charles de Gaulle)
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Le silence est réactionnaire. (Sartre)
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Chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. (Sartre)
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Tant de choses ne valent pas d'être dites. Et tant de gens ne valent pas que les autres choses leur soient dites. (Montherlant)
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Les êtres vides ont besoin de bruit, qui les remplit, et même les rassure. (Montherlant, 1964)
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Le silence est l’ affection même, son mode le plus mystérieux. (Saint-John Perse)
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Se terrer et se taire – Eh bien, non ! (Cesbron, 1975)
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Par le silence, on parvient à causer avec soi. (Toesca, 1976)
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C’est parole qui est d’or ; le silence est de plomb. (Hervé Bazin)
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L’ amour de la musique et du silence vont de pair. (Cioran)
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(Chez les Trappistes) La règle du silence, qui à elle seule élimine entre les hommes la plupart des conflits. (Yourcenar, 1987)
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Je suis amoureux du silence et des roses. (Christian Bobin, 1991)
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Il est des silences qui valent mieux que de longs discours. (Raphaëlle Bacqué, 1995)
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Le contraire de la vérité n’est pas le mensonge, mais le silence. (Elie Wiesel)
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Pour assassiner un auteur, on n’a encore rien trouvé de plus efficace que de se taire sur ses oeuvres. (Ginette Guitard-Auviste, 2000)
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Il y a des silences qui peuvent tuer. (Jean Plantu, 2003)
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Le silence se meurt, le bruit prend partout le pouvoir. C’est la seule calamité écologique dont personne ne parle. (Finkielkraut, 2011)
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Il y a des silences qui en disent long. (Bernard Pivot, 2012)
Le
3 octobre 2018
"COUCOUCHE PANIER, LES PATTES EN ROND !"
Un
commentateur du blog de Philippe Bilger, s'adressant à un autre,
écrit :
« Coucouche
panier, les pattes en rond ! »
Aucun
dictionnaire papier n'élucidant ces mots, je cherche sur le Net, et
je trouve ceci : « Coucouche panier » se dit à un
chien pour qu'il aille se coucher. Cette expression peut être aussi
une expression péjorative pour dire à quelqu'un de se taire.
Et
cet exemple :
Chanson
célèbre, sur un air de chachacha
Coucouche panier, papattes en rond
Les yeux fermés, on fait ronron
Coucouche panier, papattes en rond
Pour bien rêver, c'est ça qu'est bon
Paroles de Serge Castel sur une musique de René Denoncin © 1960 Arpège
reprise par Au Bonheur des Dames dans leur album "Jour de fête" .
Coucouche panier, papattes en rond
Les yeux fermés, on fait ronron
Coucouche panier, papattes en rond
Pour bien rêver, c'est ça qu'est bon
Paroles de Serge Castel sur une musique de René Denoncin © 1960 Arpège
reprise par Au Bonheur des Dames dans leur album "Jour de fête" .
Je n'ai rien
trouvé d'autre.
mardi 2 octobre 2018
Le 2 septembre 2018
AMI DE L'ORDRE
Dans un livre publié en 1954, je lis
des pages consacrées à Bossuet par un prestigieux historien de la
littérature française.
Or, je tombe sur ces mots ahurissants,
au sujet de la famille de Bossuet ; « amie de l'ordre » !
Quel prof, en 2018, et depuis 68,
oserait écrire cela ? Ou dire cela à ses élèves ?
Ami de l'ordre, moi, je trouve ça très
bien. Quand on n'aime ni les voleurs, ni les braqueurs, ni les
arracheurs de sacs, ni les dealeurs, ni
les catagneurs, ni les violeurs, ni les insulteurs de policiers, ni
les automobilistes saouls, ni les
manifs, ni les foules folles, ni les lynchages, ni les fanatiques, ni
les terroristes,
on est, on doit être ami de l'ordre.
Le 2 octobre 2018
Bossuet, Luchini, Macron
On ne peut pas être du soir et du
matin ; je suis lève-tôt et couche-tôt.
Au café, ce matin, je lisais une
prestigieuse Histoire de la littérature française. Au chapitre
« Bossuet », je tombe sur ces mots : « Bossuet
est notre plus grand orateur. » C'était aussi l'avis du
mécréant Brassens.
Hier matin, dans « Le Parisien »,
page TV, je lis : France 2 , 22h40 « Stupéfiant ! » ,
émission présentée par Léa Salamé (que je n'aime pas). Trop tard
pour moi .Invité : Luchini, je cite, « le champion toutes catégories de
l'art oratoire. » Excusez du peu!Très rigolo, dénué de
surmoi, « bon client TV », mais...
Il y a aussi l'éloquence judiciaire :
Démosthène, Cicéron, Berryer (au XIXe), Leborgne, Témime,
Dupont-Moretti... à présent.
Il y a aussi l'éloquence politique.
Chacun connaît , à cet égard, les plus grands de notre histoire
nationale : souvent de grands chefs d'Etat. Aujourd'hui, le nôtre fait des selfies
et des étreintes à des lascars torse nu faisant des doigts
d'honneur. Et lit des papiers. Ce n'est plus ce que c'était.
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