vendredi 7 décembre 2018

Samedi 8 décembre 2018

AUTOPORTRAITS (suite)

Pour plaisanter, j'ai feint de proposer, sur le mode professoral, un sujet de rédaction à une quarantaine d'habitués du blog de Philippe Bilger. Le sujet était : "Faites votre autoportrait physique et moral".
Le sujet, comme il fallait s'y attendre, n'a été traité par personne. Il y a eu plusieurs réponses, plus ou moins spirituelles. L'un d'eux, très justement, m' objecté que, vu l'âge vénérable de beaucoup de ces habitués, le portrait physique éventuel serait probablement enjolivé. Et que le portrait moral est fait texte après texte  par chacun. Il est vrai que parler, c'est se peindre. J'ajouterai ceci. Plusieurs habitués, qui ont juré de ne pas dire leur nom et leur profession, ne peuvent s'empêcher de nous faire des confidences. L'un nous a dit son année de naissance et sa ville de naissance : Rabat. L'une nous a dit qu'il lui fallait une grosse 4 x 4 pour transporter ses deux gros chiens. Un autre nous parle de ses problèmes de santé. Un autre nous dit qu'il un "catholique de stricte obédience". Un autre nous dit tous les pays où il a travaillé. Un autre nous cite son penseur favori en nous l'expliquant. Un autre nous a conté ses difficultés scolaires. Un autre ne craint pas de nous dire ses diffcultés sentimentales...
Quant à moi, j'ai fait très fort. J'ai dit mon vrai prénom, mon vrai nom, ma vraie professions, là où j'ai travaillé, mes goûts littéraires, mon parti politique favori (qui n'a pas changé), pour qui j'ai voté depuis des décennies, ce que j'écoute à la radio et à la télé, mon peu de goût pour le racisme, l'alcool et la tabac, mon peu de goût pour les excès de vitesse, mon soutien total aux forces de l'ordre, mon horreur des foules, des supporters, des manifs, mon désintérêt total pour le chanteur de rock qui a eu un hommage national, mon indifférence pour la football, mon caractère casanier..
S'il y en un, sur le blog de Philippe Bilger, qui n'a pas a rédiger un autoportrait, c'est bien moi. Je dois à la vérité de dire que lorsqu'on dit beaucoup de choses de soi, on ne dit pas tout. Qui peut tout dire de lui ? Je pose la question à chacun.
Enfin, quand on dit tout de soi, on peut ne pas déplaire, mais on peut  déplaire , voire indisposer.

Ces quelques propos sont tenus le matin d'un drame national, que nous allons suivre ce samedi toute la journée, scotchés à nos chaînes d'info. Nous aurons de quoi parler ce soir et dans les jours qui suivront....

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