PRIMAIRE OU NON ? (*)
Vous plaidez, cher Philippe, pour la
primaire. Je viens d'assister à une intervention d'un candidat à la
présidence de LR, Guillaume Larrivé, que j'admire. Il a parlé sans
notes, et excellemment devant les
militants du lieu, deux heures durant.
Le moment qui a suscité le plus d'approbation (audible), parmi les
militants présents, fut le projet de supprimer la primaire. Les
militants retiennent que la primaire a provoqué la division, a
renforcé les affrontements, les départs,..Le Maire, candidat de la
primaire de la droite a couru au secours de la victoire de Macron.
Un autre candidat de la primaire de la droite, Juppé, a quitté son
parti ! Et le lieutenant de Juppé, Edouard Philippe, est à
Matignon.
Vous arguments semblent raisonnables,
cher Philippe, mais la primaire est en réalité catastrophique, à
droite comme à gauche. Quand on pense que le PS , à cause de
la primaire, a écopé d'un Hamon
au premier tour de la
présidentielle !La primaire a tué le PS, et la primaire a
failli tuer LR.
Il y a des pays où les choses sont
moins compliquées. Outre-Manche, par exemple, quand la parti
numéro 1 perd les élections, le
chef du parti numéro 2 se retrouve aux manettes. L'affaire du Brexit
est venue perturber le mécanisme ces
derniers temps, mais antérieurement, ça marchait comme sur des
roulettes. Les travaillistes désignent un chef avant, les
conservateurs désignent un chef avant,et le moment venu, pas de
primaire, pas de division, pas d'explosion mortelle.
On remarquera que chez Le Pen, , on
n'est pas fou : pas de primaire ! Le chef est le chef. La
sélection se produit avant la présidentielle, en coulisse, pas sur
la scène.
* Commentaire publié sur le blog de Philippe Bilger de ce jour.
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